Dans
cette rubrique vous trouverez les comptes-rendus de vols des
membres de l'aéroclub en formation PPL.
Des
moments d'appréhension, parfois comiques, de doute ou de
satisfaction mais surtout de l'émotion et du bonheur à chaque
sortie.
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02/08/2008 - Ma
première leçon. - Stéphane - EDM989
Ce
matin donc, rendez vous pris pour ma première leçon, la
paperasse expédiée ( faut aussi que je passe la visite médicale,
la même que pour le PPL d'ailleurs), les demi pleins faits, et
c'est parti !
La
prévol, pas très compliquée, d'abord extérieure ( mon dieu
qu'il sont petits ces écrous ... ), jauges réservoirs, purge,
pas trop de caramel dans l'essence ?... du SP 95 ici, et on
grimpe à l'intérieur. Bon, pas très spacieux certes, mais la
position est confortable même avec des grandes jambes. C'est en
tout cas la première impression.
C'est un LAND AFRICA, modèle Impala, tout alu, avec un Rotax
912UL de 80 cv pour 274 kg à vide et une MTOW de 450 kg, comme
tout ULM qui se respecte. A deux pas trop lourds, ça laisse 25
kg de bagages pour 6 heures d'autonomie, plus qu'il n'en faut
pour aller se baigner.
Chouette,
un joli manche à balai avec un bouton pour les m.... NAN ! le
push-to-talk de la radio bien sur. Construction propre,
l'ensemble fait sérieux.
L'instrumentation est....suffisante, pas de "boule" ni
de gyrocompas, va falloir uniquement se servir de ses yeux et de
son cerveau... et plus tard le GPS ne sera pas inutile quand
même. Il y a bien un compas magnétique, mais petit et
perturbé car mal placé parmi les instruments électriques. (on
s'en sert pas sur FS, hein , en plus ça tourne à l'envers...).
Train tricycle, freins hydrauliques différentiels, des volets
à commande électrique ( 3 crans + lisse ) qui font basculer
l'ensemble du plan mobile des ailes, ailerons compris, et même
un trim électrique également, le grand luxe quoi !
Check list pré-démarrage, démarrage du moteur, check
pressions, contact avec Ivato tour, " T-AR au parking Tana
Aero Formation, consignes et roulage pour un local sur la D7, 2
personnes à bord, pilote Marcel, 3 heures d'autonomie"....
- réponse "grhmzzz QNH 1025 cruchh ???.... piste 11 ??
.... point d'arrêt whisky", bon bah j'ai pas tout compris,
je m'y attendais, c'est moins propre que sur Ivao !
"Ok on y va, tu mets tes pieds comme les miens, je lâche,
2000 tr/min et tu suis la ligne jaune jusqu'au point d'arrêt
W." Bon, c'est parti, déjà les chaussures pas assez
souples, pas pratique avec les palettes des freins franchement
verticales. Après quelques erreurs de "dosage", ça
n'est pas trop difficile de manœuvrer, mais tenir la ligne pile
dans l'axe l'est déjà plus. Je me présente au point d'arrêt,
Marcel me fait placer l'avion (je vais appeler ça comme ça
dorénavant, plus simple ! ) à 45° ?!? " il y en a un
autre derrière, c'est plus sympa ça évite le souffle !!!
" Ouais, bon, je sais pas, c'est un Rotax devant, pas une
turbine de Boeing...
Je m'aligne sur la 11 et je rend les commandes ( en fait non, je
garde main et pieds au contact mais je relâche, histoire de
suivre la manœuvre ), c'est le co-pilote qui poursuit ( eh oui,
au moment de montrer dans l'appareil, je me suis poliment
dirigé du côté droit mais c'est pas comme ça la vie ! ).
"Tango-Alpha Romeo autorisé décollage piste 11, vents 10
? nœuds du 170, virage à droite" Yes ! cette fois j'ai
presque tout entendu-compris !
La piste fait 3100 mètres, nous sommes à peine au premier
tiers, ça devrait le faire....
Un cran de volet, Plein gaz, ça se promène un peu, 40 nœuds,
"badin actif" ( je me marre !), on accélère encore,
60 nœuds, ok on décolle, on a du parcourir une cinquantaine de
mètres, et encore ! ( ce n'est pas un appareil rapide, par
contre il est équipé de becs d'attaques permanents
impressionnants qui lui confère des caractéristiques
VSTOL...évidentes ! )
Dès les premiers mètres, ça bouge bien, c'est pas mon tout
premier vol mais je me fais encore surprendre ! On se détend...
y'a que ça à faire, 500 ft/min "tranquille", mais
ça monte ! ( il tient les 1000 ft/min sans problème, au
détriment de la conso bien sur ). Le lac en bout de piste
génère quelques turbulences.
Virage à droite, on continue à monter vers 5000 ft en
direction de la "D7", une petite zone réservée aux
leçons basiques notamment. 5000 pieds en palier, (ç'est vite
fait, ça fait 800 ft AGL !) ,réduction moteur, on touche pas
au trim ( réglé avant décollage ), on est stable .
Pas très loin, un immeuble de 23 étages en construction,
complètement incongru dans cet environnement ( pour ne pas dire
saugrenu ), mais je me rappelle l'expérience vécue d'une
première nav solo ici même d'un ami et je me rends compte que
cette construction unique est désormais le meilleur repère VFR
du terrain.
Ensuite démonstration sur les 3 axes, tangage, roulis, lacet,
je ne suis quand même pas complètement en terre inconnue,
merci FS !
Je reprends les commandes, je cherche un repère visuel, une
mouche explosée sur le pare brise pile en face de moi fait
très bien l'affaire, et premier exercice en vol : pas bouger !
je vise une petite colline au loin et je m'y mets....
Je dérive à droite, je corrige, oulala, il est vachement
sensible ton joystick, Marcel ! On se calme, on y va doucement,
ok, ça va un peu mieux, 1 seconde, 2,3,...5 bing une rafale de
côté, et puis une autre, je fais de la mayonnaise avec le
manche... bon ça c'est pas évident, pas la peine de corriger
quand c'est trop tard ! On "sent" bien l'air, et on
sent bien qu'on ne fait pas la loi !
Ca va, mais je suis pas super à l'aise, je regarde ma main,
phalanges blanches, ok j'ai compris, le garçon est
"légèrement" crispé ! ( les pieds j'en parle même
pas ). J'essaie de me détendre (t'en as de bonnes toi, je te
signales que je pilote là !) et j'enchaîne quelques virages
coordonnés ( ou presque ! ). Pas évident, faut pas non plus
rester les yeux dans la bille, il y a du vent et l'effet est
différent à droite de la gauche. ( et pourtant je connais à
peu près la théorie ).
Il est temps de rentrer sur Ivato, intégration directe en base
de la 11, puis je rends les commande pour la finale et
l'atterrissage. Bonne idée, aujourd'hui ça va comme ça, pas
envie de le tenter.

En
courte finale de la 11, il y a un trou dans le relief, juste
avant la route elle même en contrebas de la piste. Ca provoque
une dévente qu'on ressent même parfois en avion de ligne, à
anticiper donc.
Et toi le gros au point
d'arrêt, tu bouges pas ! "Appareil en finale" . Ils
doivent être contents les pilotes de Air Mad !
A
quelques mètres de la piste, on récupère d'un seul coup la
sensation de vitesse, 50 nœuds sur un badin, c'est
"lent", pas quand on regarde la piste juste en
dessous... ça touche un peu franchement, et on passe
gaillardement devant un ATR72 de Air Madagascar au point
d'arrêt Whisky, nous obligeant à poursuivre pour sortir par la
bretelle suivante "Charlie" ( celle des 747 et des
A340 donc....)
Je
reprends les pédales pour un nouvel exercice de roulage,
attention de ne pas accrocher un autre ATR en passant... non je
rigole ! C'est hyper large vu d'ici. Dans ce sens ça monte
franchement, un peu plus de tours sont nécessaires si on veut
pas y passer la journée.
Retour au parking, entre temps on a perdu le contact radio avec
la tour, ( mauvaise manip radio, faut dire que c'est un module
standard diamètre 63 au tableau de bord, faut pas des gros
doigts ! ) en tout cas il va falloir s'expliquer ! ( mais moi je
suis élève, hé hé....et puis c'était pas mes doigts )
C'est terminé pour cette fois, pas loin d'une heure finalement,
rien vu passer bien sur. Première ligne dans le carnet, mais
c'est pas moi qui remplis !
Je
jette un dernier coup d'œil sur les appareils au parking, y'a
du beau monde, deux Cheyennes, une corvette, un cardinal ( celui
là je le connais ! ) et... un baron en train de pourrir, si
c'est pas malheureux ! Si un peu...
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26/07/2008 - 17h57, bah
alors ! Qu'est-ce qui te retient ? - Guillaume - EDM772
...
La trouille peut être...
16h30, le casque, la planchette (et son crayon), le
carnet de vol, et les lunettes sont bien dans le sac a dos. Un
bisou à ma chérie, les clefs de la bagnole dans une main, la
clope prête à être allumée dans l'autre, direction Lognes...
16h55. Michèle, alias MIMI me dit que nous partirons
encore en tours de piste, que le vent est calme, légèrement du
nord, et qu'il faudra mettre un petit peu de pied à gauche pour
l'attero... Fais ta prévol , je te rejoins me dit elle.
17h15. Mise en route, ce sera un décollage en 26. On
roule.
17h18. F-XL au point d'arrêt et nous sommes
prêts.
F-XL Maintenez le point d'arrêt et veiller la 26.
Euh quoi kékidi? Me dis-je dans la tête. Normalement cela
aurait du être "F-XL maintenez le point d'arrêt et
veiller avec la tour au 118.60 ! Et je veille je ne sais
pas trop quoi... Une 26 apparemment...
17h18 et 4s: Bah alors ! me dis MIMI. Tu réponds pas au
Monsieur ? Et après tu passes avec la tour!
Il ne m'a pas dit de passer avec la tour... il m'a dit de
veiller la 26...
Comment ça ? Le doute en elle, elle prend la radio et demande
à la tour qui nous attendait, l'autorisation de s'aligner et au
passage de demander au contrôleur sol de réécouter son
message... Nous nous alignons, et effectivement le troleur
s'excuse et nous confirme que son message était un peu foireux.
Et MIMI qui réponds " bah, c'est malin, j'engueule
mon élève alors qu'il à raison et très obéissant ! "
Tous ça dans la bonne humeur bien-sûr. Il fait chaud, très
chaud... Remarque ! Question message radio foireux, j'en ai fait
un beau il y a 2 semaines. De retour de Meaux pour quelques
touchers j'annonce: "F-XL De retour de Meaux, nous passons
l'HOTEL avec l'information Ferrières! 2-3 trafics, MIMI plus la
tour qui rigolent! " Bin Quoi ?" sûr de mon
message... 15/15
17H19. Décollage! ... En vent arrière je m' annonce
pour un toucher gazonné. L'air est très calme, mon altitude
pile poil 1200 pieds, ma vitesse d'approche bien stabilisée, je
passe en base, finale, je touche, je remets les gaz. Cette fois
si tu demandes pour la dure me dit MIMI. Manche dans le vent,
pied contraire, un petit poc ou boum, à vous de choisir le son.
Je remets les gaz! Je me sens à l'aise, je me sens bien, aucun
reproche, une sensation de maîtrise de son avion... Puis un
troisième tour similaire au dernier. Vent arrière, MIMI me dit
d'annoncer pour un complet, et là, c'est pas normal, pas normal
du tout ! Cela fait à peine 35 min que nous tournons, alors que
d'habitude la séance dure facilement 50 min. Une goutte sur le
front, mon cœur qui fait boum, et je le sens gros comme le nez
au milieu de la figure! J'ai des raisons de penser à ça "
Tu es cuit, elle veut te lâcher !" . Çà fait deux fois
qu'elle voulait me lâcher, mais trop de vent. J'étais bel et
bien en sursis. On essuie la goutte, et on passe le message...
17H55. Piste dégagée, on switche avec le sol
directement (consigne particulière sur LFPL).
"Attends, attends ! Tu leur dis que tu vas au parking tour
pour me déposer, et toi tu repars tous seul, ok ?" Elle me
confirme bien ma crainte. "Hein? Euh Oui !" en faisant
non avec la tête! M... mais qu'est ce que je fous là ?
Je croise les axes, je m'arrête au parking tour, elle qui
ouvre la verrière, et moi qui lui dis " Mais vous les
instructeur, vous êtes tous aussi inconscients ? Un léger
sourire et moi qui transpire. " Bin quoi tu veux y aller
oui ou non?" oui et non dans ma tête... "Alors,
qu'est ce qui te retiens ?" La frousse peut être je lui réponds.
" Allez zou, la frousse tu t'en moques, je descends, je
vais à la tour, tu me fais un toucher, puis un complet sur la
dure, tu checkes tes instruments, pas d'essais moteur, trois
choses, n'oublies pas la verrière, la pompe, et le cran de
volet. Euh ok, mais j'en ferais qu'un..."
Je suis seul, il fait chaud, très chaud. Elle s'éloigne, je la
regarde, elle s'éloigne, mon cœur qui tape, je la regarde
pensant à une mauvaise blague, elle me fait un signe du genre
allez dégage ! Je me ronge l'ongle du pouce, je me suis jamais
rongé les ongles, je regarde si elle est encore là, elle n'est
plus là. Seul, je suis tous seul. Faut que je trouve un truc
pour y aller ! Je me tape dans les mains, me les frotte, ça me
booste ! Et puis non, mon coup de motivation retombe dans les
chaussettes... Je fixe un point dans mon HR200. Tiens elle a
oublié son casque David Clark ! Suis pas tout seul
finalement... Je pense à tous ces récits lus et relus sur la
pilotlist, sur pilote virtuel, sur les blogspot... M... Eux
l'ont fait, pourquoi pas moi ? Une grande inspiration!
"F-XL Au parking tour, demande roulage pour la 26 !
Roulez et rappelez point d'arrêt 26 F-XL."
Tic tac tic tac...
"F-XL autorisé au décollage."
