L'Aéroclub Du Mardi

Nos vols réels

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Dans cette rubrique vous trouverez les comptes-rendus de vols des membres de l'aéroclub en formation PPL.

Des moments d'appréhension, parfois comiques, de doute ou de satisfaction mais surtout de l'émotion et du bonheur à chaque sortie.

29/03/2010 - Apte classe 2 - David - EDM670

 

Voici un court retour sur mon certificat qui a mes yeux à énormément de valeur. Il symbolise un état de santé que je souhaitais avoir depuis pas mal d'années, mais il marque aussi le début de ma formation PPL au sein d'un aéroclub. Je vais ainsi pouvoir concrétiser mon rêve à savoir voler en passant du côté réel.

Je ne vais pas vous conter mon historique médical, je risquerais de vous perdre et puis c'est pas le but. Je tenais juste à vous passer un message simple un deux mots, « espérance et ténacité ». Vous allez vite comprendre avec l'histoire qui retrace les quelques heures avant la réception de mon certificat.

Allez c'est parti, montez dans la voiture (pour l'instant) !! Je vous emmène sur une fin de journée dynamique !?!...

Mardi fin d'après-midi, il est 17h et je partsdu travail en direction de l'autoroute afin de me rendre chez mon médecin aéronautique sur Strasbourg. Le but de la consultation concerne deux points. Faire le bilan de mon « alimentation » et donc de ma perte de poids et surtout de pouvoir recevoir mon « papier blanc » attendu depuis quelques mois maintenant.

Mais j'étais loin de m'imaginer comme j'allais devoir réaliser le parcours du combattant. Préparez vous cela va être mouvementé !!

Me voilà arrivé au niveau de la branche d'insertion d'autoroute et je m'aperçois que les travaux génèrent déjà de l'attente sur la bretelle. Je roule au pas tout en fixant ma montre. Les aiguilles tournent mais le compteur kilométrique ne donne aucun signe de vie. Je me retrouve à l'arrêt, sans aucune possibilité de sortir de cette situation. Quelques (longues) minutes plus tard, une lueur d'espoir survient, au loin, des voitures commencent à rouler au pas, dix minutes pour sortir de cette situation, je commence à m'inquiéter sur la possibilité d'arriver place Broglie avant 18h20.

Encore quelques tours de roues et je peux enfin apercevoir le panneau d'info-trafic m'indiquant la sortie « porte de Schirmek » à 7 min et « Reichsett » à 20 min. Raisonnable et habituel pour une sortie de bureau, je décide de poursuivre sur l'autoroute, malgré le ralentissement subi.

A hauteur de la « Vigie » je dois à nouveau m'arrêter sec et faire face à de nouveaux bouchons !! Je crise, l'heure passe et je sens déjà que je n'arrivai pas pour18h30. Malgré tout je garde espoir, il n'est que 17h40, je peux toujours y arriver et j'y crois !!

Cerise sur le gâteau, le deuxième panneau d'info-trafic informe « porte de Schirmeck » 47 minutes décidément c'est l'hécatombe. C'est en me faufilant dans les files de voitures que je parviens à prendre la zone d'Auchan Illkirch et passer par l'avenue de Colmar. Mais là je dois encore déchanter, cela roule, mais je suis le plus souvent à l'arrêt.

Du retard, du retard certes, mais il me faut prévenir mon médecin. Téléphone en main, je l'informe de mon retard et je regrette de ne pouvoir lui donner d'heure précise. Il prend le message en rajoutant « Maintenant que vous avez votre classe 2, prenez un hélicoptère direct sur l'immeuble et plus de problème ». Cela me met le sourire aux lèvres, rassurant sur la suite à donner pour le papier. Une preuve de plus qu'il sera bientôt entre mes mains. Mais la situation du moment est tout autre. Bloqué dans ma voiture je ne peux rien faire d'autre que de rechercher la meilleure solution pour me sortir de là.

19h06 !! Voiture au parking des Bateliers (oui c'est pas vraiment Broglie), je prends mes jambes et fonce à pleine allure vers la rue Thomann. C'est tout essoufflé que je sonne à l'entrée il est 19h15, mais aucune réponse. A nouveau avec mon téléphone afin de rappeler mon médecin indiquant sur son répondeur que je verrai demain pour définir à nouveau un rendez-vous.

J'appendrai le lendemain qu'avec l'annonce de grève générale, grève SNCF et accident entre deux poids-lourds aux environs d'Hochfelden, je vois mal comment il aurait été possible d'arriver à une heure raisonnable.

Lendemain matin première heure de consultation, j'appelle et planifie le soir même un rendez-vous pour 18h. Si vite !! Ahh quel plaisir !!

Ne voulant pas me faire à nouveau avoir, je décide de partir à 16h00 afin de rejoindre mon médecin. Une heure d'avance !!! Je profite du soleil place Kléber. Un peu de bronzette en ce début de printemps ne fait pas de mal.

Je retrouve enfin mon médecin et le certificat de classe 2. Puis une longue conversation sur ma journée un peu mouvementée.

Je sors du cabinet, épuisé mais avec une joie énorme au fond de moi. Et me voilà parti dans l'aventure du réel.

Alors, maintenant vous comprendrez ma volonté à vous transmettre et à suivre ces deux mots « espérance et ténacité ».

David un pilote en instruction !!

 

Le blog de David : http://danslesairs.fr

04/11/2009 - Changement de FI, une autre façon de voler - Ludovic - EDM70E

 

Et bien voilà, une page est tournée pour moi et je n'alimenterai plus guère la page des élèves pilotaillons, si ce n'est lors de séances d'instructions complémentaires. Pour que cette page continue à vivre et surtout qu'elle puisse servir à tous ceux qui se lanceront dans cette aventure du vol réel, d'autres membres du club vont prendre le relais et en particulier Ludovic à qui je souhaite de magnifiques vols avec Jacques son nouvel instructeur. Le changement dans la continuité puisque les élèves changent mais les lieux et les instructeurs demeurent !

Thierry

 

02/11/2009 - Premier contact.

Comme promis je prend la suite de Thierry pour raconter les péripéties d'un élève pilote.
Nous voila donc Lundi 2 novembre 2009, je rejoins le terrain à13h55 pour un vol programmé à 14h15. lors du trajet je peste contre la météo, plafond très bas, visi de m%¨£§e, bref non seulement Thierry me refile son FI mais il m'a aussi fait un joli package en y mettant la poisse météo dedans.
Finalement nous allons faire un peu d'instruction au sol, le temps de voir comment évolue la météo.
14h30, le briefing et l'instruction se termine et soulagement... je ne porterais pas le sobriquet " de porte poisse météo", le plafond est remonté et la visi grandement améliorée. nous décollons donc pour un peu de mania et des TdP.
Pas de BNDD dans les écouteurs, c'est déjà une bonne chose, mais j'ai goûté à la 26 avec son seuil décalé et son effet trampoline, pas commode, 20° environ de travers, le tout avec seulement 1h30 de vol sur DA20... ça patauge un peu, ç'est pas la super précision à la radio, ça tricote avec le palo et finalement ça pose, avec un peu de soulagement le vol s'interromp sur un briefing somme toute positif, car après 12 ans sans vols réels il me reste quelque chose et se l'entendre dire par son FI et bien ça soulage.
Demain 2 vols son prévus, le premier à 11h pour des Tour de piste et le 2ème à 14h pour un petit vol vers Montbéliard ou gray afin de tâter d'autres terrain.

03/11/2009 - Et toujours la météo !
Deuxième vol ce matin, météo toujours pas terrible, plafond 2800fts, vent 10kts 190° t° ext 6° point de rosé 4° (ça sent le givrage). On part pour de la mania et du TdP, ça turbule au dessus du massif donc on se porte a auteur du "Camp César", point de repère au sol la ligne de chemin de fer du vélorail, et hop nous voila parti pour des 8 paresseux, bordel j'avais oublié la sensation qu'apportait le renversement, mais ça revient vite et la coordination ce fait rapidement du coup retour terrain pour des tour de pistes.
Arrivée verticale, les automatismes on un peu de mal (12ans sans voler, je sent encore la rouille, finalement, le manche en main gauche et bien c'est pas du gâteau et c'est pas encore naturel pour moi), et ça y est j'ai droit au "ah encore un syndrome flight simulator", et je me répète intérieurement "Bordel Ludo regarde dehors surveille juste des instruments, pilote le moteur à l'oreille, ne fixe pas les pendules...". nous voila en dernier Virage, la vitesse, la pente, le dernier volet, le pas, la vitesse, l'axe.... et l'ascenseur 26 est marche, faut maintenir la pente et j'entend mon 1er "C'est qui qui pilote? Le vent ?" (pas mal de premières ce matin!!!), ça touche, je rentre le volet, plein gaz et c'est reparti pour un toucher main droite puis un complet main gauche quand arrive l'heure de partir déjeuner.

Finalement, vu les conditions, le vol de l'après-midi est annulé...

29/10/2009 - PPL au top et même on top... - Thierry - EDM700

 

Eh bien, voilà ! C'est fait ! Après 280 Nm et 4 heures de vol, me voici reparti avec un petit carton vert en poche... Je fais maintenant partie de la grande famille des pilotes !

 

Retour sur quelques péripéties.

Après le report du 17 octobre, je me sens un peu moins détendu et j'appréhende d'avoir à nouveau un temps digne de mon surnom de porte-poisse météo. Depuis plusieurs jours je passe une bonne partie de mon temps à consulter tous les bulletins possibles sur internet, à la télé, à la radio... Il va faire beau, très beau, trop beau même pour pouvoir être vrai en cette saison ! Le 17 Patrice Quinche, mon FE m'avait demandé de préparer une seconde nav sur la plaine en cas de mauvais temps, comme la fois précédente, sur le relief. Ce sont donc deux trajets que je présenterai et j'aurai à choisir lequel j'effectuerai le jour J. Première option, celle prévue initialement, Dole / Saint-Yan / Macon / Dole. Seconde possibilité : Dole / Macon / Bourg-en-Bresse / Dole.

La première date était un samedi, une balade car les zones militaires, nombreuses dans le secteur, ainsi que les R45 sont fermées. Idem pour le contrôle sur Saint-Yan... Seconde date, le jeudi, là, tout est actif et contrairement à ce que l'on pourrait penser, ça me convient mieux. Alors que la plupart des candidats redoutent le contrôle, moi, je préfère avoir quelqu'un qui cause dans le poste !!!!!!

Première surprise une semaine avant le test, je vois un NOTAM annonçant que Reims info n'est plus disponible sur 124.1 mais passe sur 134.575, pas de soucis, je mets mes logs à jour, il suffira juste de ne pas céder aux habitudes en prenant l'ancienne fréquence.

Quelques jours plus tard ça se complique, je dois successivement passer (hors les fréquences spécifiques) sur Reims Info, Paris Info et Marseille Info entre Saint-Yan et Macon. Je tombe un peu par hasard sur un document (même Jacques mon instructeur qui a pourtant l'œil partout ne l'avait pas vu), qui annonce que le nord de la FIR de Marseille est redécoupé, entre Saint-Yan et Macon il y aura donc 3 SIV nouvellement créés à contacter à Clermont et à Lyon. Ils apparaîtront sur les cartes éditées en novembre alors qu'ils sont actifs depuis le 22 octobre !!!! Pas grave, je les trace sur ma carte pour ne pas les oublier.

J'ai bien peaufiné la préparation, tous mes points tournants, choisis pour être bien visibles sont confirmés par une radiale VOR (ça peut être utile pour lever un doute). Pour ne pas avoir non plus à changer de fréquence sans arrêt et risquer ainsi une erreur, je la joue "fine" et je prends tous mes relèvements par rapport au VOR d'Autun, ATN. Ca paraissait malin, mais ça ne le fut pas car 48 heures avant le test je lis un NOTAM que j'ai un peu de mal à interpréter. Déjà, dans la liste simplifiée il n'apparaît que sous le nom "NOTAM TRIGGER" sans autre explication et je manque de passer à côté :

LFEE REIMS FIR
LFFA-A4029/09
Q)LFEE/QNVTT/IV/ BO/ E/000/999/4648N00416E100
A) LFEE REIMS FIR
B) 200910220000 C) 200911042359
E) NOTAM TRIGGER :
SUPPRESSION VOR/DME ATN
CREATION WPT PIBAT
MODIFICATION AWY A2, G40, UM129, UM975, UM976, UT133, UT140, UZ12
VOIR BMJ NR 11/2009

Oui !!!! Ca veut dire quoi ? TRIGGER c'est une modification d'un amendement déposé à l'avance, donc est-ce que ça veut dire qu'il a été déposé le 22/10 pour un effet le 04/11 ou qu'il est valide du 22/10 au 04/11 ? Ensuite le mot SUPPRESSION semble signifier que c'est définitif alors qu'il y a deux dates ? Et pour finir, est-ce que le VOR d'Autun est totalement mis hors fonction ou simplement remplacé par le point PIBAT pour la définition des airways ? Que de questions 2 jours avant le test !!!! Je pose la question à Marie-Elise, une copine pilote pro à Vesoul et Mulhouse, ainsi qu'à Jacques mon instructeur. Bien sûr ils ne sont pas d'accord dans un premier temps !!!! En fait le VOR ATN est totalement désactivé... plus qu'à recalculer tous mes points tournants !!!!!!! Stress !!!!!!

 

Le jour J.

Matin du jour J, le stress est encore monté d'un cran ! Départ de Vauvillers conforme à ce qui est annoncé par la météo; beau temps, mais au-dessus de l'épaisse couche de brouillard qui risque de rester omniprésente sur la vallée de la Saône, la vallée de la Loire et la vallée du Rhône !!!!!!

Arrivée à Vesoul après 50km dans le brouillard, le terrain est en hauteur donc au-dessus de la nappe, on peut décoller. Mais peut-on atterrir à Dole ? Coup de téléphone au contrôleur de Dole pour confirmer le METAR : "brume, visi 6 kilomètres, restreinte à 4 kilomètres dans le sud " (normal c'est face au soleil). Pour Jacques tout est OK, mais pour moi, ça fait peu de visibilité. On attend une demi-heure que ça se lève un peu et je rappelle Patrice qui me confirme que c'est en train de se lever sur le terrain.

Ce sera un départ on-top avec une grosse pression de mon instructeur qui, toutes les 30 secondes me lance "le cap ! on devrait être au 225 on est au 226 !", "la bille.... Euh, non, la BNDD s'il vous plaît !" Ca, c'est suite à l'épisode de grand délire d'il y a quelques semaines avec Hubert et la "Bille Non De Dieu" qu'il faut garder au centre.... Jacques s'en est souvenu (Hubert, quand tu liras ces lignes, je sens que tu vas éclater de rire). "C'est quoi le village juste en dessous ?".... Comment voulez-vous que je réponde à une telle question, on est au-dessus d'une mer de nuages et on ne voit pas le sol ! Ce qui ne gêne pas Jacques "Même si on ne voit rien, vous devez savoir exactement où vous êtes...." Bien plus facile à dire qu'à faire !

Arrivée à Dole avec juste une petite déchirure dans la couche pour se poser, ouf !!! Je roule vers le parking aéroclub.

Patrice Quinche nous accueille. Il est extrêmement sympathique et ça met en confiance. On commence le briefing pendant que je sors les croissants... faut quand-même pas se laisser abattre !

J'explique mes choix sur la nav et ma tactique, il me confirme que ça lui convient donc c'est parti.

Bien installé dans l'avion, je me "déconnecte" quelques instants pour une petite (une grosse) pensée pour deux personnes qui sont dans ma tête à ce moment-là : mon beau-père tout d'abord, dans un état critique à l'hôpital de Vesoul et à qui j'irai rendre une petite visite dès mon arrivée, et puis ma bonne fée (elle se reconnaîtra aisément et me dira toujours aussi modestement "je n'y suis pour rien"), celle qui est toujours présente pour me soutenir et me redonner le moral dans les moments de galère et qui m'a toujours encouragé dans cette aventure aéronautique. Quelques jours plus tôt elle m'avait adressé un mail pour me dire qu'elle m'enverrait toutes ses ondes positives. J'avais promis de brancher ma parabole pour bien les recevoir... C'est au moment où j'ai cette pensée en tête que Patrice monte dans l'avion avec à la main une visière VSV, pour ceux qui n'en n'ont jamais vu, c'est une espèce de truc à mi-chemin entre l'entonnoir et la parabole inversée qu'on se met sur la tête pour ne plus voir à l'extérieur... j'éclate de rire en voyant l'engin !!!!

C'est donc parti, décollage sur la 23 de Dole, ce qui n'est pas mal vu que le cap à suivre est au 235. La vallée de la Saône est totalement recouverte par le brouillard. Quelques petites trouées ça et là me permettent de voir de temps en temps un petit détail du sol, pas idéal mais ça suffira car je suis pile-poil sur le trait et mes relevés VOR me confirme que c'est bon. A chaque fois que j'aperçois le sol je commente à mon FE "Le village là, c'est Verdun-sur-le-Doubs, on devait y être après 9 minutes, on y est à 8 minutes, normal on a 10 kts de vent dans le dos".... Tous mes points passent comme si j'avais une bonne visi et je pense que ça a dû donner une première impression positive. A bord l'atmosphère se détend, je suis à l'aise et mon "passager" fait tout pour ne pas trop me mettre la pression, on discute de la pluie et du beau temps, de nos élèves (il est prof de français en collège) et on finit même, naturellement par se tutoyer. Je passe au-dessus de la R45 au niveau 45, avec un QNH à 1020, ça me laisse de la marge par rapport aux 4500 pieds du haut de la zone sans être obligé de monter au niveau supérieur.

Je clôture avec Reims, prend l'ATIS de Saint-Yan (je note tous les paramètres pendant la présentation en anglais, ce qui fait remarquer à Patrice que je suis à l'aise) puis passe sur l'approche (exactement comme sur IVAO), le point E (Charolles) est identifié, je rappelle l'approche pour transiter par EA (Paray le Monial) et le contrôleur me répond que je peux faire une directe vers le terrain. Patrice me fait signe que c'est le choix qu'il attend (histoire de voir si je me repère sans les indications de mon log), un genre de mini-déroutement. Le terrain de Saint-Yan est immense mais très difficile à voir, pas de problème je suis bien sur le cap et il faut attendre d'être en base pour voir la piste. Je passe sur la tour et le contrôleur m'accorde une semi-directe, c'est toujours ça de gagné ! Atterrissage, piste dégagée, j'appelle le sol qui m'autorise à rouler au parking. Je préfère marquer un arrêt car j'ai vu un avion qui se présente de l'autre bout du taxiway et j'explique à mon FE que malgré l'autorisation du contrôleur je décide d'attendre qu'il ait contacté l'autre appareil qui me semble bien engagé afin d'éviter tout conflit, bonne décision !

Un quart d'heure d'arrêt pipi et c'est reparti vers Macon avec la certitude de ne pas y arriver. J'approche de ma destination quand Patrice m'annonce le déroutement, ce sera Beaune, en me disant que d'après ma préparation j'avais l'air de m'attendre à être dérouté à Chalons, donc que ce serait plus rigolo comme ça !!!! Je recalcule mon cap, mes estimées, mes points (je prendrai Cluny puis Ouest Chalon et ensuite cheminement le long de l'autoroute), les altitudes de sécurité, le carburant.... C'est parti jusqu'à Beaune avec un petit interlude pendant lequel Patrice me demande l'autorisation de prendre les commandes pour s'amuser un peu. Il ne connaît pas bien le DA20 et aimerait toucher un peu aux commandes. Ils fait quelques évolutions pour voir ce que la bête a dans le ventre, c'est en fait très convivial et ça met définitivement fin au stress. L'ambiance à bord est très sympathique et je pense que ma prestation lui convient car sinon, il ne se serait pas permis une telle demande.

Arrivée à Macon, ce sera une PTE. J'annonce que volontairement je ne suis pas sous deux alpha, je suis un peu près de la piste, mais c'est pour éviter un village sur ma droite. Je prolongerai donc légèrement la vent-arrière pour "faire du chemin". En finale je suis un peu haut (ce qui ne pardonne pas avec le DA20) et j'entame une série de S afin de perdre de l'altitude. Ca convient à mon instructeur qui interrompt l'exercice en me disant "c'est bien maîtrisé, pas la peine de perdre du temps, remise de gaz et on se présente pour une PTU". J'exécute, arrive sur le point d'aboutissement prévu et fais un toucher avant de repartir direction sud de Dole pour des exercices de mania.

Mon FE est bien tranquille, moi aussi... la série ne sera pas trop longue : approche du décrochage, décrochage à plat, virage engagé, un 360 à 45° d'inclinaison et un autre à 60° avec le Mont-Blanc comme repère de sortie de virage... Il me tend la "parabole" et c'est parti pour un quart d'heure de simulation de vol sans visibilité, ça passe sans souci. L'ambiance est toujours aussi décontractée, Patrice me fait une remarque "Je suis très surpris par ton aisance à la radio, c'est fluide, précis et sans hésitation, d'habitude c'est le point faible des candidats, pourtant à Vesoul c'est de l'auto-info tu ne devrais pas être aussi à l'aise !" Merci IVAO !!!!!!!!!! On commence à parler de l'aéroclub du mardi.... et de nos activités, il semble apprécier et il n'est pas exclus qu'un jour il soit des nôtres !!!!

Retour à Dole, un autre avion est en approche IFR, Patrice le cherche et ne le trouve pas, moi, je l'avais en visuel depuis un moment (il ne pouvait pas le voir, il était dans nos 7 heures) et je lui donne sa position, un bon point supplémentaire. Mon FE prend alors la radio et indique à la tour qu'on s'intercale devant l'IFR (le contrôleur est un de ses amis et il accepte), le seul problème c'est que moi j'ai un DA20 avec une finale à 57 kts !!!!!! Patrice me demande mettre tout ce que je peux pour m'espacer. Je rentre les volets et accélère jusqu'à 100 kts sur la base afin d'être en avance sur l'autre appareil. En courte finale je coupe tout, je cabre pour décélérer sans trop remonter et je sors toute la ferraille, le seuil arrive vite, j'allonge un peu pour sortir par le second taxiway afin de laisser de la place au suivant. Je pose à 57 kts tout de même, je dégage la piste, laisse passer de traffic et demande à remonter vers le parking aéroclub (il faut reprendre la piste car le taxiway est en travaux).

Je coupe tout, on descend pour le débriefing qui sera extrêmement rapide, il est très tard, la nuit sera là dans une heure et il faut rentrer à Vesoul. Une seule remarque de Patrice "c'était un très bon vol, les seules petites erreurs ont immédiatement été analysées et corrigées, continue à voler comme ça, félicitations !" Là, ça soulage.... Il remplit les divers papiers et c'est reparti avec Jacques direction Vesoul.

La R45 est maintenant fermée, je décide de tirer tout droit pour aller plus vite, surtout qu'on a le vent dans le nez. Jacques ne peut s'empêcher de me faire quelques remarques... on est à nouveau en instruction jusqu'à ce qu'il se ravise "C'est vrai, maintenant c'est vous le commandant de bord, je ne suis que le passager, donc je la ferme...." Ca dure au moins 2 minutes avant que j'entende à nouveau "La bille nom de Dieu !!!!!!" c'est reparti dans un grand éclat de rire !

 

 

On se pose quelques minutes seulement avant la nuit, Joël, l'autre instructeur arrive pour la petite photo souvenir accompagné de notre ami Ludovic EDM70E...

Grand moment de bonheur et à nouveau une grosse pensée pour ceux que j'aime et sans qui je ne serais pas parvenu jusque là : celle que j'ai déjà cité, bien sûr, mais aussi Jacques qui est un excellent instructeur et puis tous les copains qui m'ont toujours poussé et à qui je voulais faire ce cadeau. Je ne les citerai pas tous, il y en a trop, mais vous vous reconnaîtrez en lisant ce récit : les bons amis de l'aéroclub du mardi, d'IVAO, de l'aéroclub de Vesoul, et tous ceux que je côtoie  régulièrement ci et là... un grand merci à vous tous à qui je dois en grande partie l'aboutissement de mon rêve d'enfant ! Et, pour que le plaisir soit sans tache, une image qui restera à jamais dans ma mémoire : au milieu du vol, une nappe de brouillard sous mes ailes et la magie du paysage avec à gauche le Mont-Blanc majestueux et à droite le Puys de Dôme tout aussi resplendissant, un examen qui m'a également fait découvrir un paysage grandiose.

 

17/10/2009 - Le grand jour... ou presque ! - Thierry - EDM700

 

Samedi 17 octobre, depuis plusieurs jours le stress montait, étonnamment en me levant ce matin, je suis extrêmement calme et "à fond dedans". Dans 3 heures je dois m'envoler vers Dole pour y retrouver le FE chargé de me faire passer mon PPLA. La veille la météo annonçait un temps de chien (serait-ce un nouveau retour du porte-poisse ?); à peine debout je me précipite à la fenêtre et là, surprise : le ciel est parfaitement bleu, pas l'ombre d'un nuage !!!!!!!!! Les Dieux sont tombés sur la tête ou la grenouille de la météo est en grève ! Petit déjeuner frugal et direction Vesoul. Je dois mettre les lunettes de soleil tellement l'astre du jour est éblouissant. Arrivé à l'entrée de Vesoul le ciel s'obscurcit et toutes les voitures qui arrivent en face sont en phares... je me disais bien que c'était trop beau pour être vrai ! Un mur de nuages noirs et de brouillard est devant moi.

 

Arrivé à l'aéroclub je me précipite sur l'ordinateur et sors la météo... Je dois aller à Dole puis à Saint-Yan et Macon.

Dole : LFGJ 170800 AUTO VRB10KT 4000 FEW015 SCT020 04/05...

Saint-Yan : LFLN 170800 AUTO 360 08KT 0100 FG SCT010 BKN020...

Même pas besoin de lire le metar de Macon, je passe sur les prévisions VFR des différentes zones, une seule ligne de codes : XM5M5, ça veut tout dire !. J'appelle Patrice Quinche, mon FE, pour confirmation : 

"- Ici à Dole, pour l'instant dans le tour de piste c'est involable, le plafond est à 500 pieds !

- on fait quoi ?

Là, il botte en touche...

- Ca fait partie du jeu, c'est vous le commandant de bord, c'est à vous de prendre une décision.

- OK, on attend de voir l'évolution sur toute la zone, j'attends le bulletin de 11h et je vous rappelle.

- Un point ! C'était la bonne réponse, à tout à l'heure."

Je vais me battre un peu avec la configuration de la nouvelle LiveBox de l'aéroclub (toute l'installation informatique avait été foudroyée la semaine dernière et je n'avais pas encore eu le temps de m'en occuper), puis je me replonge dans la météo.

 

Dole : LFGJ 170900 AUTO 36012KT 6000 SCT020 BKN035...

Saint-Yan : LFLN 170900 AUTO 35015G26KT 0100 FG RADZ SCT002 BKN010TCU OVC15...

Même pas la peine d'aller plus loin... je regarde quand-même les autres bulletins et les prévisions... ça doit se lever un peu sur Dole mais rester accroché sur Saint-Yan et surtout sur tout le Morvan, je rappelle Dole :

"- Nouvelle analyse, ça passe entre Vesoul et Dole mais c'est de pire en pire sur Saint-Yan et le Morvan qui doit rester bouché une bonne partie de la journée avec des tower-cumulus pour tout arranger donc beaucoup d'instabilité, de turbulences et du givrage, il neige à 800 m.

- Décision ?

- Soit on se contente de rester sur la plaine et on ne fait pas la nav prévue sachant qu'on risque de devoir se dérouter réellement, donc je ne suis pas très chaud, soit on annule et on reporte à une date ultérieure, ce qui me semble être la meilleure option.

- C'est la réponse que j'attendais..."

Donc nouveau rendez-vous pris pour le jeudi 29 octobre avec un prime une seconde nav à préparer... Je conserve la nav prévue, Dole, Saint-Yan, Macon, Dole et j'en prévois une seconde, en plaine pour le cas où la première serait impossible : Dole, Bourg-en-Bresse, Macon.

 

Un peu d'amertume quand-même et je fais tout l'après-midi des aller et retours vers la météo en voyant que ça s'éclaircit à Vesoul. Pas de regrets, sur le sud de la Franche-Comté, c'est toujours aussi mauvais, la décision était donc la bonne. Un vol normal, j'aurais annulé sans aucun remord mais pas facile de se mettre en tête que l'on vient d'annuler le test que l'on prépare depuis des mois.

 

Comme tous les jours, ou presque, je vais faire un tour à l'hôpital pour rendre visite à mon beau-père puis je remonte au club où doit de dérouler la remise des prix du rallye aérien de cet été et un bon cassoulet maison pour conclure la soirée.

 

 Jacques, mon instructeur, a un petit sourire en me voyant revenir et m'annonce, "Mis à part la météo, vous avez bien fait de ne pas y aller... Comme ça c'est un peu éclairci, je suis allé voler avec un élève puisque vous aviez libéré l'avion. Le seul problème c'est qu'au second tour l'avion n'a pas voulu redémarrer ; panne du boîtier d'allumage électronique ! Si vous étiez parti, il aurait fallu aller vous rechercher à Saint-Yan en voiture !!!!!!"

 

Ouf !!!!! Il n'y a plus qu'à croiser les doigts pour dans 12 jours...