Je suis autorisé au décollage, la piste est à moi, je
m'aligne, en bout de piste, la N104.
Je pousse les gaz en trois temps, je maintiens bien l'axe, il
accélère, je prononce à voix haute :" Il prend ses tours
! Le badin est actif, pas d'alarme ! On poursuit !". On
maintient l'axe, on bloque bien ses palonniers, F-XL souffre
d'une petite dissymétrie au pied. 90 km/h, 100 km/h, 110 km/h,
rotation, je décolle !
Là où beaucoup de jeunes "lâchés" ont le moment
magique en vent arrière, moi je l'ai dès le levé des roues,
un mélange de cri de joie, d'un fou rire (très curieux), et
d'une vue qui devient humide. Coup d'œil à droite, je passe le
travers tour, je me ressaisis, je maintiens l'axe, montée
130km/h sourire aux lèvres. 700 Pieds, la pompe et les volets,
on va chercher les 150 km/h. A peine passé en vent traversier
j'atteins les 1200 pieds " assiette, puissance,
compensation ". Le poids plume en moins de mon instructrice
se fait bien ressentir, mon avion est vite monté. Je passe en
vent arrière, fou rire et cri de joie numéros 2, je mets la
pompe, simule de mettre la réchauffe carbu (Il fait
chaud), réduction de la puissance, badin dans l'arc blanc, un
cran de volet, régime 2200 tours. Je regarde à droite, en
dessous, le siège vide a côté de moi, je crie, je pense à la
famille, les potes, je pousse un petit refrain des Beatles... Je
vole. Exactement comme le décrit Pierre Clostermann dans Le
Grand Cirque "Un sentiment d'avoir les ailes qui vous
sortent des côtes". Je m'annonce à la tour pour un
complet sur la piste gazonnée. Étape de base, finale, je réduis,
2 ème cran de volet, on va chercher un 135 km/h 140 km/h. La
piste est devant moi, toute à moi. Plan, axe, vitesse. Plan,
axe vitesse ! Autorisé à l'atterrissage. Je suis sur des
rails, la piste dans mon "collimateur", j'arrive en
courte, je pense déjà à mon arrondi. Je vise les
"V" , je réduis toute la puissance, j'arrondis, je
plane à 50 cm du sol. Manche en arrière, je le bloque, je le
bloque, "allez descends !", il touche, je suis posé!
YESSSS! Je sors par la dernière bretelle, et décide quand même
de remercier la tour pour le contrôle au lieu de switcher
sauvagement avec le sol.
"La tour du F-XL, je tiens à vous remercier pour le contrôle,
et au passage faites une bise à mon instructrice. je passe avec
la fréquence sol.
Toutes nos félicitations F-XL."
J'ai envie d'y retourner. En espérant que ce récit vous
plaise, qu'il vous donne envie de franchir le pas, ou à
d'autres de réveiller de bons vieux souvenirs!
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25/07/2008 - Con...
voyage, en un seul mot - Thierry - EDM700
Certains
risquent de se moquer, car ce n'est pas grand chose, mais pour
moi c'est une étape supplémentaire.
Suite
à un petit soucis de retard des avions par rapport au planning,
je n'ai pas pu voler hier, mais à la place Jacques, mon
instructeur, me proposait de prendre les commandes aujourd'hui
pour convoyer un avion chez Jolliet à Dole. En effet F-GVHS
était en panne d'alticodeur et il était urgent de faire la
réparation.
"-
Alors, ça vous intéresse ?"
Rapide
remise en mémoire de mes occupations pour cette journée de
vendredi, juste un rendez-vous que je devrais pouvoir reporter.
"-
Bien sûr ! Le décollage est prévu à quelle heure ?
-
7h30...
-
Euh !!!!!! 7h30 Z ?
-
Non, non, loc !"
Ca
c'était moins drôle car en plein milieu de mes vacances, me
faire lever si tôt (j'ai près d'une heure de route pour
arriver à l'aérodrome), il n'y avait que Jacques et un voyage
en avion pour réussir cet exploit !!!! Résultat, ce
matin, j'étais même le premier au terrain avec un quart
d'heure d'avance...
La
soirée d'hier avait été bien occupée, car en partant de
l'aéroclub mon instructeur n'avait pas oublié de me lancer :
"Moi, je me repose, c'est vous qui préparez la nav.
Départ direct par Pesmes puis retour par Champlitte."
Et comme c'était la première que je préparais (à part dans
le secteur proche de Vesoul), il ne fallait rien rater.
Donc,
7h30, on fait le plein et c'est parti avec un vent de 15 à 20
kts, mais presque dans l'axe. En l'air c'est calme, toujours du
vent et une bonne dérive, mais aucune turbulence, un régal.
Arrivée sur Dole sans problème, les contrôleurs de
Riesling-radar ne répondent pas, ils sont encore au lit, eux...
donc la R8A et la R158B ne sont pas actives.
Et
c'est là que je commence à me croire sur IVAO. C'est en fait
la première fois où quelqu'un me répond à la radio !!!!!!!
En effet, à part demander un renseignement à Reims-Info, je
n'ai pour l'instant volé qu'en auto-information ! Eh, oui,
c'est la campagne !
"-
Dole-tour, F-GVHS, bonjour.
-
F-HS, Dole-tour, bonjour.
-
F-HS, un DA20 en provenance de Vesoul et à destination de vos
installations, actuellement à 4 minutes dans le secteur nord,
3500 ft QNH 1015, pour un complet...
-
La 05 en service, les derniers vents du 080 pour 9 kts, QNH
1013, prévoyez une approche semi-directe, vous êtes
numéro un, rappelez en base main droite...."
Et
là, c'est bizarre, mais on se sent soudain en monde connu.
Alors que la plupart des élèves-pilotes de Vesoul, qui ne sont
pas habitués à la radio, sont un peu perdus et bégayent en
collationnant, moi, au contraire, je me détends. En plus pour
une fois les FPS sont impeccables et il n'y a pas de plantage du
PC au mauvais moment !!!!!!
En
fait, le plus impressionnant était de se poser sur un
aéroport, régional, certes, mais pas un aérodrome, bien un
aéroport, avec une piste de 45 mètres de largeur. On se sent
tout petit dans le DA20 !
"-
Dole-tour, F-HS, piste dégagée, je roule au parking J "
Eh oui, parking J, comme Jolliet, c'est l'atelier,
malheureusement de l'autre côté de la piste par rapport à
l'aérogare, donc pas moyen d'aller boire un café pendant que
les mécaniciens s'affairent à changer et calibrer le nouvel
alticodeur.
Il
est maintenant 12h30, la réparation est terminée. Nous
remontons à bord.
"-
Dole-tour, F-GVHS, re-bonjour Monsieur.
-
F-HS, re-bonjour.
-
F-HS un DA20 au parking J pour un VFR à destination de Vesoul,
on prévoit une sortie par le nord.
-
F-HS, rappelez pour le roulage..."
C'est
bête, cette dernière phrase, mais c'était la première fois
que je l'entendais en réel ! Habituellement on ne demande
jamais rien, on indique nos intentions et on se débrouille en
espérant que les autres appareils qui pourraient être dans le
secteur ont bien entendu.
Après
décollage, cap au nord, je clôture avec Dole et passe avec
Reims-Info. Et à nouveau, c'est comme sur IVAO.
"-
F-HS, Reims-Info, transpondez 7011, sept zéro unité unité."
Retour
un peu plus tumultueux que l'aller ; la météo est en train de
changer et ça remue. Ce n'est pas désagréable mais
j'ai parfois du mal à tourner les petits boutons de la radio
avec mes gros doigts ! A l'arriver, il me faudra trois essais
pour repasser sur la fréquence de Vesoul, à chaque fois, je
prends bien mon élan, mais une turbulence fait que les doigts
arrivent à côté du bouton !!!!!! J'ai presque l'impression
d'avoir trop bu, et pourtant, même pas un café !
Le
vent à totalement changé de direction, alors qu'au départ il
était pour la 08, cette fois il est plein axe de la 26.
Verticale, vent-arrière, base, finale et la piste, avec un
atterro pas très beau je l'avoue, j'ai un peu trop laissé
filer la vitesse et l'avertisseur de décrochage se
déclenche...
Pas
toujours très simple de se repérer en l'air dans un secteur
que l'on ne connaît pas. Pour Jacques, la nav était très bien
mais j'ai un peu le sentiment d'avoir parfois cherché trop
longtemps pour trouver les bons repères. Mais, bon, c'est comme
tout, ça s'apprend !
Pour
ceux qui seraient intéressés ou tentés de la refaire sur FS
(je la referai certainement moi-même dans les jours qui
viennent), voici la carte et mon log.

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15/07/2008 - Solo...
c'est reparti ! - Thierry - EDM700
Eh
bien, ça y est, il était temps ! C'est vrai que l'hiver et le
printemps ne m'ont pas été favorables ; j'ai en fait peu
volé, et quand je l'ai fait, les conditions météo n'étaient
pas terribles, voire totalement détestables.
Mardi
15 juillet, le ciel, est bleu et le vent est calme ; du jamais
vu depuis des mois ! Jacques, mon instructeur, attendait ce
moment depuis longtemps. Moi aussi, mais avec un peu
d'appréhension quand-même car mes deux solos précédents
remontent à septembre et novembre... il y a 10 mois !!!!!
On
part avec F-GNQB, l'avion que Gilles n'aime pas car il vole en
crabe, et il faut toujours s'acharner sur le palonnier (ce qui
de plus est l'une de mes faiblesses et j'ai un peu tendance à
oublier cette satanée bille).
Un
premier tour de piste sans histoire, juste quelques pompes dans
la vent-arrière qui me font prendre 100 ft et m'obligent à
jouer pas mal du manche et de la manette de gaz pour rester dans
les clous. C'est que les consignes de mon instructeur sont
strictes, et il a bien raison : "La vent-arrière, c'est
2200 ft, je veux voir l'aiguille de l'alti collée sur 2200, pas
un poil en dessous ou au dessus !". Le second tour sera
le même mais, après le toucher, à peine passé 300 ft/sol,
simulation de panne moteur. Ca faisait des mois que je n'y avais
pas eu droit, mais cette fois je m'y attendais un peu... Retour
parking, 10 minutes de repos le temps d'aller chercher le carnet
de vol et c'est reparti.
La
consigne est simple, "Ce sera trois complets, remontée
de piste et réalignement à chaque fois." C'est
parti ! Comme d'habitude avec le DA20 et un quintal
d'instructeur en moins à l'intérieur, ça monte vite.
J'atteins l'altitude du tour de piste en début de vent
traversier alors qu'à deux, on n'y est qu'en début de
vent-arrière. Dans l'avion, c'est le silence presque absolu si
ce n'est quelques messages radio de liners. Je m'applique à
respecter l'altitude et à ne pas me laisser embarquer par les
ascendances qui semblent encore plus fortes du fait que je suis
léger. Passage en base, en finale, premier atterrissage, je
remonte la piste et je repars. Le second tour sera identique, je
commence à me détendre. F-GVHS est au point d'arrêt, il
m'appelle pour un essai radio et attend que je sois posé pour
pénétrer (merci Joe !). Une nouvelle fois, je remonte la piste
et m'aligne un peu plus loin que le taxiway pour laisser HS
décoller devant moi, ça fait un moment qu'il est prêt et a
préféré attendre pour ne pas me gêner. J'attends qu'il soit
en l'air et je mets les gaz pour un troisième tour et à
nouveau un bel atterrissage malgré un vent qui est maintenant
hésitant et instable. Troisième et dernier tour, je m'apprête
à entrer en base quand Jacques m'appelle : "F-QB, ça
se passe bien, vous pouvez en faire un quatrième pour le
plaisir !" Yes! C'est reparti ! Mais cette fois,
peut-être trop décontracté ou l'attention un peu relâchée
du fait des trois premiers, j'arrondis un peu trop tôt et je
décrabe un peu trop faiblement... Immédiatement, avec le DA20,
la bête commence à refuser le sol et l'atterrissage sera un
peu plus dur. Je le ramène bien dans l'axe mais heureusement
qu'il n'y a pas de taxe d'atterrissage car je rebondis et
j'aurais dû passer trois fois à la caisse !!!!!!
Ce
sera, sur le livret de progression, une ligne qui veut tout dire
"Très bien, dommage que la fête se soit terminée par
un atterrissage folklorique !"
Mais
c'est formateur et la prochaine sera meilleure car je sais
maintenant qu'il ne faut pas se déconcentrer avant d'être
revenu au parking !
Encore
deux heures de solo et ce sera le BB avant d'attaquer les choses
sérieuses...
Pour
marquer cette journée j'en ai profité pour me faire un petit
cadeau et suis reparti de l'aéroclub avec un beau casque tout
neuf rien que pour moi ! J'ai pris un Pilot PA11-20 qui est
parmi les moins chers du marché et semble de bonne qualité
d'après ce que j'en ai entendu dire. Et pour terminer la fête
j'ai débauché une copine vésulienne pour aller boire un
verre. Non, mais, ça s'arrose ces choses-là !!!!!!!
Comme
on est dans une semaine faste, je vous livre un secret ; Pierre
(EDM703) fait son premier vol d'instruction cet après-midi...
Bon vol à lui en lui en souhaitant plein d'autres derrière et
beaucoup de plaisir.
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10/07/2008 - Chaude
journée - Thierry - EDM700
Rien
d'extraordinaire lors de ma première journée de vacances à
l'aéroclub, mais quelques surprises tout de même.
J'arrive
assez tôt car j'ai à faire avec l'installation de la webcam et
surtout sa programmation qui me pose bien des soucis. A mon
arrivée je suis accueilli par mon ami Hubert-le-notaire que je
n'avais pas vu depuis un moment. Jacques, notre instructeur,
vient se joindre à la conversation, et comme d'habitude, on ne
voit pas le temps passer. Hubert part pour un premier vol
pendant que je m'attaque à la caméra.
Il
fait chaud, très chaud, sur le terrain, 29,9°C (pas 30
!) d'après la station météo toute neuve, elle aussi
accessible en ligne sur le site de l'aéroclub. On n'arrête pas
le progrès et moi, je n'arrête pas d'en baver avec la
programmation de tout ça.
Notre
nouvelle station météo, donc, nous donne également le vent
(c'est un minimum) et là, je me dit que ça va être chaud
également car 18 à 23 kts du 200 avec une piste 08/26, ce
n'est pas loin d'être plein travers !!!!!
Hubert
revient, fait le plein du F-GNQB et me tend les documents. Je m'apprête
à préparer l'appareil quand Charlélie arrive. Mince ! Il a
prévu une nav et on a un petit souci de disponibilité d'avions
en ce moment, beaucoup de trafic et de voyages, pas facile de
caser des heures d'instruction. Sur le coup je ne comprends pas
pourquoi, mais Jacques me lance : "Prenez HS, Charlélie
a besoin du QB !"
Pas
de problème pour moi, peu importe. Je ressors la mallette du
F-GVHS, vérifie le carnet de vol. C'est bon, 2 h de carburant,
la visite faite la veille, il devrait aller à merveille.
J'ouvre
la cabine et là, une petite surprise ! Il y a comme un vide au
milieu du tableau de bord.... Jacques arrive et me confirme
"On est en train de changer les instruments et on a un
souci avec le nouveau conservateur de cap, les prises ne sont
pas les mêmes et il faut faire une modif. Au moins vous ne
serez pas embêté pour le recaler !!!! Donc on fera des tours
de piste avec simulation d'une panne d'indicateur de cap (rire)
!" Ca au moins pour de la simulation de panne, c'est
très réaliste au moins !
Premier
tour, un peu surpris par le vent en vent arrière, encore
beaucoup plus fort qu'au sol. Je peine à afficher et maintenir
une dérive pour ne pas converger. Passage en base, la finale
arrive vite, très vite, et je me retrouve dans les rouleaux
caractéristiques de l'approche en 26 à Vesoul. En raison du
relief, ça secoue toujours à cet endroit, même quand il y a
très peu de vent, alors là, je ne suis pas déçu. Point
d'aboutissement presque mi-piste, c'est la procédure habituelle
pour éviter le plus gros des turbulences, mais ça secoue bien
quand-même et il faut se battre pour conserver l'axe et le
plan... sans parler de la vitesse !
C'est
pas mal mais le second tour sera mieux car cette fois je sais à
quoi m'attendre. Par contre au troisième passage, c'est
toujours mon point faible, je déclenche l'arrondi un peu trop
tôt, un peu trop vite avec la majoration de vitesse nécessaire
en finale en raison du vent... résultat, c'est un peu sec car
avec le DA20 ce qui est très particulier, c'est qu'il a une
certaine tendance à refuser le sol, puis à "tomber"
dès que la vitesse chute, ce n'est pas Michel (EDM491) qui me
dira le contraire, même sur FS ! Je parviens tout de même à
le récupérer pour éviter que la roulette de nez ne touche la
première, mais c'était chaud !!!!
Les
derniers tours seront meilleurs. Hubert est venu en bord de
piste pour voir de plus près comment j'allais m'en sortir car
il avait bien transpiré au même endroit quelques minutes plus
tôt. Au retour il me dira qu'il était un peu estomaqué par le
crabé en finale, c'est vrai qu'avec ce vent j'ai une dérive de
20° pour maintenir l'axe en descente. Ca fait un peu drôle de
voir arriver la piste et la maintenir complètement à droite du
pare-brise. Et là, on se dit qu'il n'y a pas intérêt à rater
le coup de palonnier à l'arrondi !
Retour
au parking, Hubert n'est pas encore rentré du bord de piste et
il attendra donc le retour de l'avion, qui est déjà reparti,
pour faire son second vol.
On
discute un moment avec Jérémy, un petit jeune bien sympa qui
cumule les bonnes nouvelles puisqu'après avoir obtenu son bac S
la semaine dernière avec la mention Très Bien, il nous annonce
qu'il vient de réussir le PPL il y a moins d'une heure. Un
grand bravo, ça le mérite.
Je
m'apprête à repartir quand un premier biplan Sterman se pose,
suivi de son coéquipier. Ce sont nos visiteurs habituels et
hautement sympathiques du Team Guinot qui sont de passage et
viennent refiouler avent de poursuivre vers Reims. Petite
discussion avec les deux pilotes et je m'aperçois qu'il faut
que je révise mon anglais. Hubert s'est effacé, me laissant
faire... prudent ! Par contre il revient très vite lorsque Danielle
et Lucy, les deux charmante (très charmantes même)
Wing-walkers de la patrouille s'approchent de nous. Là aussi,
je ne sais pas pourquoi, subitement, c'est chaud, très chaud
!!!!!!!!! Et je confirme qu'il faut vraiment et très rapidement
que j'améliore mon anglais !!!!!
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11/06/2008 - Il
faudrait se mettre d'accord ! - Thierry - EDM700
Cela
faisait un moment que je n'avais pas alimenté cette rubrique,
donc un petit récit de mon dernier vol afin de ne pas perdre la
main.
Ce
devait être un petit solo car j'ai très peu volé depuis la
fin de l'automne pour diverses raisons, à peine 25 heures au
total depuis 18 mois.
Arrivée
à l'aéroclub suivie d'une petite discussion sur la gestion du
site internet, l'installation de la nouvelle station météo et
de la webcam qui vous permettra bientôt de voir en direct le
climat tropical de la région, puis préparation de l'avion.
Pendant que je fais le tour, Jacques commence à me poser
quelques questions :
"-
A vue de nez, combien de visi ?
-
8 ou 9 km vers l'est, beaucoup moins vers l'ouest !
-
Plafond ?
-
Entre 3000 et 3500 pieds et de gros cumulonimbus dans l'ouest
avec des grains.
-
Donc après décollage on montera à 3500 pieds plein ouest
-
Comment ?
-
Si, si, c'est pour voir si vos observations sont correctes et
comment ça fait quand on est dans une météo merdique...
-
Ah, bon !!!!!!"
Donc
on y va... Le vent du nord, 10 nœuds plein travers, je choisis
la 08 plus favorable à cause des turbulences en bout de 26
quand ça souffle dans ce sens.
Décollage,
montée, cap au 270 en évitant la ville. Ca passe mais on est
quand-même limite question altitude.
"
- Direction le cunimb devant....
-
Hein !!!!!!!
-
On va voir près du cunimb ce que ça fait.
-
Bon, d'accord.....
-
Cap sur l'éclair juste devant le capot.
-
Heu !!!!"
Et
on a bien vu, ou plutôt bien senti ce que ça faisait !!!!!!
Quelques zigs et autant de zags pour slalomer entre ces fichus
nuages noirs ; 90° par la gauche puis 90° par la droite
enchaînés. Ca "turbule" sec, ou plutôt humide car
on est en plein dans le grain et on ne voit plus grand-chose à
travers le pare-brise. Au moins, ça décolle les moustiques !
Histoire
de bien profiter de l'agitation ambiante, j'ai droit à une
série d'exercices de recherche de VS, décrochages, vol
lent.... Que du bonheur... pour mon instructeur que ça fait
rire.
"-
Retour au terrain, intégration standard.
-
Oui, chef !"
C'est
parti. Verticale terrain, coup d'œil sur la manche, c'est la
26, ça a changé... et le vent s'est encore renforcé. Finale
26, atterrissage long, très long !!!! Je regarde à nouveau la manche, le
vent a encore tourné.
Remise
de gaz et circuit basse hauteur avec changement de QFU, ce sera
pour la 08. Je passe en base 08 quand F-HS s'annonce en
finale... 26 ! Suivi d'un second appareil, sur la même piste !
"-
Qu'est-ce qu'on fait ? Faudrait peut-être se mettre d'accord,
non ?
-
Ils sont devant, donc on change de FU et on les suit." me
lance Jacques.
Donc
re-re-changement de QFU et comme je m'y attendais, le vent dans
le dos.... Un quatrième appareil s'annonce en début de
vent-arrière. Et en plus, c'est la première fois qu'il y a
autant de monde, à croire qu'ils se sont donné le mot pour
m'embêter ! Histoire de compliquer encore un tout petit peu les
choses, mon instructeur m'annonce que ce sera une PTU... avec 3
autres avions dans le circuit et le vent dans le dos, ça
promet.
Bon
finalement ce n'est pas si mal, donc on repart pour un tour,
avec toujours HS devant et cette fois, un ULM au décollage qui
s'amuse à faire des pannes moteur. On
suit HS dans le tour de piste, le seul problème c'est qu'il est
un peu perdu et s'éloigne. Plus beaucoup de visi et un nouvel
appareil, venant de Suisse s'annonce en vent arrière 08, donc
en sens inverse, encore une fois. Je lui demande de confirmer
son altitude et monte 300 pieds plus haut pour le cas où...
Une
nouvelle fois Jacques me coupe tout... je me prépare à une
nouvelle PTU. Coup de bol, j'ai le terrain pile poil sous deux
alpha, donc j'entame l'approche, en changeant encore une fois de
QFU. Ca se terminera par une remise de gaz car je n'avais pas
estimé correctement le vent qui repasse plein nord, donc de
face en étape de base, et je n'avais pas prévu que le nuage
allait se vider juste au moment où j'arriverais !!!!!
Retour
parking, on coupe et Jacques me demande :
"-
Vous y retournez en solo ??????
-
NON !!!!!!
-
Bonne réponse, je ne vous aurais pas laissé repartir seul avec
ces conditions, c'était pour voir !
-
Ouffffffffff !!!!!!!"
Ce
sera pour mercredi prochain, s'il fait meilleur. Une heure de
vol, mais je suis vidé.
En
attendant, samedi soir ce sera mon premier vol de nuit,
certainement aussi une aventure !
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12/02/2008 - Ma
première passagère, et un nouvel avion - Thierry - EDM700 Un
vol d'instruction fort en émotions aujourd'hui puisque je
prenais pour la première fois (officiellement) les commandes du
DA40 et surtout en raison d'une passagère un peu particulière
à l'arrière, mon épouse dont c'est l'anniversaire et le
baptême de l'air plus qu'improvisé.
Je devais voler à 11h et vu la
météo, ce devait être mon troisième (eh oui, seulement) vol
en solo. La journée était pourtant un peu spéciale puisque
chez nous, en 48 heures, on enchaîne l'anniversaire de ma femme
et la Saint-Valentin. J'avais choisi l'horaire afin de pouvoir discrètement
aller faire les magasins au retour pour cette double occasion. A
part que pour une fois, elle m'accompagnait pour aller
s'inscrire dans une agence d'intérim. Pour la petite histoire,
elle a une peur vraiment panique des avions et n'avait jamais
osé faire un vol, ni même approcher un appareil à moins de
100 mètres.
Arrivés à l'aéroclub elle
devait me laisser pour aller à Vesoul et me récupérer après
le vol. Allez savoir pourquoi, alors que l'appréhension lui
interdisait d'approcher un engin ailé, une fois sur le parking
du club, il ne lui a fallu que quelques secondes pour accepter
de venir faire un petit tour. Le temps de vérifier si le DA40
était libre et c'est parti ! On attend 30 minutes le temps
qu'un autre pilote fasse trois tours de pistes et on s'installe.
"Je suis d'accord, mais pas plus de 20 minutes et tu
montes avec moi à l'arrière" m'avait-elle dit.... Heu
! Oui ! Finalement je monte devant, et en place gauche !!!!! Une
petite dizaine de nœuds de vent dans l'axe, pas de turbulences,
mais de la brume. Je fais la prévol, Jacques me donne les
paramètres et m'explique la mise en route totalement
différente de celle des DA20.
On remonte la 08, on s'aligne et
c'est parti. Direction Vauvillers et un petit passage 3000 ft
au-dessus de la maison puis on prépare le retour... mais c'est
bête de rentrer si vite ! Donc, ma passagère appréciant de
plus en plus la promenade, ce sera un retour par le plateau des
Mille-Etangs au nord-est de Luxeuil. On monte au niveau 055 pour
améliorer la visi sur les Alpes qui sont prises dans la brume.
Une double couche d'inversion, à 3000 ft et vers 10000 ft
laisse entrevoir seulement une bande de terrain mais, comme
d'habitude, c'est un peu plus clair du côté de la Forêt-Noire
et des Alpes autrichiennes.
Deux Mirages 2000 sont au
décollage de Luxeuil, s'envolent sous nos yeux, se regroupent
et entament une montée rapide. Il est maintenant temps de
rentrer, je mets le cap vers Vesoul et me présente vertical à
3000 ft. L'occasion est trop bonne pour Jacques qui me coupe
tout : "Panne moteur, encadrement..." Je
vérifie bien tous les paramètres car je ne connais pas cet
avion. On se pose en douceur, moteur réduit et le plaisir est
tel que j'enchaîne sur une remise de gaz, histoire de faire un
tour de plus ! Le second circuit sera basse hauteur pour un
complet.
Résultat, même en avion, il a
fallu que je lui fasse le coup de la panne ! Mais elle ne s'en
est même pas aperçue ! Et les 20 minutes qui étaient la
limite maximum annoncée se sont transformées en près d'une
heure de bonheur...
C'est bizarre, depuis qu'on est
rentrés, elle ne me parle que d'avion et veut déjà
recommencer.... chouette !!!
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06/02/2008 - Quand ça
secoue... ça secoue !!!! - Thierry - EDM700
Près de deux mois que je
n'avais pas mis les fesses (ni le reste) dans un avion et ça
commençait à me manquer. Les semaines dernières, le verglas,
le brouillard et la neige avaient rendu tout vol impossible.
Cet après-midi je n'étais pas si fier que cela en voyant
les conditions météo : de gros nuages, des averses et surtout
du vent, beaucoup de vent, trop de vent même.... La station
météo de l'aéroclub affiche 28 kts avec des rafales à 35 kts
! Jacques m'accueille en me lançant : "Un temps idéal
pour s'y remettre et travailler les atterrissages difficiles...."
Ca, c'est sûr !
Heureusement le vent est presque dans l'axe mais les rafales
sont impressionnantes. Décollage 26, pour une fois, puis un
petit tout dans l'ouest pour faire quelques virages, des
décrochages et des sorties de virages engagés. Il me faudra
tout de même plusieurs essais pour que ça revienne, mais c'est
loin d'être parfait et j'ai un mal de chien à maintenir le cap
et l'altitude.