09/09/2009 - Ne vous fiez pas au GPS ! - Thierry - EDM700

 

090909 je ne suis pas superstitieux (ça porte malheur !!!!) mais pour un mathématicien dans l'âme, cette suite de chiffres en guise de date ne pouvait rimer qu'avec un petit vol. Comme, de plus, il me manquait encore 42 minutes de solo pour passer la barre des 10 heures nécessaires à la demande du test en vol du PPL, c'était l'occasion. La météo est bonne, grand soleil et 29°, peu de vent (enfin pour l'instant), les conditions idéales si ce n'est une couche brumeuse en altitude et donc une visibilité largement supérieure à 10 km mais tout de même un peu cotonneuse. J'avais donc prévu une navigation un peu touristique avec quelques points à découvrir histoire de travailler tout de même un peu.

 

Un rendez-vous chez l'ophtalmo le matin et une attente un peu longue m'oblige à repousser mon vol d'une demi-heure mais l'avion se pose au moment précis où j'arrive à l'aéroclub. Le temps de remettre un peu de carburant et je présente la nav à mon instructeur : ce sera un complet à Montbéliard en passant par SP et SE de Luxeuil, puis redécollage pour le retour en passant par Baume-les-Dames. Jacques me donne son feu vert et ne me demande même pas à vérifier ma préparation.

 

Je dis bonjour aux élèves du centre école qui viennent pour un cour théorique, dont Kim, l'une de mes anciennes élèves que je suis bien content d'avoir "contaminé" à cette passion, puis me prépare au décollage.

 

Sitôt quitté le circuit de piste j'appelle la tour de Luxeuil pour le transit, normalement à 1800 pieds et demande l'autorisation de monter à 3500 pieds. "F-QB maintenez 1800 pieds pour l'instant, je vous rappelle". Moins d'une minute plus tard, le contrôleur me confirme que je peux monter à 3500 pieds en contactant l'approche. J'identifie sans problème SP puis SE (deux points par lesquels je n'étais jamais passé, deux petits villages (Pomoy et Frotey-les-Lure) facilement reconnaissables par la trajectoire de la nationale qui les longe. "F-QB, vertical SP , je poursuis direct Montbéliard". Tout roule, je quitte Luxeuil et passe sur Montbéliard-Info. Là, c'est une voix féminine qui me donne les paramètres et m'annonce que c'est la 08 en service avec un vent du 090 pour 12 nœuds, ça va être du gâteau. Juste quelques secondes d'incertitude pour repérer le terrain, mais mon cap est bon et je le vois juste devant. Verticale, début de vent-arrière, base, je commence à descendre et... petit moment d'angoisse en arrivant face au Mont-Bart, juste dans l'axe de la piste, 1674 pieds avec l'antenne alors que le terrain se situe à une altitude de 1041 pieds. La première fois on a vraiment l'impression qu'on va "droit dans le mur" ! Résultat, inconsciemment, je réduis un peu mon plan d'approche et arrive un peu haut. Pas grave, je sors le second cran de volets plus tôt et je laisse aller, c'est pratiquement une PTU et je me pose pile-poil sur le seuil. Le seul problème est qu'il faut remonter toute la piste pour prendre le long, très long, taxiway. Au parking devant la tour pendant qu'un DR 400 commence à rouler, je prends mon temps et vais faire une petite visite à la dame du contrôle qui, très gentiment, me soulage de 5,90 € de taxe. On discute un bon moment puis c'est reparti.

 

Un avion roule vers le parking, un second est en vent-arrière et un troisième s'annonce vertical. Le temps de rouler au point d'arrêt, il se pose alors qu'un quatrième est en début de vent-arrière, il y a du monde ! Au décollage, pas de soucis avec la colline, mais il faut faire attention aux lignes haute-tension. J'amorce mon demi-tour au-dessus du centre de recherche et de l'anneau de vitesse (hautement confidentiel et surveillé) des usines Peugeot. C'est là que, dans le plus grand secret, sont testés les prototypes derrière de hautes murailles. Direction Baume-les-Dames, un jeu d'enfant, il suffit de suivre le Doubs en veillant au relief et aux champs d'éoliennes à l'est. C'est magnifique la rivière encaissée entre les parois rocheuses. Le seul problème est que j'ai le soleil en plein dans les yeux et avec cette brume on ne voit rien ! Le vent a un peu forci et au-dessus du relief ça commence à tabasser. Avec le roulage et les différents circuits, je suis un peu en retard, je sais qu'un autre pilote attend l'avion à 18h ; je décide donc d'écourter et de simuler un déroutement avant d'arriver à Baume. Je recalcule rapidement mon nouveau cap direct vers Vesoul. Au lieu du 340 prévu depuis Baume-les-Dames, je prendrai donc au 300.

 

Ca parait simple et je confirme en regardant le GPS qui m'annonce DTK291 pour 12 minutes. Moins de 10° de différence pas de doute, c'est la dérive due au vent. Je continue donc, confiant, identifie Rougemont. Passent alors 2 ou 3 minutes pendant lesquelles j'admire le paysage. Petit coup d'œil au cap, c'est bon. Re-petit coup d'œil au GPS... il y a quelque chose qui cloche ! Il m'affiche toujours 291° et 12 minutes !!!!!! Je vire un peu vers l'ouest pour voir ce qu'il va me dire et règle le VOR sur le QDM 050 de LUL ce qui, si je vais trop loin, me ramènera sur Vesoul. J'ai du mal à identifier le paysage à cause de la brume, je ne vois même pas le lac. L'aiguille du VOR commence à bouger très légèrement, pas de doute, il y a un problème avec le GPS qui m'envoie à perpette ! Je réinitialise mon point d'arrivée et l'affichage change subitement : DTK020 pour 6 minutes ! Il s'était donc bloqué et la position n'était plus réactualisée, ce qui, parait-il, arrive de temps en temps. Je distingue maintenant les tours du Mont-Marin à Vesoul, et m'annonce sur la fréquence de mon terrain. Verticale pour vérifier le vent... "Oh, la vache ! La manche est presque horizontale plein travers..." Le soleil étant bas à l'ouest, je choisis la 08 pour ne pas l'avoir dans les yeux à l'atterrissage. Je me pose un peu en crabe et, au moment de l'arrondi, l'avion n'a qu'une envie, c'est de remonter... je maîtrise la bête et me pose (pas un kiss, mais pas si mal !).

Retour parking, c'est bon, 1h24 de vol, j'ai passé les 10 heures de solo. Pas le temps de discuter avec Jacques, je remplis rapidement les différents documents et me sauve pour, comme presque tous les jours depuis deux mois, aller rendre une petite visite à mon beau-père toujours hospitalisé dans un état critique à Vesoul. On fera la demande d'examen tranquillement mercredi prochain. Je passe juste regarder la station météo car l'arrivée en crabe m'a surpris ; et bien j'ai vite la réponse : enregistrement du record de vent pour la journée, 14,7 kts plein travers à 17h54...

 

Une petite conclusion pour tous ceux qui goûtent aux joies du vol réel : ne faites jamais confiance au GPS ! C'est un excellent outil mais il est (comme les autres) toujours faillible. Vérifiez toujours, même plutôt deux fois qu'une, les diverses informations disponibles et faites tous les recoupements possibles, la sécurité en dépend. Je n'avais jamais été confronté à ce problème en instruction et je suis content de l'avoir rencontré en solo car je n'oublierai jamais la leçon.

27/08/2009 - Une étape de plus - Thierry - EDM700

 

Et bien voilà, c'est fait, une étape de plus est franchie, j'ai enfin fait ma nav 150 Nm. !

 

C'est con mais depuis plusieurs semaines, peut-être à cause des sérieux soucis de famille qui me perturbent, je n'étais plus dans le coup, ultra-stressé, même limite trouille à l'idée de partir en navigation solo, donc pour la "grande nav" obligatoire, c'était dur, je l'ai même annulée une fois, il y a 15 jours, alors que la météo était bonne. J'étais depuis le début des vacances dans un autre monde, pas vraiment réjouissant.

 

C'est "re-con", mais la veille je suis passé dire un petit bonjour à ma meilleure amie et, comme d'hab, je crois bien que son sourire m'a redonné confiance et sur la route de l'aéroclub, au lieu de sentir l'appréhension monter comme lors des vols précédents, je me sentais étonnamment détendu et je me suis même surpris à chanter les derniers tubes qui passait à la radio. De "Fuck you" à "Lady Melody" en passant par les derniers titres de Sherifa Luna, c'est vrai que ça pouvait donner une drôle d'impression si quelqu'un m'avait entendu. Et en plus, ça n'a même pas déchaîné la météo !

Arrivé à l'aéroclub, briefing rapide, puis j'attends que Laurent ramène l'avion. Il est déjà tard car deux de nos trois avions sont en maintenance et il faut se battre pour avoir le troisième.

Le temps de faire le plein il est déjà 16h. Cette fameuse nav de 150 Nm (qui en fait faisait plus près de 200 Nm), ça ne se fait pas en 30 minutes, donc j'accélère et choisis l'option "normale" (j'avais en réserve un itinéraire un peu plus touristique, mais un peu plus long !).

 

Le ciel est clair à part quelques petits cumulus en train de se résorber mais c'est le vent qui me chagrine un peu : une quinzaine de nœuds plein sud, ce qui veut dire que tous les terrains où je dois me poser étant orientés est / ouest, ça va être du plein travers à chaque fois ! Pour tout arranger le VOR de Luxeuil est en panne, donc plutôt que de le prendre en sécurité pour ne pas entrer dans la R45 qui est active, je choisis de faire un peu de cheminement le long de la départementale qui va vers Pesmes. 

Décollage tumultueux avec de bonnes turbulences qui m'accompagneront jusqu'à Dole. En montée initiale, un Mirage 2000 coupe l'axe, peut-être pour me saluer, mais je le maudis un peu.

 

Frétigney

Pesmes

 

Riesling-Radar ne répond pas. Jappelle Reims-Info qui est surchargé "F-QB, je vous rappelle..." Il me rappelle au bout d'un bon moment, mais moi ça fait déjà presque 5 minutes que je suis dans les zones militaires, heureusement R158B est inactive, ce qui me laisse le loisir de poursuivre bien tranquillement en vérifiant en permanence sur ma gauche que je n'empiète pas sur la R45S7 qui est active (d'ailleurs, impossible de ne pas s'en apercevoir vu le nombre de M2000 qui passent à proximité.

Vertical Pesmes, je clôture avec Reims-Info et m'annonce sur Dole-Tour, que j'appelle par mégarde Dole-Info, ce qui ne semble pas vraiment plaire au contrôleur ! Un ATR italien vient de se poser en IFR, mais c'est un peu la cohue sur la fréquence, on se croirait presque sur IVAO quand Didier est au contrôle... "F-LU autorisé piste  23, break, break, F-DP passez en base, rappelez finale 23, break, break, F-QB vous êtes numéro 3, 360 de retardement ou procédez vertical terrain pour une entrée en début de vent arrière 23...." 

 

Arrivée à Dole pour une verticale

 

Bon, j'abandonne mon idée de semi-directe et je choisis le début de vent arrière. Pendant ce temps LU a atterri mais un peu court et il est toujours sur la piste au moment ou DP arrive en courte finale, il devra faire une remise de gaz et se retrouve juste en dessous de moi. Là, ça va coincer !!!!!!!!! Le contrôleur lui propose une présentation basse hauteur et je réduis tout pour m'espacer. DP se pose, je suis juste derrière. "F-QB, je vous rappelle en courte, l'appareil précédent n'a pas dégagé la piste, apprêtez-vous à une remise de gaz"... Ben tiens !!!!!! Finalement le DR400 dégagera la piste au moment où je passe le seuil à une vingtaine de mètres du sol. Soulagé, je roule vers le parking.

 

Le "gros" est déjà au parking

Petite photo souvenir à l'arrivée

 

Le temps d'aller payer la taxe d'atterrissage, le faire un tour au bar de l'aéroport prendre une bouteille d'eau (il fait chaud, très chaud) et d'aller fumer une clope sur le parking, et c'est reparti. Direction Epinal en passant par Gray. Sortie de secteur par le nord et immédiatement je passe sur Dijon-Approche pour le transit dans la TMA. Pas de réponse, je tombe sur un répondeur qui annonce que Dijon est en contrôle d'aérodrome uniquement, je passe donc sur Reims-Info et demande une montée au niveau 55 (là au moins, il fera plus frais). Accepté, mais moins de 5 minutes plus tard "F-QB, Reims-Info, un trafic convergent, même altitude, dans vos 2h, descendez immédiatement au niveau 45" Là, on ne réfléchit pas, on obéit.... Deux minutes plus tard, j'ai vu le fameux trafic me passer au-dessus et ai pu reprendre mon niveau 55 afin de passer au-dessus de la R45S1 également active.

 

La Saône du côté de Gray

En arrivant à Bourbonne

 

Vertical Gray, il faut maintenant contacter Luxeuil-Approche pour passer leurs zones. "F-QB rappelez approchant Bourbonne" OK, mais à ce moment je commence à avoir un doute, d'après mes calculs et mes estimée je dois y être mais ça ne ressemble pas du tout de ce que je connais de Bourbonne pour y passer de temps en temps en voiture !!!!!!! En plus, à cette altitude le vent souffle d'ouest pour une trentaine de nœuds, ce qui me donne une dérive importante. Avec un peu d'appréhension, pas sûr de moi, j'annonce : "Luxeuil-Approche, F-QB, proche Bourbonne"... "Bien reçu F-QB, vous êtes pile vertical Bourbonne, poursuivez et rappelez en sortie de secteur. " Ouff, je ne me suis pas ridiculisé !

Je poursuis donc et j'ai également du mal à reconnaître Vittel puis je mets le cap sur Mirecourt et appelle Epinal-Info. Mais là, stupeur, les bâtiments que j'avais repérés ne sont pas ceux de l'aéroport !!!!! Je suis où ? Petit moment de stress, en fait je suis à 2 Nm dans l'ouest du terrain et je le vois tout à coup en regardant à droite alors que je coupe presque les axes. Je vérifie ma position par rapport à la colline de Sion et j'entame un virage pour me présenter en vent arrière de la 27.

 

La colline de Sion

J'ai retrouvé Mirecourt, j'étais un peu trop à l'ouest

 

Là, la gentille contrôleuse me fait un coup que l'on ne m'avait jamais fait !!!!!!!!!! "F-QB rappelez début de vent arrière 27"..... "Début de vent arrière 27, F-QB".... "F-QB rappelez fin de vent arrière 27".... "Fin de vent arrière 27 F-QB"... "F-QB passez en base et terminez en auto-information, il est 18h, je quitte mon service !!!!!!!!!" Alors là, il fallait oser, me lâcher à moins de 2 minutes de l'atterrissage, du jamais vu... bon, et bien puisque c'est comme ça, je vais me démerder tout seul !!!!!!!

Posé un peu en crabe à cause du vent puis direction le parking de l'aérogare. Bien sûr toutes les portes sont verrouillées et même pas moyen d'aller aux toilettes ! Pris de colère j'irai pisser au pied de la tour, non mais !!!!!!

 

La petite photo souvenir au pied de la tour (vide) d'Epinal-Mirecourt

 

Je repars (en auto-information) pendant qu'un autre avion dégage la piste. Direction le point WN de Luxeuil pour le transit. Je quitte la fréquence et repasse sur Luxeuil-Approche. Tiens il y a eu un changement de service, c'est maintenant une voix féminine qui me répond. J'arrive à Bains-les-Bains (le point WN) et me signale à 3500 pieds en demandant l'autorisation de maintenir mon altitude (le transit vers W se fait normalement à 1500 pieds avec des collines à 1900 tout autour !) Transit et altitudes acceptés, au moins elle est sympa, elle, la demoiselle de Luxeuil...

Fontenoy-le-Château au bord du canal de l'Est

Saint-Loup-sur-Semouse

 

Je poursuis vers W (Faverney) en sifflottant (quand je vous disais que j'étais en forme !) Je passe Mersuay pour faire coucou à Pierre, puis à Faverney je demande une directe Vesoul et quitte la gentille demoiselle de la tour.

Mersuay

En vue du terrain de Vesoul, enfin, faut quand-même connaître pour le voir !

 

Arrivée standard, toujours du vent de travers et je ne fais pas un kiss-landing, mais c'était tout de même correct. Il est déjà 19h30, le temps de remplir tous les papiers, de discuter un peu et c'est une belle journée de vol qui s'achève. Je suis heureux et j'ai hâte de refaire une petite nav "tranquillou" tout seul dans le navion avant de pouvoir enfin emmener les gens que j'aime faire un petit tour.

Après ce vol je totalise 9h18 en tant que commandant de bord, la barre des 10h nécessaire à la présentation à l'examen sera bientôt franchie, maintenant j'ai hâte !

04/08/2009 - Histoire de NOTAM - Thierry - EDM700

 

Ce n'est pas le tout, il faut que j'avance si je veux tenir les délais et enfin passer le PPL d'ici la fin de l'été. Pour une fois j'ai de la chance avec la météo, enfin presque... Au programme du jour une nav en double au départ de Vesoul vers Dole puis Dijon-Longvic. L'arrivée sur Dijon est un peu particulière avec des points de report très proches les uns des autres (moins de 2 minutes) et des altitudes imposées qui permettent de compter les feuilles des arbres ! Histoire d'assurer le coup et de ne pas avoir 36 manipulation à faire dans cette zone, je base toute ma nav sur le VOR de Dijon, j'aurai déjà assez à faire avec les changements de fréquences radio ! Par contre, pas de difficulté majeure pour l'arrivée sur Dole, mon instructeur en profite pour me prévenir qu'on en profitera pour voir comment on fait une demande de position avec un gonio. Sauf que...

Je dois décoller à 9h30, avant de partir je revois un peu le dossier météo et j'actualise les NOTAM. Je me disais bien que c'était trop simple et trop beau pour être vrai ! Côté météo, du brouillard un peu partout mais ça doit se lever rapidement, donc pas de problème si ce n'est la possibilité de rencontrer des bancs de stratus qu'il faudra peut être contourner. Je prévois le coup et m'attendant à quelques nuages bas, je prévois le retour au-dessus de la vallée de la Saône au niveau 55, là, normalement, pas de soucis.

Un coup d'œil aux derniers NOTAM et c'est bon, sauf que... Dole : "LFGJ DOLE TAVAUX 200906140700 200909132389 VDF 130.775MHZ HORS SERVICE", VDF en panne... bon, et bien ce sera raté pour le gonio mais ça n'empêchera pas d'y aller. Mais le problème se renforce un peu quelques lignes plus bas... Dijon, "LFSD DIJON LONGVIC 200908040600 200908041600 VOR/DME DJL 111.450MHZ HORS SERVICE NE PAS UTILISER FAUSSES INDICATIONS POSSIBLES", VOR en panne, là ça m'amuse moins ! Enfin, la ligne suivante règle le problème "LFSD DIJON LONGVIC 200908040000 200909062359 TUE-SAT EXC AUG 15 AERODROME FERME A LA CIRCULATION AERIENNE PUBLIQUE SAUF VOLS COMMERCIAUX ET VOLS D'AFFAIRES SUR PPR". Un petit coup de téléphone pour confirmation (j'avais un doute sur la signification de TUE-SAT : mardi et samedi ou mardi à samedi ?) C'est bien une fermeture du mardi au samedi, autant dire que la partie civile de la base aérienne de Dijon n'est ouverte que le lundi pendant cette période, ça aurait été plus vite ! En fait l'explication arrive : travaux d'extensions en prévision et les premiers coups de pelleteuse ont montré la présence d'obus de la dernière guerre !!!! Il faut donc "décontaminer" le terrain, c'est le terme utilisé par le contrôleur.

Me voilà donc parti avec une préparation de nav qui est déjà périmée, mais ce qui ne gêne pas trop mon instructeur puisqu'en fait, et comme d'habitude, il avait prévu quelques surprises !

Première partie sans souci jusqu'à Dole où ce sera juste un toucher histoire de ne pas perdre de temps car on est parti avec près d'une heure de retard. En effet, la veille, l'autre DA20 du club ayant perdu son pot d'échappement (ça ne doit pas faire de bien où ça tombe !) un autre pilote avait réservé F-GVHS avant moi, mais rentre avec du retard. Fin de vent arrière "F-HS de Dole info, un hélicoptère en longue finale, 360 de retardement" Pas de soucis, j'amorce mon tour de manège quand le sympathique pilote de l'hélico rappelle en disant qu'il peut faire une arrivée décalée pour ne pas me gêner. C'est gentil mais je me retrouve à passer en base complètement en vrac car j'avais déjà viré de 45°.  Redécollage rapide de Dole direction Dijon comme si de rien n'était... Je clôture avec Dole, passe sur Dijon-Approche puis sur Dijon-Tour en l'espace de moins de 10 minutes. Finalement, on ne passera pas par Auxonne comme j'avais prévu mais Jacques me fait prendre un cap direct vers E. Radio, repérage, navigation et recalcul du cap, tout en même temps, c'est un peu chaud ! D'autant plus que les militaires, eux, volent tranquillement... "F-HS, une patrouille d'Alphajet dans vos 6h, confirmez visuel"..... Euh !!!!! Monsieur le contrôleur, comment je fais, mois, dans un DA20 pour voir les appareils dans mon dos ????????

Vertical E je m'apprête à poursuivre vers E1 quand Jacques annonce à la radio que l'on se déroute vers Dijon-Darois et qu'on se reporte sur le point W. Déjà que j'avais du mal à voir E1, alors W je ne vous en parle même pas !

Le transit est approuvé et on contourne la ville pour se retrouver, en mois de 5 minutes du côté de Darois. Le seul problème c'est que ça laisse peu de temps pour sortir les cartes, se repérer et surtout trouver ce satané terrain !!!!!!! Je finis par me retrouver vertical et, bien sûr, tout en me coupant le moteur, mon cher instructeur me lance "Vous ne trouvez pas que c'est le moment idéal pour une PTE ?" Moi, je ne trouve jamais que c'est le moment idéal pour ce genre de blague !

Je finis tant bien que mal par me retrouver, moteur réduit, sur le seuil de la 02 que je trouve tout de même un peu courte avec ses 690 mètres. J'ai déjà les pieds sur les freins et j'ai l'impression d'être quasiment au bout de la piste... Jacques rigole et me demande remettre les gaz, ce ne sera qu'un toucher. Mais c'est court !!!!!! Non, erreur et effet d'optique bien trompeur, en fait la piste est en dos d'âne et je ne suis qu'au milieu, arrivé au sommet de la bosse, je m'aperçois qu'il reste encore suffisamment de longueur pour poursuivre le décollage, mais ça fait tout de même une drôle d'impression.

Ce n'est pas le tout, maintenant il faut que je récupère mon tracé initial et je recalcule un cap vers Gray. Je quitte Dijon-Approche pour repasser sur Reims-Info et monte au FL55. Quelques exercices divers histoire de ne pas s'ennuyer et je me prépare à amorcer ma descente car devant une mer de nuages se dessine sous moi. Refus de mon instructeur, "On poursuit jusqu'au dessus du lac de Vesoul au niveau 55 et on fait une descente en spirale dans un trou de la couche. Sympa l'exercice, mais le contrôleur de Reims commence à se demander pourquoi je suis toujours là-haut et me pose la question. Histoire de bien terminer la séance, une petite PTU pour l'arrivée à Vesoul.

Même pas le temps de remplir mon carnet de vol, Jacques est attendu par une pilote allemand, très sympathique, qui vole sur le DA40 quand il est en vacances en Haute-Saône et il doit se faire relâcher. Il me regarde et me lance : "Vous venez avec nous ?" Bien sûr ça ne se refuse pas et après 1h40 de nav, me voilà reparti pour une heure, mais cette fois-ci, comme passager.

La prochaine fois ce sera une nav solo un peu plus longue ; Vesoul / Dole / Epinal / Vesoul et l'inscription au test PPL.

22/07/2009 - Le retour du "Porte-Poisse"... - Thierry - EDM700

 

Enfin, après une fin d'année scolaire un peu difficile et un début de vacances consacré à terminer une montagne de dossiers, le retour à l'aéroclub a eu lieu ce mercredi. Et pour un retour, c'était un retour !!!!! C'était le retour du "Porte-Poisse-Météo" comme tout le monde m'appelle (et je n'ose pas dire que je ne sais pas pourquoi !) Il faut dire que les orages du matin avec des vents enregistrés à 48 kts étaient seulement en voie d'accalmie. 

Retour haut en couleurs et plaisir de retrouver mon ami Hubert que je n'avais pas vu depuis plusieurs mois. Petit retard sur le planning puisque ce cher Hubert devait voler de 14h30 à 15h30 et que j'avais réservé le créneau suivant. A 15h, quand j'arrive, le ciel est dégagé et Hubert est toujours au sol. Il part finalement à 15h30 et se rend immédiatement compte qu'il est sur mon créneau puisqu'il se met à pleuvoir et à tonner !

Finalement je pars avec une heure de retard alors que les orages reprennent. Jacques, mon instructeur, m'annonce tout de suite la couleur : "Révision de mania en préparation de l'exam du PPL, on va faire court, mais dense !", et pour être dense, ce sera dense...

Départ "tranquille" jusque 2000 ft (quand la piste est déjà à 1250 ft, ça laisse peu de loisirs !) Quelques virages dans toutes les directions et à toutes les inclinaisons histoire de "reprendre l'avion en main" et d'éviter les gros nuages bien noirs qui bouchent tout le ciel. Après, on suit les éclairs ! Des exercices d'approche du décrochage et quelques décrochages pour bien sentir la masse d'air avant qu'on ne se refasse une série de virages engagés à 500 ft/sol !!!!!!!! Trois petites pannes moteur en campagne histoire de bien me mettre la pression et d'aller voir les champs de blé d'un peu plus près. Et bien sûr, comme le temps s'y prête, une séance de vol sans visibilité (l'avantage vu la météo, c'est que je n'ai même pas besoin de la jolie casquette à boucher les yeux !). Retour terrain en VSV et, comme de bien entendu, panne moteur pour une PTE... Et là, j'en bave toujours autant pour visualiser ces fichus 2 alpha ! Comme ça ne va pas comme je veux, au lieu d'en faire une, on en fera trois, alternées avec des PTU. Et comme ça ne suffit pas encore à mon cher instructeur, on se paiera le luxe d'en faire en basse hauteur, puis sans volets.... Seulement 57 minutes de vol, mais secoué comme une bouteille d'Orangina avec la pulpe bien mélangée... et au retour... vidé-claqué !

M'enfin, le prochain vol, ce sera lundi 27 avec une "petite" nav Vesoul / Dole / Dijon-Longvic (chez les militaires entre deux M2000) et retour... quoi que, comme m'a prévenu Jacques : "Finalement ce n'est pas sûr que l'on aille à Dole ou à Dijon, car je ne sais pas pourquoi, ça sent le déroutement !"...

Petite anecdote sur le choix du jour, comme je n'ai pas vu Pierre depuis un certain temps et qu'il vole ce jour-là, j'ai réservé le créneau juste derrière. Donc, Pierre, je te présente mes plus plates excuses car avant que je confirme ma réservation, la météo devait être excellente pour toute la semaine. Le problème c'est que maintenant, voici ce que je trouve :

Il devrait faire beau toute la semaine, sauf.... lundi bien sûr. C'était le retour du "Porte-Poisse-Météo".... Comme me dit ma copine Myriam : "Mets-toi aux sports d'eau comme la voile ou le Pastis !"

27/05/2009 - Petite nav, mais la première en solo - Thierry - EDM700

 

Après le vol venteux du 13 mai, je me sens plus en confiance. C'est donc l'occasion de faire ma première nav en solo. Certes elle est bien modeste après celles réalisées en instruction du côté de la Forêt-Noire ou des rives du lac de Constance, mais ça restera un grand moment de plaisir, seul à bord, en dehors des environs de l'aéroclub.

Je dois partir à 15h30, mais le temps de faire le briefing avec mon instructeur, de sortir l'avion qui n'a pas volé depuis la veille et de faire le plein, le décollage aura lieu à 16h. Jacques me presse un peu "Vous n'êtes pas encore parti ? Dépêchez-vous, je vous attends ici dans une heure !" Ca, moi je n'en suis pas sûr du tout !!!!! J'ai bien l'intention de faire un peu de tourisme ! "Vous me ramenez un coup de tampon de Mirecourt sur votre carnet de vol..."

Et voilà, c'est parti ! Je quitte la fréquence de Vesoul et passe sur Luxeuil pour le transit VFR. Autorisé 1500 pieds, c'est un peu bas. "Luxeuil-tour, de F-GVHS, je pourrais avoir 2000 pieds ?" Accordé, je poursuis et rappelle passant NW.

Je quitte Luxeuil et passe quelques minutes sur Reims-Info, histoire de dire bonjour. J'appelle Mirecourt, la réponse tarde un peu, j'ai comme le sentiment d'avoir réveillé le contrôleur au milieu de sa sieste !

Le suis autorisé à me poser sur la 27, c'est bon il y a de la place ! Erreur, je pose au seuil de piste sans réfléchir que j'aurais dû atterrir plus loin pour éviter de remonter les 4 km de taxiway pour aller à l'aérogare. Pas grave, je roule et demande le parking "Liners", pas envie de faire encore 1 km de plus pour aller au parking aéroclub ! Autorisé.