Tout à coup j'entends dans le casque : " Target à 3
heures, on les accroche ! " Ben, tiens, il ne manquait
que cela ! En sens inverse deux mirages 2000 à la même
altitude. Jacques, ancien pilote de chasse, sent ressurgir les
souvenirs et me fait faire une manœuvre un peu inattendue
(enfin pour moi). Virage à droite pour mettre et surtout
conserver les deux Mirages dans l'axe du capot. On fait trois
quarts de tour comme ça puis brusque dégagement par la
gauche.... si bien que je ne savais plus trop où était le nord
! Enfin, ça vous étonnera peut-être, mais on ne les a pas
rattrapés !
Retour sur les installations pour quelques tours de piste. Le
premier atterrissage n'est pas très beau. Le nez dans les
paramètres, la vitesse qui fout le camp à cause d'un gradient
énorme, l'axe et le plan qui se dérobent en raison des
rafales... Heureusement que mon instructeur était là pour
décraber car j'avais un peu le nez dans la choucroute !
Second tour, main droite, un peu mieux mais secoués dans
tous les sens. Troisième passage, basse hauteur cette fois, qui
se terminera par une remise de gaz car impossible de poser la
libellule, j'ai pratiquement utilisé 700 à 800 mètres de
piste, tout coupé, en planant à 2 mètres au-dessus du sol
sans réussir à faire descendre la bête !!!!!!!!
J'espère que la semaine prochaine la météo sera un peu
plus calme car Jacques m'a rappelé que je devais maintenant
faire une paire d'heures en solo afin de passer le brevet de
base dans les semaines qui viennent.....
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28/11/2007 - Une étape
supplémentaire est franchie - Thierry - EDM700
A force de réviser, il fallait
bien se décider à passer ces satanés examens théoriques.
Rendez-vous était donc pris le mercredi 21 novembre pour la
session de Marsannay-la-Côte, près de Dijon, en plein cœur du
vignoble bourguignon, juste à côté du charmant village de
Gevray-Chambertin.
Départ tôt le matin sous une
pluie battante et dans un brouillard à couper au couteau,
arrivée sur place à midi et pique-nique dans les vignes, ou
plutôt dans la voiture garée dans les vignes vu ce qu'il
tombait...
A l'heure dite, j'étais devant
la salle et faisais connaissance avec les autres candidats ;
onze pilotes avions et deux pilotes hélicoptères. Petite
surprise avec la série de questions qui semblait inédite, ou
du moins pas encore sur le site de Gligli, et qui contenait
quelques "pièges", par exemple une carte qui
ressemblait à une 1/1 000 000 et sur laquelle il fallait
mesurer une distance, mais qui en fait n'était pas tout à fait
à l'échelle attendue. Une erreur de photocopie ? Toujours
est-il que ceux qui avaient utilisé une règle se trouvaient
fort perplexes ! En ce qui me concerne, un peu les mains dans
les poches, je m'étais contenté de reporter la fameuse
longueur sur un bord de feuille blanche puis de la comparer aux
graduations du méridien, ce qui ne laisser subsister aucun
doute...
Surpris également par certains
autres candidats qui en étaient à leur troisième ou
quatrième tentative et sortaient en disant que ce serait encore
raté. Manque de préparation ?
Surpris encore une fois d'en
voir certains transpirer à grosses gouttes et trouver le temps
imparti trop juste alors que pour chaque épreuve j'avais eu le
temps de remplir la fiche et relire systématiquement quatre
fois en moins du quart du temps prévu.
Toujours est-il que pendant
quelques jours, même si je pensais que c'était bon, je
guettais ardemment le facteur chaque matin. Il aura fallu
attendre une semaine et ce mercredi matin les résultats
tombaient : reçu aux cinq épreuves avec un total de 117 point
sur 120. Pas si mal que ça, même si j'avais en tête de
réussir le sans faute.
Ce qui me rassure c'est qu'ayant montré les questions à mon
instructeur il n'a pas réussi non-plus à trouver où j'avais
commis mes trois erreurs...
Et
un "kiss-solo-soleil-couchant" pour fêter ça !!!
La
fête ne pouvant être complète qu'après un petit vol et comme
justement (pour une fois) il fait beau, direction l'aéroclub de
Vesoul ce mercredi après-midi. Jacques me dit d'aller préparer
l'avion. Ce sera F-GVHS car F-GNQB est indisponible.
Comme je m'y attendais, quelques tours de piste en double,
simulation de panne moteur au décollage pour voir si les
réflexes étaient toujours là après 6 semaines sans voler,
puis retour au parking. "Restez là, me lance
Jacques, je vais chercher votre carnet de vol et vous m'en
refaites deux tout seul. Mais en vitesse car il va faire nuit."
Effectivement, en cette saison, à 16h50, il commence à faire
sombre. Un peu d'appréhension au départ (ce n'est que mon
second vol en solo) mais une grande joie d'y retourner et
surtout la volonté de faire une bel atterro, enfin plus beau
que lors de mon lâcher. Une fois de plus avec "100 kg
d'instructeur" en moins dans l'avion, ça monte vite.
Passage en vent-arrière 08 et là, magnifique spectacle que
celui du soleil en train de se coucher juste devant moi. Finale,
atterrissage en douceur. Second tour et cette fois c'est un
véritable kiss... je n'ai même pas entendu le bruit des roues
qui touchaient le sol, donc retour au parking avec un grand
sourire aux lèvres, pour une fois j'étais content de ma
prestation.
Histoire de pimenter un peu la journée, j'ai également eu
le plaisir de voir un superbe avion, un Beech 1900, appartenant
au directeur de la fromagerie Entremont (un homme passionné et
très sympathique), qui passe souvent par Vesoul et qui
repartait pour Annecy.
Petite anecdote enfin, et une chose pas courante, se faire
"griller la priorité" en finale par l'hélicoptère
de la gendarmerie qui venait ravitailler à l'aérodrome. Mais
bon, comme la pilote avait une voix suave et
sensuelle à la radio, je ne pouvais rien dire....
Merci
les amis...
Il
est bien évident que la réussite au théorique du PPL devait
être fêtée avec quelques amis et les membres de l'aéroclub
les plus proches, donc chose faite avec Gilles (EDM701) et
Pierre (EDM703). Bien sûr, s'agissant de gens possédant une très
bonne éducation, ils ne sont pas arrivés les mains vides et
qu'offrir à un apprenti-pilotaillon ? Un avion bien entendu. Avant
même d'avoir le PPL j'ai donc mon propre appareil.... que je me
suis empressé d'essayer ce matin...
Au-dessus de la Haute-Saône |
Vu la météo, il fallait monter un peu |
Retour à Vesoul |
C'est sûr ça change du DA20 !
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12/09/2007 - Cette fois
c'est fait !!!! Lâché et pas cassé... - Thierry - EDM700
Ce
devait être aujourd'hui le grand jour et ça l'a été après
de multiples reports les semaines dernières. Mais comme
d'habitude, il fallait bien quelques anecdotes pour que ça ne
soit pas trop monotone.
Comme
c'est maintenant de coutume depuis trois semaines, le vent du
nord soufflait fort cet après-midi, mais heureusement un peu
moins vigoureusement que les jours derniers, 14 kts avec une
composante de 8 kts de travers, c'est déjà pas mal !
Comme
un signe prémonitoire, dans la voiture j'entends à la radio
l'une des chansons-phares de cet automne : "Jacques à
dit cours... Jacques à dit vole.... c'est pas le jour.... où
je décolle." Et bien si, c'est le jour et Jacques, pas
celui de la chanson, mais mon instructeur me le confirme dès
mon arrivée. "Au fait, il ne faudra pas oublier de
prendre votre carnet de vol, ça évitera de revenir."
Histoire
de faire encore un peu monter la pression, j'assiste à la fin
de la séance de lâcher d'un autre élève. Lui en est à 24h,
c'est à dire pile le double de ce que j'affiche avec seulement
12h23 de vol. Les conditions ne sont pas optimales (bien que
bonnes pour la région !) et il y a pas mal de turbulences.
Thierry, car il s'appelle également Thierry, arrive en courte
finale, arrondit et se pose.... à côté de la piste !!!!
Heureusement plus de peur que de mal et.... une remontée de
bretelles ! Je me fais tout petit dans le coin de la salle de
briefing...
Cette
fois c'est parti, Jacques est en place droite pour trois tours de
piste qui se passent bien. Je rentre au parking, il prend mon
carnet de vol et signe l'autorisation de vol solo.
La
tension monte un peu. Je mets en route, vérifie à deux fois
les paramètres ; tout est bon, enfin presque : le voltmètre
dans le vert, l'ampèremètre dans le vert.... le trouillomètre
dans le rouge !!!!!!!!!!!
Essais
moteur et voilà que ça commence, comme ça arrive parfois avec
F-GNQB, les vibrations déclenchent l'alarme de verrouillage de
la verrière. Bien sûr c'est le capteur côté passager qui
merde donc séance de gymnastique avec le harnais pour
déverrouiller et re-verrouiller. Je m'aligne piste 08 et je
décolle. Immédiatement une petite surprise car sans Jacques à
mes côtés ça fait tout de même 105 kg en moins, et dans un
avion aussi léger que le DA20, ça se sent. Cette fois ça
monte, et même plus vite que prévu. Alors qu'habituellement je
passe en palier en début de vent-arrière, je suis déjà à
l'altitude en début de vent traversier... De même avec du
poids en moins, j'ai l'impression que les turbulences s'amusent
à me secouer encore un peu plus. Je suis comme la célèbre
boisson à l'orange, la pulpe est bien mélangée ! Autre
surprise, du haut de ses 1,90 m, Jacques à forcément toujours
les pieds qui traînent sur le palonnier et je dois appuyer
comme un cheval pour le bouger... cette fois j'ai l'impression
que ça s'enfonce dans le vide.
Passage
en vent-arrière, j'ai un peu de mal à compenser et je me
prends une bonne ascendance. J'attaque la base, un avion
s'annonce au départ et un autre en début de vent-arrière.
D'habitude je suis presque toujours seul, cette fois ils se sont
donné le mot, j'en ai un devant et un derrière....
Passage
en base, là encore la différence de masse se fait sentir et
ça descend moins vite, ce qui fait que j'arrive un peu haut. Je
sors toute la ferraille pour ralentir et prendre une pente plus
forte. C'est bon, le seuil est là, devant, au-dessus de la
butte comme sur un porte-avions. Le plan est bon mais en courte
finale un grand coup de vent me fait quitter l'axe. Je corrige
par un léger lacet et je touche en jouant du pied afin
d'essayer de ne pas faire comme mon prédécesseur, c'est à
dire ne pas aller taquiner le gravier et la balise sur le bord
de la piste. C'est bon, je reste bien au milieu mais je
touche un peu fort. Au moment d'arrondir, l'effet de sol et une manœuvre
certainement un peu trop brusque m'ont fait légèrement
remonter je ne suis pas du tout content de mon atterrissage.
Mais bon, je suis au sol, c'est déjà ça !!!! Je vais
peaufiner un peu au cours des prochains vols afin que le solo
suivant soit meilleur.
Ca
fait quand-même une drôle d'impression la première fois et
l'esprit est bien occupé. Beaucoup de choses à vérifier et
paramétrer surtout que là, on y regarde à deux fois pour
être sûr que tout est bon. Étrange sentiment également
lorsqu'une grosse rafale me déporte complètement en finale.
Pendant une fraction de seconde je me suis demandé si j'allais
y arriver, mais à quelques secondes seulement de toucher le
sol, j'ai vite repris les choses en main !!!... pas le choix.
Autre
particularité de ce vol, une image devant les yeux qui m'a
permis d'aller au bout ; une bonne fée qui était toujours à
mes côtés à la place de mon instructeur. Il y a quelques
temps, un pilote du club m'avait dit de ne surtout pas oublier
une chose lors du premier vol solo : dédier ce moment hors du
commun à la personne qui a le plus fait pour que l'on se
retrouve comme ça, un beau jour, en place gauche seul à bord.
Et bien c'est la première chose à laquelle j'ai repensé dès
que les roues ont quitté le sol et ce vol, je l'ai dédié à
celle qui, sans même le vouloir, est à l'origine de cette
aventure. Même si c'était un rêve d'enfant, c'est elle qui a
fait que ce rêve, je suis en train de le réaliser. En plus
d'être ma meilleure amie, elle est devenue aujourd'hui ma bonne
fée. Certains d'entre vous la connaissent et comprendront donc
beaucoup plus facilement quelle chance j'ai d'avoir une telle
amie. Il était juste que je lui dise un grand merci.
|
09/09/2007 - Et encore
la météo - Thierry - EDM700
Ces
derniers jours ont à nouveau été contrariés par la météo
et malgré les prévisions, je ne suis toujours pas lâché...
Mardi
21 août, même pas besoin de faire la route, un simple coup
de fil à l'aéroclub me confirme qu'aucun avion ne volera à
cause de la météo. Petite tristesse... mais bon un autre vol
est prévu le lendemain.
Mercredi
22 août, mon instructeur me l'avait bien annoncé la fois
précédente, cette fois ce sera le lâcher... Mais une fois de
plus c'était sans compter sur le vent et avec 18 kts de
travers, c'est encore raté. Finalement, pas grave, car je ne me
sentais pas encore prêt. A la place on fera quelques exercices
et surtout on travaillera les atterrissages vent de travers...
c'est le moment.