Je coupe et pénètre dans l'aérogare... c'est le grand désert... pas un chat (ni un chien d'ailleurs). Même le bar est fermé ! Le cherche le bureau de la CCI où, m'avait dit Jacques, une charmante demoiselle me tamponnerait mon carnet de vol et me soulagerait de 8 € de taxe d'atterrissage ! Mais point de demoiselle, le bureau est fermé. Dans le hall d'entrée, un escalier en spirale derrière une porte vitrée avec une affiche "Accès réservé aux personnel et pilotes"... C'est moi ça !!!!! Je monte les marches jusqu'au premier étage et pousse une porte "Salle des pilotes". Le grand vide dans toutes les pièces : salle de repos, salle de préparation, salon, cuisine... personne, même le frigo est vide et débranché, pas le jour ! Je monte encore d'un étage et arrive au milieu de la salle de contrôle. Le contrôleur est bien installé, le casque sur une seule oreille, et fait des mots croisés tout en regardant la télé ! Il est sympa et a l'air heureux de me voir. "Ca fait plaisir de voir du monde, vous êtes mon premier appareil depuis ce matin." Effectivement c'est le calme plat. Je paye ma taxe et on bavarde pendant près de trois quarts d'heure.

Je me décide enfin à repartir. Un petit coup de téléphone à Jacques "Je redécolle de Mirecourt. - Mais ça fait déjà au moins 45 minutes que vous devriez être rentré ! - Ah, bon !"

Je remonte la piste, c'est long, et m'aligne sur la 27. Quelques photos au passage (S'il le savait Jacques me dirait "Et qui c'est qui pilotait l'avion pendant ce temps ?" Pardon Jacques si vous lisez ces lignes !)

Je remercie chaleureusement le contrôleur de Mirecourt pour son accueil et passe sur Reims-Info. Retour par le transit VFR, j'appelle Luxeuil et attend la réponse "F-HS, Luxeuil-Tour, je ferme dans 5 minutes, vous pouvez repasser sur Reims-Info..." Charmante la demoiselle mais elle me vire ! "Reims-Info, F-HS de retour avec vous, la demoiselle de Luxeuil ne veut pas de moi ! - F-HS, Reims-Info, ça ne m'étonne pas, ce n'est pas une fille facile...!!!" Et là, d'un seul coup, malgré le trafic digne d'une opération Banzaï (Plein d'appareils, les hélicos de l'exercice Broye 2009, Dragon 25 qui semble perdu...) on se croirait sur IVAO et on commence à blaguer sec avec le contrôleur !!!!! On rigole tellement que j'arrive déjà au niveau de Faverney et le terrain est droit devant moi. Je quitte Reims et repasse sur la fréquence club pour une arrivée sérieuse.... Jacques doit être à l'écoute !

Posé en 26, je remonte, le parking, je sors de l'avion avec un grand sourire. Il est 18h50...... la petite nav qui devait se faire en moins d'une heure aura duré un peu plus longtemps !

Après le transit VFR, point NW, le collège de Bains-les-Bains...

...et le reste de la "ville"

Direction Mirecourt, peu de repères !

Près de Vittel.

Le terrain de Mirecourt.

Au parking "Liners" près de la tour.

C'est reparti, je m'aligne sur la 27.

Virage après décollage pour repartir vers Vesoul, l'orage menace.

J'ai décidé de faire du cheminement le long de la route.

Les étangs de Mersuay (si vous regardez bien, Pierre est sur la photo, en train de promener son chien !

13/05/2009 - Un vol décoiffant - Thierry - EDM700

 

Malgré le peu de cheveux qu'il me reste, j'en suis encore tout décoiffé ! Aujourd'hui j'avais prévu de faire quelques tours de piste en solo histoire de me redonner confiance car je suis toujours un peu stressé, seul à bord, au moment de l'atterrissage et les derniers vols étaient essentiellement de la navigation.

En bref, au-dessus de 10 kts je commence à redouter le vent et tout particulièrement sa composante traversière. A part qu'aujourd'hui c'était du 15 à 18 kts pratiquement de travers... donc un peu d'appréhension, surtout que je rencontre mon ami Hubert, qui vient de faire un vol en double et en a bien bavé !

Jacques, mon instructeur, me met tout de suite en condition : "C'est le temps idéal, ça va vous faire du bien un peu d'entraînement avec du vent. Ce sera donc 3 tours standards, 1 PTU si vous la sentez car ça souffle quand-même, et 2 tours basse-hauteur."

17h05, je prépare l'avion et c'est parti, un oeil rivé sur la manche qui ne me dit rien de bon et l'autre sur le ciel dont la couleur annonce l'orage.

Premier tour, ça secoue un peu en vent-arrière et je suis surpris par les rafales et surtout le gradient énorme en finale. Bien du mal à rester sur l'axe, mais je parviens à corriger. Second tour, le vent semble encore plus fort et je bagarre dur pour arriver sur la belle ligne blanche qui marque le milieu de la piste. Au troisième tour, c'est encore pire, en courte une rafale me met à 45° de la piste alors que je ne suis plus qu'à quelques mètres du sol, je choisis immédiatement la remise de gaz, pas envie de labourer le champ ! Ce sera donc un quatrième tour standard suivi d'un retour au parking. L'atterrissage est difficile mais bien maîtrisé, je suis pile-poil sur la ligne (avec quand-même la vitesse qui s'est carapatée, j'avais cherché 65 kts et je ne suis plus qu'à 57/60 au moment de toucher, heureusement que j'avais prévu de la marge).

17h40, j'annonce que la piste est dégagée et pour une fois, j'entends la voix de mon instructeur dans le casque : "Vous rentrez déjà ?" Il est, avec un élève du centre école, le nez devant la station météo, "A la remise de gaz vous aviez 27 kts du 210...." Je me disais bien que ça soufflait !

Finalement je sens que mon prochain solo, si le vent est calme, va me paraître bien facile !

23/04/2009 - Une symphonie de couleurs - Thierry - EDM700

 

Je viens de constater que, pris par de nombreuses occupations, cela fait un bon moment que je n'ai pas alimenté cette rubrique. Ce n'est pas que les vols ont manqué, loin de là, mais ils étaient de nature banale ou, au contraire, tellement superbes que leurs récits sont allés directement sur la page de nos vols réels. C'est le cas, en particulier de la séance d'entraînement à l'anglais au dessus de la Forêt-Noire et, bien sûr, du plus extraordinaire pour un élève pilotaillon, le voyage au salon de Friedrichshafen.

Reprenons le cours des événements et des vols d'instruction "normaux". Il est maintenant temps d'attaquer la navigation, certes, vous me direz que côté navigation aller voir le lac de Constance en traversant la Suisse, c'était déjà pas mal, mais je l'ai ressenti plus comme un voyage d'agrément qu'une véritable séance d'instruction !

Donc jeudi 23 avril rimait avec ma première nav "officielle". J'avais préparé un petit trajet sympa mais qui cumulait quelques difficultés : départ de Vesoul, transit VFR entre Faverney et Bains-les-Bains, Mirecourt, Epinal-Dognéville et retour en reprenant le transit publié pour traverser les zones de Luxeuil et la R45.

A l'arrivée au club, Jacques me met tout de suite au parfum : "J'écoute le briefing départ, on se la joue comme le jour de l'examen". Je passe donc tout en revue : cacactéristiques de l'avion, navigation (points tournants, altitude, sécurité, zones traversées), les terrains prévus et ceux envisagés en cas de déroutement (fréquences, longueur des pistes, consignes particulières), le dossier météo (visi et plafond magnifiques mais un bon vent du nord, c'est à dire plein travers), NOTAM, Sup-AIP, activité des zones militaires (tout est actif, il va y avoir du sport !)

Décollage en 08 avec quelques jolies turbulences (j'aurais dû remonter et m'aligner au seuil plutôt que de partir du point d'arrêt), montée vers 2000 pieds en direction du lac de Vesoul. Pas la peine d'aller plus haut pour l'instant puisque le transit VFR est à 1500 pieds (malgré un relief environnant à 1800 !!!). Je clôture avec Vesoul et passe immédiatement avec Luxeuil pour le transit. Accordé 1500 pieds, je rappelle et demande 2000 pieds. La demoiselle de la tour réfléchit un moment et finit par accepter. En fait une demande a été faite et acceptée par la DGAC pour 2000 pieds mais elle n'est toujours pas publiée.

"- Luxeuil- tour, F-HS, vertical W 2000 pieds QNH.

- F-HS rappelez WN"

Les couleurs printanières sont superbes, mais Jacques me "confisque" l'appareil photo, il ne compte pas me laisser le loisir de faire du tourisme !

Petite surprise, bien que le vent étant de face, j'ai 10° de différence entre l'indicateur de cap et le GPS ! Je revérifie mes réglages mais tout est bon. Jacques m'expliquera à l'arrivée que depuis quelques jours le GPS est faux ! J'ai cherché un moment ce qui n'allait pas !

Vertical Bains-les-Bains, dans les Vosges, le point WN, je poursuis vers Mirecourt et passe sur Reims-info. Pour la première fois de ma courte existence d'apprenti-pilotaillon, je passe en radio-nav et me laisse tranquillement tirer par le VOR d'Epinal au cap 335 tout en conservant un oeil sur la carte.

 

On approche de Mirecourt, terrain en plein milieu d'une zone R qui protège les arrivées IFR et juste en dessous de la TMA de Nancy qui débute à 2500 pieds. C'est là que Jacques se réveille : "Vous vous débrouillez comme vous voulez avec les contrôleurs, mais vous obtenez une verticale à 3000 pieds pour un encadrement !"

Bon, ben, il fallait bien que ça arrive. Heureusement la négociation n'est pas trop longue.

"- F-HS d'Epinal-info, verticale 3000 pieds acceptée pour un encadrement, rappelez en dernier virage"

Merci, M'sieur ! Dernier virage, j'ai l'impression d'être un peu bas mais en fait c'est le manque d'habitude d'une piste de 45 mètres de large qui me surprend.

"- Epinal-info, F-HS en dernier virage.

- F-HS autorisé piste 09 les derniers vents du 030 pour 26 kts"

Et immédiatement la voix de Jacques dans l'intercom : "ça fait combien de composante vent traversier ?"

J'ai bien d'autres choses à faire que de la trigonométrie moi ! Mais il s'impatience. Bon, quelque chose comme 26 fois sinus de 30°, donc 26 fois racine de 3 sur 2, ça fait..... bon bref, ça doit bien le faire !

Toucher à Mirecourt et c'est reparti vers Dognéville. Là, ce n'est pas la même chose, piste en herbe que j'ai bien du mal à trouver, des arbres bien près du seuil, une zone industrielle, bref le bonheur ! C'était bien sûr sans parler de la piste qui a une LDA que de 575 mètres, ça fait court, très court, surtout que le début est plein de trous et qu'il vaut mieux poser plus loin !

Cette fois, pas possible de faire un toucher, ce sera donc un complet, puis remontée pour s'aligner et repartir.

On redécolle, j'avais prévu 2500 pieds pour éviter les zones R et la TMA de Nancy, mais mon instructeur en décidera autrement avec un niveau 45 et là, il faut s'activer sur la radio, surtout avec le vent qui nous pousse. En guère plus de 5 minutes de vol ce sera Reims-info, puis Polygone-info, et enfin Luxeuil-tour qui nous autorise à nouveau pour le transit 1500 pieds. Seul hic, c'est qu'on est vertical du point d'entrée au niveau 45 et il faut renégocier pour passer aussi haut. Finalement ce sera accordé mais avec des préconisations sur le respect de l'altitude car il y a un mirage 2000 100 pieds plus bas et un autre 100 pieds plus haut... convergents !!!!!!! Là, je peux vous dire qu'on regarde l'alti d'un autre oeil !

Vesoul en vue, je quitte Luxeuil et repasse sur la fréquence du club, c'est nettement plus calme.

Histoire de ne pas s'ennuyer jusqu'au dernier moment ce sera une nouvelle PTE vent plein travers et une PTU avant de ramener l'avion à la pompe, il a soif et moi je suis vidé !

13/12/2008 - BB au goût amer - Thierry - EDM700

 

Bon, et bien voilà une nouvelle étape de franchie. Après de multiples reports pour raison météo, j'ai enfin passé mon brevet de base.

Une fois de plus les conditions n'étaient pas des meilleures et depuis le matin j'étais scotché à la webcam de l'aéroclub et aux bulletins météorologiques.

Une fois de plus, le brouillard était au rendez-vous, mais un peu moins épais que la veille. Peut-être aurais-je la chance d'une éclaircie ? 

Cette fois je me sentais détendu et j'étais persuadé que c'était le bon jour. Je ne suis pas superstitieux (ça porte malheur !!!) mais je venais de me rendre compte d'un petit détail amusant en feuilletant mon carnet de vol : j'ai fait mon premier vol un 2 février (anniversaire d'Hélène, la plus jeune de mes deux filles), j'ai été lâché le 11 septembre (pas un bon anniversaire pour l'aéronautique, mais une date facile à retenir), j'ai fait ma première nav solo le 24 septembre de cette année (jour de mes 20 ans de mariage), ma convocation au BB est datée du 12 novembre (anniversaire de ma meilleure amie qui est aussi ma "bonne fée" dans cette aventure et m'a toujours encouragé quand j'en avais le plus besoin), donc ce 13 décembre (anniversaire de Lucie, ma fille aînée qui fête ses 18 ans !) ne pouvait que me porter chance.

Pourtant c'était mal parti ! Lucie, justement, avait rendez-vous pour son dernier cours à l'auto-école avant le permis et mon épouse devait aller aux obsèques du père d'une amie. Problème, une seule voiture pour aller, à la même heure, à trois endroits opposés !!!!!!! Heureusement Gilles, EDM701, toujours présent également, me prête un véhicule, et Pierre, EDM703, se propose de venir me chercher. Pour éviter des kilomètres à Pierre, j'opte pour la proposition de Gilles et, le matin, en me levant, je trouve sa voiture garée devant chez moi (un grand merci). Même pas le temps de manger, j'ai rendez-vous à l'aéroclub à 13h, donc à midi, me voilà parti... enfin presque, car impossible de démarrer la voiture de Gilles !!!! Une demi-heure à bricoler et toujours au même point... Je suis en retard et pas de solution, la tension monte, le stress m'envahit... Finalement je prends ma voiture, ma femme et ma fille font appel à un ami (elles n'avaient pas le 50/50 Jean-Pierre !)

En route j'appelle Jacques, mon instructeur, pour le prévenir de mon retard. "Prenez votre temps, de toute manière ça m'étonnerais que l'on vole avec ce temps !"

J'arrive au club à 13h20, Pierre est là pour m'encourager. Jacques arrive à son tour. On bavarde un moment et il me confirme que ça semble cuit. "On va monter dans mon bureau et faire une piqûre de rappel théorique". C'est parti pour deux heures de cours avec Pierre.

De l'autre côté de la vitre, le brouillard semble vouloir se lever.

"Allez préparer l'avion, faites le point sur la météo et prenez une décision. On fait la nav ou on reste en tours de piste ?"

Je revérifie tout et prépare l'avion, on y va !

Pendant que je vérifie le carburant, Pierre et Jacques arrivent au hangar. Jacques brasse l'hélice pour m'avancer (on ne sait pas combien de temps l'amélioration va durer). J'arrive au contrôle moteur, pas de souci avec l'huile, mais... "ça va poser un problème, il n'y a plus de bouchon sur le réservoir de liquide de refroidissement !" Rire de Jacques qui sort le bouchon de derrière son dos...

Mise en route, il fait froid, très froid, j'ai mis les caches sur les prises d'air du moteur, la buée envahit l'habitacle. Le vent a forci, une quinzaine de nœuds avec une bonne composante de travers ! Je m'aligne... première erreur, j'oublie de vérifier que Jacques a bien serré son harnais ! Avec un passager "normal" je pense que j'aurais eu le réflexe de vérifier, mais avec un instructeur, je ne pense pas qu'il peut jouer au "passager lambda". Je décolle, il m'allume l'alarme de déverrouillage de la verrière.... je vire à gauche vers l'ouest en montée vers 3000 pieds. Je suis surpris, l'alti m'indique déjà mon altitude de croisière alors que j'ai l'impression d'être très bas, j'en fais la remarque à Jacques et comprends immédiatement mon erreur de débutant !!!! Une erreur que je n'avais jamais faite et, pire, je n'ai pas compris les remarques de mon instructeur sur le QNH bien haut !!!!!! L'alti étant déréglé de plus de 1000 pieds quand j'ai pris l'avion, je me suis lamentablement planté en le recalant, affichant 2250 pieds au lieu de 1250 !!!!!!!!!!

Là, je suis totalement déstabilisé et tente de poursuivre pendant que Jacques me demande de calculer la différence entre la pression réelle et la pression affichée... 1000 pieds... 1hPa pour 28 pieds... c'est moi qui perds pied et tout devient confus, pour un calcul pourtant élémentaire....

J'arrive sur mon premier point tournant, prends le cap suivant, ça bouge dans tous les sens, les turbulences me promènent, je me retrouve 200 pieds trop haut et j'ai bien du mal à compenser, j'ai l'impression que c'est cuit, aujourd'hui je suis mauvais !!!!!

Direction Gray, Jacques lance le premier exercice de déroutement... "On va vers Besançon..." Je prends mes repères, calcule mon nouveau cap, ma nouvelle estimée, prévois le passage de la R45 et décide de passer au-dessus. On monte à 4500 pieds. En dessous le brouillard, devant nous le Mont-Blanc est magnifique mais pas le temps d'en profiter, trop stressé.

Nouveau déroutement "Direction Montbéliard maintenant !" Jacques me "confisque" ma carte, me demande de n'utiliser que les instruments de bord et d'afficher un QDM vers ce nouveau terrain... un peu perdu dans mes cartes VAC mais je le trouve. Je me bats un peu avec le GPS (je ne l'avais en fait jamais utilisé...)

A peine stabilisé, nouveau déroutement, on repart sur Vesoul. Le temps de retrouver des repères, panne moteur.... ça va vite, très vite, je repère plusieurs champs, non, "on fait la piste" me dit Jacques... Trop haut, je rallonge le circuit, je rallonge tellement que maintenant on est trop bas et on se pose sur le seuil en passant 50 cm au-dessus des balises ! Ce fichu vent me perturbe à nouveau sur cette partie du test qui m'inquiétait le plus, je ne me sens pas encore à l'aise en PTU et PTE. On en refait trois autres puis c'est parti pour les exercices de mania.... Je suis un peu trop long dans mes messages radio en rentrant.

Finale pour un complet, direction la pompe, toujours l'esprit en vrac j'oublie d'écouter la balise sur 121,5 !!! Ca non plus ça ne m'était jamais arrivé !!!! Je suis un peu décontenancé.

Débriefing, comme d'habitude Jacques a parfaitement raison dans toutes des remarques (c'est pour ça aussi qu'il est un excellent instructeur). Il me remplit le petit papier jaune que je n'ai pourtant pas l'impression d'avoir mérité ce jour-là....

C'est bizarre, en rentrant j'ai presque envie de pleurer, mais pas de joie, je voulais donner le meilleur et j'ai l'impression d'avoir été nul !

10/12/2008 - Brevet de base méthode François Pignon... - Thierry - EDM700

 

Depuis le temps qu'on en parle, il serait enfin temps que je passe mon brevet de base. Ce n'est pas l'envie qui manque, mais j'ai l'impression de la jouer style Pierre Richard dans "La chèvre", vous savez, celui qui n'a pas beaucoup de chance !

Mon instructeur me dit prêt, donc allons-y, enfin, essayons d'y aller serait plus juste !

Après quelques vols de révision, la demande d'examen est envoyée à la DGAC le 12 novembre, un premier pas...

Moins d'une semaine plus tard, la réponse arrive à l'aéroclub sous forme de convocation. J'ai 3 mois à partir de ce jour pour le passer.

Une dernière séance de tours de piste pour travailler encore un peu les PTU et les PTE et Jacques mon instructeur m'annonce que je suis bon et que je le passerai la semaine suivante avec Joël, l'autre instructeur du club.

Une petit soirée pour fêter le Beaujolais nouveau à l'aéroclub et Joël m'informe qu'il partait 10 jours, donc ce sera pour son retour.

Jacques me propose à son tour d'être mon examinateur afin de ne pas trop traîner car en cette saison la météo est parfois capricieuse.

On fixe alors la date, ce sera mercredi 3 décembre à 14h... chouette !!! Sauf que le jour dit, la météo, comme d'habitude, n'est pas des meilleures. Il a fait beau les jours précédents mais une fois de plus, quand je dois voler, ça se gâte ! Pluie, vent, givrage, turbulences, et vent de travers d'une trentaine de nœuds, impossible...

Pas grave, il suffit de reporter d'une semaine, de toute manière, ça ne peut pas être pire, quoi que.... Donc nouveau rendez-vous est pris pour ce mercredi 10 décembre. La semaine est plutôt belle pour la saison, d'ailleurs le lundi Pierre se fait lâcher, un grand bravo. Mardi matin magnifique mais dans l'après-midi, ça se gâte un peu... bon, on verra bien demain !

Et bien, une fois de plus c'est tout vu !

 

Toujours un bon petit vent de travers, pas de plafond, pas de visi, des turbulence, du givrage mais pas de pluie... de la neige !!!!!!!!

Il faut garder espoir, prochaine tentative samedi 13.... croisons les doigts !

 

EDIT : On est vendredi, 13h, c'est à dire H-24 pour la nouvelle tentative. La météo est rassurante, les prévisionnistes annoncent pour demain le même "temps sec et ensoleillé avec quelques brouillards résiduels" qu'aujourd'hui... Et c'est là que ça devient inquiétant.... un petit tour sur la webcam de l'aérodrome.

08/11/2008 - Quand il fait beau, y'a la queue ! - Thierry - EDM700

 

Vous me croirez si vous voulez, mais aujourd'hui j'ai volé par beau temps ! Mais en fait, ça apporte d'autres inconvénients.

Arrivé à l'aéroclub, je suis surpris par le parking voitures qui est quasiment plein. Je trouve tout de même une place et j'approche du parking avions qui est totalement saturé, plus une place de libre, du jamais vu ! Et ça, c'est sans parler des promeneurs qui envahissent la terrasse, on se croirait presque à un meeting. Au bar, ça parle allemand, à la radio ça parle anglais... ça va être pratique !

Tous les avions sont partis et j'attends qu'Éric rentre avec un DA20 pour y aller à mon tour. Mon instructeur, Jacques, me demande ce que je veux faire : "Nav ou tours de piste ?". Il ne faut pas être indécis trop longtemps avec lui. 

"- Peu importe, les deux me sont utiles.

- Eh, bien ce sera les deux à la fois, en solo ! Départ par l'ouest vers Port-sur-Saône, puis retour sur le terrain par le sud et intégration standard. Ensuite, 5 tours de piste avec un complet à chaque fois et remontée.

- Bon c'est parti !

- Non, pas si vite, ce n'est pas tout ! Après les 5 atterrissages vous enchaînerez avec 3 tours basse hauteur.

- Glourpssssss !"

Je prépare l'avion au moment où un autre appareil atterrit et se place entre la ligne des avions stationnés et le hangar. "Par où je passe moi ?" J'attends 5 minutes, le pilote le rentre et dégage le passage.

Pendant que je mets en marche, deux appareils avancent au point d'arrêt, je serai donc numéro 3 au décollage, une première ! Deux autres me suivent, on est donc 5 à décoller ! Pendant la montée j'entends deux autres appareils qui s'annoncent au départ ainsi que le Cessna des parachutistes, ça fait du monde !

Retour de la petite balade, un tour de piste, puis deux, la radio n'a pas une minute de calme et il est difficile d'en placer une. Sur le troisième tour, on est cinq dans le circuit dont un ULM pendulaire numéro 1, et ça ne va pas vite ces bêtes-là ! En fin de vent arrière je décide d'un 360 pour prendre un peu d'espacement, surtout qu'il y a en plus deux autres appareils au point d'arrêt. Pendant que l'un des pilotes s'engage sur la piste et me remercie de l'avoir laissé décoller, Joël, aux commandes du Cessna, me grille la politesse et passe en base. Je n'avais jamais vu un avion d'aussi près en vol !!!!!!!

Finalement ça se calme et je continue mes exercices pendant que Jacques décolle avec un autre élève et que Marie-Elise, dans le DA40 s'annonce à 3 minutes.

C'est fou ce que tout ce petit monde est discipliné et chacun peut décoller et atterrir sans encombre, on se serait cru sur IVAO un soir d'opération banzaï !

Direction le parking et je me retrouve numéro 3... à la pompe ! Même là, il faut faire la queue aujourd'hui !!!!

04/11/2008 - Je cherche un gourou... - Thierry - EDM700

 

Tout est dans le titre, je cherche un gourou capable d'amener le beau temps à Vesoul !!!!! Chaque fois que je dois voler, le ciel se déchaîne alors que Pierre se moque gentiment de moi puisqu'il a eu la chance de faire tous ses vols par beau temps. La recette était donc simple, aller à l'aéroclub ensemble, histoire de voir lequel des deux a le plus d'influence sur la météo. J'étais plutôt satisfait du résultat lors de mon dernier vol, le 24 septembre, où la météo annonçait un temps de chien et que, finalement (grâce à la présence de Pierre ?) il a fait beau, me permettant de faire ma première nav en solo.

La recette semblant fonctionner, pour mon vol de "reprise" après 6 semaines d'interruption forcée, je décidais d'y aller à nouveau avec Pierre. Hier encore la météo prévoyait un temps superbe après cette semaine de vacances pluvieuse qui ne m'a pas permis de voler une seule fois !

Et bien cette fois c'était moi le plus fort pour faire venir les nuages ! Résultat, cinq tours de piste quand-même, mais solo impossible et je n'ai jamais vu le sol d'aussi près !!!!! Premier tour main droite à 500 pieds/sol et la météo qui se dégrade encore, au second c'est impossible, on restera donc à 300 pieds, et là, je peux vous dire que ce n'est pas haut, surtout en finale où on frise le haut des arbres au-dessus de la falaise que certains connaissent bien ! Pour corser le tout, Jacques m'en fait faire deux main gauche : "Vous voyez, le pylône, le sommet est à 250 pieds/sol, ça vous laisse une marge de 50 pieds !!!!!" Moi j'étais bien tenté de le contourner, mais pas moyen, mon instructeur tenait absolument à me mettre un peu la pression et à me faire passer pile au-dessus afin que je juge de mon maintien d'altitude....

Enfin, comme me confiant Jacques en rentrant l'avion : "Bien sûr, ce qu'on a fait aujourd'hui c'est à éviter absolument, on ne doit pas décoller dans de telles conditions, mais c'était un bon exercice si un jour vous êtes surpris par la météo !"

Finalement, il ne faisait pas si mauvais que ça ; vent d'une dizaine de nœuds presque dans l'axe, pas de turbulences... givrage carbu au parking, pas de plafond, pas de visi !!!!!

Le pauvre Pierre, lui, s'est contenté de regarder car j'ai été le seul à voler aujourd'hui, Jacques jugeant que c'était trop dangereux pour les autres ! Régime de faveur pour moi ???? En tous cas, c'était court, mais je suis vidé ! Pas facile du tout quand on n'a plus de repères visuels, même en simples tours de piste (un peu bas tout de même).

24/09/2008 - Le ciel en bas et la terre en haut... - Pierre - EDM703

 

Quand, début Septembre j’apprends que Jacques fait des initiations à la voltige sur CAP10B, je me dis que ce n’est pas pour moi … Mais l’idée fait son chemin et la semaine dernière, je m’inscris pour un tour de « super manège » !

Comme le dis Thierry, on se retrouve à la même heure à l’aéroclub, lui pour « travailler », moi pour le plaisir, enfin j’espère !

 

Petit briefing ou Jacques m’explique ce que l’on va faire ! En théorie tout parait simple, ou presque !

Avant d’aller sortir l’avion, Jacques me fait prendre un … parachute !

Je suis un peu surpris et me rappelle l’armée ou j’ai effectué 32 sauts, sauf que c’était en automatique. On s’harnache, ça n’a pas beaucoup changé depuis (ça fait quand même 44 ans). Petit cours pour ouvrir le parachute : on croise les bras, la main droite attrape la poignée et on ouvre les bras …)

L’avion est sorti, vérifié et juste avant de s’installer, Jacques m’explique qu’en cas de problème (arrêt moteur, feu, explosion …) et s’il en a le temps et la possibilité, il ouvrira la verrière, inclinera l’avion et me poussera dehors,

- Sinon vous montez sur l’aile, glissez vers l’extrémité et sautez

Bien voyons, rien que ça ! J’avoue que j’ai eu un moment de panique et de doute.

- Bon, voilà, je vous l’ai dit, on s’installe ?

Il me faut un certain temps pour le faire, imaginer un peu :

-         Un parachute dans le dos tenu par 4 sangles dont 2 se croisent entre les jambes.

-         Les sangles normales (abdominales et bretelles).

-         Une ceinture de sécurité abdominale supplémentaire (au cas ou …).

Bon, tout est bien serré, Jacques annonce le démarrage moteur si la batterie en fin de vie le veut bien … C’est vrai que le démarreur peine un peu, mais le moteur finit par obtempérer !

C’est beaucoup plus bruyant que le DA20 et la radio grésille pas mal, ça fait très années 30 …

 

Jacques me fait vivre cette expérience comme une leçon et me demande de tenir le manche, il ne lâche heureusement pas le sien pour autant.

On roule au point d’arrêt en tenant le manche au ventre, le CAP10 ayant une roulette arrière, pas question de le laissez lever la queue … Essais moteur fait, on pénètre et remonte la 26.

Pour le décollage, toujours manche au ventre que l’on relâche progressivement en prenant de la vitesse tout en mettant sérieusement du pied à droite !

Pendant la montée, Jacques contacte la BA116 de Luxeuil pour annoncer nos évolutions entre 3500 et 5000 pieds.

- Bon, on y va progressivement, quelques décrochages pour commencer :

Le classique, à plat puis en virage dérapé et enfin en virage glissé. Jusque là tout va bien, je connaissais le premier, les deux autres illustrent le fait que l’on peux décrocher à plus grande vitesse (95 km/h pour le premier et 130 km/h pour les 2 suivants).

- Ca va toujours, on continue ?

Bien sur que l’on continue, l’appréhension est là mais je ne veux pas le montrer.

Ok, on y va pour un vol sur le dos, puis la barrique suivie de tonneaux et c’est parti.

Manche à droite et pied à gauche, l’avion se retrouve très vite à 90° et passe sur le dos ! Whaouuuu, je repose sur les bretelles et la terre est là-haut …

Retour à l’endroit et un autre passage sur le dos de l’autre côté cette fois. Je ne cherche plus à piloter, j’en suis bien incapable, d’autant que, comme me l’a expliqué Jacques, l’action des commandes s’inverse quand on dépasse les 90° d’inclinaison … pas facile de suivre, je me consacre donc à savourer mes sensations !

La barrique est un passage sur le dos sans arrêt puis retour à l’endroit mais en décrivant une spirale autour de la trajectoire de l’avion. Une à droite suivie d’une autre à gauche … Cette fois les accélérations me plaquent au siège ou dans les sangles, mon casque, pas assez serré glisse vers l’arrière, entraînant mes lunettes que j’essaie de remettre tant bien que mal, Jacques se marre bien sûr ! Les sensations sont extra, j’en redemande.

Le tonneau , c’est la même chose mais on tourne sans dévier de la trajectoire, un à droite puis à gauche, ça tourne vite.

- Bon, on s’est un peu éloigné du terrain, on va faire un retournement, le principe :

Gaz à fond, on monte en chandelle, on regarde le nouveau cap par-dessus son épaule et on va le chercher. C’est partit à droite, on est vite à la verticale tiré par les 180ch du moteur Lycoming.

- Vous voyez la piste derrière ?

- Oui.

- Allez la chercher !

Manche et pied à droite, l’avion bascule par la droite dans un virage à 90° …

- Regardez devant et redressez dans l’axe de piste.

C’est fini. En fait un demi tour mais en quelques secondes seulement. C’est géant et en y repensant, c’est de loin la figure  que je préfère entre toutes. On en refera plusieurs autres avec le même plaisir.

Il ne saurait y avoir de voltige sans looping bien sur … Cette fois, il faut chercher la terre en basculant la tête complètement en arrière !

C’est parti, Jacques cabre l’avion et continue à tirer jusqu’au passage sur le dos, après, c’est le plongeon et enfin la ressource avec la compression qui va avec ! Extra, le pied bien sûr.

Un nouveau retournement et Jacques me demande :

Vous êtes prêt pour une vrille ?

Au point ou j’en suis …

Ok mais on reste à l’endroit une ou deux minutes avant

Bon, on en profite pour aller se placer face aux bâtiments, on pourra compter les tours !

On en profite aussi pour remonter à 4500 pieds, cap au nord, plein travers piste, on cabre et coupe le moteur, la vitesse chute , le clackson se déclenche et on pique sur la gauche, Jacques accentue le mouvement … 1 tour … 2 tours, pied à droite et la vrille stoppe immédiatement !

 

C’est rapide et intense … mais c’est aussi la fin !

 

Ok, je vous laisse les commandes, on se reporte en vent arrière pour la 26. Soudain, une voix dans le casque ! Tiens mais c’est notre ami Thierry qui rentre de sa NAV et s’annonce au Sud (ou Sud-Est).

Vous le voyez ? Me demande Jacques.

Non …Ah si plus bas à 10H /

Ok on s’engagent en vent arrière derrière lui.

On fait deux 360 pour donner de la marge, passage en base puis en finale, Thierry vient juste de poser, on doit faire quelques S !

Piste dégagée !

Jacques me demande de le laissez poser, ce que je lui accorde volontiers, mon expérience sur simu pour poser un appareil à roulette de queue ne m’a pas paru évidente.

 

Piste dégagée … Dans les cales … arrêt moteur, le calme et je redescends de mon nuage !

 

Si ce n’était le prix, je recommencerais bien moi tiens !!!

24/09/2008 - 20 ans de mariage ça se fête... par une nav en solo ! - Thierry - EDM700

 

Et oui, pas banal et même certainement un peu égoïste mais pour fêter mes 20 ans de mariage j'étais seul, très seul, dans l'avion, puisque c'est le jour qu'a choisi Jacques pour m'envoyer faire ma première nav en solo. Vol prévu de 16h à 17h sur DA20 alors que Pierre a réservé le Cap10 à 17h pour son initiation à la voltige.

 

Départ de la maison à 15h et musique à fond dans la voiture, mon CD spécial vol !!!!! Celui qui a fait peur à Yoann... ma musique de vieux : Christophe Wilhem, Coxie, William Badé, Cascada et bien sûr de larges extraits de Top Gun... Comme vous voyez, il ne se refuse rien Pépère !

   

Arrivé à l'aéroclub, je discute un moment avec Claire, notre secrétaire, qui me dit que Jacques doit partir tôt donc il a avancé la voltige ; Pierre arrive également ! Tiens donc ! Ca veut donc dire que Jacques n'a pas l'intention de s'occuper de moi ? C'est tout à fait ça, je dois me débrouiller comme un grand. "Montrez-moi la nav que je vous avais demandé de préparer et aller chercher votre carnet de vol" me lance Jacques. "Sortez l'avion, vérifiez le pétrole et allez-y, je pars en Cap10 avec Pierre". 

Au moins, c'est clair ! Je fais toutes les vérifications nécessaires, plutôt deux fois qu'une et me voilà prêt derrière Joël qui part avec un autre élève. Décollage, virage à gauche vers le lac de Vesoul en montée vers 3500 pieds. Un gros nuage juste devant, ça secoue bien et je descends un peu car il a la bonne idée d'être à la même altitude que moi ! Vertical lac, cap vers Scey-sur-Saône pour éviter d'écorner pour rien la R158B. Vitesse 120 kts, ce sera au poil pour mes estimées, à part le vent qui me pousse aux fesses. 

Pas difficile de trouver le premier point tournant bien que la visi soit médiocre, surtout à cette heure-là avec le soleil dans les yeux. Pour la suite ça se complique. Pierrecourt, ça ressemble à quoi ???? Un tout petit bled et je dévie un peu. Un gros doute m'envahi, je suis trop au sud ! Pas de miracle je me recale sur la route en me faisant pousser par le VOR de Luxeuil puis je bascule sur celui de Rolampont pour avoir une butée... Ouf ! Ca semble bon, à part qu'au lieu d'un village, j'en vois deux ! Non, pas trop bu, mais l'un des deux n'est pas sur la carte. Lequel est Pierrecourt ???? Je joue la sécurité en virant sur le premier histoire de ne pas entrer dans la R8A. Bon choix, j'ai tout le loisir de me recentrer sur ma route avant Choye, mon second point tournant. Dans le casque j'entends Jacques "F-TM, vertical terrain, 4000 pieds, on commence un exercice de voltige", et je pense à Pierre.

J'appelle Riesling radar pour transiter dans la R158B, pas de réponse, ça doit être inactif. Pour en être sûr je contacte Reims Info, une voix aussi féminine que charmante me répond "F-QB, la zone est inactive, autorisé à transiter 3500 pieds, transpondeur 7001" Ca, ça m'arrange ! Comme me l'avais demandé Jacques, je m'apprête à repasser sur la fréquence de Vesoul pour être en contact radio avec lui. "Reims du F-QB, je quitte la fréquence"... "Négatif QB, maintenez la fréquence, je vous rappelle." Euh !!!!! Ah, bon !!!!! Au bout de trois minutes la demoiselle m'autorise à revenir sur 118,15...

 

Choye est en vue, cette fois pas d'hésitation possible, heureusement car juste devant, c'est la R45, pas envie de me trouver nez à nez avec un Mirage. Je reprends un cap vers mon troisième point tournant, Traves. Encore quelques hésitations car la Saône n'est pas visible à cause de la végétation, pourtant sur FS on la voit de loin ! J'aperçois enfin la rivière, mais non, c'est un étang tout en longueur, pas grave il est juste sur ma route. Le lac de Vesoul est à nouveau en vue et la piste au loin, cette fois plus de risque de se perdre, il va juste falloir gérer l'arrivée avec le Cap10 qui s'annonce vertical. "F-TM de F-QB, j'ai visuel sur vous, je passe vertical terrain 2700 pieds". Visuel, visuel, en fait pas longtemps car Jacques et Pierre se placent juste au-dessus de moi, plus moyen de voir l'appareil et il faut se fier aux messages radio pour le localiser avec certitude.

Je passe en vent arrière et Jacques s'annonce juste derrière. Il est en base alors que je suis en finale. Je me pose correctement mais allonge un peu le roulage avant de faire demi-tour pour dégager la piste au moment ou le Cap10 se pose. Ca c'est de la synchronisation.

 

Jacques doit partir immédiatement à Strasbourg, il se dépêche et nous rentrons les avions Pierre et moi. Il n'est même pas blanc et à un sourire jusqu'aux oreilles, la voltige lui a plu, mais il vous le racontera lui-même !

27/08/2008 - C'est juste pour un record ! - Thierry - EDM700

 

Difficile de voler en ce moment à Vesoul ! Après la météo peu clémente de cet été, le départ en vacances de mon instructeur (il les méritait bien quand on connaît le travail qu'il fournit à l'aéroclub), rendez-vous était pris pour mardi 26. Pas de chance, Jacques m'appelait le matin-même pour me prévenir que ce ne serait pas possible, QB, l'avion que j'avais réservé était en panne de freins à Dijon, et les autres étaient déjà pris d'assaut !

Restait plus qu'à espérer qu'il soit réparé, et revenu, pour le vol suivant prévu le lendemain !

Malheureusement, si l'avion était rapatrié à Vesoul, il restait immobilisé en attente des pièces pour la réparation. Comme un fait exprès, HS était en révision mercredi matin, ce qui obligeait à nouveau à modifier le planning, mais cette fois, mon vol de la veille ayant été annulé, je devenais prioritaire !

 

Vol prévu à 18h mais j'arrivais au terrain bien plus tôt. En effet un coup de téléphone de Quentin, qui nous rend parfois visite sur le réseau, m'annonçait qu'il avait obtenu son PPL trois jours plus tôt et qu'il allait voler. Lunéville / Vesoul, à peine quarante minutes de vol, donc l'occasion était bonne.

Je démarre la voiture prêtée par Gilles (la mienne est au garage pour un problème de direction), et Quentin démarre de DR400 à Lunéville. Synchronisation presque parfaite puisqu'il est un peu retardé par la contrôleuse de Luxeuil qui lui fait faire un détour, et on arrive pratiquement ensemble. Une bonne demi-heure à discuter amicalement et il redécolle pour la Lorraine alors que je m'apprête à voler à mon tour.

 

Il est déjà tard, pas trop le temps de lambiner, Jacques me lance : "On va faire juste quelques tours de piste rapidement !" Et là, j'ai compris ce que veut dire "rapidement" ! Ce sera cinq tours. Habituellement, d'après mon carnet de vol, ça me prend entre 40 et 45 minutes. Un premier tour tout ce qui a de classique, si ce n'est un 360 de retardement en fin de vent-arrière pour laisser passer Hubert qui est en finale et fait également des tours de piste. Un second tour avec une PTU, le troisième basse hauteur, le quatrième en PTU basse hauteur, tiens donc ! Et le pour le dernier ce sera une PTE. Programme bien soutenu !

 

D'ailleurs, dans le premier tour, ça n'allait pas assez vite et il fallait refaire le retard du 360... Arrivé en finale, un peut haut sur le plan, Jacques n'hésite pas : "Non, non, pas la peine de mettre deux crans de volets, je vais vous montrer comment perdre de l'altitude rapidement..." Sitôt dit, sitôt fait, pied à fond à gauche, manche à fond à droite et c'est parti pour une glissage qui nous amène sur le seuil de la 08. Ca surprend la première fois ! Surtout au moment du décrabage car on arrive avec un angle de 45° par rapport à la piste et cette fois ce n'est pas à cause du vent !!!! Joseph, l'un de nos mécaniciens a sorti une chaise et s'est installé à l'ombre en nous regardant ; "Ca, c'est de la glissade !" lancera-t-il quand on sera posés.

 

Retour au parking, on coupe et Jacques me demande : "Combien de temps pour 5 circuits à votre avis ?" J'avoue que je n'ai plus trop la notion du temps tellement c'était chaud. "Une quarantaine de minutes ?" Éclat de rire : "Non, 24 minutes, c'était juste pour battre un record ! Et encore, si on n'avait pas perdu de temps avec le 360 et la montée à 3.300 pieds pour l'encadrement, on en aurait fait 6 !"

 

Hubert arrive au parking avec l'autre DA20 ; il avait décollé juste devant moi. Il est content : "Waouhhh ! Quatre tours de piste en 32 minutes !!!!!!" Et là, bien sûr, on éclate de rire une seconde fois, et on explique à Hubert...

17/08/2008 - C'est la faute à Thierry... - Pierre - EDM703

 

Avant 2006, j’étais tranquille derrière mon écran !

Avant 2006, je volais virtuel !

En Avril 2006, je fais sa connaissance …

Je vole encore virtuel, mais il m’a contaminé, à cause de lui (ou grâce à lui), j’ai sauté le pas, je vole en vrai …

 

Et voilà, déjà 2h02 de vol et 5 atterrissages que j’aimerais vous faire partager.

Hé oui, avec Jacques, c’est du précis, 2 fois 40 min et une fois 42 !

 

Je commence par prendre le forfait découverte pilotage de 2H.

 

1° vol le mercredi 16 juillet, beau temps, peu de vent, conditions idéales.

Bon, je passe le briefing, la pré-vol, la mise en route.

Comme le dit Thierry, le roulage n’est pas facile à appréhender. Il faut freiner du côté

du virage en mettant du pied et des gaz  (« Souffler la dérive », comme dit Jacques, j’aime bien cette expression) … J’ai bien du mal à rouler droit !

On remonte la 08, aligné piste 26, prêt à décoller, c’est partit ! Très tendu, on dévie à droite et à gauche … Vous allez me dire qu’on est quand même est un certain temps sur l’axe !!!

Bien sûr, je n’ai pas eu le réflexe de contrôler les vitesses de rotation et décollage et je me retrouve en l’air sans trop m’en rendre compte, mais c’est génial !

S’en suis une série d’explications sur les virages, la vitesse, montée et descente, le décrochage …

Puis des virages avec prises de repères que j’oublie une fois sur deux et ne sais plus trop où sortir, c’est pas facile de prendre un champs comme repère et de le retrouver 90° plus tard …. Bien sûr, Jacques me demande périodiquement ‘Où se trouve Vesoul ?’ Je m’en sors pas trop mal et découvre que je ne suis pas trop mauvais en orientation … De plus, je me trouve très bien en l’air et suis à l’aise malgré le faible espace de la cabine, c’est si grand et si beau là-dessous !

Encore un virage à 360° et direction Mersuay (j’y habite). Je retrouve Favernay, les étangs (gravières) et trouve Mersuay et ma maison, le garage (construit par Gilles EDM701) et le verger. Vu d’en haut c’est petit, au sol beaucoup d’herbe à tondre … !

Retour sur Vesoul, verticale terrain ou j’ai du mal à trouver la manche, virage en vent arrière main gauche piste 26… J’entends Jacques annoncer ‘…pour un toucher !’ Là, j’ai bien du mal à suivre tout ce qui se passe, passage en base … j’ai tendance à virer trop tôt en finale, sortir le second cran de volet, plein petit pas … je tenais le manche mais c’est Jacques qui à posé c’est sûr et moi j’ai pris une suée … rentrer un cran, remise de gaz et c’est repartit ! Cette fois j’ai tiré à la bonne vitesse (plus facile de tenir l’axe avec une certaine vitesse).

Ce sera un tour de piste et j’ai à nouveau du mal à en appréhender toutes les phases. Cette fois c’est pour un complet.

On roule au parking vers les pompes et le premier vol se termine … 40 mn de plaisir tendu !

 

 

2° vol le jeudi 27 juillet, même beau temps, juste un peu plus de vent !

Au briefing Jacques m’explique que l’on va faire une nav VFR en prenant comme repères les villages, rivièrse (jusque là ça va) et … forêts ! Le problème est qu’il y en a vraiment beaucoup ici !

Prévol, mise en route, roulage au point d’arrêt, essais moteur, je n’ai pas encore tout les reflexes mais ça me semble moins compliqué, c’est bon signe.

Toujours du mal à tenir l’axe mais j’éprouve un grand plaisir au moment du décollage, puis tout s’enchaîne, virage à droite pour éviter la ville, puis au cap 290 sur 13 Nm.

Commence alors lecture de carte et recherche des repères au sol … Pas évident du tout !

Combeaufontaine, premier point tournant, virage à gauche au cap 220 pour 7 Nm. Il faut trouver Lavoncourt, village juste avant une forêt, traversé par une départementale perpendiculaire à la nationale que l’on suit et une rivière. 7 Nm soit 4 min, c’est court et il ne faut pas confondre avec le village d’avant (qui n’a pas de nom sur la carte) qui a les mêmes caractéristiques mais n’est pas AVANT une forêt ...

Vu ! Virage à gauche au 140 pour 11 Nm vers Frétigney. On traverse la Saône à Ray-sur-Saône où je peux admirer tous ses méandres. Le dernier point est facile à trouver, la nationale fait une boucle pour le contourner. Oui, encore faut-il voir la nationale … Ha là un camion !

Le dernier tronçon cap 050 pour 14 Nm doit nous ramener à Vesoul … Déjà …

Pas le temps de faire une verticale, on prendra la 26 comme au décollage. Jacques me fait remarquer que l’on avance en crabe, le nez de l’avion sur la gauche. C’est ce qui lui a permis de savoir la piste à prendre.

Repérage des installations par rapport à Vesoul, la carrière à l’est de la piste est un bon repère. Intégration directe vent arrière, préparation de l’avion, tenir la vitesse, le cap, l’altitude, regarder dehors, la piste, les paramètres, dehors, la piste …je suis aussi perdu que la première fois !

Virage en base, la piste, le plan, la vitesse, aller chercher l’axe … Virage en finale plein petit pas, second cran de volet, ce sera pour un complet. Et encore si je vous dis que je ne me suis pas occupé de la radio … 40 min !

Ce fut un vol intense et superbe.

 

3° et dernier vol découverte le mardi 29 juillet toujours ensoleillé ! Je me demande bien comment font certains (enfin, l’un deux), pour n’avoir que du mauvais temps, la poisse sûrement !!!

Ce vol ressemble au premier mais la piste en service est la 08 !

J’ai toujours du mal à « sentir » l’action du palonnier et ne maîtrise pas encore le freinage …

Cette fois, j’arrive à tenir à peu près l’axe. 300 pieds sol, diminuer les tours, éteindre la pompe et les feux de landing, on fait un 180° par la gauche, suivre la 4 voies jusqu’aux abords de Port-sur-Saône et le festival commence. Les virages s’enchaînent … prendre un repère, personne dans le coin ... montées, descentes, lire les paramètres  … !

Bon, un peu de repos, est-ce que ça vous dit d’aller faire un tour au dessus de chez vous ?

Bien sûr que ça me dit !

C’est par où à votre avis ?

Ben au Nord !

Alors, cap au Nord.

Comme la première fois, je retrouve facilement mon chez-moi, on contourne par la gauche.

Retour, verticale terrain ou la manche à air indique un léger vent du sud-est, ce sera la 08 !

Virage à gauche pour aller chercher la vent arrière, préparer l’avion, ce sera pour un toucher.

Comme le dit Thierry, l’effet porte avion est plutôt impressionnant et si cette fois je ne refuse pas le seuil, ce ne sera peut-être pas toujours le cas …

Rentrer un cran, remise de gaz et nouveau tour de piste main droite, pas facile pour le virage en base et je ne maîtrise pas encore, loin s’en faut !

Retour au parking, faire le plein … 42 mn, j’en ai pris plein les yeux et le plaisir est total !

 

Fin des 2 heures de vol découverte, je suis déjà sûr de revenir … si je passe avec succès la visite médicale mais je ne me fais pas trop de soucis pour ça !

02/08/2008 - Ma première leçon. - Stéphane - EDM989

 

Ce matin donc, rendez vous pris pour ma première leçon, la paperasse expédiée ( faut aussi que je passe la visite médicale, la même que pour le PPL d'ailleurs), les demi pleins faits, et c'est parti ! 

La prévol, pas très compliquée, d'abord extérieure ( mon dieu qu'il sont petits ces écrous ... ), jauges réservoirs, purge, pas trop de caramel dans l'essence ?... du SP 95 ici, et on grimpe à l'intérieur. Bon, pas très spacieux certes, mais la position est confortable même avec des grandes jambes. C'est en tout cas la première impression.
C'est un LAND AFRICA, modèle Impala, tout alu, avec un Rotax 912UL de 80 cv pour 274 kg à vide et une MTOW de 450 kg, comme tout ULM qui se respecte. A deux pas trop lourds, ça laisse 25 kg de bagages pour 6 heures d'autonomie, plus qu'il n'en faut pour aller se baigner.

Chouette, un joli manche à balai avec un bouton pour les m.... NAN ! le push-to-talk de la radio bien sur. Construction propre, l'ensemble fait sérieux.
L'instrumentation est....suffisante, pas de "boule" ni de gyrocompas, va falloir uniquement se servir de ses yeux et de son cerveau... et plus tard le GPS ne sera pas inutile quand même. Il y a bien un compas magnétique, mais petit et perturbé car mal placé parmi les instruments électriques. (on s'en sert pas sur FS, hein , en plus ça tourne à l'envers...). Train tricycle, freins hydrauliques différentiels, des volets à commande électrique ( 3 crans + lisse ) qui font basculer l'ensemble du plan mobile des ailes, ailerons compris, et même un trim électrique également, le grand luxe quoi !
Check list pré-démarrage, démarrage du moteur, check pressions, contact avec Ivato tour, " T-AR au parking Tana Aero Formation, consignes et roulage pour un local sur la D7, 2 personnes à bord, pilote Marcel, 3 heures d'autonomie"....
- réponse "grhmzzz QNH 1025 cruchh ???.... piste 11 ?? .... point d'arrêt whisky", bon bah j'ai pas tout compris, je m'y attendais, c'est moins propre que sur Ivao !
"Ok on y va, tu mets tes pieds comme les miens, je lâche, 2000 tr/min et tu suis la ligne jaune jusqu'au point d'arrêt W." Bon, c'est parti, déjà les chaussures pas assez souples, pas pratique avec les palettes des freins franchement verticales. Après quelques erreurs de "dosage", ça n'est pas trop difficile de manœuvrer, mais tenir la ligne pile dans l'axe l'est déjà plus. Je me présente au point d'arrêt, Marcel me fait placer l'avion (je vais appeler ça comme ça dorénavant, plus simple ! ) à 45° ?!? " il y en a un autre derrière, c'est plus sympa ça évite le souffle !!! " Ouais, bon, je sais pas, c'est un Rotax devant, pas une turbine de Boeing...
Je m'aligne sur la 11 et je rend les commandes ( en fait non, je garde main et pieds au contact mais je relâche, histoire de suivre la manœuvre ), c'est le co-pilote qui poursuit ( eh oui, au moment de montrer dans l'appareil, je me suis poliment dirigé du côté droit mais c'est pas comme ça la vie ! ).
"Tango-Alpha Romeo autorisé décollage piste 11, vents 10 ? nœuds du 170, virage à droite" Yes ! cette fois j'ai presque tout entendu-compris !
La piste fait 3100 mètres, nous sommes à peine au premier tiers, ça devrait le faire....
Un cran de volet, Plein gaz, ça se promène un peu, 40 nœuds, "badin actif" ( je me marre !), on accélère encore, 60 nœuds, ok on décolle, on a du parcourir une cinquantaine de mètres, et encore ! ( ce n'est pas un appareil rapide, par contre il est équipé de becs d'attaques permanents impressionnants qui lui confère des caractéristiques VSTOL...évidentes ! )
Dès les premiers mètres, ça bouge bien, c'est pas mon tout premier vol mais je me fais encore surprendre ! On se détend... y'a que ça à faire, 500 ft/min "tranquille", mais ça monte ! ( il tient les 1000 ft/min sans problème, au détriment de la conso bien sur ). Le lac en bout de piste génère quelques turbulences.
Virage à droite, on continue à monter vers 5000 ft en direction de la "D7", une petite zone réservée aux leçons basiques notamment. 5000 pieds en palier, (ç'est vite fait, ça fait 800 ft AGL !) ,réduction moteur, on touche pas au trim ( réglé avant décollage ), on est stable .
Pas très loin, un immeuble de 23 étages en construction, complètement incongru dans cet environnement ( pour ne pas dire saugrenu ), mais je me rappelle l'expérience vécue d'une première nav solo ici même d'un ami et je me rends compte que cette construction unique est désormais le meilleur repère VFR du terrain.
Ensuite démonstration sur les 3 axes, tangage, roulis, lacet, je ne suis quand même pas complètement en terre inconnue, merci FS !
Je reprends les commandes, je cherche un repère visuel, une mouche explosée sur le pare brise pile en face de moi fait très bien l'affaire, et premier exercice en vol : pas bouger ! je vise une petite colline au loin et je m'y mets....
Je dérive à droite, je corrige, oulala, il est vachement sensible ton joystick, Marcel ! On se calme, on y va doucement, ok, ça va un peu mieux, 1 seconde, 2,3,...5 bing une rafale de côté, et puis une autre, je fais de la mayonnaise avec le manche... bon ça c'est pas évident, pas la peine de corriger quand c'est trop tard ! On "sent" bien l'air, et on sent bien qu'on ne fait pas la loi !
Ca va, mais je suis pas super à l'aise, je regarde ma main, phalanges blanches, ok j'ai compris, le garçon est "légèrement" crispé ! ( les pieds j'en parle même pas ). J'essaie de me détendre (t'en as de bonnes toi, je te signales que je pilote là !) et j'enchaîne quelques virages coordonnés ( ou presque ! ). Pas évident, faut pas non plus rester les yeux dans la bille, il y a du vent et l'effet est différent à droite de la gauche. ( et pourtant je connais à peu près la théorie ).
Il est temps de rentrer sur Ivato, intégration directe en base de la 11, puis je rends les commande pour la finale et l'atterrissage. Bonne idée, aujourd'hui ça va comme ça, pas envie de le tenter.

En courte finale de la 11, il y a un trou dans le relief, juste avant la route elle même en contrebas de la piste. Ca provoque une dévente qu'on ressent même parfois en avion de ligne, à anticiper donc.
Et toi le gros au point d'arrêt, tu bouges pas ! "Appareil en finale" . Ils doivent être contents les pilotes de Air Mad !

A quelques mètres de la piste, on récupère d'un seul coup la sensation de vitesse, 50 nœuds sur un badin, c'est "lent", pas quand on regarde la piste juste en dessous... ça touche un peu franchement, et on passe gaillardement devant un ATR72 de Air Madagascar au point d'arrêt Whisky, nous obligeant à poursuivre pour sortir par la bretelle suivante "Charlie" ( celle des 747 et des A340 donc....)

Je reprends les pédales pour un nouvel exercice de roulage, attention de ne pas accrocher un autre ATR en passant... non je rigole ! C'est hyper large vu d'ici. Dans ce sens ça monte franchement, un peu plus de tours sont nécessaires si on veut pas y passer la journée.
Retour au parking, entre temps on a perdu le contact radio avec la tour, ( mauvaise manip radio, faut dire que c'est un module standard diamètre 63 au tableau de bord, faut pas des gros doigts ! ) en tout cas il va falloir s'expliquer ! ( mais moi je suis élève, hé hé....et puis c'était pas mes doigts )
C'est terminé pour cette fois, pas loin d'une heure finalement, rien vu passer bien sur. Première ligne dans le carnet, mais c'est pas moi qui remplis !

Je jette un dernier coup d'œil sur les appareils au parking, y'a du beau monde, deux Cheyennes, une corvette, un cardinal ( celui là je le connais ! ) et... un baron en train de pourrir, si c'est pas malheureux ! Si un peu...