Mardi
28 août, dès le début de la matinée la météo s'annonce
défavorable : pluie, vent, plafond assez bas... Ca devient
lassant ! Finalement en fin d'après-midi ça devient
"volable" mais pas moyen d'envisager le premier vol
solo à cause du vent. Je monte en salle de briefing et ce sera
très simple puisque mon instructeur me lance : "Après-décollage,
on passe dans le secteur ouest. Quarante minutes de vol pendant
lesquelles je ne touche à rien. Vous enchaînez tout ce que
l'on a déjà fait et on rentre au terrain." Arrivé
sur zone j'improvise : virages à gauche, à droite, avec des
inclinaisons diverses jusqu'à 60°, en palier, en montée, en
descente, à vitesse ou puissance constante.... je finis pas
manquer d'imagination !!!! Et là, Jacques me dit : "Lâchez
tout et regardez le bout de l'aile gauche." Je la
regarde jusqu'à ce qu'il me dise "Maintenant il faut
faire quelque chose ; on est en virage engagé, il faut
rétablir..." Tout ça avec le sourire et en croisant
les bras (lui, pas moi !!!) Il est joueur tout de même ! Donc
je réduis la puissance remets les ailes à l'horizontale,
ressource souple et c'est reparti... j'ai quand-même un peu
transpiré sur le coup !!!! Retour
terrain, intégration et finale avec un gradient de vent
énorme. Samedi
1er septembre les cartes Temsi annonce V8 et un plafond à
8.000 ft, c'est pas mal mais ça ne correspond pas du tout à ce
que je vois depuis ma fenêtre.... Le METAR de Luxeuil me semble
plus réaliste visi 1500 m, BKN002... Arrivé à Vesoul c'est
encore pire car le terrain est sur un plateau, en plein dans la
couche. Donc ce sera cours théorique !!!! Par contre on a beau
consulter la météo à chaque actualisation des prévision, la
carte continuera toute la journée à nous dire qu'il fait beau
!!!!! Mercredi
5 septembre, pas génial côté ciel mais c'est encore une
fois le vent qui m'inquiète le plus, 16 kts plein nord. Sur une
piste 08/26 ce n'est pas l'idéal ! Jacques me confirme "Trop
de vent pour un lâcher. Comme on a déjà bien avancé
aujourd'hui on va prendre un peu d'avance et on va faire un peu
de nav. Départ de Vesoul, complet à Montbéliard et retour en
radio-nav". Je
prépare le vol : ce sera un départ sur la 08 puis cap 074 pour
entrer dans la R24 et passer au nord de la R45S en contournant la
R45D, puis direct Montbéliard en passant sous la TMA 5 de
Bâle. Je décolle, clôture avec Vesoul et passe sur Luxeuil
approche. L'estimée sur Lure est bonne puis je quitte Luxeuil
pour l'AFIS de Montbéliard. Un petit détour pour aller jeter
un coup d'œil rapide sur les éoliennes des Eplatures, en
Suisse, un survol de la piste d'essai des automobiles Peugeot à
Belchamp. Une piste ulta-secrète protégée des regards
indiscrets par de hauts murs (mais à 3.000 pieds on voit
bien...), les arènes de Mandeure, les travaux de la ligne TGV,
tout cela avec en toile de fond les Alpes et le Mont-Blanc...
Magnifique. Complet à Montbéliard puis redécollage. Et là,
c'est la surprise, après une conversation il y a quelques
semaines avec Jacques (EDM70A) à propos de la colline située dans le
prolongement de la 26, je m'aperçois qu'elle est vraiment dans
l'axe. Décollage court, montée à pente max... j'ai
l'impression que ça passe de justesse et que je frôle
les arbres au sommet. Le retour se fera sur la radiale 335 de
LUL, je programme 117.10 et mon instructeur est surpris car il
avait prévu de me faire cogiter sur la déviation de l'aiguille
mais pas de chance pour lui, je reste sur ma trajectoire et il
devra me dérégler le VOR afin quand-même placer son
explication...
Arrivé au point prévu je prends un repère sur RLP et direct
Vesoul avec un petit sourire. Bon,
je savais bien qu'il ne fallait pas énerver Jacques, alors, il m'ordonne
:"Ouvrez la vitre et dites-moi ce que ça sent"....
je ne sens rien... "Mettez le nez dehors et sentez bien"....
toujours rien et je réfléchis sans trouver ce que ça pourrait
bien sentir ! "Vous ne trouvez pas que ça sent la panne
moteur ?" Et il joint le geste à la parole en me
coupant tout. Celle-là je ne l'avais pas vue venir... Ce sera
donc un encadrement en 26, pas évident avec ce vent et encore
moins à cette heure-ci. Eh oui ! 20h20 sur la 26 un 5
septembre, ça veut dire le soleil couchant en plein dans les
yeux. Mais c'était de toute beauté.
Samedi
8 septembre, nouvelle tentative infructueuse. Je dois voler
à 15h. Après dissipation des brumes matinales, comme nous dit
la présentatrice de la météo à la télé, le soleil revient.
Le ciel est parfaitement bleu.... chouette, ce sera pour
aujourd'hui. Vers midi le vent commence à se lever, comme
d'habitude depuis plusieurs semaines. Une fois de plus il est
orienté plein nord ! J'arrive à l'aérodrome, sur le plateau
ça souffle encore plus. Jacques arrive à son tour et alors que
je lui demande si on monte en salle de briefing, il me répond :
"Pas la peine, vous connaissez le menu ; on fait
quelques tours de piste et si le vent est régulier, il y a
quand-même 14 kts de travers, vous retournez m'en faire tout
seul." C'est vrai que j'imaginais qu'il allait me dire
ça et je m'y étais préparé. J'attendais même impatiemment
qu'il me le dise. Je
prépare l'avion et on roule vers le point d'arrêt. Pendant ce
temps Joël, l'autre instructeur, est en finale avec le Cessna
182 des parachutistes, il vient de faire un largage. Pour la
première fois depuis que je le connais, je l'entends annoncer
à la radio qu'il fait une remise de gaz à cause des fortes
turbulences au seuil. Effectivement j'ai vu son avion, pourtant
lourd, faire un écart en arrivant en très courte finale. Ca ne
me dit rien de bon cette histoire ! Je m'aligne et décolle de
la 08. A peine le nez de l'appareil levé je me prends comme une
grande claque... aïe, aïe, aïe !!!... Ce n'est que le début
! En virage pour passer en vent arrière je n'arrive pas à
tenir l'inclinaison fixe. Dans la branche vent arrière j'ai
bien du mal à contenir les paramètres, ça va dans tous les
sens... une pompe, Jacques m'annonce en riant : "Attention,
quand ça monte, il faut s'attendre à ce que ça redescende...."
Pas le temps de finir sa phrase que nous voilà dans la
dégueulante.... dur... En
finale c'est encore pire, la vitesse, le plan, l'axe, tout bouge
en permanence. J'ai bien du mal à sortir le second cran de
volets car ça secoue tellement que je n'arrive pas à attraper
l'interrupteur... La finale est catastrophique et je me prends
encore une descendance en courte si bien que je me retrouve
pratiquement sous le niveau de la piste (pour ceux qui ne
connaissent pas, la piste est située sur le bord d'un plateau,
on dirait un porte-avions). J'aurais bien voulu toucher plus
loin, avec 1400 m on a de la marge, mais Jacques n'était pas
d'accord et voulait que je touche pile sur le seuil "sinon
c'est trop facile !". Je suis tellement perturbé par
cette manœuvre et concentré sur la tenue de l'axe qu'une fois
sur la piste, au lieu de laisser un cran de volets, je rentre
tout et redécolle comme ça!!!!!! Finalement
on fera 4 tours, mais c'est bien suffisant car cette fois je
suis vidé, pressé, crevé......... mais pas lâché...
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14/08/2007
- Avec ou sans moteur ? - Thierry - EDM700
Je
n'avais pas prévu de vous ennuyer avec ce récit, mais comme on
me l'a demandé, voici ma maigre (très maigre) expérience
d'une première panne moteur au décollage.
Tout
d'abord, pour situer le contexte, certainement mon vol le plus
calamiteux depuis le début de mes cours. Certains diront que
dans ces cas là on se cherche toujours de brillantes excuses,
mais ce n'était pas la grande forme : avant d'aller à
l'aérodrome petite visite à un parent proche hospitalisé pour
un cancer en phase terminale, mon épouse qui entre également
à l'hôpital pour une intervention chirurgicale aux yeux le 16
août, l'appréhension du lâcher qui approche à grands pas, la
présence comme spectateur de mes "exploits" de mon
épouse qui est venue avec moi pour la première fois depuis que
j'ai démarré le PPL et surtout (peut-être) mon 22ème jour
sans tabac après avoir fumé deux paquets par jour pendant 25
ans.... en fait des conditions qui ne sont pas vraiment les
meilleures pour se concentrer, mais excuses valables ou pas,
j'ai le sentiment d'avoir été mauvais !!!!
Bon,
il faut également dire que la situation à l'aérodrome était
un peu déstabilisante : un élève de Joël, le second
instructeur du club, est lâché juste au moment où j'arrive.
Quand il rentre Jacques demande à Joël de ne pas ranger la
radio portable... aïe, ça pourrait vouloir dire que...
!!!!
Briefing,
on prévoit de peaufiner les PTU et c'est parti. Mise en route :
paumé dans la check-list..., roulage : pas très droit...,
choix de la piste : grosse hésitation (la station météo
donnerait la 26 alors que la manche serait pour la 08, que faire
? Ca n'arrête pas de tourner...). Ce sera la 08 mais j'annonce
26 à la radio !!!! En l'air, bien du mal à maintenir tous les
paramètres si bien que l'on annule les PTU pour faire de
simples tours de piste. Troisième tour, en vent arrière 08,
coup d'œil sur la manche, le vent s'est renforcé et a encore
tourné, changement de QFU, je fais demi-tour pour reprendre la
vent arrière 26 pour un touché... déstabilisant !!! Posé et
au moment où j'allais repartir, alarme de verrouillage de la
verrière, tout réduit, freinage, arrêt, vérifications,
réalignement et redécollage.
Comme
ça ne suffisait pas, à 500 pieds Jacques me coupe tout et
m'annonce "Panne moteur...", là c'est le
bouquet !!! Immédiatement je rends un peu la main et cherche la
vitesse de plus grande finesse. Devant la forêt et une forte
pente vers la nationale 19, impossible ; derrière même pas la
peine d'y penser ; à gauche de trop petites parcelles
entourées par les arbres, pas moyen ; seule solution, à droite
une parcelle allongée avec au milieu une haie de peupliers.
C'est le seul choix possible, j'entame le virage à droite en
surveillant la vitesse. Pas de chance, au milieu du champ, un
brave paysan et son tracteur.... pouvait pas rester chez lui
celui-là !!!!!!!!!!! Ce sera donc la seconde partie du terrain,
mais je suis bien bas et les peupliers sont bien hauts.... à
mon avis ça ne passera pas. A côté de moi Jacques reste
stoïque, ce qui est encore plus déstabilisant.
Il
faut donc diminuer l'angle de descente et c'est là qu'il faut
se battre contre les habitudes et les réflexes car cette fois,
pour prendre du cabré il faudra pousser le manche !!!! A priori
absurde de pousser quand on est déjà trop bas mais c'est
logique, le problème est d'y penser pendant la manœuvre et de
ne pas faire le contraire dans la précipitation.
Un
petit schéma pour expliquer la situation :
En
rouge.
-
1 : Plan d'arrivé en respectant la vitesse de finesse max.
pente trop forte qui mène directement dans les peupliers.
En
vert.
-
2 : On rend un peu la main, ce qui a pour conséquence
d'augmenter la pente pendant quelques secondes, mais surtout
d'augmenter la vitesse.
-
3 : De 65 kts on est passés à 75 kts et la pente diminue
pendant quelques secondes (le temps que la vitesse se remette à
baisser), repassant au-dessus du plan de départ (en rouge). On
peut donc passer les peupliers.
-
4 : On est trop haut (à cause des arbres et du terrai très
court en légère descente), deux crans de volets en maintenant
60 kts, la pente est beaucoup plus forte.
-
5 : Arrondi... Oufffff !!!!!! Mais on est quand même vraiment
près du sol quand Jacques remet les gaz, je commençais à
chercher un trèfle à quatre feuille dans l'herbe de la pâture...
Vu
comme ça, ça semble facile, mais heureusement que mon
instructeur était à côté de moi. Après ces 43 minutes harassantes
et 10h00 au carnet de vol (pas fait volontairement) je suis
vidé. J'espère que la prochaine fois sera meilleure. Comme je
ne serai pas disponible en fin de semaine, rendez-vous est pris
pour mardi 21 à 17h et mercredi 22 à 15h30 avec un petit
commentaire de Jacques "Mardi on retravaille
sérieusement le lâché..." Il a vraiment décidé de
me mettre la pression....
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11/08/2007
- Je rattrape mon retard - Patrick - EDM910
Voilà
déjà trois instructions que je n'ai pas relatées, à
l'occasion du vol de ce matin, le 11 août 2007, je me remet au
boulot en m'en va vous conter mes dernières aventure !
Voici
trois leçons que je n'ai pas documentées, y compris celle de
ce matin, le 11 août 2007 ...
Il
faut dire que pour celle du 8 juillet, il n'y a pas grand
chose à raconter : Un temps pourri avec vent et pluie qui nous
a conduit à nous poser au bout de deux tours de piste
seulement. La tenue des paramètres machine étant impossible
avec mon niveau actuel de pilotage. C'est dommage car pour cette
leçon, mon instructeur était Patrick de Verneuil, qui vient
récemment de rejoindre "la ligne" en tant que pilote
professionnel de Falcon 900.
Celle
du 31 juillet était plus intéressante : En conditions
météo idéales, c'est à dire grand soleil et un vent de
quelques kilomètres / heure, quatre tours de piste se sont
succédés avec de très modiques interventions de
l'instructeur. Le "déclic" ?
La
suite ici.
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10/08/2007 - Quand c'est
la météo qui décide - Thierry - EDM700
C'est
une chose que l'on aurait trop tendance à oublier, mais monter
dans un avion n'est pas tout à fait comme monter dans une
voiture, il y a un élément primordial qui doit toujours rester
à l'esprit en VFR, que ce soit avant ou pendant le vol, on ne
joue pas avec la météo. Mais parfois, c'est l'occasion
d'apporter quelques modifications à ce qui était prévu. Trois
rendez-vous à l'aéroclub en une semaine, et trois fois il a
fallu composer avec le temps.