26/07/2008 - 17h57, bah alors ! Qu'est-ce qui te retient ? - Guillaume - EDM772

 

... La trouille peut être...
16h30, le casque, la planchette (et son crayon), le carnet de vol, et les lunettes sont bien dans le sac a dos. Un bisou à ma chérie, les clefs de la bagnole dans une main, la clope prête à être allumée dans l'autre, direction Lognes...
16h55. Michèle, alias MIMI me dit que nous partirons encore en tours de piste, que le vent est calme, légèrement du nord, et qu'il faudra mettre un petit peu de pied à gauche pour l'attero... Fais ta prévol , je te rejoins me dit elle.
17h15. Mise en route, ce sera un décollage en 26. On roule.
17h18. F-XL  au point d'arrêt et nous sommes  prêts.
            F-XL Maintenez le point d'arrêt et veiller la 26.
Euh quoi kékidi? Me dis-je dans la tête. Normalement cela aurait du être "F-XL maintenez le point d'arrêt et veiller avec la tour au 118.60 !  Et je veille je ne sais pas trop quoi... Une 26 apparemment...
17h18 et 4s: Bah alors ! me dis MIMI. Tu réponds pas au Monsieur ? Et après tu passes avec la tour!
                     Il ne m'a pas dit de passer avec la tour... il m'a dit de veiller la 26...
                    Comment ça ? Le doute en elle, elle prend la radio et demande à la tour qui nous attendait, l'autorisation de s'aligner et au passage de demander au contrôleur sol de réécouter son message... Nous nous alignons, et effectivement le troleur s'excuse et nous confirme que son message était un peu foireux. Et MIMI qui réponds " bah, c'est malin,  j'engueule mon élève alors qu'il à raison et très obéissant ! " Tous ça dans la bonne humeur bien-sûr. Il fait chaud, très chaud... Remarque ! Question message radio foireux, j'en ai fait un beau il y a 2 semaines. De retour de Meaux pour quelques touchers j'annonce: "F-XL De retour de Meaux, nous passons l'HOTEL avec l'information Ferrières! 2-3 trafics, MIMI plus la tour qui rigolent! " Bin Quoi ?" sûr de mon message... 15/15
17H19. Décollage! ... En vent arrière je m' annonce pour un toucher gazonné. L'air est très calme, mon altitude pile poil 1200 pieds, ma vitesse d'approche bien stabilisée, je passe en base, finale, je touche, je remets les gaz. Cette fois si tu demandes pour la dure me dit MIMI. Manche dans le vent, pied contraire, un petit poc ou boum, à vous de choisir le son. Je remets les gaz! Je me sens à l'aise, je me sens bien, aucun reproche, une sensation de maîtrise de son avion... Puis un troisième tour similaire au dernier. Vent arrière, MIMI me dit d'annoncer pour un complet, et là, c'est pas normal, pas normal du tout ! Cela fait à peine 35 min que nous tournons, alors que d'habitude la séance dure facilement 50 min. Une goutte sur le front, mon cœur qui fait boum, et je le sens gros comme le nez au milieu de la figure! J'ai des raisons de penser à ça " Tu es cuit, elle veut te lâcher !" . Çà fait deux fois qu'elle voulait me lâcher, mais trop de vent. J'étais bel et bien en sursis. On essuie la goutte, et on passe le message...

17H55. Piste dégagée, on switche avec le sol directement (consigne particulière sur LFPL).
"Attends, attends ! Tu leur dis que tu vas au parking tour pour me déposer, et toi tu repars tous seul, ok ?" Elle me confirme bien ma crainte. "Hein? Euh Oui !" en faisant non avec la tête! M... mais qu'est ce que je fous là ?
Je croise les axes, je m'arrête au parking tour,  elle qui ouvre la verrière, et moi qui lui dis " Mais vous les instructeur, vous êtes tous aussi inconscients ? Un léger sourire et moi qui transpire. " Bin quoi tu veux y aller oui ou non?" oui et non dans ma tête... "Alors, qu'est ce qui te retiens ?" La frousse peut être je lui réponds. " Allez zou, la frousse tu t'en moques, je descends, je vais à la tour, tu me fais un toucher, puis un complet sur la dure, tu checkes tes instruments, pas d'essais moteur, trois choses, n'oublies pas la verrière, la pompe, et le cran de volet. Euh ok, mais j'en ferais qu'un..."
Je suis seul, il fait chaud, très chaud. Elle s'éloigne, je la regarde, elle s'éloigne, mon cœur qui tape, je la regarde pensant à une mauvaise blague, elle me fait un signe du genre allez dégage ! Je me ronge l'ongle du pouce, je me suis jamais rongé les ongles, je regarde si elle est encore là, elle n'est plus là. Seul, je suis tous seul. Faut que je trouve un truc pour y aller ! Je me tape dans les mains, me les frotte, ça me booste ! Et puis non, mon coup de motivation retombe dans les chaussettes... Je fixe un point dans mon HR200. Tiens elle a oublié son casque David Clark ! Suis pas tout seul finalement... Je pense à tous ces récits lus et relus sur la pilotlist, sur pilote virtuel, sur les blogspot... M... Eux l'ont fait, pourquoi pas moi ? Une grande inspiration!
"F-XL Au parking tour, demande roulage pour la 26 !
Roulez et rappelez point d'arrêt 26 F-XL."
Tic tac tic tac...
"F-XL autorisé au décollage."
Je suis autorisé au décollage, la piste est à moi, je m'aligne, en bout de piste, la N104.
Je pousse les gaz en trois temps, je maintiens bien l'axe, il accélère, je prononce à voix haute :" Il prend ses tours ! Le badin est actif, pas d'alarme ! On poursuit !". On maintient l'axe, on bloque bien ses palonniers, F-XL souffre d'une petite dissymétrie au pied. 90 km/h, 100 km/h, 110 km/h, rotation, je décolle !
Là où beaucoup de jeunes "lâchés" ont le moment magique en vent arrière, moi je l'ai dès le levé des roues, un mélange de cri de joie, d'un fou rire (très curieux), et d'une vue qui devient humide. Coup d'œil à droite, je passe le travers tour, je me ressaisis, je maintiens l'axe, montée 130km/h sourire aux lèvres. 700 Pieds, la pompe et les volets, on va chercher les 150 km/h. A peine passé en vent traversier j'atteins les 1200 pieds " assiette, puissance, compensation ". Le poids plume en moins de mon instructrice se fait bien ressentir, mon avion est vite monté. Je passe en vent arrière, fou rire et cri de joie numéros 2, je mets la pompe, simule de mettre la réchauffe carbu  (Il fait chaud), réduction de la puissance, badin dans l'arc blanc, un cran de volet, régime 2200 tours. Je regarde à droite, en dessous, le siège vide a côté de moi, je crie, je pense à la famille, les potes, je pousse un petit refrain des Beatles... Je vole. Exactement comme le décrit Pierre Clostermann dans Le Grand Cirque "Un sentiment d'avoir les ailes qui vous sortent des côtes". Je m'annonce à la tour pour un complet sur la piste gazonnée. Étape de base, finale, je réduis, 2 ème cran de volet, on va chercher un 135 km/h 140 km/h. La piste est devant moi, toute à moi. Plan, axe, vitesse. Plan, axe vitesse ! Autorisé à l'atterrissage. Je suis sur des rails, la piste dans mon "collimateur", j'arrive en courte, je pense déjà à mon arrondi. Je vise les "V" , je réduis toute la puissance, j'arrondis, je plane à 50 cm du sol. Manche en arrière, je le bloque, je le bloque, "allez descends !", il touche, je suis posé! YESSSS! Je sors par la dernière bretelle, et décide quand même de remercier la tour pour le contrôle au lieu de switcher sauvagement avec le sol.
"La tour du F-XL, je tiens à vous remercier pour le contrôle, et au passage faites une bise à mon instructrice. je passe avec la fréquence sol.
Toutes nos félicitations F-XL."
J'ai envie d'y retourner. En espérant que ce récit vous plaise, qu'il vous donne envie de franchir le pas, ou à d'autres de réveiller de bons vieux souvenirs!

25/07/2008 - Con... voyage, en un seul mot - Thierry - EDM700

 

Certains risquent de se moquer, car ce n'est pas grand chose, mais pour moi c'est une étape supplémentaire.

Suite à un petit soucis de retard des avions par rapport au planning, je n'ai pas pu voler hier, mais à la place Jacques, mon instructeur, me proposait de prendre les commandes aujourd'hui pour convoyer un avion chez Jolliet à Dole. En effet F-GVHS était en panne d'alticodeur et il était urgent de faire la réparation.

"- Alors, ça vous intéresse ?"

Rapide remise en mémoire de mes occupations pour cette journée de vendredi, juste un rendez-vous que je devrais pouvoir reporter.

"- Bien sûr ! Le décollage est prévu à quelle heure ?

- 7h30...

- Euh !!!!!! 7h30 Z ?

- Non, non, loc !"

Ca c'était moins drôle car en plein milieu de mes vacances, me faire lever si tôt (j'ai près d'une heure de route pour arriver à l'aérodrome), il n'y avait que Jacques et un voyage en avion pour réussir cet exploit !!!! Résultat, ce matin, j'étais même le premier au terrain avec un quart d'heure d'avance...

La soirée d'hier avait été bien occupée, car en partant de l'aéroclub mon instructeur n'avait pas oublié de me lancer : "Moi, je me repose, c'est vous qui préparez la nav. Départ direct par Pesmes puis retour par Champlitte." Et comme c'était la première que je préparais (à part dans le secteur proche de Vesoul), il ne fallait rien rater.

Donc, 7h30, on fait le plein et c'est parti avec un vent de 15 à 20 kts, mais presque dans l'axe. En l'air c'est calme, toujours du vent et une bonne dérive, mais aucune turbulence, un régal. Arrivée sur Dole sans problème, les contrôleurs de Riesling-radar ne répondent pas, ils sont encore au lit, eux... donc la R8A et la R158B ne sont pas actives.

Et c'est là que je commence à me croire sur IVAO. C'est en fait la première fois où quelqu'un me répond à la radio !!!!!!! En effet, à part demander un renseignement à Reims-Info, je n'ai pour l'instant volé qu'en auto-information ! Eh, oui, c'est la campagne !

"- Dole-tour, F-GVHS, bonjour.

- F-HS, Dole-tour, bonjour.

- F-HS, un DA20 en provenance de Vesoul et à destination de vos installations, actuellement à 4 minutes dans le secteur nord, 3500 ft QNH 1015, pour un complet...

- La 05 en service, les derniers vents du 080 pour 9 kts, QNH 1013,  prévoyez une approche semi-directe, vous êtes numéro un, rappelez en base main droite...."

Et là, c'est bizarre, mais on se sent soudain en monde connu. Alors que la plupart des élèves-pilotes de Vesoul, qui ne sont pas habitués à la radio, sont un peu perdus et bégayent en collationnant, moi, au contraire, je me détends. En plus pour une fois les FPS sont impeccables et il n'y a pas de plantage du PC au mauvais moment !!!!!!

En fait, le plus impressionnant était de se poser sur un aéroport, régional, certes, mais pas un aérodrome, bien un aéroport, avec une piste de 45 mètres de largeur. On se sent tout petit dans le DA20 !

"- Dole-tour, F-HS, piste dégagée, je roule au parking J " Eh oui, parking J, comme Jolliet, c'est l'atelier, malheureusement de l'autre côté de la piste par rapport à l'aérogare, donc pas moyen d'aller boire un café pendant que les mécaniciens s'affairent à changer et calibrer le nouvel alticodeur.

Il est maintenant 12h30, la réparation est terminée. Nous remontons à bord.

"- Dole-tour, F-GVHS, re-bonjour Monsieur.

- F-HS, re-bonjour.

- F-HS un DA20 au parking J pour un VFR à destination de Vesoul, on prévoit une sortie par le nord.

- F-HS, rappelez pour le roulage..."

C'est bête, cette dernière phrase, mais c'était la première fois que je l'entendais en réel ! Habituellement on ne demande jamais rien, on indique nos intentions et on se débrouille en espérant que les autres appareils qui pourraient être dans le secteur ont bien entendu.

Après décollage, cap au nord, je clôture avec Dole et passe avec Reims-Info. Et à nouveau, c'est comme sur IVAO.

"- F-HS, Reims-Info, transpondez 7011, sept zéro unité unité."

Retour un peu plus tumultueux que l'aller ; la météo est en train de changer et ça remue. Ce n'est pas désagréable mais j'ai parfois du mal à tourner les petits boutons de la radio avec mes gros doigts ! A l'arriver, il me faudra trois essais pour repasser sur la fréquence de Vesoul, à chaque fois, je prends bien mon élan, mais une turbulence fait que les doigts arrivent à côté du bouton !!!!!! J'ai presque l'impression d'avoir trop bu, et pourtant, même pas un café !

Le vent à totalement changé de direction, alors qu'au départ il était pour la 08, cette fois il est plein axe de la 26. Verticale, vent-arrière, base, finale et la piste, avec un atterro pas très beau je l'avoue, j'ai un peu trop laissé filer la vitesse et l'avertisseur de décrochage se déclenche...

Pas toujours très simple de se repérer en l'air dans un secteur que l'on ne connaît pas. Pour Jacques, la nav était très bien mais j'ai un peu le sentiment d'avoir parfois cherché trop longtemps pour trouver les bons repères. Mais, bon, c'est comme tout, ça s'apprend !

Pour ceux qui seraient intéressés ou tentés de la refaire sur FS (je la referai certainement moi-même dans les jours qui viennent), voici la carte et mon log.

 

 

15/07/2008 - Solo... c'est reparti ! - Thierry - EDM700

 

Eh bien, ça y est, il était temps ! C'est vrai que l'hiver et le printemps ne m'ont pas été favorables ; j'ai en fait peu volé, et quand je l'ai fait, les conditions météo n'étaient pas terribles, voire totalement détestables.

Mardi 15 juillet, le ciel, est bleu et le vent est calme ; du jamais vu depuis des mois ! Jacques, mon instructeur, attendait ce moment depuis longtemps. Moi aussi, mais avec un peu d'appréhension quand-même car mes deux solos précédents remontent à septembre et novembre... il y a 10 mois !!!!!

On part avec F-GNQB, l'avion que Gilles n'aime pas car il vole en crabe, et il faut toujours s'acharner sur le palonnier (ce qui de plus est l'une de mes faiblesses et j'ai un peu tendance à oublier cette satanée bille).

Un premier tour de piste sans histoire, juste quelques pompes dans la vent-arrière qui me font prendre 100 ft et m'obligent à jouer pas mal du manche et de la manette de gaz pour rester dans les clous. C'est que les consignes de mon instructeur sont strictes, et il a bien raison : "La vent-arrière, c'est 2200 ft, je veux voir l'aiguille de l'alti collée sur 2200, pas un poil en dessous ou au dessus !". Le second tour sera le même mais, après le toucher, à peine passé 300 ft/sol, simulation de panne moteur. Ca faisait des mois que je n'y avais pas eu droit, mais cette fois je m'y attendais un peu... Retour parking, 10 minutes de repos le temps d'aller chercher le carnet de vol et c'est reparti.

La consigne est simple, "Ce sera trois complets, remontée de piste et réalignement à chaque fois."  C'est parti ! Comme d'habitude avec le DA20 et un quintal d'instructeur en moins à l'intérieur, ça monte vite. J'atteins l'altitude du tour de piste en début de vent traversier alors qu'à deux, on n'y est qu'en début de vent-arrière. Dans l'avion, c'est le silence presque absolu si ce n'est quelques messages radio de liners. Je m'applique à respecter l'altitude et à ne pas me laisser embarquer par les ascendances qui semblent encore plus fortes du fait que je suis léger. Passage en base, en finale, premier atterrissage, je remonte la piste et je repars. Le second tour sera identique, je commence à me détendre. F-GVHS est au point d'arrêt, il m'appelle pour un essai radio et attend que je sois posé pour pénétrer (merci Joe !). Une nouvelle fois, je remonte la piste et m'aligne un peu plus loin que le taxiway pour laisser HS décoller devant moi, ça fait un moment qu'il est prêt et a préféré attendre pour ne pas me gêner. J'attends qu'il soit en l'air et je mets les gaz pour un troisième tour et à nouveau un bel atterrissage malgré un vent qui est maintenant hésitant et instable. Troisième et dernier tour, je m'apprête à entrer en base quand Jacques m'appelle : "F-QB, ça se passe bien, vous pouvez en faire un quatrième pour le plaisir !"  Yes! C'est reparti ! Mais cette fois, peut-être trop décontracté ou l'attention un peu relâchée du fait des trois premiers, j'arrondis un peu trop tôt et je décrabe un peu trop faiblement... Immédiatement, avec le DA20, la bête commence à refuser le sol et l'atterrissage sera un peu plus dur. Je le ramène bien dans l'axe mais heureusement qu'il n'y a pas de taxe d'atterrissage car je rebondis et j'aurais dû passer trois fois à la caisse !!!!!!

Ce sera, sur le livret de progression, une ligne qui veut tout dire "Très bien, dommage que la fête se soit terminée par un atterrissage folklorique !

Mais c'est formateur et la prochaine sera meilleure car je sais maintenant qu'il ne faut pas se déconcentrer avant d'être revenu au parking !

Encore deux heures de solo et ce sera le BB avant d'attaquer les choses sérieuses...

Pour marquer cette journée j'en ai profité pour me faire un petit cadeau et suis reparti de l'aéroclub avec un beau casque tout neuf rien que pour moi ! J'ai pris un Pilot PA11-20 qui est parmi les moins chers du marché et semble de bonne qualité d'après ce que j'en ai entendu dire. Et pour terminer la fête j'ai débauché une copine vésulienne pour aller boire un verre. Non, mais, ça s'arrose ces choses-là !!!!!!!

Comme on est dans une semaine faste, je vous livre un secret ; Pierre (EDM703) fait son premier vol d'instruction cet après-midi... Bon vol à lui en lui en souhaitant plein d'autres derrière et beaucoup de plaisir.

10/07/2008 - Chaude journée - Thierry - EDM700

 

Rien d'extraordinaire lors de ma première journée de vacances à l'aéroclub, mais quelques surprises tout de même.

J'arrive assez tôt car j'ai à faire avec l'installation de la webcam et surtout sa programmation qui me pose bien des soucis. A mon arrivée je suis accueilli par mon ami Hubert-le-notaire que je n'avais pas vu depuis un moment. Jacques, notre instructeur, vient se joindre à la conversation, et comme d'habitude, on ne voit pas le temps passer. Hubert part pour un premier vol pendant que je m'attaque à la caméra.

Il fait chaud, très chaud, sur le terrain, 29,9°C  (pas 30 !) d'après la station météo toute neuve, elle aussi accessible en ligne sur le site de l'aéroclub. On n'arrête pas le progrès et moi, je n'arrête pas d'en baver avec la programmation de tout ça.

Notre nouvelle station météo, donc, nous donne également le vent (c'est un minimum) et là, je me dit que ça va être chaud également car 18 à 23 kts du 200 avec une piste 08/26, ce n'est pas loin d'être plein travers !!!!!

Hubert revient, fait le plein du F-GNQB et me tend les documents. Je m'apprête à préparer l'appareil quand Charlélie arrive. Mince ! Il a prévu une nav et on a un petit souci de disponibilité d'avions en ce moment, beaucoup de trafic et de voyages, pas facile de caser des heures d'instruction. Sur le coup je ne comprends pas pourquoi, mais Jacques me lance : "Prenez HS, Charlélie a besoin du QB !"

Pas de problème pour moi, peu importe. Je ressors la mallette du F-GVHS, vérifie le carnet de vol. C'est bon, 2 h de carburant, la visite faite la veille, il devrait aller à merveille.

J'ouvre la cabine et là, une petite surprise ! Il y a comme un vide au milieu du tableau de bord.... Jacques arrive et me confirme "On est en train de changer les instruments et on a un souci avec le nouveau conservateur de cap, les prises ne sont pas les mêmes et il faut faire une modif. Au moins vous ne serez pas embêté pour le recaler !!!! Donc on fera des tours de piste avec simulation d'une panne d'indicateur de cap (rire) !" Ca au moins pour de la simulation de panne, c'est très réaliste au moins !

Premier tour, un peu surpris par le vent en vent arrière, encore beaucoup plus fort qu'au sol. Je peine à afficher et maintenir une dérive pour ne pas converger. Passage en base, la finale arrive vite, très vite, et je me retrouve dans les rouleaux caractéristiques de l'approche en 26 à Vesoul. En raison du relief, ça secoue toujours à cet endroit, même quand il y a très peu de vent, alors là, je ne suis pas déçu. Point d'aboutissement presque mi-piste, c'est la procédure habituelle pour éviter le plus gros des turbulences, mais ça secoue bien quand-même et il faut se battre pour conserver l'axe et le plan... sans parler de la vitesse !

C'est pas mal mais le second tour sera mieux car cette fois je sais à quoi m'attendre. Par contre au troisième passage, c'est toujours mon point faible, je déclenche l'arrondi un peu trop tôt, un peu trop vite avec la majoration de vitesse nécessaire en finale en raison du vent... résultat, c'est un peu sec car avec le DA20 ce qui est très particulier, c'est qu'il a une certaine tendance à refuser le sol, puis à "tomber" dès que la vitesse chute, ce n'est pas Michel (EDM491) qui me dira le contraire, même sur FS ! Je parviens tout de même à le récupérer pour éviter que la roulette de nez ne touche la première, mais c'était chaud !!!!

Les derniers tours seront meilleurs. Hubert est venu en bord de piste pour voir de plus près comment j'allais m'en sortir car il avait bien transpiré au même endroit quelques minutes plus tôt. Au retour il me dira qu'il était un peu estomaqué par le crabé en finale, c'est vrai qu'avec ce vent j'ai une dérive de 20° pour maintenir l'axe en descente. Ca fait un peu drôle de voir arriver la piste et la maintenir complètement à droite du pare-brise. Et là, on se dit qu'il n'y a pas intérêt à rater le coup de palonnier à l'arrondi !

Retour au parking, Hubert n'est pas encore rentré du bord de piste et il attendra donc le retour de l'avion, qui est déjà reparti, pour faire son second vol.

On discute un moment avec Jérémy, un petit jeune bien sympa qui cumule les bonnes nouvelles puisqu'après avoir obtenu son bac S la semaine dernière avec la mention Très Bien, il nous annonce qu'il vient de réussir le PPL il y a moins d'une heure. Un grand bravo, ça le mérite.

Je m'apprête à repartir quand un premier biplan Sterman se pose, suivi de son coéquipier. Ce sont nos visiteurs habituels et hautement sympathiques du Team Guinot qui sont de passage et viennent refiouler avent de poursuivre vers Reims. Petite discussion avec les deux pilotes et je m'aperçois qu'il faut que je révise mon anglais. Hubert s'est effacé, me laissant faire... prudent ! Par contre il revient très vite lorsque Danielle et Lucy, les deux charmante (très charmantes même) Wing-walkers de la patrouille s'approchent de nous. Là aussi, je ne sais pas pourquoi, subitement, c'est chaud, très chaud !!!!!!!!! Et je confirme qu'il faut vraiment et très rapidement que j'améliore mon anglais !!!!!

11/06/2008 - Il faudrait se mettre d'accord ! - Thierry - EDM700

 

Cela faisait un moment que je n'avais pas alimenté cette rubrique, donc un petit récit de mon dernier vol afin de ne pas perdre la main.

Ce devait être un petit solo car j'ai très peu volé depuis la fin de l'automne pour diverses raisons, à peine 25 heures au total depuis 18 mois.

Arrivée à l'aéroclub suivie d'une petite discussion sur la gestion du site internet, l'installation de la nouvelle station météo et de la webcam qui vous permettra bientôt de voir en direct le climat tropical de la région, puis préparation de l'avion. Pendant que je fais le tour, Jacques commence à me poser quelques questions : 

"- A vue de nez, combien de visi ?

- 8 ou 9 km vers l'est, beaucoup moins vers l'ouest !

- Plafond ?

- Entre 3000 et 3500 pieds et de gros cumulonimbus dans l'ouest avec des grains.

- Donc après décollage on montera à 3500 pieds plein ouest

- Comment ?

- Si, si, c'est pour voir si vos observations sont correctes et comment ça fait quand on est dans une météo merdique...

- Ah, bon !!!!!!"

Donc on y va... Le vent du nord, 10 nœuds plein travers, je choisis la 08 plus favorable à cause des turbulences en bout de 26 quand ça souffle dans ce sens.

Décollage, montée, cap au 270 en évitant la ville. Ca passe mais on est quand-même limite question altitude. 

" - Direction le cunimb devant....

- Hein !!!!!!!

- On va voir près du cunimb ce que ça fait.

- Bon, d'accord.....

- Cap sur l'éclair juste devant le capot.

- Heu !!!!"

Et on a bien vu, ou plutôt bien senti ce que ça faisait !!!!!! Quelques zigs et autant de zags pour slalomer entre ces fichus nuages noirs ; 90° par la gauche puis 90° par la droite enchaînés. Ca "turbule" sec, ou plutôt humide car on est en plein dans le grain et on ne voit plus grand-chose à travers le pare-brise. Au moins, ça décolle les moustiques !

Histoire de bien profiter de l'agitation ambiante, j'ai droit à une série d'exercices de recherche de VS, décrochages, vol lent.... Que du bonheur... pour mon instructeur que ça fait rire.

"- Retour au terrain, intégration standard.

- Oui, chef !"

C'est parti. Verticale terrain, coup d'œil sur la manche, c'est la 26, ça a changé... et le vent s'est encore renforcé. Finale 26, atterrissage long, très long !!!! Je regarde à nouveau la manche, le vent a encore tourné.

Remise de gaz et circuit basse hauteur avec changement de QFU, ce sera pour la 08. Je passe en base 08 quand F-HS s'annonce en finale... 26 ! Suivi d'un second appareil, sur la même piste !

"- Qu'est-ce qu'on fait ? Faudrait peut-être se mettre d'accord, non ?

- Ils sont devant, donc on change de FU et on les suit." me lance Jacques.

Donc re-re-changement de QFU et comme je m'y attendais, le vent dans le dos.... Un quatrième appareil s'annonce en début de vent-arrière. Et en plus, c'est la première fois qu'il y a autant de monde, à croire qu'ils se sont donné le mot pour m'embêter ! Histoire de compliquer encore un tout petit peu les choses, mon instructeur m'annonce que ce sera une PTU... avec 3 autres avions dans le circuit et le vent dans le dos, ça promet.

Bon finalement ce n'est pas si mal, donc on repart pour un tour, avec toujours HS devant et cette fois, un ULM au décollage qui s'amuse à faire des pannes moteur. On suit HS dans le tour de piste, le seul problème c'est qu'il est un peu perdu et s'éloigne. Plus beaucoup de visi et un nouvel appareil, venant de Suisse s'annonce en vent arrière 08, donc en sens inverse, encore une fois. Je lui demande de confirmer son altitude et monte 300 pieds plus haut pour le cas où...

Une nouvelle fois Jacques me coupe tout... je me prépare à une nouvelle PTU. Coup de bol, j'ai le terrain pile poil sous deux alpha, donc j'entame l'approche, en changeant encore une fois de QFU. Ca se terminera par une remise de gaz car je n'avais pas estimé correctement le vent qui repasse plein nord, donc de face en étape de base, et je n'avais pas prévu que le nuage allait se vider juste au moment où j'arriverais !!!!!

Retour parking, on coupe et Jacques me demande :

"- Vous y retournez en solo ??????

- NON !!!!!!

- Bonne réponse, je ne vous aurais pas laissé repartir seul avec ces conditions, c'était pour voir !

- Ouffffffffff !!!!!!!"

Ce sera pour mercredi prochain, s'il fait meilleur. Une heure de vol, mais je suis vidé.

En attendant, samedi soir ce sera mon premier vol de nuit, certainement aussi une aventure !

12/02/2008 - Ma première passagère, et un nouvel avion - Thierry - EDM700

Un vol d'instruction fort en émotions aujourd'hui puisque je prenais pour la première fois (officiellement) les commandes du DA40 et surtout en raison d'une passagère un peu particulière à l'arrière, mon épouse dont c'est l'anniversaire et le baptême de l'air plus qu'improvisé.

Je devais voler à 11h et vu la météo, ce devait être mon troisième (eh oui, seulement) vol en solo. La journée était pourtant un peu spéciale puisque chez nous, en 48 heures, on enchaîne l'anniversaire de ma femme et la Saint-Valentin. J'avais choisi l'horaire afin de pouvoir discrètement aller faire les magasins au retour pour cette double occasion. A part que pour une fois, elle m'accompagnait pour aller s'inscrire dans une agence d'intérim. Pour la petite histoire, elle a une peur vraiment panique des avions et n'avait jamais osé faire un vol, ni même approcher un appareil à moins de 100 mètres.

Arrivés à l'aéroclub elle devait me laisser pour aller à Vesoul et me récupérer après le vol. Allez savoir pourquoi, alors que l'appréhension lui interdisait d'approcher un engin ailé, une fois sur le parking du club, il ne lui a fallu que quelques secondes pour accepter de venir faire un petit tour. Le temps de vérifier si le DA40 était libre et c'est parti ! On attend 30 minutes le temps qu'un autre pilote fasse trois tours de pistes et on s'installe. "Je suis d'accord, mais pas plus de 20 minutes et tu montes avec moi à l'arrière" m'avait-elle dit.... Heu ! Oui ! Finalement je monte devant, et en place gauche !!!!! Une petite dizaine de nœuds de vent dans l'axe, pas de turbulences, mais de la brume. Je fais la prévol, Jacques me donne les paramètres et m'explique la mise en route totalement différente de celle des DA20.

On remonte la 08, on s'aligne et c'est parti. Direction Vauvillers et un petit passage 3000 ft au-dessus de la maison puis on prépare le retour... mais c'est bête de rentrer si vite ! Donc, ma passagère appréciant de plus en plus la promenade, ce sera un retour par le plateau des Mille-Etangs au nord-est de Luxeuil. On monte au niveau 055 pour améliorer la visi sur les Alpes qui sont prises dans la brume. Une double couche d'inversion, à 3000 ft et vers 10000 ft laisse entrevoir seulement une bande de terrain mais, comme d'habitude, c'est un peu plus clair du côté de la Forêt-Noire et des Alpes autrichiennes.

Deux Mirages 2000 sont au décollage de Luxeuil, s'envolent sous nos yeux, se regroupent et entament une montée rapide. Il est maintenant temps de rentrer, je mets le cap vers Vesoul et me présente vertical à 3000 ft. L'occasion est trop bonne pour Jacques qui me coupe tout : "Panne moteur, encadrement..." Je vérifie bien tous les paramètres car je ne connais pas cet avion. On se pose en douceur, moteur réduit et le plaisir est tel que j'enchaîne sur une remise de gaz, histoire de faire un tour de plus ! Le second circuit sera basse hauteur pour un complet.

Résultat, même en avion, il a fallu que je lui fasse le coup de la panne ! Mais elle ne s'en est même pas aperçue ! Et les 20 minutes qui étaient la limite maximum annoncée se sont transformées en près d'une heure de bonheur...

C'est bizarre, depuis qu'on est rentrés, elle ne me parle que d'avion et veut déjà recommencer.... chouette !!!

06/02/2008 - Quand ça secoue... ça secoue !!!! - Thierry - EDM700

Près de deux mois que je n'avais pas mis les fesses (ni le reste) dans un avion et ça commençait à me manquer. Les semaines dernières, le verglas, le brouillard et la neige avaient rendu tout vol impossible.

Cet après-midi je n'étais pas si fier que cela en voyant les conditions météo : de gros nuages, des averses et surtout du vent, beaucoup de vent, trop de vent même.... La station météo de l'aéroclub affiche 28 kts avec des rafales à 35 kts ! Jacques m'accueille en me lançant : "Un temps idéal pour s'y remettre et travailler les atterrissages difficiles...." Ca, c'est sûr !

Heureusement le vent est presque dans l'axe mais les rafales sont impressionnantes. Décollage 26, pour une fois, puis un petit tout dans l'ouest pour faire quelques virages, des décrochages et des sorties de virages engagés. Il me faudra tout de même plusieurs essais pour que ça revienne, mais c'est loin d'être parfait et j'ai un mal de chien à maintenir le cap et l'altitude.

Tout à coup j'entends dans le casque : " Target à 3 heures, on les accroche ! " Ben, tiens, il ne manquait que cela ! En sens inverse deux mirages 2000 à la même altitude. Jacques, ancien pilote de chasse, sent ressurgir les souvenirs et me fait faire une manœuvre un peu inattendue (enfin pour moi). Virage à droite pour mettre et surtout conserver les deux Mirages dans l'axe du capot. On fait trois quarts de tour comme ça puis brusque dégagement par la gauche.... si bien que je ne savais plus trop où était le nord ! Enfin, ça vous étonnera peut-être, mais on ne les a pas rattrapés !

Retour sur les installations pour quelques tours de piste. Le premier atterrissage n'est pas très beau. Le nez dans les paramètres, la vitesse qui fout le camp à cause d'un gradient énorme, l'axe et le plan qui se dérobent en raison des rafales... Heureusement que mon instructeur était là pour décraber car j'avais un peu le nez dans la choucroute !

Second tour, main droite, un peu mieux mais secoués dans tous les sens. Troisième passage, basse hauteur cette fois, qui se terminera par une remise de gaz car impossible de poser la libellule, j'ai pratiquement utilisé 700 à 800 mètres de piste, tout coupé, en planant à 2 mètres au-dessus du sol sans réussir à faire descendre la bête !!!!!!!!

J'espère que la semaine prochaine la météo sera un peu plus calme car Jacques m'a rappelé que je devais maintenant faire une paire d'heures en solo afin de passer le brevet de base dans les semaines qui viennent.....

28/11/2007 - Une étape supplémentaire est franchie - Thierry - EDM700

A force de réviser, il fallait bien se décider à passer ces satanés examens théoriques. Rendez-vous était donc pris le mercredi 21 novembre pour la session de Marsannay-la-Côte, près de Dijon, en plein cœur du vignoble bourguignon, juste à côté du charmant village de Gevray-Chambertin.

Départ tôt le matin sous une pluie battante et dans un brouillard à couper au couteau, arrivée sur place à midi et pique-nique dans les vignes, ou plutôt dans la voiture garée dans les vignes vu ce qu'il tombait...

A l'heure dite, j'étais devant la salle et faisais connaissance avec les autres candidats ; onze pilotes avions et deux pilotes hélicoptères. Petite surprise avec la série de questions qui semblait inédite, ou du moins pas encore sur le site de Gligli, et qui contenait quelques "pièges", par exemple une carte qui ressemblait à une 1/1 000 000 et sur laquelle il fallait mesurer une distance, mais qui en fait n'était pas tout à fait à l'échelle attendue. Une erreur de photocopie ? Toujours est-il que ceux qui avaient utilisé une règle se trouvaient fort perplexes ! En ce qui me concerne, un peu les mains dans les poches, je m'étais contenté de reporter la fameuse longueur sur un bord de feuille blanche puis de la comparer aux graduations du méridien, ce qui ne laisser subsister aucun doute...

Surpris également par certains autres candidats qui en étaient à leur troisième ou quatrième tentative et sortaient en disant que ce serait encore raté. Manque de préparation ? 

Surpris encore une fois d'en voir certains transpirer à grosses gouttes et trouver le temps imparti trop juste alors que pour chaque épreuve j'avais eu le temps de remplir la fiche et relire systématiquement quatre fois en moins du quart du temps prévu.

Toujours est-il que pendant quelques jours, même si je pensais que c'était bon, je guettais ardemment le facteur chaque matin. Il aura fallu attendre une semaine et ce mercredi matin les résultats tombaient : reçu aux cinq épreuves avec un total de 117 point sur 120. Pas si mal que ça, même si j'avais en tête de réussir le sans faute.

Ce qui me rassure c'est qu'ayant montré les questions à mon instructeur il n'a pas réussi non-plus à trouver où j'avais commis mes trois erreurs...

Et un "kiss-solo-soleil-couchant" pour fêter ça !!!

La fête ne pouvant être complète qu'après un petit vol et comme justement (pour une fois) il fait beau, direction l'aéroclub de Vesoul ce mercredi après-midi. Jacques me dit d'aller préparer l'avion. Ce sera F-GVHS car F-GNQB est indisponible.

Comme je m'y attendais, quelques tours de piste en double, simulation de panne moteur au décollage pour voir si les réflexes étaient toujours là après 6 semaines sans voler, puis retour au parking. "Restez là, me lance Jacques, je vais chercher votre carnet de vol et vous m'en refaites deux tout seul. Mais en vitesse car il va faire nuit." Effectivement, en cette saison, à 16h50, il commence à faire sombre. Un peu d'appréhension au départ (ce n'est que mon second vol en solo) mais une grande joie d'y retourner et surtout la volonté de faire une bel atterro, enfin plus beau que lors de mon lâcher. Une fois de plus avec "100 kg d'instructeur" en moins dans l'avion, ça monte vite. Passage en vent-arrière 08 et là, magnifique spectacle que celui du soleil en train de se coucher juste devant moi. Finale, atterrissage en douceur. Second tour et cette fois c'est un véritable kiss... je n'ai même pas entendu le bruit des roues qui touchaient le sol, donc retour au parking avec un grand sourire aux lèvres, pour une fois j'étais content de ma prestation.

Histoire de pimenter un peu la journée, j'ai également eu le plaisir de voir un superbe avion, un Beech 1900, appartenant au directeur de la fromagerie Entremont (un homme passionné et très sympathique), qui passe souvent par Vesoul et qui repartait pour Annecy.

Petite anecdote enfin, et une chose pas courante, se faire "griller la priorité" en finale par l'hélicoptère de la gendarmerie qui venait ravitailler à l'aérodrome. Mais bon, comme la pilote avait une voix suave et sensuelle à la radio, je ne pouvais rien dire....

 

Merci les amis...

Il est bien évident que la réussite au théorique du PPL devait être fêtée avec quelques amis et les membres de l'aéroclub les plus proches, donc chose faite avec Gilles (EDM701) et Pierre (EDM703). Bien sûr, s'agissant de gens possédant une très bonne éducation, ils ne sont pas arrivés les mains vides et qu'offrir à un apprenti-pilotaillon ? Un avion bien entendu. Avant même d'avoir le PPL j'ai donc mon propre appareil.... que je me suis empressé d'essayer ce matin...

Au-dessus de la Haute-Saône

Vu la météo, il fallait monter un peu

Retour à Vesoul


C'est sûr ça change du DA20 !

12/09/2007 - Cette fois c'est fait !!!! Lâché et pas cassé... - Thierry - EDM700

 

Ce devait être aujourd'hui le grand jour et ça l'a été après de multiples reports les semaines dernières. Mais comme d'habitude, il fallait bien quelques anecdotes pour que ça ne soit pas trop monotone.

 

Comme c'est maintenant de coutume depuis trois semaines, le vent du nord soufflait fort cet après-midi, mais heureusement un peu moins vigoureusement que les jours derniers, 14 kts avec une composante de 8 kts de travers, c'est déjà pas mal !

Comme un signe prémonitoire, dans la voiture j'entends à la radio l'une des chansons-phares de cet automne : "Jacques à dit cours... Jacques à dit vole.... c'est pas le jour.... où je décolle." Et bien si, c'est le jour et Jacques, pas celui de la chanson, mais mon instructeur me le confirme dès mon arrivée. "Au fait, il ne faudra pas oublier de prendre votre carnet de vol, ça évitera de revenir.

Histoire de faire encore un peu monter la pression, j'assiste à la fin de la séance de lâcher d'un autre élève. Lui en est à 24h, c'est à dire pile le double de ce que j'affiche avec seulement 12h23 de vol. Les conditions ne sont pas optimales (bien que bonnes pour la région !) et il y a pas mal de turbulences. Thierry, car il s'appelle également Thierry, arrive en courte finale, arrondit et se pose.... à côté de la piste !!!! Heureusement plus de peur que de mal et.... une remontée de bretelles ! Je me fais tout petit dans le coin de la salle de briefing...

 

Cette fois c'est parti, Jacques est en place droite pour trois tours de piste qui se passent bien. Je rentre au parking, il prend mon carnet de vol et signe l'autorisation de vol solo.

 

La tension monte un peu. Je mets en route, vérifie à deux fois les paramètres ; tout est bon, enfin presque : le voltmètre dans le vert, l'ampèremètre dans le vert.... le trouillomètre dans le rouge !!!!!!!!!!!

 

Essais moteur et voilà que ça commence, comme ça arrive parfois avec F-GNQB, les vibrations déclenchent l'alarme de verrouillage de la verrière. Bien sûr c'est le capteur côté passager qui merde donc séance de gymnastique avec le harnais pour déverrouiller et re-verrouiller. Je m'aligne piste 08 et je décolle. Immédiatement une petite surprise car sans Jacques à mes côtés ça fait tout de même 105 kg en moins, et dans un avion aussi léger que le DA20, ça se sent. Cette fois ça monte, et même plus vite que prévu. Alors qu'habituellement je passe en palier en début de vent-arrière, je suis déjà à l'altitude en début de vent traversier... De même avec du poids en moins, j'ai l'impression que les turbulences s'amusent à me secouer encore un peu plus. Je suis comme la célèbre boisson à l'orange, la pulpe est bien mélangée ! Autre surprise, du haut de ses 1,90 m, Jacques à forcément toujours les pieds qui traînent sur le palonnier et je dois appuyer comme un cheval pour le bouger... cette fois j'ai l'impression que ça s'enfonce dans le vide.

Passage en vent-arrière, j'ai un peu de mal à compenser et je me prends une bonne ascendance. J'attaque la base, un avion s'annonce au départ et un autre en début de vent-arrière. D'habitude je suis presque toujours seul, cette fois ils se sont donné le mot, j'en ai un devant et un derrière....

Passage en base, là encore la différence de masse se fait sentir et ça descend moins vite, ce qui fait que j'arrive un peu haut. Je sors toute la ferraille pour ralentir et prendre une pente plus forte. C'est bon, le seuil est là, devant, au-dessus de la butte comme sur un porte-avions. Le plan est bon mais en courte finale un grand coup de vent me fait quitter l'axe. Je corrige par un léger lacet et je touche en jouant du pied afin d'essayer de ne pas faire comme mon prédécesseur, c'est à dire ne pas aller taquiner le gravier et la balise sur le bord de la piste. C'est bon, je reste bien au milieu  mais je touche un peu fort. Au moment d'arrondir, l'effet de sol et une manœuvre certainement un peu trop brusque m'ont fait légèrement remonter je ne suis pas du tout content de mon atterrissage. Mais bon, je suis au sol, c'est déjà ça !!!! Je vais peaufiner un peu au cours des prochains vols afin que le solo suivant soit meilleur.

 

Ca fait quand-même une drôle d'impression la première fois et l'esprit est bien occupé. Beaucoup de choses à vérifier et paramétrer surtout que là, on y regarde à deux fois pour être sûr que tout est bon. Étrange sentiment également lorsqu'une grosse rafale me déporte complètement en finale. Pendant une fraction de seconde je me suis demandé si j'allais y arriver, mais à quelques secondes seulement de toucher le sol, j'ai vite repris les choses en main !!!... pas le choix.

 

Autre particularité de ce vol, une image devant les yeux qui m'a permis d'aller au bout ; une bonne fée qui était toujours à mes côtés à la place de mon instructeur. Il y a quelques temps, un pilote du club m'avait dit de ne surtout pas oublier une chose lors du premier vol solo : dédier ce moment hors du commun à la personne qui a le plus fait pour que l'on se retrouve comme ça, un beau jour, en place gauche seul à bord. Et bien c'est la première chose à laquelle j'ai repensé dès que les roues ont quitté le sol et ce vol, je l'ai dédié à celle qui, sans même le vouloir, est à l'origine de cette aventure. Même si c'était un rêve d'enfant, c'est elle qui a fait que ce rêve, je suis en train de le réaliser. En plus d'être ma meilleure amie, elle est devenue aujourd'hui ma bonne fée. Certains d'entre vous la connaissent et comprendront donc beaucoup plus facilement quelle chance j'ai d'avoir une telle amie. Il était juste que je lui dise un grand merci.

09/09/2007 - Et encore la météo - Thierry - EDM700

 

Ces derniers jours ont à nouveau été contrariés par la météo et malgré les prévisions, je ne suis toujours pas lâché...

 

Mardi 21 août, même pas besoin de faire la route, un simple coup de fil à l'aéroclub me confirme qu'aucun avion ne volera à cause de la météo. Petite tristesse... mais bon un autre vol est prévu le lendemain.

 

Mercredi 22 août, mon instructeur me l'avait bien annoncé la fois précédente, cette fois ce sera le lâcher... Mais une fois de plus c'était sans compter sur le vent et avec 18 kts de travers, c'est encore raté. Finalement, pas grave, car je ne me sentais pas encore prêt. A la place on fera quelques exercices et surtout on travaillera les atterrissages vent de travers... c'est le moment.

 

Mardi 28 août, dès le début de la matinée la météo s'annonce défavorable : pluie, vent, plafond assez bas... Ca devient lassant ! Finalement en fin d'après-midi ça devient "volable" mais pas moyen d'envisager le premier vol solo à cause du vent. Je monte en salle de briefing et ce sera très simple puisque mon instructeur me lance : "Après-décollage, on passe dans le secteur ouest. Quarante minutes de vol pendant lesquelles je ne touche à rien. Vous enchaînez tout ce que l'on a déjà fait et on rentre au terrain." Arrivé sur zone j'improvise : virages à gauche, à droite, avec des inclinaisons diverses jusqu'à 60°, en palier, en montée, en descente, à vitesse ou puissance constante.... je finis pas manquer d'imagination !!!! Et là, Jacques me dit : "Lâchez tout et regardez le bout de l'aile gauche." Je la regarde jusqu'à ce qu'il me dise "Maintenant il faut faire quelque chose ; on est en virage engagé, il faut rétablir..." Tout ça avec le sourire et en croisant les bras (lui, pas moi !!!) Il est joueur tout de même ! Donc je réduis la puissance remets les ailes à l'horizontale, ressource souple et c'est reparti... j'ai quand-même un peu transpiré sur le coup !!!!

Retour terrain, intégration et finale avec un gradient de vent énorme. 

 

Samedi 1er septembre les cartes Temsi annonce V8 et un plafond à 8.000 ft, c'est pas mal mais ça ne correspond pas du tout à ce que je vois depuis ma fenêtre.... Le METAR de Luxeuil me semble plus réaliste visi 1500 m, BKN002... Arrivé à Vesoul c'est encore pire car le terrain est sur un plateau, en plein dans la couche. Donc ce sera cours théorique !!!! Par contre on a beau consulter la météo à chaque actualisation des prévision, la carte continuera toute la journée à nous dire qu'il fait beau !!!!!

 

Mercredi 5 septembre, pas génial côté ciel mais c'est encore une fois le vent qui m'inquiète le plus, 16 kts plein nord. Sur une piste 08/26 ce n'est pas l'idéal ! Jacques me confirme "Trop de vent pour un lâcher. Comme on a déjà bien avancé aujourd'hui on va prendre un peu d'avance et on va faire un peu de nav. Départ de Vesoul, complet à Montbéliard et retour en radio-nav".

Je prépare le vol : ce sera un départ sur la 08 puis cap 074 pour entrer dans la R24 et passer au nord de la R45S en contournant la R45D, puis direct Montbéliard en passant sous la TMA 5 de Bâle. Je décolle, clôture avec Vesoul et passe sur Luxeuil approche. L'estimée sur Lure est bonne puis je quitte Luxeuil pour l'AFIS de Montbéliard. Un petit détour pour aller jeter un coup d'œil rapide sur les éoliennes des Eplatures, en Suisse, un survol de la piste d'essai des automobiles Peugeot à Belchamp. Une piste ulta-secrète protégée des regards indiscrets par de hauts murs (mais à 3.000 pieds on voit bien...), les arènes de Mandeure, les travaux de la ligne TGV, tout cela avec en toile de fond les Alpes et le Mont-Blanc... Magnifique. Complet à Montbéliard puis redécollage. Et là, c'est la surprise, après une conversation il y a quelques semaines avec Jacques (EDM70A) à propos de la colline située dans le prolongement de la 26, je m'aperçois qu'elle est vraiment dans l'axe. Décollage court, montée à pente max... j'ai l'impression que ça passe de justesse et que je frôle les arbres au sommet. Le retour se fera sur la radiale 335 de LUL, je programme 117.10 et mon instructeur est surpris car il avait prévu de me faire cogiter sur la déviation de l'aiguille mais pas de chance pour lui, je reste sur ma trajectoire et il devra me dérégler le VOR afin quand-même placer son explication... Arrivé au point prévu je prends un repère sur RLP et direct Vesoul avec un petit sourire.

Bon, je savais bien qu'il ne fallait pas énerver Jacques, alors, il m'ordonne :"Ouvrez la vitre et dites-moi ce que ça sent".... je ne sens rien... "Mettez le nez dehors et sentez bien".... toujours rien et je réfléchis sans trouver ce que ça pourrait bien sentir ! "Vous ne trouvez pas que ça sent la panne moteur ?" Et il joint le geste à la parole en me coupant tout. Celle-là je ne l'avais pas vue venir... Ce sera donc un encadrement en 26, pas évident avec ce vent et encore moins à cette heure-ci. Eh oui ! 20h20 sur la 26 un 5 septembre, ça veut dire le soleil couchant en plein dans les yeux. Mais c'était de toute beauté.

 

Samedi 8 septembre, nouvelle tentative infructueuse. Je dois voler à 15h. Après dissipation des brumes matinales, comme nous dit la présentatrice de la météo à la télé, le soleil revient. Le ciel est parfaitement bleu.... chouette, ce sera pour aujourd'hui. Vers midi le vent commence à se lever, comme d'habitude depuis plusieurs semaines. Une fois de plus il est orienté plein nord ! J'arrive à l'aérodrome, sur le plateau ça souffle encore plus. Jacques arrive à son tour et alors que je lui demande si on monte en salle de briefing, il me répond : "Pas la peine, vous connaissez le menu ; on fait quelques tours de piste et si le vent est régulier, il y a quand-même 14 kts de travers, vous retournez m'en faire tout seul." C'est vrai que j'imaginais qu'il allait me dire ça et je m'y étais préparé. J'attendais même impatiemment qu'il me le dise.

Je prépare l'avion et on roule vers le point d'arrêt. Pendant ce temps Joël, l'autre instructeur, est en finale avec le Cessna 182 des parachutistes, il vient de faire un largage. Pour la première fois depuis que je le connais, je l'entends annoncer à la radio qu'il fait une remise de gaz à cause des fortes turbulences au seuil. Effectivement j'ai vu son avion, pourtant lourd, faire un écart en arrivant en très courte finale. Ca ne me dit rien de bon cette histoire ! Je m'aligne et décolle de la 08. A peine le nez de l'appareil levé je me prends comme une grande claque... aïe, aïe, aïe !!!... Ce n'est que le début ! En virage pour passer en vent arrière je n'arrive pas à tenir l'inclinaison fixe. Dans la branche vent arrière j'ai bien du mal à contenir les paramètres, ça va dans tous les sens... une pompe, Jacques m'annonce en riant : "Attention, quand ça monte, il faut s'attendre à ce que ça redescende...." Pas le temps de finir sa phrase que nous voilà dans la dégueulante.... dur...

En finale c'est encore pire, la vitesse, le plan, l'axe, tout bouge en permanence. J'ai bien du mal à sortir le second cran de volets car ça secoue tellement que je n'arrive pas à attraper l'interrupteur... La finale est catastrophique et je me prends encore une descendance en courte si bien que je me retrouve pratiquement sous le niveau de la piste (pour ceux qui ne connaissent pas, la piste est située sur le bord d'un plateau, on dirait un porte-avions). J'aurais bien voulu toucher plus loin, avec 1400 m on a de la marge, mais Jacques n'était pas d'accord et voulait que je touche pile sur le seuil "sinon c'est trop facile !". Je suis tellement perturbé par cette manœuvre et concentré sur la tenue de l'axe qu'une fois sur la piste, au lieu de laisser un cran de volets, je rentre tout et redécolle comme ça!!!!!! 

Finalement on fera 4 tours, mais c'est bien suffisant car cette fois je suis vidé, pressé, crevé......... mais pas lâché...

14/08/2007 - Avec ou sans moteur ? - Thierry - EDM700

 

Je n'avais pas prévu de vous ennuyer avec ce récit, mais comme on me l'a demandé, voici ma maigre (très maigre) expérience d'une première panne moteur au décollage.

 

Tout d'abord, pour situer le contexte, certainement mon vol le plus calamiteux depuis le début de mes cours. Certains diront que dans ces cas là on se cherche toujours de brillantes excuses, mais ce n'était pas la grande forme : avant d'aller à l'aérodrome petite visite à un parent proche hospitalisé pour un cancer en phase terminale, mon épouse qui entre également à l'hôpital pour une intervention chirurgicale aux yeux le 16 août, l'appréhension du lâcher qui approche à grands pas, la présence comme spectateur de mes "exploits" de mon épouse qui est venue avec moi pour la première fois depuis que j'ai démarré le PPL et surtout (peut-être) mon 22ème jour sans tabac après avoir fumé deux paquets par jour pendant 25 ans.... en fait des conditions qui ne sont pas vraiment les meilleures pour se concentrer, mais excuses valables ou pas, j'ai le sentiment d'avoir été mauvais !!!!

 

Bon, il faut également dire que la situation à l'aérodrome était un peu déstabilisante : un élève de Joël, le second instructeur du club, est lâché juste au moment où j'arrive. Quand il rentre Jacques demande à Joël de ne pas ranger la radio portable... aïe, ça pourrait vouloir dire que... !!!! 

 

Briefing, on prévoit de peaufiner les PTU et c'est parti. Mise en route : paumé dans la check-list..., roulage : pas très droit..., choix de la piste : grosse hésitation (la station météo donnerait la 26 alors que la manche serait pour la 08, que faire ? Ca n'arrête pas de tourner...). Ce sera la 08 mais j'annonce 26 à la radio !!!! En l'air, bien du mal à maintenir tous les paramètres si bien que l'on annule les PTU pour faire de simples tours de piste. Troisième tour, en vent arrière 08, coup d'œil sur la manche, le vent s'est renforcé et a encore tourné, changement de QFU, je fais demi-tour pour reprendre la vent arrière 26 pour un touché... déstabilisant !!! Posé et au moment où j'allais repartir, alarme de verrouillage de la verrière, tout réduit, freinage, arrêt, vérifications, réalignement et redécollage.

 

Comme ça ne suffisait pas, à 500 pieds Jacques me coupe tout et m'annonce "Panne moteur...", là c'est le bouquet !!! Immédiatement je rends un peu la main et cherche la vitesse de plus grande finesse. Devant la forêt et une forte pente vers la nationale 19, impossible ; derrière même pas la peine d'y penser ; à gauche de trop petites parcelles entourées par les arbres, pas moyen ; seule solution, à droite une parcelle allongée avec au milieu une haie de peupliers. C'est le seul choix possible, j'entame le virage à droite en surveillant la vitesse. Pas de chance, au milieu du champ, un brave paysan et son tracteur.... pouvait pas rester chez lui celui-là !!!!!!!!!!! Ce sera donc la seconde partie du terrain, mais je suis bien bas et les peupliers sont bien hauts.... à mon avis ça ne passera pas. A côté de moi Jacques reste stoïque, ce qui est encore plus déstabilisant.

Il faut donc diminuer l'angle de descente et c'est là qu'il faut se battre contre les habitudes et les réflexes car cette fois, pour prendre du cabré il faudra pousser le manche !!!! A priori absurde de pousser quand on est déjà trop bas mais c'est logique, le problème est d'y penser pendant la manœuvre et de ne pas faire le contraire dans la précipitation.

 

Un petit schéma pour expliquer la situation :

En rouge.

- 1 : Plan d'arrivé en respectant la vitesse de finesse max. pente trop forte qui mène directement dans les peupliers.

En vert.

- 2 : On rend un peu la main, ce qui a pour conséquence d'augmenter la pente pendant quelques secondes, mais surtout d'augmenter la vitesse.

- 3 : De 65 kts on est passés à 75 kts et la pente diminue pendant quelques secondes (le temps que la vitesse se remette à baisser), repassant au-dessus du plan de départ (en rouge). On peut donc passer les peupliers.

- 4 : On est trop haut (à cause des arbres et du terrai très court en légère descente), deux crans de volets en maintenant 60 kts, la pente est beaucoup plus forte.

- 5 : Arrondi... Oufffff !!!!!! Mais on est quand même vraiment près du sol quand Jacques remet les gaz, je commençais à chercher un trèfle à quatre feuille dans l'herbe de la pâture...

 

Vu comme ça, ça semble facile, mais heureusement que mon instructeur était à côté de moi. Après ces 43 minutes harassantes et 10h00 au carnet de vol (pas fait volontairement) je suis vidé. J'espère que la prochaine fois sera meilleure. Comme je ne serai pas disponible en fin de semaine, rendez-vous est pris pour mardi 21 à 17h et mercredi 22 à 15h30 avec un petit commentaire de Jacques "Mardi on retravaille sérieusement le lâché..." Il a vraiment décidé de me mettre la pression....

11/08/2007 - Je rattrape mon retard - Patrick - EDM910

 

Voilà déjà trois instructions que je n'ai pas relatées, à l'occasion du vol de ce matin, le 11 août 2007, je me remet au boulot en m'en va vous conter mes dernières aventure !

 

Voici trois leçons que je n'ai pas documentées, y compris celle de ce matin, le 11 août 2007 ...

Il faut dire que pour celle du 8 juillet, il n'y a pas grand chose à raconter : Un temps pourri avec vent et pluie qui nous a conduit à nous poser au bout de deux tours de piste seulement. La tenue des paramètres machine étant impossible avec mon niveau actuel de pilotage. C'est dommage car pour cette leçon, mon instructeur était Patrick de Verneuil, qui vient récemment de rejoindre "la ligne" en tant que pilote professionnel de Falcon 900.

 

Celle du 31 juillet était plus intéressante : En conditions météo idéales, c'est à dire grand soleil et un vent de quelques kilomètres / heure, quatre tours de piste se sont succédés avec de très modiques interventions de l'instructeur. Le "déclic" ?

 

La suite ici.

10/08/2007 - Quand c'est la météo qui décide - Thierry - EDM700

 

C'est une chose que l'on aurait trop tendance à oublier, mais monter dans un avion n'est pas tout à fait comme monter dans une voiture, il y a un élément primordial qui doit toujours rester à l'esprit en VFR, que ce soit avant ou pendant le vol, on ne joue pas avec la météo. Mais parfois, c'est l'occasion d'apporter quelques modifications à ce qui était prévu. Trois rendez-vous à l'aéroclub en une semaine, et trois fois il a fallu composer avec le temps.

 

Vendredi 3 août : le ciel est bleu au moment de partir pour l'aéroclub, la température est estivale mais le vent commence à se lever. Après décollage, montée à 3500 ft pour quelques exercices de mania... virages dans tous les sens et un petit dernier à 60° d'inclinaison histoire de taquiner les 2 G. Rien pour un pilote expérimenté, mais pour un apprenti-pilotaillon-débuttant, il y a tout de même une sensation étrange.... "vos paupières sont lourdes, lourdes.... vous allez dormir..." heu ! Non, ce n'est pas la même histoire, mais drôle d'impression quand-même et la tête qui tourne pendant quelques secondes au bout d'un moment.