Vendredi
3 août : le ciel est bleu au moment de partir pour
l'aéroclub, la température est estivale mais le vent commence
à se lever. Après décollage, montée à 3500 ft pour quelques
exercices de mania... virages dans tous les sens et un petit
dernier à 60° d'inclinaison histoire de taquiner les 2 G. Rien
pour un pilote expérimenté, mais pour un
apprenti-pilotaillon-débuttant, il y a tout de même une sensation
étrange.... "vos paupières sont lourdes, lourdes....
vous allez dormir..." heu ! Non, ce n'est pas la même
histoire, mais drôle d'impression quand-même et la tête qui
tourne pendant quelques secondes au bout d'un moment.
Fin
de vol plus classique avec quelques tours de piste afin de peaufiner
encore les atterrissages, mais pas si simple que cela puisque le
vent est orienté plein travers et affiche un petit 12 kts (pas
énorme, mais bien suffisant pour moi). Le manche, le pied... le
problème est de tout mettre du bon côté !
Après
le débriefing mon instructeur m'annonce le programme du prochain
vol : "Ce sera à nouveau des tours de piste, mais cette
fois sur un autre terrain".
Lundi
6 août : puisqu'on doit aller faire des tours de piste sur
un autre terrain autant prendre les devants, donc la veille
j'imprime et j'étudie les cartes VAC de tous les aérodromes
situés à moins de 20 minutes de vol de Vesoul... ça peut
servir !
Mais
cette fois encore, c'est la météo qui déterminera le
programme. En fait ce sera des tours de piste à Vesoul et
l'occasion de tester la nécessité de majorer la vitesse en
finale par grand vent. Et grand vent il y a puisque l'on
dépasse les 22 kts, heureusement dans l'axe, mais un gradient
énorme qui surprend au premier passage. Après plusieurs manœuvres,
on attaque les PTU et là, avec ce vent, il y a intérêt à
virer au bon moment si on veut atteindre la piste...
Vendredi
10 août : après deux journée automnales les prévisions
sont "moins pires" que les jours précédents
mais malheureusement elles s'avèrent fausses. Arrivé au
terrain ce sera : pluie, visi très en dessous des minima et
conditions givrantes.... eh oui, un 10 août !!!!! Donc une fois
de plus Dame Nature a gagné la manche et l'heure de vol prévue
se transforme en deux heures... de théorie ! Mais c'était
quand même bien utile...
|
09/08/2007 - 1h05 au carnet
de vol - Guillaume - EDM772
Pour Guillaume des vacances en
Normandie ne sont qu'un prétexte pour survoler la baie du
Mont-Saint-Michel et remplir la première ligne de son carnet de
vol.
Les
photos et le récit sur le forum
|
07/08/2007 - Je l'ai eu
!!!! - Ludovic - EDM951
Quand Ludovic passe brillamment l'examen théorique du PPL,
toute l'équipe trinque à sa santé et se laisse gagner par son
enthousiasme :
"Voilà
les dernières nouvelles du front.
JE L'AI EU - YESSSSSSSS
Voilà encore une étape de franchie. Maintenant, j'ai 2 ans
pour réussir le pratique.
Ce soir, je fais péter la roteuse à votre santé."
La
discussion complète sur le forum
|
18/07/2007
- Une histoire d'estime - Thierry EDM700
C'est
reparti, après quelques semaines d'inactivité dans les airs,
un petit vol le 12 juillet pour reprendre les bonnes habitudes
avec quelques tours de piste et le 19 pour aborder de nouvelles
notions.
A
l'arrivée au club Jacques, qui met en pratique son option
PPL-TG (TG pour Tondeuse à Gazon) me lance : "Montez en
salle de briefing, j'arrive, on va parler estime..." Je
lui réplique qu'il n'y a aucun problème car j'ai beaucoup
d'estime pour lui, mais en fait ce n'était pas là le sujet.
Donc,
après m'avoir rappelé qu'il m'inscrivait pour le théorique en
septembre puis que je volerais bientôt seul (pas si pressé que
ça en fait !), on sort les cartes et il me donne quelques
indications : "On passe Vauvillers, Passavant-la-Rochère,
Jussey, Champlitte et retour. Cinq minutes pour me tracer ça
sur la carte, relever les caps et calculer les temps... c'est
parti..."
Pour
une première nav, ça commence bien, mais il faut bien se
lancer. Donc, comme il dit, c'est parti. Je m'exécute puis
descends préparer l'avion.
Mise
en route, roulage, essais moteur, alignement, décollage... je
contourne Vesoul par le sud pour venir sur mon premier point
tournant, le lac (au moins c'est visible et je ne risque pas de
le rater !). Vertical lac de Vesoul, je prends le top, le cap et
on monte vers 3000 ft. Passage sur la fréquence de Luxeuil qui
est active, tiens c'est une demoiselle qui répond ! Autorisé
à transiter dans la zone, des mirages dans le secteur il va
falloir ouvrir l'œil. La carte sur les genoux, je prends des
points de repère, vérifie les temps de passage, recalcule les
estimées, c'est génial. Ca change de la mania et quel
sentiment de liberté !
On
passe Vauvillers, rappelle le contrôle pour poursuivre vers
Passavant, tout roule (comme sur FS mais en mieux). Direction
Jussey, puis Champlitte, c'est tout bon, tant sur les directions
que sur les temps. On en profite même pour papoter un peu, ça
sent les vacances et la promenade. On passe à côté d'un
groupe de buses, c'est superbe de voir ces rapaces de si près
en vol.
Jacques
reparle du lâcher, décidément il y tient ! "On a
encore à voir les PTU et ça sera bon..."
On
arrive à Champlitte, petit coup d'œil rapide sur le magnifique
château avant de reprendre le cap direct vers Vesoul et là
j'entends : "Stop, ce serait trop simple !", je
me disais aussi que c'était trop calme comme vol, ça devait
bien cacher quelque chose, "on passe par Frétigney, il
faut recalculer les caps et les estimées..." Bon, et
bien voilà... la carte sur les genoux, le temps de retrouver le
crayon qui avait un peu volé quand Jacques s'était amusé,
au-dessus de Vauvillers, à me mettre sans prévenir l'avion sur
l'aile.... Pas facile de tracer un trait droit avec les
turbulences... Pas de règle pour mesurer les distances alors ce
sera à la Mc Gyver, avec le corps du crayon pour évaluer la
longueur de la branche par rapport à celles tracées avant le
départ.
Finalement
c'est à nouveau tout bon et j'arrive sur Frétigney avec moins
de 30 secondes d'écart par rapport à l'estimée...
Cette
fois-ci on rentre. Je m'annonce à 3 minutes du terrain, puis
vertical et là, car il devait bien y avoir à nouveau un
"et là", Jacques me coupe tout. "On n'avait
pas parlé de PTU ? Eh bien, c'est le moment, au moins ce sera
fait !"
J'essaie
de faire de mon mieux et finalement on touche pile sur les
plots... Oufffffffffffff ! Mais pas évident quand-même ce truc
là ! Bon, c'est promis, on en refera la prochaine fois...
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06/06/2007
- Charmante escorte en finale - Thierry - EDM700
Une
séance d'instruction presque comme les autres, du moins au
début, si ce n'est qu'il fallait commencer par une petite
révision après 6 semaines d'interruption pour diverses
raisons. Pour la suite, c'était un peu inattendu et ça donnait
ça :
Mais
pour l'instant revenons à la séance elle-même. Je
prépare l'avion et Jacques, mon instructeur, me rejoint. Au
programme, tours de piste. C'est la troisième séance du genre,
et certainement pas la dernière. C'est drôle, malgré ces
quelques semaines d'arrêt j'ai l'impression que ça va
subitement bien mieux pour le roulage, ce qui me posait quelques
problèmes, et cette fois je parviens sans trop de difficultés
à rester sur la ligne et prendre les virages correctement.
Donc
après le briefing de décollage me voilà aligné et prêt sur
la 08. Entre les orages, la météo est bizarrement bonne, pas
un souffle de vent alors que 30 minutes plus tôt, c'était
presque tempétueux.
Je
vérifie les derniers paramètres, mets plein gaz, attends 51
kts, vitesse d'arrondi, et c'est parti. Un premier tour main
droite et je m'annonce pour une option. Le second tour sera le
même puis on passera main gauche et enfin on en fera deux en
basse hauteur.
J'en
suis déjà au cinquième atterrissage, c'est presque monotone,
mais chacun sait que la monotonie est l'ennemi du pilote, donc
pour briser l'ennui Jacques m'a préparé une petite surprise.
Finale avec un oeil sur le plan, un oeil sur la vitesse et le
troisième sur l'axe. On touche, on roule, plein gaz et c'est
reparti, enfin presque.... Un oeil (et oui, encore un) sur le
badin : 40 kts... 45 kts... 48 kts.... plus qu'une ou deux
seconde avant la rotation et là.... une alarme qui s'allume sur
le tableau de bord !!!!!!! Je coupe les gaz, freine en veillant
à rester sur la ligne et j'entends :
"-
Très bien, tu ne t'es pas laissé prendre."
Mon
instructeur avait très discrètement déverrouillé la
verrière de son côté avec le coude... je ne l'avais
absolument pas vu faire.
"-
Bon, maintenant on repart, as-tu assez de piste ?
-
Oui, on est à peu près à la moitié, donc plus de 700 m, ça
devrait aller."
Décollage
court : pleine puissance, debout sur les freins, le manche au
ventre et on lâche tout. Rapidement l'avion se cabre, je prends
l'assiette en palier pour le laisser accélérer et à la bonne
vitesse je tire légèrement.
Le
dernier tour se présente bien, rien à signaler si ce n'est un
message à la radio, en anglais, auquel je ne prête pas
attention (on entend souvent les liners et je crois que s'en est
un. Jacques me rappelle à l'ordre :
"-
Faudrait peut-être répondre, non ?
-
Heu..... Last station please, can you repeat ?
-
Vesoul, Utterly leader, two Steerman for un full landing. What's
the runway in use please.
-
Utterly leader from F-HS, runway 08. I'm in final.
-
Thank you sir, after landing look at me."
Un
peu surpris je scrute le ciel à la recherche des visiteurs et
je vois les deux biplans un peu plus haut, se positionner de
chaque côté de mon DA20. Pas trop le temps d'admirer car la
piste se rapproche, mais quelques chose de bizarre bouge sur les
ailes supérieures des avions. Jacques n'en perd pas une miette
et ne se préoccupe pas trop de mon atterrissage.
Demi-tour
sur la piste.
"-
Vesoul, F-HS, piste dégagée, runway vacated."
Retour
au parking, je coupe tout et saute de l'avion alors que le
premier Steerman se pose, suivi à quelques seconde par son
coéquipier. Et là, tout à coup, il fait très chaud.... tous
les membres du club sont sur le parking, regardent et
applaudissent. Bien sûr les applaudissements ne sont pas pour
moi mais pour les deux charmantes créatures qui sont à bord
des biplans et qui nous font de grands signes des deux mains.
Étrangement
tout le monde se précipite pour les aider à débarquer, leur
proposer de faire les pleins, un petit rafraîchissement....
tiens donc !!!! Charlély, l'un de nos jeunes pilotes s'avance
appareil photo à la main et rempli la carte de son APN (en fait
il ne fait que peu de photos des avions, ce ne sont pas les
moteurs qui l'intéressent !).
Malheureusement
je n'avais pas mon appareil donc, en attendant que Charlély
m'envoie les siennes, deux photos prises sur Internet de cette
fameuse patrouille anglaise "Utterly-Butterly" qui
revenait d'une exhibition en Suisse et avait décidé, comme à
chaque fois, de faire escale à Vesoul avant de repartir vers la
"Perfide Albion"... enfin pas si perfide que ça
finalement !
Un
petit détour par le bar pour discuter un peu et je m'aperçois
qu'il va quand-même bien falloir que je révise mon anglais...
pour la prochaine fois !
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09/05/2007
- J'avais eu les sujets avant. - Patrick -
EDM910
Si
vous venez pour les jolies images et les superbes vidéo,
circulez ! C'était hier et il ne faudrait pas que vous en
preniez l'habitude non plus.
Bref,
départ ce 9 mai à 13h20, très en retard car Saint-Cyr n'est
pas à côté, mais le temps de retrouver le livret de
progression de l'élève pilote, d'imprimer en double A5 les
traces GPS de Vincent, et la pendule tourne !
14h00
pile-poil aux Alcyons, et longues discussions avec Jean Charles,
qui nous mène au Tecnam à 14h45. JC me demande de faire la
visite prévol, et je m'acquitte de cette tâche avec un peu
plus d'assurance, bien que j'ai oublié comment procéder pour
la partie moteur ! (en fait c'est simple, le bocal bleu - me
rappelle plus à quoi ça correspond - les ressorts du pot d'échappement
qui ont tendance à se faire la valise en vol, et le niveau
d'huile). J'apprend qu'une pompe à essence sans plomb 95 va être
installée et que le Tecnam va l'utiliser (son moteur Rotax est
prévu pour).
Dans
le cockpit, je procède à une vraie check-list complète,
mettant à profit les réflexes que j'ai observé chez Vincent,
et en essayant d'imiter ce "professionnalisme". Pour
le moment, difficile de localiser les jauges au premier coup d'œil.
Je saute une ligne et nous voilà avec une verrière non
verrouillée ... oup's ...
La
suite ici.
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06/05/2007 - Y'a des jours comme
ça. - Ludovic - EDM951
Oui,
il y a des jours comme ça où, à peine le pied posé par
terre, on sent au fond de soi qu'une bonne journée se prépare.
Effectivement, avion réservé entre 12h et 14h pour une n.ième
séance de tours de piste (j'aime bien les tours de piste)
Comme d'habitude, arrivée 1/2 heure avant à l'aéroclub.
J'aime bien me plonger dans l'ambiance avant la leçon.
La météo s'annonçait bien et la période du déjeuner est
propice aux tours de piste car peu de monde dans le circuit.
Petite particularité du jour, c'était la 28 en service. Or,
depuis le début des exercices de tours de piste, je me suis
toujours posé en 10 (finale très courte).
Visite prévol effectuée, mise en route et roulage pour le
point d'arrêt de la 28 herbe (moins de taxi à faire).