Fin de vol plus classique avec quelques tours de piste afin de peaufiner encore les atterrissages, mais pas si simple que cela puisque le vent est orienté plein travers et affiche un petit 12 kts (pas énorme, mais bien suffisant pour moi). Le manche, le pied... le problème est de tout mettre du bon côté !

Après le débriefing mon instructeur m'annonce le programme du prochain vol : "Ce sera à nouveau des tours de piste, mais cette fois sur un autre terrain". 

 

Lundi 6 août : puisqu'on doit aller faire des tours de piste sur un autre terrain autant prendre les devants, donc la veille j'imprime et j'étudie les cartes VAC de tous les aérodromes situés à moins de 20 minutes de vol de Vesoul... ça peut servir !

Mais cette fois encore, c'est la météo qui déterminera le programme. En fait ce sera des tours de piste à Vesoul et l'occasion de tester la nécessité de majorer la vitesse en finale par grand vent. Et grand vent il y a puisque l'on dépasse les 22 kts, heureusement dans l'axe, mais un gradient énorme qui surprend au premier passage. Après plusieurs manœuvres, on attaque les PTU et là, avec ce vent, il y a intérêt à virer au bon moment si on veut atteindre la piste...

 

Vendredi 10 août : après deux journée automnales les prévisions sont "moins pires" que les jours précédents mais malheureusement elles s'avèrent fausses. Arrivé au terrain ce sera : pluie, visi très en dessous des minima et conditions givrantes.... eh oui, un 10 août !!!!! Donc une fois de plus Dame Nature a gagné la manche et l'heure de vol prévue se transforme en deux heures... de théorie ! Mais c'était quand même bien utile...

09/08/2007 - 1h05 au carnet de vol - Guillaume - EDM772

Pour Guillaume des vacances en Normandie ne sont qu'un prétexte pour survoler la baie du Mont-Saint-Michel et remplir la première ligne de son carnet de vol.

Les photos et le récit sur le forum

07/08/2007 - Je l'ai eu !!!! - Ludovic - EDM951


Quand Ludovic passe brillamment l'examen théorique du PPL, toute l'équipe trinque à sa santé et se laisse gagner par son enthousiasme :

 

"Voilà les dernières nouvelles du front.


JE L'AI EU - YESSSSSSSS


Voilà encore une étape de franchie. Maintenant, j'ai 2 ans pour réussir le pratique.
Ce soir, je fais péter la roteuse à votre santé."

La discussion complète sur le forum

18/07/2007 - Une histoire d'estime - Thierry EDM700

 

C'est reparti, après quelques semaines d'inactivité dans les airs, un petit vol le 12 juillet pour reprendre les bonnes habitudes avec quelques tours de piste et le 19 pour aborder de nouvelles notions.

A l'arrivée au club Jacques, qui met en pratique son option PPL-TG (TG pour Tondeuse à Gazon) me lance : "Montez en salle de briefing, j'arrive, on va parler estime..." Je lui réplique qu'il n'y a aucun problème car j'ai beaucoup d'estime pour lui, mais en fait ce n'était pas là le sujet.

Donc, après m'avoir rappelé qu'il m'inscrivait pour le théorique en septembre puis que je volerais bientôt seul (pas si pressé que ça en fait !), on sort les cartes et il me donne quelques indications : "On passe Vauvillers, Passavant-la-Rochère, Jussey, Champlitte et retour. Cinq minutes pour me tracer ça sur la carte, relever les caps et calculer les temps... c'est parti..."

Pour une première nav, ça commence bien, mais il faut bien se lancer. Donc, comme il dit, c'est parti. Je m'exécute puis descends préparer l'avion.

Mise en route, roulage, essais moteur, alignement, décollage... je contourne Vesoul par le sud pour venir sur mon premier point tournant, le lac (au moins c'est visible et je ne risque pas de le rater !). Vertical lac de Vesoul, je prends le top, le cap et on monte vers 3000 ft. Passage sur la fréquence de Luxeuil qui est active, tiens c'est une demoiselle qui répond ! Autorisé à transiter dans la zone, des mirages dans le secteur il va falloir ouvrir l'œil. La carte sur les genoux, je prends des points de repère, vérifie les temps de passage, recalcule les estimées, c'est génial. Ca change de la mania et quel sentiment de liberté !

On passe Vauvillers, rappelle le contrôle pour poursuivre vers Passavant, tout roule (comme sur FS mais en mieux). Direction Jussey, puis Champlitte, c'est tout bon, tant sur les directions que sur les temps. On en profite même pour papoter un peu, ça sent les vacances et la promenade. On passe à côté d'un groupe de buses, c'est superbe de voir ces rapaces de si près en vol.

Jacques reparle du lâcher, décidément il y tient ! "On a encore à voir les PTU et ça sera bon..."

On arrive à Champlitte, petit coup d'œil rapide sur le magnifique château avant de reprendre le cap direct vers Vesoul et là j'entends : "Stop, ce serait trop simple !", je me disais aussi que c'était trop calme comme vol, ça devait bien cacher quelque chose, "on passe par Frétigney, il faut recalculer les caps et les estimées..." Bon, et bien voilà... la carte sur les genoux, le temps de retrouver le crayon qui avait un peu volé quand Jacques s'était amusé, au-dessus de Vauvillers, à me mettre sans prévenir l'avion sur l'aile.... Pas facile de tracer un trait droit avec les turbulences... Pas de règle pour mesurer les distances alors ce sera à la Mc Gyver, avec le corps du crayon pour évaluer la longueur de la branche par rapport à celles tracées avant le départ.

Finalement c'est à nouveau tout bon et j'arrive sur Frétigney avec moins de 30 secondes d'écart par rapport à l'estimée...

Cette fois-ci on rentre. Je m'annonce à 3 minutes du terrain, puis vertical et là, car il devait bien y avoir à nouveau un "et là", Jacques me coupe tout. "On n'avait pas parlé de PTU ? Eh bien, c'est le moment, au moins ce sera fait !"

J'essaie de faire de mon mieux et finalement on touche pile sur les plots... Oufffffffffffff ! Mais pas évident quand-même ce truc là ! Bon, c'est promis, on en refera la prochaine fois...

06/06/2007 - Charmante escorte en finale - Thierry - EDM700

 

Une séance d'instruction presque comme les autres, du moins au début, si ce n'est qu'il fallait commencer par une petite révision après 6 semaines d'interruption pour diverses raisons. Pour la suite, c'était un peu inattendu et ça donnait ça :

Mais pour l'instant revenons à la séance elle-même. Je prépare l'avion et Jacques, mon instructeur, me rejoint. Au programme, tours de piste. C'est la troisième séance du genre, et certainement pas la dernière. C'est drôle, malgré ces quelques semaines d'arrêt j'ai l'impression que ça va subitement bien mieux pour le roulage, ce qui me posait quelques problèmes, et cette fois je parviens sans trop de difficultés à rester sur la ligne et prendre les virages correctement.

Donc après le briefing de décollage me voilà aligné et prêt sur la 08. Entre les orages, la météo est bizarrement bonne, pas un souffle de vent alors que 30 minutes plus tôt, c'était presque tempétueux.

Je vérifie les derniers paramètres, mets plein gaz, attends 51 kts, vitesse d'arrondi, et c'est parti. Un premier tour main droite et je m'annonce pour une option. Le second tour sera le même puis on passera main gauche et enfin on en fera deux en basse hauteur.

J'en suis déjà au cinquième atterrissage, c'est presque monotone, mais chacun sait que la monotonie est l'ennemi du pilote, donc pour briser l'ennui Jacques m'a préparé une petite surprise. Finale avec un oeil sur le plan, un oeil sur la vitesse et le troisième sur l'axe. On touche, on roule, plein gaz et c'est reparti, enfin presque.... Un oeil (et oui, encore un) sur le badin : 40 kts... 45 kts... 48 kts.... plus qu'une ou deux seconde avant la rotation et là.... une alarme qui s'allume sur le tableau de bord !!!!!!! Je coupe les gaz, freine en veillant à rester sur la ligne et j'entends :

"- Très bien, tu ne t'es pas laissé prendre." 

Mon instructeur avait très discrètement déverrouillé la verrière de son côté avec le coude... je ne l'avais absolument pas vu faire.

"- Bon, maintenant on repart, as-tu assez de piste ?

- Oui, on est à peu près à la moitié, donc plus de 700 m, ça devrait aller."

Décollage court : pleine puissance, debout sur les freins, le manche au ventre et on lâche tout. Rapidement l'avion se cabre, je prends l'assiette en palier pour le laisser accélérer et à la bonne vitesse je tire légèrement.

Le dernier tour se présente bien, rien à signaler si ce n'est un message à la radio, en anglais, auquel je ne prête pas attention (on entend souvent les liners et je crois que s'en est un. Jacques me rappelle à l'ordre :

"- Faudrait peut-être répondre, non ?

- Heu..... Last station please, can you repeat ?

- Vesoul, Utterly leader, two Steerman for un full landing. What's the runway in use please.

- Utterly leader from F-HS, runway 08. I'm in final.

- Thank you sir, after landing look at me."

Un peu surpris je scrute le ciel à la recherche des visiteurs et je vois les deux biplans un peu plus haut, se positionner de chaque côté de mon DA20. Pas trop le temps d'admirer car la piste se rapproche, mais quelques chose de bizarre bouge sur les ailes supérieures des avions. Jacques n'en perd pas une miette et ne se préoccupe pas trop de mon atterrissage.

Demi-tour sur la piste.

"- Vesoul, F-HS, piste dégagée, runway vacated."

Retour au parking, je coupe tout et saute de l'avion alors que le premier Steerman se pose, suivi à quelques seconde par son coéquipier. Et là, tout à coup, il fait très chaud.... tous les membres du club sont sur le parking, regardent et applaudissent. Bien sûr les applaudissements ne sont pas pour moi mais pour les deux charmantes créatures qui sont à bord des biplans et qui nous font de grands signes des deux mains.

Étrangement tout le monde se précipite pour les aider à débarquer, leur proposer de faire les pleins, un petit rafraîchissement.... tiens donc !!!! Charlély, l'un de nos jeunes pilotes s'avance appareil photo à la main et rempli la carte de son APN (en fait il ne fait que peu de photos des avions, ce ne sont pas les moteurs qui l'intéressent !).

Malheureusement je n'avais pas mon appareil donc, en attendant que Charlély m'envoie les siennes, deux photos prises sur Internet de cette fameuse patrouille anglaise "Utterly-Butterly" qui revenait d'une exhibition en Suisse et avait décidé, comme à chaque fois, de faire escale à Vesoul avant de repartir vers la "Perfide Albion"... enfin pas si perfide que ça finalement !

Un petit détour par le bar pour discuter un peu et je m'aperçois qu'il va quand-même bien falloir que je révise mon anglais... pour la prochaine fois ! 

09/05/2007 - J'avais eu les sujets avant. - Patrick - EDM910

 

Si vous venez pour les jolies images et les superbes vidéo, circulez ! C'était hier et il ne faudrait pas que vous en preniez l'habitude non plus.

Bref, départ ce 9 mai à 13h20, très en retard car Saint-Cyr n'est pas à côté, mais le temps de retrouver le livret de progression de l'élève pilote, d'imprimer en double A5 les traces GPS de Vincent, et la pendule tourne !

14h00 pile-poil aux Alcyons, et longues discussions avec Jean Charles, qui nous mène au Tecnam à 14h45. JC me demande de faire la visite prévol, et je m'acquitte de cette tâche avec un peu plus d'assurance, bien que j'ai oublié comment procéder pour la partie moteur ! (en fait c'est simple, le bocal bleu - me rappelle plus à quoi ça correspond - les ressorts du pot d'échappement qui ont tendance à se faire la valise en vol, et le niveau d'huile). J'apprend qu'une pompe à essence sans plomb 95 va être installée et que le Tecnam va l'utiliser (son moteur Rotax est prévu pour).

Dans le cockpit, je procède à une vraie check-list complète, mettant à profit les réflexes que j'ai observé chez Vincent, et en essayant d'imiter ce "professionnalisme". Pour le moment, difficile de localiser les jauges au premier coup d'œil. Je saute une ligne et nous voilà avec une verrière non verrouillée ... oup's ...

 

La suite ici.

06/05/2007 - Y'a des jours comme ça. - Ludovic - EDM951

 

Oui, il y a des jours comme ça où, à peine le pied posé par terre, on sent au fond de soi qu'une bonne journée se prépare.
Effectivement, avion réservé entre 12h et 14h pour une n.ième séance de tours de piste (j'aime bien les tours de piste)
Comme d'habitude, arrivée 1/2 heure avant à l'aéroclub. J'aime bien me plonger dans l'ambiance avant la leçon.
La météo s'annonçait bien et la période du déjeuner est propice aux tours de piste car peu de monde dans le circuit.
Petite particularité du jour, c'était la 28 en service. Or, depuis le début des exercices de tours de piste, je me suis toujours posé en 10 (finale très courte).
Visite prévol effectuée, mise en route et roulage pour le point d'arrêt de la 28 herbe (moins de taxi à faire).
Et nous voilà partis. Il m'a fallu un tour pour prendre mes repères (pas l'habitude de tourner main droite le gars ), et puis on enchaîne les tours.
A mon grand étonnement, bien que n'ayant pas volé depuis quinze jours, je réussis plutôt bien mes atterrissages; J'avais du mal avec le deuxième arrondi.
Bref, je me sentais super bien et prenais vraiment beaucoup de plaisir.
Cependant, un étrange pressentiment commençait à me tarauder l'esprit quand lors d'un touché l'instructeur me dit "Stop" dans l'intercom.
Il ne m'a pas fallu plus d'une seconde pour comprendre ce qui allait se passer.
Il ajoute "Tu remonteras le taxiway et t'arrêteras au point d'arrêt". "Ca va, tu es en forme". Moi: "Oui, oui, je me sens bien".
Arrivé au point d'arrêt, on se fait un petit brief et voilà mon garde-fou qui quitte l'avion et me laisse l'entière responsabilité de l'engin.
C'est avec la boule au ventre que j'ai mis plein gaz en me disant "c'est partis mon vieux, à toi de jouer maintenant".
Le mélange de stress et de concentration provoque une alchimie étrange qui n'a pas eu comme effet de faire un tour de piste exemplaire ni un bel atterrissage, mais un hurlement de joie dans le cockpit après mon retour sur le plancher des vache. "Ca y est, je l'ai fait".
C'est une étape que je redoutais et que j'étais en même temps impatient de franchir. Et bien ça y est, et j'ai vécu quelque chose d'extraordinaire.
Voilà, je voulais vous faire partager ma joie, tout simplement.


Bilan des opérations :

18 heures 30 minutes en double commande
15 minutes en solo à bord du C172 F-GKCO


YAHOUUUUUUU !!!!

23/04/2007 - Le début d'une longue série - Thierry - EDM700

 

Un vol de 40 minutes sans aucune gaffe, cette fois-ci !!!! D'ailleurs il valait mieux éviter car c'était tout de même assez intense. A mon arrivée mon instructeur part avec un pilote qui venait pour refaire quelques exercices après une interruption de 18 mois. Le planning avait un peu souffert de l'indisponibilité du second DA20 qui avait volé beaucoup plus que prévu et dont il fallait avancer la visite d'une dizaine de jours.

Au lieu de 17h le décollage se fera donc à 18h30, avec 27° et quelques cumulonimbus en formation sur le relief tout proche, en attendant petite causette avec les gens qui sont au club, ça fait du bien également.

Jacques revient, on bavarde un peu, ainsi qu'avec le pilote qu'il emmenait, c'est bien sympa. On monte en salle de briefing et là, le programme est vite tracé : "On a commencé à faire des tours de piste la semaine dernière... ce n'est que le début d'une longue série. Cette fois on alterne à gauche et à droite."

Je vais préparer l'avion et on démarre. Il me semble que j'arrive enfin à maîtriser le roulage, il était temps ! Check-list, radio, on remonte la 26 après qu'un C152 "venu d'ailleurs" se soit posé en 08, à contre QFU, on s'aligne et c'est parti.... Alors que le roule, mon instructeur commence à me donner les paramètres en cas de panne moteur au décollage, aurait-il une idée derrière la tête ? Je me méfie quand-même.

51 kts rotation ; 300 pieds hélice 2260 tr/min, pompe et phare coupés ; 500 pieds virage à gauche à 65 kts et 10° ; 2200 pieds on stabilise et on affiche 20 pouces de pression d'admission, phare, pompe ; check-liste pendant la vent-arrière (ça doit être rapide mais sans rien oublier, d'ailleurs à peine ai-je fini que Jacques me cache la jauge d'essence et me demande "Autonomie restante ?" C'est bon, environ 2h... j'avais bien relevé...) ; le terrain approche des 45° arrière, plein réduit, on attend 65 kts et on amorce la descente tout en passant en base ; on vise l'axe, on passe en finale, plein petit pas, 2 crans de volet, 57 kts, 500 pieds/minute, c'est bon. Le plan, l'axe, la vitesse... pas facile de tout tenir mais ça commence à rentrer. Courte finale, plein réduit, on arrondi en faisant très attention car avec une finesse de 15, ce satané Katana a une réelle envie de remonter. Touché, on roule, et on repasse immédiatement en configuration de décollage. Les 51 kts arrivent très vite et c'est reparti par la droite cette fois. Là c'est un peu plus délicat car il n'y a plus aucune vision sur la piste en fin de vent-arrière et il faut prendre des repères au sol.

On enchaînera 4 circuits et à chacun d'eux il me semble que ça va un peu mieux. Bien sûr il faut que ça devienne instinctif et il y a encore du boulot, surtout pour visualiser le plan (ils auraient bien dû installer un PAPI à Vesoul !), mais comme me l'avait dit Jacques, ce n'est que le début d'une longue série.

17/04/2007 - Y'a des jours comme ça ! - Thierry - EDM700

 

La journée avait commencé bizarrement, je me sentais un peu vaseux. Généralement quand ça démarre ainsi, ça se termine genre Gaston Lagaffe... Premier rendez-vous de la journée : chez ma coiffeuse (et oui, le dessus du crâne est bien nu, mais ça pousse encore sur les bords !). Tout va bien jusqu'au moment où la charmante jeune fille laisse échapper le rasoir.... résultat 11 € (10€ pour la coupe et 1 € pour le pansement...). 

Un bon repas, suivi d'un petit café (qui me termine sur le pantalon), histoire de se remettre en forme et direction le médecin pour un renouvellement de traitement. Là, à part un geste brusque qui balaie son bureau et envoie par terre le pot à crayons (heureusement pas un vase Ming), tout va bien. Juste le temps de passer à la pharmacie, en oubliant de prendre l'ordonnance, et ma carte vitale qui se bloque dans le lecteur (jamais vu ça avant !). 

A ce moment, je commence sérieusement à me demander si je dois aller voler ou pas !!!!

C'est parti quand même et, miracle, les 50 km qui me séparent de l'aérodrome se passent normalement. Comme il fait chaud, très chaud (27°) je me gare un peu sur l'herbe, sous un arbre, et je descends prestement de la voiture sans manquer de me tordre la cheville dans un trou.... ça continue...

Je fume tranquillement une cigarette sur la terrasse en regardant les avions arriver et repartir. Je l'écrase et la jette dans la poubelle... A peine ai-je tourné le dos que j'entends quelqu'un lancer : "De l'eau, il y a le feu dans la poubelle !!!!" Et c'est vrai... ça fume...

Beaucoup de monde à l'aéroclub, des promeneurs, des pilotes de passage et des membres du club qui attendent les avions qui sont tous en vol. Jacques, mon instructeur, se pose avec un élève (bonjour docteur !).

"- Bonjour, alors comment ça va depuis vendredi ?

- Bof, un peu vaseux et gaffeur aujourd'hui !

- Ah, bon, et bien décidément c'est la journée !" (ça, c'était pour l'élève précédent qui, visiblement, était dans le même état que moi.)

On monte en salle de cours, débriefing pour mon prédécesseur et briefing pour moi, on fera la même chose, c'est à dire des tours de piste.

"- Allez préparer l'avion et installez-vous, j'arrive."

Je m'exécute. Tiens, manque d'huile ! Tiens, le carter de la roue gauche est en train de se barrer ! Je me disais bien, cela faisait au moins 5 minutes que tout allait bien.

J'appelle le mécano qui resserre les boulons et c'est parti. On roule au point d'arrêt, essais moteur et.... calé ! Ca ne m'était jamais arrivé mais il semble que la butée de ralenti du carburateur est un peu basse.

Vent dans l'axe pour la 26 à 12 kts, premier décollage et là, une grande baffe, à peine quitté le sol, le vent est plein nord et, comme moi, pas très calme. On prend la vent-arrière, je suis un peu paumé entre les différentes actions, la radio, la sécurité (jamais vu autant de monde dans le circuit à Vesoul), base, finale et là ça se corse. En théorie, c'est simple : le plan, l'axe, la vitesse... mais en pratique ça l'est un peu moins. Dès que je "soigne" le plan, la vitesse fait ce qu'elle veut, je la corrige et voilà l'axe qui n'en fait qu'à sa tête, tout ça avec le soleil dans les yeux !!! On s'annonce pour un touché, c'était loin d'être un kiss... remise de gaz et c'est reparti.

Jacques m'annonce :

"- Chasseurs à 2 heures.

- Ah, bon, je croyais que c'était fermé la chasse à cette époque !

- Non, enfin oui, mais c'est pas ça. Là, deux mirages 2000...

- OK, visuel"

Mais ils vont vite les bougres.

Trois tours de piste plus tard on se pose. Ca a été court, seulement 31 minutes, mais plutôt intense. Une fois de plus, je ne suis pas satisfait de ma prestation, heureusement mon instructeur me rassure, il a trouvé qu'avec moins de 5 heures de vol, ce n'était pas mal du tout. Ouf !

La suite lundi, on verra bien ce que l'on va faire, et je ne pourrai qu'être en meilleure forme.

17/04/2007 - C'est reparti pour un tour... Voire plusieurs ! - Patrick - EDM910

 

Départ du boulot ce 17 avril 2007, en costume cravate, pour ma leçon de 14h00. Prise de contact avec Jean-Charles, mon nouvel instructeur, et long débriefing pour essayer de comprendre ce que j'avais déjà acquis et ce qu'il me reste à apprendre.

Visite prévol du Tecnam flambant neuf, et check-list prévol effectuée par l'instructeur pour gagner sur le temps de vol : amusant, il marche à l'huile automobile. La montée dans le cockpit est surprenante, elle se fait par l'avant, et la plongée à l'intérieur semble difficile du fait de l'étroitesse du cockpit. Mais en fait ça rentre (d'autant plus que JC à le même gabarit que moi). Les palonniers sont bizarres (des tubes horizontaux) mais le manche se manipule agréablement. Grosse surprise : les freins ne sont pas aux pieds, mais entre les deux sièges comme un frein à main de voiture. Les commandes gaz sont très dures, ce qui n'est pas franchement agréable. La visibilité du fait de la verrière est exceptionnelle, sauf sur le plein arrière.

Un peu de gaz, et c'est parti pour le roulage qui est très facile malgré des commandes palonniers dures et pas trop progressives. Un avion nous vient de la gauche, obligeamment la tour demande à l'avion de nous laisser passer, l'autre collationne et ... nous coupe la route puis s'arrête pour avitailler en plein dans le chemin. C'est là qu'on apprend l'avantage des pistes en herbe, on peut contourner le taxiway.

Au point d'arrêt, JC fait les tests moteur, il s'occupera de la radio tout du long par ailleurs.

On s'aligne, pleins gaz, l'avion accélère fort et on atteint les 55 nœuds en un rien de temps (la piste en herbe n'est finalement pas si différente). Passage au dessus de l'A12 (enfin il me semble) et c'est parti pour des tests dans les champs.

 

La suite ici.

11/04/2007 - Complètement vidé... - Thierry - EDM700

 

Encore une fois je me sens un peu vidé à le fin de ce vol. Mais pour la première fois, il faisait beau ! Si, si, je vous jure.... j'en vois qui rigolent, là-bas au fond de la classe, près du radiateur.... mais c'est pourtant vrai.

Rendez-vous à 11h à l'aéroclub de Vesoul. J'arrive avec une bonne vingtaine de minutes d'avance et attends un peu en bavardant avec des pilotes que je n'avais pas vu depuis un bon moment.

A 11h, j'aperçois Hubert qui descend au hangar avec Jacques, on échange quelques mots puis ils partent avec HS. Vers 11h40, ils sont de retour. Pendant qu'ils font le débriefing je vais préparer l'autre DA20, QN. Il faut brasser un peu pour faire remonter l'huile puis il est prêt.

Pendant que Jacques règle quelques problèmes au téléphone, Hubert vient discuter un peu. "Je suis crevé... Fais attention aujourd'hui Jacques n'est pas de bonne humeur, il est encore plus speed que d'habitude !" me lance-t-il. Déjà Jacques calme, ça va vite, alors là !

Je mets en route, on roule au point d'arrêt, Jacques m'annonce "briefing de départ".... Et là, silence ! J'attends qu'il me dise ce que l'on va faire... rien ! C'est moi qui lui demande "On fait quoi ?". Un sourire en guise de réponse puis "Aujourd'hui, c'est l'élève qui prend les initiatives, j'interviendrai une fois en palier."  Bon, et bien, allons y ! Alors je propose timidement un départ "décollage 08, à 500 pieds/sol on vire à gauche pour éviter la zone R et prendre vers l'ouest à 3.000 pieds ?" C'est parti comme ça.

Toujours un peu de mal à rouler droit, 51 kts je lève le nez, on monte, passant 300 pieds/sol je coupe la pompe et le phare... 500 pieds/sol en virage à gauche. Oups ! J'ai bien failli oublier la radio ! Cap 270, 3.000 pieds, je rentre les volets, je stabilise, je compense et on vole pendant environ 3 minutes sans entendre un mot de la par de mon instructeur.... bizarre ! 

Et puis :

"- Bon c'est bien, maintenant virage de 180° par la gauche inclinaison 30°.... 360 par la droite inclinaison 30°... 360 par la gauche inclinaison 45°

- Glourps !!!!! A 45° et à  pleine vitesse ça commence à tirer sec sur le manche !

- Maintenant le même à droite mais sans perdre d'altitude, là on est sorti à 2.400 pieds."

Moi qui trouvait que 100 pieds ce n'était pas si mal que ça !!!!!

On le refait : 20 pieds de différence entre l'entrée et la sortie du virage... encore trop !!!! Drôle d'impression à cette inclinaison, j'ai enfin senti ce que c'était le facteur de charge, je me sens tout ratatiné ! 

A force d'essais ça finit par venir. Histoire de rigoler (enfin, Jacques, pas moi), on fait quelques autres virages mais à basse vitesse cette fois puis une série de montées et de descentes en essayant de maintenir 65 kts et 500 ft/min.

Retour vers le terrain pour une verticale puis une vent-arrière de la 08 et à nouveau le credo : le plan, l'axe, la vitesse, la bille (c'est vrai je l'avais oubliée celle-là), le plan, l'axe............

Posé, je roule vers le parking, je descends.... complètement vidé. Mais j'aurai le temps de me refaire une santé d'ici mardi après-midi pour le prochain vol. 

Encore une fois l'impression d'avoir fait du "sur place" mais mon instructeur me rassure en me faisant remarquer qu'il n'était pratiquement plus intervenu dans la gestion du vol et qu'en fait il avait calqué la séance sur ce qu'il fait avec un groupe d'élèves qui en sont à 25 heures de vol.... mais je n'ai que 4h30, moi !!!!! Hubert avait raison, c'était bien speed....

10/04/2007 - Je ne vais pas redescendre tout de suite - Guillaume - EDM77A

 

Voila juste pour vous dire que ce week-end, j'ai réalisé le rêve d'Icare! J'aimerais vous faire un bel article, mais je n'ai pas la plume d'un écrivain, c'est encore trot tôt, vous me pardonnerez, mais dans ma tête je suis encore à 1500 ft.
Un peu stressé durant le vol surtout les 10 premières minutes, mais quelle p...... de sensation de tirer sur le manche et de se sentir pousser au cul ! Chose que notre flight-simulator ne pourra jamais simuler, ainsi que la sensation des turbulences !
Je crois que cela va me revenir cher dans un avenir proche ... Allô monsieur le banquier...

PS: Autre chose que FS ne simule pas. La totale non maîtrise de l' avion!

04/04/2007 - Semaine printanière sauf... - Thierry - EDM700

 

Une semaine printanière, elle avait dit la grenouille de la météo (je parle bien sûr du batracien dans son bocal et non pas de la présentatrice à la télé...), sauf....

Et là, le sauf, je commençais à deviner pour qui il était.

Sauf, donc, dans l'est, mercredi.... Et bien, tiens donc, justement j'ai un avion de réservé !!!! Cela fait déjà trois semaines que je n'ai pas volé en raison de la neige, il ne manquerait plus que....

Bien vu !!!! Prévisions ce mercredi matin : plafond à 3.000 pieds, averses de neige, givrage sévère, turbulences fortes et du vent.... Un conseil, si vous voulez savoir à l'avance s'il va faire mauvais, consultez les réservations de l'aéroclub de Vesoul, s'il y a mon nom, sortez petites laines, parapluies et après-skis...

Donc, réveillé tôt ce matin par les volets qui claquaient, ça s'annonçait bien... Je pars au club sans trop d'espoir de voler. Quarante-cinq minutes de trajet avec parfois déjà du mal à tenir la voiture en ligne droite, ça promet !!!

Mon instructeur est là, on monte en salle de briefing. Je suis persuadé de faire de la théorie. Rétroprojecteur en marche, on parle de vol à basse vitesse pendant 40 minutes. Il éteint l'appareil et me lance : "Bon, on y va, maintenant il faut mettre en application, va préparer l'avion, j'arrive.

Je n'osais plus y croire. Je descends au bureau de piste, remplis les documents et prends la météo... aïe !!!! 5°C, 69% d'humidité, donc risque de givrage assez sérieux. Le vent... re-aïe !!! 27 kts avec une composante de travers à 18 kts.... limite...

Direction le hangar.

Aujourd'hui ce sera FGNQB (la première fois que je le prends), HS a perdu un morceau du pot d'échappement !!!

Prévol presque normale : les carters des roues sont démontés, les flammes n'ont pas été remises en place, les volets sont sortis, il faut brasser un coup, mais pour une fois, il reste de l'essence.

Un peu surpris par l'avion, les gouvernes sont plus dures que sur HS, mais on s'habituera. Pendant ce temps un DR400 décolle un peu en crabe.

Première question de Jacques : 

"- On s'aligne où ?

- Ben ! Sur la piste !!! Heu, pardon, la 08, on a largement la place depuis le point d'arrêt.

- Mauvaise réponse !!!! On remonte car il faut avoir décollé avant la petite cuvette car à cet endroit il y aura des turbulences."

 J'exécute et effectivement, à peine les roues ont quitté le sol, on se prend une grande claque... et ce ne sera pas la dernière ! Pas une seconde d'arrêt, on fait un virage à 180° en montée vers 3.000 pieds, pas le temps de stabiliser qu'on se reprend une rafale et on dévie de 30°, je rétablis, on se ramasse une ascendance et on monte subitement de 200 pieds. En haut, en bas, à gauche, à droite, ça va dans tous les sens....

Et pendant ce temps, imperturbable, mon instructeur enchaîne des ordres : "70 kts, virage à 180 par la droite... 360 par la gauche en palier... 180° à gauche en descente à 500 ft/min 65 kts... attention au givrage... 90° droite en montée 70 kts... la bille nom d'une pipe... 180 par la droite en descente 70kts... c'est quoi la rivière en dessous ?... attention à la bille (elle va dans tous les sens)... montée 3.000 ft en virage à droite au 090... c'est quoi l'inclinaison avec un cran de volet ?... direction Vesoul pour une intégration en longue finale 08.... le plan.... l'axe.... le vent.... la vitesse... la réchauffe.... les volets.... l'axe.... la vitesse.... le vent.... le plan..."

C'est bizarre de se poser avec la piste complètement à droite !!!! Touché, on freine, ça part dans tous les sens, retour parking.... Seulement 40 minutes, mais je suis vidé !!!! et le sentiment d'être une bouteille d'Orangina, secouée dans tous les sens....

Débriefing, j'ai l'impression d'avoir été mauvais, d'avoir été promené par l'avion au lieu de le maîtriser. Jacques rigole "C'était bien, et en plus c'est formateur de voler dans de telles conditions, non ?"

Programme de la semaine prochaine : les décrochages... eh oui, il fallait bien que ça arrive un jour !!!! Espérons que la météo sera plus clémente.

21/03/2007 - Printemps, neige et testament... - Thierry - EDM700

 

Ca peut paraître étrange comme association, mais ça résume cette matinée. J'arrive à l'aéroclub sans beaucoup d'espoirs de voler tant la neige tombe à gros flocons serrés. Avant de partir, j'avais consulté la météo et déjà je savais à quoi m'en tenir : broken à 600 pieds, averses fortes de pluie et de neige, pluie surfondue, givrage sévère, turbulences fortes... j'en passe et des meilleures.

Je rejoins Jacques qui est avec Hubert, un autre élève pilote, qui lui aussi a dû se résoudre à faire un peu de théorie.

On parle virage engagé, vrille, décrochage à basse vitesse... que des choses gaies !!!!

Je demande à Jacques de profiter du mauvais temps pour descendre au hangar et faire calmement la check-list de mise en route afin de me la mettre en tête, car lors des vols, ça va un peu vite et ce n'est pas évident à mémoriser.

Hubert nous a accompagnés et profite de la révision. Tout ce passe bien et Jacques revient sur le cours précédent : "Au fait, tout ce que l'on a vu tout à l'heure, il faut l'avoir vécu et ressenti pour savoir le maîtriser. Dans la formation PPL j'inclus toujours une heure de vol sur ces thèmes, ce sera au mois de mai, j'ai loué un Cap 10.... On verra tout ça en vol, et je vous ferai voir la planète sous tous les angles.... Au programme, descente en vrille, tonneaux, tonneaux-barriqués, loopings et tout ce que l'on peu faire de sympa en voltige..."

Là, ça a jeté comme un froid !!! Hubert et moi nous sommes regardés l'air un peu inquiet et j'ai décidé de prendre rendez-vous avec mon collègue-apprenti-pilotaillon pour lui confier mon testament... ça tombe bien, Hubert est mon notaire !

18/03/2007 - Fin de l'aventure chez Jar Venture - Patrick - EDM910

 

Il n'y a pas que des satisfactions dans les écoles de pilotage.

J'avais réussi à négocier un vol gratuit de trente minutes à la place de l'heure de simulateur comprise dans le forfait. Je me suis donc présenté vendredi à Toussus, avec un temps mitigé (vent et nuages parsemés), Johann m'a fait un briefing complet du tour de piste et puis une visite chez le contrôleur météo où j'ai pris mon dossier météo et signé le registre de prise de connaissance.

 

La suite ici.

16/03/2007 - Une journée inoubliable - Gilles - EDM701

 

C'est par cette journée brumeuse que j'ai pris mes ailes.

Un peut de slaloms entre les lignes blanches, et de maintien en alignement  je n'ai pas eu de problèmes, c'est le reste qui s'est corsé...

Aligné prêt a décoller, garder le cap sur la piste avec un vent de 12 nœuds, pas évident !

Ensuite, repérage des lieux (Port-sur-Saône) on est où ?????

Virage a 90 ° en visant un point (gag ce n'est que de la brume, je ne vois rien), Jacques, l'instructeur, met les mains sur les instruments pour pas que je guette, et il me dit de viser un nuage (ils sont tous identiques), tous compte fait je réussi à me repérer par rapport a la voie rapide, donc retour sur Vesoul pour moi cap 110 au lieu de 90, réglage trim (il aime le dérégler), altitude 2500 pied arrivé sur Vesoul 3500 pied, verticale vent arrière main gauche pour descendre à 2200 pieds (le tout en 5 minutes, j'étais perdu)

Le bouquet en phase finale... j' atterris avec le DA20 en crabe sur la piste à cause du vent Merci Jacques !!!

Mais comme on dit, les fous on les reconnaît car ils osent tout, je revole vendredi.

14/03/2007 - Une promenade, mais.... - Thierry - EDM700

 

Aujourd'hui mercredi le programme était simple : décollage à 11h pour une promenade, mais... je ne sais pas pourquoi, je me doutais qu'il y aurait un "mais"... c'était trop simple comme programme "promenade" !

Pour une fois le soleil était là, mais la brume aussi et la visi de l'ordre de 4 à 5 km, c'est déjà mieux que les vols précédents mais... pas énorme, surtout avec le soleil de face. Par contre cela offre une sensation étrange, soleil dans les yeux le paysage vallonné n'est plus qu'une succession d'ondes gris-bleuté de tonalités différentes mais... offrant un magnifique dégradé.

Donc, revenons au vif du sujet, briefing très simple "On décolle de la 08, à 500 pieds virage à gauche, vers le lac, on monte à 3500 pieds et là, on fait une promenade, mais.... ce serait trop simple donc le but est de prendre des repères et ne faire une mini-nav. Premier point tournant, Frétigney, puis Ray-sur-Saône, après ce sera la surprise...."

Je calcule les caps, je regarde la carte, à priori rien de bien compliqué : Frétigney, c'est à la sortie d'une forêt sur une route qui va vers le sud et il y a un contournement le long de la rivière, mais.... le village juste avant, Mailley, est à la sortie d'une forêt sur une route qui va vers le sud et il y a un contournement le long de la rivière !!!!!! Mais pourquoi ils ont construit des villages qui se ressemblent ??????

Second point, Ray-sur-Saône, en venant de Frétigney, c'est à gauche d'un méandre de la Saône, plus facile, mais.... ça doit cacher quelque chose !

Je descends au hangar, prépare F-GVHS et ça commence : tiens, plus beaucoup d'essence, il va falloir aller faire le plein... tiens, il manque de l'huile, il va falloir en remettre.... tiens le phare d'atterrissage ne fonctionne pas, on utilisera celui prévu pour le roulage....

Plein fait, niveaux rétablis, on roule au point d'arrêt, on pénètre la 08 et c'est parti... A gauche passant 500 pieds, on monte, on prend le cap. Arrivés au-dessus du lac, on ne voit vraiment pas grand chose, il faut trouver le bon vallon, la bonne forêt et direction le 230. Je repère la route, un premier village mais avec cette visi il faut attendre d'être pratiquement à la verticale pour être sûr que c'est le bon. Il n'y a pas la petite route à gauche donc ce n'est pas Frétigney, mais Mailley ; le premier piège est passé, on poursuit. 80° à droite direction Ray-sur-Saône, tout va bien mais... Jacques décide d'animer un peu la promenade ! Il pointe le doigt sur la carte, 

"- Où est cette rivière ?

- à 2 heures...

- Et celle là ?

- A notre gauche...

- C'est bon, et ce village devant, comment il s'appelle ?"

Coup d'œil sur la carte...

"- Heu !!!! Je ne le trouve pas !!!!

- C'est normal, il n'est pas sur la carte (rire) !

- Ah (rire crispé) !"

Et ça s'enchaîne comme ça pendant un petit moment jusqu'à l'arrivée sur notre second point tournant.

"- Maintenant on va vers Combeaufontaine."

Je me penche sur la carte.

"- Il monte cet avion, me lance Jacques.

- Ben oui, je regardais la carte !"

Pendant que je corrige l'assiette les questions continuent de fuser... Quand j'ai le nez sur la carte, j'ai droit à une question sur les instruments de bord, mais.... dès que je relève les yeux sur le tableau de bord, arrive immédiatement une question sur la carte... j'ai les yeux qui font du yo-yo !!!!!

Finalement j'identifie le village, puis nouvelle consigne :

"- Maintenant, verticale Port-sur-Saône, qu'est-ce qu'on va voir et comment sera-t-on sûr que c'est le bon point ?"

A nouveau j'épluche la carte (en la tenant un peu plus en hauteur afin de continuer à voir l'horizon), je cite tous les repères, cherche une route, un ruisseau, une forme dans la forêt... c'est quand-même sport !!!! On survole une agglomération :

" - C'est bien Port-sur-Saône ?

- Oui, pas de doute, je reconnais la grosse maison près du pont avec le parking derrière (private joke)"

Là, mon instructeur n'a pas compris, donc j'énonce les autres repères (ceux qui sont sur la carte)....

Allez, on rentre... verticale pour regarder la manche à air et on fait une vent-arrière pour la 08, (ceux qui étaient là le premier juillet s'en rappellent, c'est celle qui donne vraiment l'impression d'arriver sur un porte-avions).

Il est 13h, je remplis le carnet de route de l'avion, mon carnet de vol, on fait le débriefing et je me précipite vers le restaurant du club où Martine a préparé un excellent repas franc-comtois. Le vol était super, mais... ça creuse !!!!

12/03/2007 - Le feeling avec l'instructeur, ça change toute. - Patrick - EDM910

 

Temps superbe aujourd'hui à 14h00 pour ma cinquième leçon, j'en connais un du côté de Vesoul qui doit me haïr et à qui je conseille de passer de l'avion au sous-marin vue la pluviométrie ambiante.

Bref, aujourd'hui Kamel était absent (j'avais pourtant pris rendez-vous avec lui), et j'ai eu un tout nouvel instructeur, Johann.

Énormes changements !!! Tout d'abord j'ai eu droit à un véritable briefing, et une sympathie réciproque s'est aussitôt créée. Direction le parking, la prise d'ATIS (jamais fait auparavant) et grosse surprise : personne ni au sol ni à la tour, nous volerons donc en auto-contrôlé.

La suite ici.

11/03/2007 - Un avion, ça ne décroche pas - Patrick - EDM910

 

Encore une fois, très beau temps ce samedi, et sans vent ...

On commence par la visite prévol extérieure ... Une première !!!

Roulage parking effectué par Kamel, pour éviter de perdre du temps (je gagne en précision, mais pas en vitesse lors du roulage), et au point d'arrêt de la 25 L, pendant les tests des magnétos, je passe en "OFF" avec 1200 tours.

Le résultat ne se fait pas attendre "BAAAAAMmmmm!".

 

La suite ici.

10/03/2007 - De nuit aussi... - Ludovic - EDM951

 

Il y a une semaine, je reçois un mail de l'aéroclub exposant le thème de la prochaine fête avec comme base le vol de nuit.
Une soirée réussie se terminant toujours autour d'une table, le thème choisis pour ce samedi était Raclette.
Je me suis dit que je n'étais pas contre une petite raclette et que c'était aussi l'occasion de faire connaissance
avec d'autres membres de l'aéroclub.
Maintenant, la question était aussi : Compte tenu de mon expérience actuelle (12 heures de vol), devais-je m'inscrire au vol de nuit ?
Il m'a fallu à peu près 10 secondes de reflexion pour décider que : Oui je me ferais un petit vol de nuit. A côté d'un instructeur compétent, je ne risquais pas grand chose.
Et puis Vincent, encore lui, m'avais mis l'eau à la bouche, alors !!!!!
Bref, inscription, choix de son avion de prédilection et rendez-vous ce samedi à 17H30 pour le briefing.
Une quarantaine de personne présente, 5 avions prévus à raison de 3 personnes plus l'instructeur par avion (2 Piper, 2 Cessna et 1 Cirrus), et 2 à 3 rotations envisagées.
Le programme du jour était de faire par rotation, un Persan-Pontoise puis Pontoise le Plessis et enfin retour à Persan, permettant à chacun de piloter.
Le briefing terminé, les taches se répartissent très vite. Constitution des équipes par avion et par rotation.
Certains s'occuperont de faire les pleins, pendant que d'autres mettront en place le balisage de piste, dépôt des plans de vol sur internet à activer en contactant Le Bourget et bien sûr certains à la cuisine pour préparer le casse-croûte (corvée d'épluchure pour la salade de fruit). Les derniers mettant en place les tables et préparant la petite projection vidéo avec les must glanés sur internet (le meilleur comme le pire)
Après consultation de la liste, je me retrouve sur le C172 F-GKCO dans la deuxième rotation prévue à 21h30.
C'est à 22h que l'on prendra place dans CO. Un peu de temps perdu car on s'est vite rendu compte que le C172 avec ses 160cv ne pourrait pas emmener les 4 solides gaillards. On dépassait franchement la masse max.
Bref, nous voilà partis pour un périple d'une heure et quarante minute environ.
Magique, féerique, divin.
Je ne sais quel mot employer pour transcrire ce que j'ai ressenti. L'air est calme donc une fois bien compensé, l'avion vole tout seul.
Mais qu'il est difficile de repérer une piste dans cette constellation de lumière.
Anecdote, on était en finale sur le Plessis, Dominique au commande, quand d'un seul coup le balisage de piste s'éteint.
"Merde, au Plessis c'est combien de coup d'alternat déjà ?"
Pas le temps de répondre, on était bon pour une remise de gaz et refaire un tour. Même pas grave.
Vint le temps de prendre les commandes pour ramener notre cher Charlie Oscar au bercail, et puis il commençait à faire faim.
Quel pied de piloter de nuit, mais vachement dur pour apprécier le bon plan en approche.
La première ne fut pas la bonne et donc obliger de faire une remise des gaz.
C'est au deuxième essai que j'ai réussi. J'ai vraiment eu l'impression de me poser au pif tellement le sol me paraissait invisible.
C'est fourbu et avec le sourire béat que l'on est descendu de l'avion, impatient de jeter un sort à cette raclette qui nous attendait.
Après avoir refait le monde, c'est vers 3 heures du mat que l'on a bordé les avions et que je suis rentré épuisé mais avec encore des sensations de plaisir pleins la tête.
Aujourd'hui, dimanche, c'était reparti pour les tours de piste. Très chaud, dans tous les sens du terme.
Ca vient, ça vient.

09/03/2007 - On se fait un petit coup de fun et on rentre - Thierry - EDM700

 

Pour ce troisième vol en moins de 10 jours, pas même eu besoin de cliquer (pour allumer la piste, bien sûr). Ce n'est pas que la météo était au beau fixe, mais, pour une fois je me suis posé de jour et, cerise sur le gâteau, la pluie a eu la décence d'attendre que je sois au sol pour se mettre à tomber.

Donc départ sous un ciel chargé mais avec une bonne visi horizontale. Comme d'habitude, Jacques me lance "Tu remplis les documents, tu fais la prévol, tu commences la check et j'arrive...". 

Quelques exercices pour parfaire le roulage et c'est parti... Un petit coup de radio, on remonte la 26, on s'aligne, on décolle et cap vers l'ouest. Virages à puissance constante, à vitesse constante, que du classique jusqu'au moment où..... il me fait afficher 20 pouces de pression d'admission, puis 25, 18, 22, 24.... Sur le moment, pas trop compris ce qui se passait, pourquoi changer dès qu'une puissance est affichée et que j'ai compensé l'avion ? J'ai vite compris... 

"- Maintenant mets 20 pouces...

- D'accord, mais je ne vois rien tu as la main sur le mano !

- Oui, je sais, mais si jamais il était en panne, on n'a pas fait varier le pas d'hélice, donc tu devrais pouvoir te repérer au bruit du moteur."

Bien plus facile à dire qu'à faire... Enfin, je suis déjà prévenu, prochainement ce sera panne de badin...

Comme il y a du monde qui attend et qu'en ce moment un seul DA20 est disponible, on ne fera que 40 minutes et il est déjà temps de rentrer. 

Comme d'habitude je n'ai pas vu le temps passer. Jacques me regarde en rigolant et me dit "Allez, avant de rentrer on va se faire un petit coup de fun"... Là je m'attends au pire et je n'avais pas tort. "Tu vois la N19 devant ? Tu te mets parallèle vers l'est... Maintenant tu coupes tout, et tu me bloques l'aiguille du vario sur la butée basse, je veux au moins 1500 ft/min."

Là ça commence à descendre un peu vite...

"A 2500 ft tu fais une ressource en virage à 180° par la gauche, inclinaison maximum pour remonter à 3500 et ressortir parallèle à la nationale, mais dans l'autre sens, le plus vite possible."

J'exécute, ça secoue un peu quand-même, surtout au moment de la ressource où je suis comme tassé dans le siège !!!!!

"Alors qu'est-ce que tu en dis ? Super hein ? Et bien tu le refais, mais à droite cette fois, et gare à la bille !!!"

C'est vrai que ça faisait un moment que je ne l'avais pas entendu ça !

On reprend le cap sur le terrain, cette fois il faut se poser. L'axe, le plan, l'axe, le plan, l'axe, le plan... c'est plus classique, mais il y a encore du boulot à faire.

Débriefing, c'est bon, et thème du prochain vol : mercredi matin, on va se balader, on prend les cartes et on attaque un peu de repérage et de nav, ce sera plus calme, quoi que...

Histoire de bien terminer la journée, on enchaîne avec la première séance d'une série de 12 briefings avec tous les pilotes du club (enfin, ceux qui sont venus). Gilles arrive et ne sachant pas que j'avais volé me lance : "Si tu avais vu, en début d'après-midi, il y a un DA20 qui est passé au-dessus de mon chantier, il était fou le mec...." Ah, bon ?!?!?!?!?!

Vivement mercredi en espérant que pour une fois, il fasse beau.

06/03/2007 - Quand la météo s'acharne - Thierry - EDM700

 

Certains vont encore en profiter pour se moquer, mais dans la région quand la météo s'acharne... on vole quand-même. Après un dimanche presque estival, un lundi largement printanier, ce mardi nous fait faire un pas vers l'automne !!!! Rapidement en début d'après-midi le ciel s'était couvert et le vent levé. D'ailleurs à Vesoul tous les vols étaient suspendus jusqu'à 16h30.

En arrivant au club je vois un DA20 partir (c'est bon j'étais en avance). Briefing avec Jacques qui me donne le contenu du jour : manœuvres au sol, vol en palier rectiligne, compensation avec différentes puissances et vitesses.

Ca me convient et je redescends au parking en attendant l'avion. 

Il revient enfin avec Joël, le second instructeur, et un élève qui me confie que "Ca secoue bien, limite décrochage de... l'estomac !!!" Ca rassure...

Je prends la météo : vent à 16 kts, conditions givrantes.... les documents de l'avion sous le bras, c'est parti pour la prévol pendant que Jacques va voir où en sont les travaux dans l'atelier.

 

Check-list, démarrage, je fais la radio et c'est parti. Comme d'habitude la visi est plutôt faible et il commence à faire sombre. Départ par l'ouest, virage à gauche, virage à droite, palier, on remonte, re-palier (tiens j'ai dévié de 30° !!!), descente, ralenti, plein régime, et déjà l'heure de retourner vers Vesoul.

"Où est le terrain ?"... Comme d'habitude, dans la purée de pois !!! J'allume le balisage de piste, verticale, vent arrière 26, en finale pour une option.... "A 100 pieds, tu me feras une remise de gaz." C'est parti... "Et cette fois on fait une main droite." Heu, oui, pas de problème, à part que là, on ne voit plus la piste du tout !!!! Bon, pas grave, on rattrape la base et la finale, mais où ça devient chaud c'est que le vent s'est encore renforcé et s'est maintenant établi de travers, donc, manche dans le vent, pied où je peux et le nez vers les pâturages... ça fait sourire les vaches ! Faudra s'y habituer, mais ça fait quand-même une drôle d'impression d'arriver complètement en crabe...

Une fois de plus que du bonheur et 48 minutes de plus au carnet de vol.

03/03/2007 - J'ai perdu ma phraséo - Patrick - EDM910

 

Grand vent sur Toussus ce matin, 20 nœuds avec des rafales à 30 par moment.
Curieusement, ça secoue au sol (obligation de maintenir le manche en butée) mais pas vraiment en l'air ...

Au sol, nous avons fait une "vraie" check-list, et il y a de l'apprentissage "par cœur" en vue...

Ensuite, quelques exercices de montée, descente, virages, et modifications de la vitesse. Ca commence à rentrer, et les manœuvres de base, même si elles sont à perfectionner, sont maintenant beaucoup plus simples à mon avis. Des problèmes de lenteur à exécuter les actions (notamment sur la tirette des gaz) et lors de la mise en virage sont les "reproches" les plus fréquents.

J'ai enfin trouvé la différence entre les freins et le palonnier, et compris l'utilité de ce dernier : éviter notamment de voler en "crabe", ce qui était très net ce matin !!!

Et puis survint le drame...

La suite ici.

26/02/2007 - 37 minutes au carnet de vol - Thierry - EDM700

 

Bon, OK, 37 minutes sur un carnet de vol, ce n'est vraiment pas grand chose, mais quand c'est la première ligne, c'est bizarre, ça compte beaucoup malgré que j'ai l'impression d'avoir fait beaucoup moins tellement c'est passé vite.
Allez, je plante le décor : départ de la maison à 15h15 sous une pluie battante et de belles rafales, j'arrive au club 45 minutes plus tard... il fait toujours aussi mauvais. Pas un avion sur le parking, le hangar est fermé. Je monte en salle de briefing et reste une heure avec les jeunes du BIA qui parlent des classes d'espace aérien (ça ne me fait pas de mal non plus). Jacques, l'instructeur termine le cours, me regarde et me lance "Alors, on y va ?" Il ne fallait pas me le dire deux fois.
Direction le bureau de piste, je prends un casque, la mallette du FGVHS, vérification, tout est dedans. En route pour le hangar, visite prévol... "Quel est le c... qui a rentré l'avion avec les réservoirs vides ????"
Premier boulot, aller faire le plein (au moins, comme ça, c'est vu !), je remets 35 litres, j'enroule le tuyau en me mettant de la boue plein les mains et on s'installe à bord.
Verrière fermée à cause de la pluie.... de la buée partout, on ne voit rien !!!! Pas grave, le principal est de pouvoir voler.
En place droite, Jacques, 1m80, 95 kg.... en place gauche, bibi, 1m80, 95 kg.... eh bien, quoi ? il est équilibré au moins le petit DA20. Le seul problème c'est qu'on ne peut plus bouger : "Tu peux m'attraper mon casque ? Oui, mais si tu enlèves ton coude gauche de mes côtes droites...." La prochaine fois j'amènerai un chausse-pied pour nous glisser à l'intérieur...
Un peu de manipulations au sol, quelques zigs et pas mal de zags !!!! (je n'arrive pas à sentir correctement les freins), on s'aligne et on décolle.
Il fait toujours aussi mauvais, on sort d'une averse pour passer sous un grain et ça bouge dans tous les sens...
Histoire d'apprendre plus vite, on se fait un petit givrage carbu !!!! Ah, c'est ce bouton là la réchauffe ?
On tourne on vire on monte, on descend et ça passe très très vite.
Retour sur les installations... heu !!! oui, mais c'est où ? La nuit commence à tomber... Jacques m'explique comment on active l'éclairage de la piste, mais on ne la voit toujours pas, un gros grain sur le terrain, plus de visi...
Ca va être sport !!!! Verticale, vent arrière 26, pas évident de tenir l'axe, le plan, l'axe, le plan, l'axe, le plan (tiens ça me rappelle quelqu'un, salut Vincent).
Finalement on est au sol, il parait qu'il faut rester sur la ligne... enfin, on dira que c'est la ligne qui ne restait pas sous l'avion....

Maintenant il faut s'extraire de l'habitacle et j'ai bien aimé la remarque de Jacques : "On va se lever et descendre chacun notre tour, sinon ça va coincer !!!!"
On rentre l'avion et on ferme les portes du hangar. Remplissage du carnet de route et du carnet de vol, débriefing...
C'était un peu particulier pour un premier vol, mais que de plaisir !!!!!! Un peu fatigué quand même... c'est intense, pas une seconde de libre (mais ça, ça viendra), même pas eu le temps d'admirer le paysage... et puis de toute manière avec cette météo il n'y avait rien à voir !!!!
Une seule chose à ajouter : c'était GÉNIAL !!!! La preuve c'est que je remets ça la semaine prochaine, mardi à 17h et vendredi à 14h30 !!!!

Et en plus ce qui pour moi est le plus beau dans cette journée, c'est surtout que derrière il y a des grandes histoires d'amitié. C'est vrai que depuis que je suis enfant que je rêvais de le faire, mais il y a eu l'aventure du réseau, un projet scolaire et au bout un certain 1er juillet qui restera dans les mémoires, un vol d'initiation offert par un parent d'élève qui est maintenant un ami et que j'ai entraîné dans cette aventure (Gilles - EDM701), et, cerise sur le gâteau le plaisir de retrouver quelqu'un avec qui j'avais beaucoup apprécié travailler il y a 20 ans alors qu'il était pilote de chasse et qui est maintenant mon instructeur... que du bonheur. Certainement que sans tout cela je ne l'aurais pas fait, ça paraissait trop inaccessible.

19/02/2007 - 10 heures 50 minutes - Ludovic - EDM951

 

Cela fait donc maintenant 10H 50min que j'apprend à faire passer cet objet insolite que l'on appelle avion de l'état immobile à l'état d'objet volant totalement identifié (OVTI). Faire voler un avion dans une direction donnée, à une certaine altitude et à une vitesse choisie n'est vraiment pas chose facile. Beaucoup plus simple dans la douce quiétude d'une pièce spécialement aménagée à cet effet, derrière un écran d'ordinateur. En vrai, en deux coups de cuillère à pots, on a le cerveau à genou.
Hier, on a attaqué les premiers tours de piste. Je sais maintenant ce que ressent un citron quand il est pressé. Eh bien, il est vidé...
Ceci dit, mon instructeur me dit que si je ne suis pas cassé après un vol, c'est qu'il ne m'a pas fait assez bossé. Le TDP est vraiment la synthèse de tout ce que l'on a travaillé depuis des semaines.
Décollage - Montée à vitesse constante - Palier - Montée en virage à vitesse constante - Descente à vario constant, en virage ou pas - Virage à puissance ou vitesse constante - Le vol lent à différentes configurations - etc...
Vachement plus facile à écrire qu'à faire
Maintenant, quand il faut enchaîner tout ça en quelques minutes, avec la radio, le trafic et un TDP à Persan vraiment petit, moi j'vous le dis, c'est chaud, très chaud.
Mais quand tu descend du tagazou avec les jambes molles, tellement t'as cramé de ressources, et que tu reçois les félicitations de ton instructeur, c'est une joie et un bonheur indescriptible.
Je remercie donc encore ceux qui ont contribué à me faire franchir le pas: Vincent, Patrick, Peps, l'Aéroclub du Mardi et ma femme bien sûr.