Et nous voilà partis. Il m'a fallu un tour pour prendre mes repères
(pas l'habitude de tourner main droite le gars ), et puis on enchaîne
les tours.
A mon grand étonnement, bien que n'ayant pas volé depuis
quinze jours, je réussis plutôt bien mes atterrissages;
J'avais du mal avec le deuxième arrondi.
Bref, je me sentais super bien et prenais vraiment beaucoup de
plaisir.
Cependant, un étrange pressentiment commençait à me tarauder
l'esprit quand lors d'un touché l'instructeur me dit
"Stop" dans l'intercom.
Il ne m'a pas fallu plus d'une seconde pour comprendre ce qui
allait se passer.
Il ajoute "Tu remonteras le taxiway et t'arrêteras au
point d'arrêt". "Ca va, tu es en forme". Moi:
"Oui, oui, je me sens bien".
Arrivé au point d'arrêt, on se fait un petit brief et voilà
mon garde-fou qui quitte l'avion et me laisse l'entière
responsabilité de l'engin.
C'est avec la boule au ventre que j'ai mis plein gaz en me
disant "c'est partis mon vieux, à toi de jouer
maintenant".
Le mélange de stress et de concentration provoque une alchimie
étrange qui n'a pas eu comme effet de faire un tour de piste
exemplaire ni un bel atterrissage, mais un hurlement de joie
dans le cockpit après mon retour sur le plancher des vache.
"Ca y est, je l'ai fait".
C'est une étape que je redoutais et que j'étais en même temps
impatient de franchir. Et bien ça y est, et j'ai vécu quelque
chose d'extraordinaire.
Voilà, je voulais vous faire partager ma joie, tout simplement.
Bilan des opérations :
18
heures 30 minutes en double commande
15 minutes en solo à bord du C172 F-GKCO
YAHOUUUUUUU !!!!
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23/04/2007
- Le début d'une longue série - Thierry - EDM700
Un
vol de 40 minutes sans aucune gaffe, cette fois-ci !!!!
D'ailleurs il valait mieux éviter car c'était tout de même
assez intense. A mon arrivée mon instructeur part avec un
pilote qui venait pour refaire quelques exercices après une
interruption de 18 mois. Le planning avait un peu souffert de
l'indisponibilité du second DA20 qui avait volé beaucoup plus
que prévu et dont il fallait avancer la visite d'une dizaine de
jours.
Au
lieu de 17h le décollage se fera donc à 18h30, avec 27° et
quelques cumulonimbus en formation sur le relief tout proche, en
attendant petite causette avec les gens qui sont au club, ça
fait du bien également.
Jacques
revient, on bavarde un peu, ainsi qu'avec le pilote qu'il
emmenait, c'est bien sympa. On monte en salle de briefing et
là, le programme est vite tracé : "On a commencé à
faire des tours de piste la semaine dernière... ce n'est que le
début d'une longue série. Cette fois on alterne à gauche et
à droite."
Je
vais préparer l'avion et on démarre. Il me semble que j'arrive
enfin à maîtriser le roulage, il était temps ! Check-list, radio,
on remonte la 26 après qu'un C152 "venu d'ailleurs"
se soit posé en 08, à contre QFU, on s'aligne et c'est
parti.... Alors que le roule, mon instructeur commence à me
donner les paramètres en cas de panne moteur au décollage,
aurait-il une idée derrière la tête ? Je me méfie
quand-même.
51
kts rotation ; 300 pieds hélice 2260 tr/min, pompe et phare
coupés ; 500 pieds virage à gauche à 65 kts et 10° ; 2200
pieds on stabilise et on affiche 20 pouces de pression
d'admission, phare, pompe ; check-liste pendant la vent-arrière
(ça doit être rapide mais sans rien oublier, d'ailleurs à
peine ai-je fini que Jacques me cache la jauge d'essence et me
demande "Autonomie restante ?" C'est bon,
environ 2h... j'avais bien relevé...) ; le terrain approche des
45° arrière, plein réduit, on attend 65 kts et on amorce la
descente tout en passant en base ; on vise l'axe, on passe en
finale, plein petit pas, 2 crans de volet, 57 kts, 500
pieds/minute, c'est bon. Le plan, l'axe, la vitesse... pas
facile de tout tenir mais ça commence à rentrer. Courte
finale, plein réduit, on arrondi en faisant très attention car
avec une finesse de 15, ce satané Katana a une réelle envie de
remonter. Touché, on roule, et on repasse immédiatement en
configuration de décollage. Les 51 kts arrivent très vite et
c'est reparti par la droite cette fois. Là c'est un peu plus
délicat car il n'y a plus aucune vision sur la piste en fin de
vent-arrière et il faut prendre des repères au sol.
On
enchaînera 4 circuits et à chacun d'eux il me semble que ça
va un peu mieux. Bien sûr il faut que ça devienne instinctif
et il y a encore du boulot, surtout pour visualiser le plan (ils
auraient bien dû installer un PAPI à Vesoul !), mais comme me
l'avait dit Jacques, ce n'est que le début d'une longue série.
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17/04/2007
- Y'a des jours comme ça ! - Thierry - EDM700
La
journée avait commencé bizarrement, je me sentais un peu
vaseux. Généralement quand ça démarre ainsi, ça se termine
genre Gaston Lagaffe... Premier rendez-vous de la journée :
chez ma coiffeuse (et oui, le dessus du crâne est bien nu, mais
ça pousse encore sur les bords !). Tout va bien jusqu'au moment
où la charmante jeune fille laisse échapper le rasoir....
résultat 11 € (10€ pour la coupe et 1 € pour le pansement...). Un
bon repas, suivi d'un petit café (qui me termine sur le
pantalon), histoire de se remettre en forme et direction le
médecin pour un renouvellement de traitement. Là, à part un
geste brusque qui balaie son bureau et envoie par terre le pot
à crayons (heureusement pas un vase Ming), tout va bien. Juste
le temps de passer à la pharmacie, en oubliant de prendre
l'ordonnance, et ma carte vitale qui se bloque dans le lecteur
(jamais vu ça avant !). A
ce moment, je commence sérieusement à me demander si je dois
aller voler ou pas !!!! C'est
parti quand même et, miracle, les 50 km qui me séparent de l'aérodrome
se passent normalement. Comme il fait chaud, très chaud (27°)
je me gare un peu sur l'herbe, sous un arbre, et je descends
prestement de la voiture sans manquer de me tordre la cheville
dans un trou.... ça continue... Je
fume tranquillement une cigarette sur la terrasse en regardant
les avions arriver et repartir. Je l'écrase et la jette dans la
poubelle... A peine ai-je tourné le dos que j'entends quelqu'un
lancer : "De l'eau, il y a le feu dans la poubelle
!!!!" Et c'est vrai... ça fume... Beaucoup
de monde à l'aéroclub, des promeneurs, des pilotes de passage
et des membres du club qui attendent les avions qui sont tous en
vol. Jacques, mon instructeur, se pose avec un élève (bonjour
docteur !). "-
Bonjour, alors comment ça va depuis vendredi ? -
Bof, un peu vaseux et gaffeur aujourd'hui ! -
Ah, bon, et bien décidément c'est la journée !" (ça,
c'était pour l'élève précédent qui, visiblement, était
dans le même état que moi.) On
monte en salle de cours, débriefing pour mon prédécesseur et
briefing pour moi, on fera la même chose, c'est à dire des
tours de piste. "-
Allez préparer l'avion et installez-vous, j'arrive." Je
m'exécute. Tiens, manque d'huile ! Tiens, le carter de la roue
gauche est en train de se barrer ! Je me disais bien, cela
faisait au moins 5 minutes que tout allait bien. J'appelle
le mécano qui resserre les boulons et c'est parti. On roule au
point d'arrêt, essais moteur et.... calé ! Ca ne m'était
jamais arrivé mais il semble que la butée de ralenti du
carburateur est un peu basse. Vent
dans l'axe pour la 26 à 12 kts, premier décollage et là, une
grande baffe, à peine quitté le sol, le vent est plein nord
et, comme moi, pas très calme. On prend la vent-arrière, je
suis un peu paumé entre les différentes actions, la radio, la
sécurité (jamais vu autant de monde dans le circuit à
Vesoul), base, finale et là ça se corse. En théorie, c'est
simple : le plan, l'axe, la vitesse... mais en pratique ça
l'est un peu moins. Dès que je "soigne" le plan, la
vitesse fait ce qu'elle veut, je la corrige et voilà l'axe qui
n'en fait qu'à sa tête, tout ça avec le soleil dans les yeux
!!! On s'annonce pour un touché, c'était loin d'être un kiss...
remise de gaz et c'est reparti. Jacques
m'annonce : "-
Chasseurs à 2 heures. -
Ah, bon, je croyais que c'était fermé la chasse à cette
époque ! -
Non, enfin oui, mais c'est pas ça. Là, deux mirages 2000... -
OK, visuel" Mais
ils vont vite les bougres. Trois
tours de piste plus tard on se pose. Ca a été court, seulement
31 minutes, mais plutôt intense. Une fois de plus, je ne suis
pas satisfait de ma prestation, heureusement mon instructeur me
rassure, il a trouvé qu'avec moins de 5 heures de vol, ce
n'était pas mal du tout. Ouf ! La
suite lundi, on verra bien ce que l'on va faire, et je ne
pourrai qu'être en meilleure forme.
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17/04/2007
- C'est reparti pour un tour... Voire plusieurs ! - Patrick -
EDM910
Départ
du boulot ce 17 avril 2007, en costume cravate, pour ma leçon
de 14h00. Prise de contact avec Jean-Charles, mon nouvel
instructeur, et long débriefing pour essayer de comprendre ce
que j'avais déjà acquis et ce qu'il me reste à apprendre.
Visite
prévol du Tecnam flambant neuf, et check-list prévol effectuée
par l'instructeur pour gagner sur le temps de vol : amusant, il
marche à l'huile automobile. La montée dans le cockpit est
surprenante, elle se fait par l'avant, et la plongée à l'intérieur
semble difficile du fait de l'étroitesse du cockpit. Mais en
fait ça rentre (d'autant plus que JC à le même gabarit que
moi). Les palonniers sont bizarres (des tubes horizontaux) mais
le manche se manipule agréablement. Grosse surprise : les
freins ne sont pas aux pieds, mais entre les deux sièges comme
un frein à main de voiture. Les commandes gaz sont très dures,
ce qui n'est pas franchement agréable. La visibilité du fait
de la verrière est exceptionnelle, sauf sur le plein arrière.
Un
peu de gaz, et c'est parti pour le roulage qui est très facile
malgré des commandes palonniers dures et pas trop progressives.
Un avion nous vient de la gauche, obligeamment la tour demande
à l'avion de nous laisser passer, l'autre collationne et ...
nous coupe la route puis s'arrête pour avitailler en plein dans
le chemin. C'est là qu'on apprend l'avantage des pistes en
herbe, on peut contourner le taxiway.
Au
point d'arrêt, JC fait les tests moteur, il s'occupera de la
radio tout du long par ailleurs.
On
s'aligne, pleins gaz, l'avion accélère fort et on atteint les
55 nœuds en un rien de temps (la piste en herbe n'est
finalement pas si différente). Passage au dessus de l'A12
(enfin il me semble) et c'est parti pour des tests dans les
champs.
La
suite ici.
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11/04/2007
- Complètement vidé... - Thierry - EDM700
Encore
une fois je me sens un peu vidé à le fin de ce vol. Mais pour
la première fois, il faisait beau ! Si, si, je vous jure....
j'en vois qui rigolent, là-bas au fond de la classe, près du
radiateur.... mais c'est pourtant vrai.
Rendez-vous
à 11h à l'aéroclub de Vesoul. J'arrive avec une bonne
vingtaine de minutes d'avance et attends un peu en bavardant
avec des pilotes que je n'avais pas vu depuis un bon moment.
A
11h, j'aperçois Hubert qui descend au hangar avec Jacques, on
échange quelques mots puis ils partent avec HS. Vers 11h40, ils
sont de retour. Pendant qu'ils font le débriefing je vais
préparer l'autre DA20, QN. Il faut brasser un peu pour faire
remonter l'huile puis il est prêt.
Pendant
que Jacques règle quelques problèmes au téléphone, Hubert
vient discuter un peu. "Je suis crevé... Fais attention
aujourd'hui Jacques n'est pas de bonne humeur, il est encore
plus speed que d'habitude !" me lance-t-il. Déjà
Jacques calme, ça va vite, alors là !
Je
mets en route, on roule au point d'arrêt, Jacques m'annonce
"briefing de départ".... Et là, silence !
J'attends qu'il me dise ce que l'on va faire... rien ! C'est moi
qui lui demande "On fait quoi ?". Un sourire en
guise de réponse puis "Aujourd'hui, c'est l'élève qui
prend les initiatives, j'interviendrai une fois en palier."
Bon, et bien, allons y ! Alors je propose timidement un départ
"décollage 08, à 500 pieds/sol on vire à gauche pour
éviter la zone R et prendre vers l'ouest à 3.000 pieds ?"
C'est parti comme ça.
Toujours
un peu de mal à rouler droit, 51 kts je lève le nez, on monte,
passant 300 pieds/sol je coupe la pompe et le phare... 500
pieds/sol en virage à gauche. Oups ! J'ai bien failli oublier
la radio ! Cap 270, 3.000 pieds, je rentre les volets, je
stabilise, je compense et on vole pendant environ 3 minutes sans
entendre un mot de la par de mon instructeur.... bizarre !
Et
puis :
"-
Bon c'est bien, maintenant virage de 180° par la gauche
inclinaison 30°.... 360 par la droite inclinaison 30°... 360
par la gauche inclinaison 45°
-
Glourps !!!!! A 45° et à pleine vitesse ça commence à
tirer sec sur le manche !
-
Maintenant le même à droite mais sans perdre d'altitude, là
on est sorti à 2.400 pieds."
Moi
qui trouvait que 100 pieds ce n'était pas si mal que ça !!!!!
On
le refait : 20 pieds de différence entre l'entrée et la sortie
du virage... encore trop !!!! Drôle d'impression à cette
inclinaison, j'ai enfin senti ce que c'était le facteur de
charge, je me sens tout ratatiné !
A
force d'essais ça finit par venir. Histoire de rigoler (enfin,
Jacques, pas moi), on fait quelques autres virages mais à basse
vitesse cette fois puis une série de montées et de descentes
en essayant de maintenir 65 kts et 500 ft/min.
Retour
vers le terrain pour une verticale puis une vent-arrière de la
08 et à nouveau le credo : le plan, l'axe, la vitesse, la bille
(c'est vrai je l'avais oubliée celle-là), le plan,
l'axe............
Posé,
je roule vers le parking, je descends.... complètement vidé.
Mais j'aurai le temps de me refaire une santé d'ici mardi
après-midi pour le prochain vol.
Encore
une fois l'impression d'avoir fait du "sur place" mais
mon instructeur me rassure en me faisant remarquer qu'il
n'était pratiquement plus intervenu dans la gestion du vol et
qu'en fait il avait calqué la séance sur ce qu'il fait avec un
groupe d'élèves qui en sont à 25 heures de vol.... mais je
n'ai que 4h30, moi !!!!! Hubert avait raison, c'était bien
speed....
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10/04/2007
- Je ne vais pas redescendre tout de suite - Guillaume - EDM77A
Voila
juste pour vous dire que ce week-end, j'ai réalisé le rêve
d'Icare! J'aimerais vous faire un bel article, mais je n'ai pas
la plume d'un écrivain, c'est encore trot tôt, vous me
pardonnerez, mais dans ma tête je suis encore à 1500 ft.
Un peu stressé durant le vol surtout les 10 premières minutes,
mais quelle p...... de sensation de tirer sur le manche et de se
sentir pousser au cul ! Chose que notre flight-simulator ne
pourra jamais simuler, ainsi que la sensation des turbulences !
Je crois que cela va me revenir cher dans un avenir proche ... Allô
monsieur le banquier...
PS: Autre chose que FS ne simule pas. La totale non maîtrise de
l' avion!
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04/04/2007
- Semaine printanière sauf... - Thierry - EDM700
Une
semaine printanière, elle avait dit la grenouille de la météo
(je parle bien sûr du batracien dans son bocal et non pas de la
présentatrice à la télé...), sauf....
Et
là, le sauf, je commençais à deviner pour qui il était.
Sauf,
donc, dans l'est, mercredi.... Et bien, tiens donc, justement
j'ai un avion de réservé !!!! Cela fait déjà trois semaines
que je n'ai pas volé en raison de la neige, il ne manquerait
plus que....
Bien
vu !!!! Prévisions ce mercredi matin : plafond à 3.000 pieds,
averses de neige, givrage sévère, turbulences fortes et du
vent.... Un conseil, si vous voulez savoir à l'avance s'il va
faire mauvais, consultez les réservations de l'aéroclub de
Vesoul, s'il y a mon nom, sortez petites laines, parapluies et
après-skis...
Donc,
réveillé tôt ce matin par les volets qui claquaient, ça s'annonçait
bien... Je pars au club sans trop d'espoir de voler.
Quarante-cinq minutes de trajet avec parfois déjà du mal à
tenir la voiture en ligne droite, ça promet !!!
Mon
instructeur est là, on monte en salle de briefing. Je suis
persuadé de faire de la théorie. Rétroprojecteur en marche,
on parle de vol à basse vitesse pendant 40 minutes. Il éteint
l'appareil et me lance : "Bon, on y va, maintenant il
faut mettre en application, va préparer l'avion, j'arrive."
Je
n'osais plus y croire. Je descends au bureau de piste, remplis
les documents et prends la météo... aïe !!!! 5°C, 69%
d'humidité, donc risque de givrage assez sérieux. Le vent...
re-aïe !!! 27 kts avec une composante de travers à 18 kts....
limite...
Direction
le hangar.
Aujourd'hui
ce sera FGNQB (la première fois que je le prends), HS a perdu
un morceau du pot d'échappement !!!
Prévol
presque normale : les carters des roues sont démontés, les
flammes n'ont pas été remises en place, les volets sont
sortis, il faut brasser un coup, mais pour une fois, il reste de
l'essence.
Un
peu surpris par l'avion, les gouvernes sont plus dures que sur
HS, mais on s'habituera. Pendant ce temps un DR400 décolle un
peu en crabe.
Première
question de Jacques :
"-
On s'aligne où ?
-
Ben ! Sur la piste !!! Heu, pardon, la 08, on a largement la
place depuis le point d'arrêt.
-
Mauvaise réponse !!!! On remonte car il faut avoir décollé
avant la petite cuvette car à cet endroit il y aura des
turbulences."
J'exécute
et effectivement, à peine les roues ont quitté le sol, on se
prend une grande claque... et ce ne sera pas la dernière ! Pas
une seconde d'arrêt, on fait un virage à 180° en montée vers
3.000 pieds, pas le temps de stabiliser qu'on se reprend une
rafale et on dévie de 30°, je rétablis, on se ramasse une
ascendance et on monte subitement de 200 pieds. En haut, en bas,
à gauche, à droite, ça va dans tous les sens....
Et
pendant ce temps, imperturbable, mon instructeur enchaîne des
ordres : "70 kts, virage à 180 par la droite... 360 par
la gauche en palier... 180° à gauche en descente à 500 ft/min
65 kts... attention au givrage... 90° droite en montée 70 kts...
la bille nom d'une pipe... 180 par la droite en descente
70kts... c'est quoi la rivière en dessous ?... attention à la
bille (elle va dans tous les sens)... montée 3.000 ft en
virage à droite au 090... c'est quoi l'inclinaison avec un cran
de volet ?... direction Vesoul pour une intégration en longue
finale 08.... le plan.... l'axe.... le vent.... la vitesse... la
réchauffe.... les volets.... l'axe.... la vitesse.... le
vent.... le plan..."
C'est
bizarre de se poser avec la piste complètement à droite !!!!
Touché, on freine, ça part dans tous les sens, retour
parking.... Seulement 40 minutes, mais je suis vidé !!!! et le
sentiment d'être une bouteille d'Orangina, secouée dans tous
les sens....
Débriefing,
j'ai l'impression d'avoir été mauvais, d'avoir été promené
par l'avion au lieu de le maîtriser. Jacques rigole "C'était
bien, et en plus c'est formateur de voler dans de telles
conditions, non ?"
Programme
de la semaine prochaine : les décrochages... eh oui, il fallait
bien que ça arrive un jour !!!! Espérons que la météo sera
plus clémente.
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21/03/2007
- Printemps, neige et testament... - Thierry - EDM700
Ca
peut paraître étrange comme association, mais ça résume
cette matinée. J'arrive à l'aéroclub sans beaucoup d'espoirs
de voler tant la neige tombe à gros flocons serrés. Avant de
partir, j'avais consulté la météo et déjà je savais à quoi
m'en tenir : broken à 600 pieds, averses fortes de pluie et de
neige, pluie surfondue, givrage sévère, turbulences fortes...
j'en passe et des meilleures.
Je
rejoins Jacques qui est avec Hubert, un autre élève pilote,
qui lui aussi a dû se résoudre à faire un peu de théorie.
On
parle virage engagé, vrille, décrochage à basse vitesse...
que des choses gaies !!!!
Je
demande à Jacques de profiter du mauvais temps pour descendre
au hangar et faire calmement la check-list de mise en route afin
de me la mettre en tête, car lors des vols, ça va un peu vite
et ce n'est pas évident à mémoriser.
Hubert
nous a accompagnés et profite de la révision. Tout ce passe
bien et Jacques revient sur le cours précédent : "Au
fait, tout ce que l'on a vu tout à l'heure, il faut l'avoir
vécu et ressenti pour savoir le maîtriser. Dans la formation
PPL j'inclus toujours une heure de vol sur ces thèmes, ce sera
au mois de mai, j'ai loué un Cap 10.... On verra tout ça en
vol, et je vous ferai voir la planète sous tous les angles....
Au programme, descente en vrille, tonneaux, tonneaux-barriqués,
loopings et tout ce que l'on peu faire de sympa en voltige..."
Là,
ça a jeté comme un froid !!! Hubert et moi nous sommes
regardés l'air un peu inquiet et j'ai décidé de prendre
rendez-vous avec mon collègue-apprenti-pilotaillon pour lui
confier mon testament... ça tombe bien, Hubert est mon notaire
!
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18/03/2007
- Fin de l'aventure chez Jar Venture - Patrick - EDM910
Il
n'y a pas que des satisfactions dans les écoles de pilotage.
J'avais
réussi à négocier un vol gratuit de trente minutes à la
place de l'heure de simulateur comprise dans le forfait. Je me
suis donc présenté vendredi à Toussus, avec un temps mitigé
(vent et nuages parsemés), Johann m'a fait un briefing complet
du tour de piste et puis une visite chez le contrôleur météo
où j'ai pris mon dossier météo et signé le registre de prise
de connaissance.
La
suite ici.
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16/03/2007
- Une journée inoubliable - Gilles - EDM701
C'est
par cette journée brumeuse que j'ai pris mes ailes.
Un
peut de slaloms entre les lignes blanches, et de maintien en
alignement je n'ai pas eu de problèmes, c'est le reste
qui s'est corsé...
Aligné
prêt a décoller, garder le cap sur la piste avec un vent de 12
nœuds, pas évident !
Ensuite,
repérage des lieux (Port-sur-Saône) on est où ?????
Virage
a 90 ° en visant un point (gag ce n'est que de la brume, je ne
vois rien), Jacques, l'instructeur, met les mains sur les
instruments pour pas que je guette, et il me dit de viser un
nuage (ils sont tous identiques), tous compte fait je réussi à
me repérer par rapport a la voie rapide, donc retour sur Vesoul
pour moi cap 110 au lieu de 90, réglage trim (il aime le dérégler),
altitude 2500 pied arrivé sur Vesoul 3500 pied, verticale vent
arrière main gauche pour descendre à 2200 pieds (le tout en 5
minutes, j'étais perdu)
Le
bouquet en phase finale... j' atterris avec le DA20 en crabe sur
la piste à cause du vent Merci Jacques !!!
Mais
comme on dit, les fous on les reconnaît car ils osent tout, je
revole vendredi.
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14/03/2007
- Une promenade, mais.... - Thierry - EDM700
Aujourd'hui
mercredi le programme était simple : décollage à 11h pour une
promenade, mais... je ne sais pas pourquoi, je me doutais
qu'il y aurait un "mais"... c'était trop
simple comme programme "promenade" !
Pour
une fois le soleil était là, mais la brume aussi et la
visi de l'ordre de 4 à 5 km, c'est déjà mieux que les vols
précédents mais... pas énorme, surtout avec le soleil
de face. Par contre cela offre une sensation étrange, soleil
dans les yeux le paysage vallonné n'est plus qu'une succession
d'ondes gris-bleuté de tonalités différentes mais...
offrant un magnifique dégradé.
Donc,
revenons au vif du sujet, briefing très simple "On
décolle de la 08, à 500 pieds virage à gauche, vers le lac,
on monte à 3500 pieds et là, on fait une promenade, mais....
ce serait trop simple donc le but est de prendre des repères et
ne faire une mini-nav. Premier point tournant, Frétigney, puis
Ray-sur-Saône, après ce sera la surprise...."
Je
calcule les caps, je regarde la carte, à priori rien de bien
compliqué : Frétigney, c'est à la sortie d'une forêt sur une
route qui va vers le sud et il y a un contournement le long de
la rivière, mais.... le village juste avant, Mailley,
est à la sortie d'une forêt sur une route qui va vers le sud
et il y a un contournement le long de la rivière !!!!!! Mais
pourquoi ils ont construit des villages qui se ressemblent
??????
Second
point, Ray-sur-Saône, en venant de Frétigney, c'est à gauche
d'un méandre de la Saône, plus facile, mais.... ça
doit cacher quelque chose !
Je
descends au hangar, prépare F-GVHS et ça commence : tiens,
plus beaucoup d'essence, il va falloir aller faire le plein...
tiens, il manque de l'huile, il va falloir en remettre.... tiens
le phare d'atterrissage ne fonctionne pas, on utilisera celui
prévu pour le roulage....
Plein
fait, niveaux rétablis, on roule au point d'arrêt, on
pénètre la 08 et c'est parti... A gauche passant 500 pieds, on
monte, on prend le cap. Arrivés au-dessus du lac, on ne voit
vraiment pas grand chose, il faut trouver le bon vallon, la
bonne forêt et direction le 230. Je repère la route, un
premier village mais avec cette visi il faut attendre
d'être pratiquement à la verticale pour être sûr que c'est
le bon. Il n'y a pas la petite route à gauche donc ce n'est pas
Frétigney, mais Mailley ; le premier piège est passé, on
poursuit. 80° à
droite direction Ray-sur-Saône, tout va bien mais...
Jacques décide d'animer un peu la promenade ! Il pointe le
doigt sur la carte,
"-
Où est cette rivière ?
-
à 2 heures...
-
Et celle là ?
-
A notre gauche...
-
C'est bon, et ce village devant, comment il s'appelle ?"
Coup
d'œil sur la carte...
"-
Heu !!!! Je ne le trouve pas !!!!
-
C'est normal, il n'est pas sur la carte (rire) !
-
Ah (rire crispé) !"
Et
ça s'enchaîne comme ça pendant un petit moment jusqu'à
l'arrivée sur notre second point tournant.
"-
Maintenant on va vers Combeaufontaine."
Je
me penche sur la carte.
"-
Il monte cet avion, me lance Jacques.
-
Ben oui, je regardais la carte !"
Pendant
que je corrige l'assiette les questions continuent de fuser...
Quand j'ai le nez sur la carte, j'ai droit à une question sur
les instruments de bord, mais.... dès que je relève les
yeux sur le tableau de bord, arrive immédiatement une question
sur la carte... j'ai les yeux qui font du yo-yo !!!!!
Finalement
j'identifie le village, puis nouvelle consigne :
"-
Maintenant, verticale Port-sur-Saône, qu'est-ce qu'on va voir
et comment sera-t-on sûr que c'est le bon point ?"
A
nouveau j'épluche la carte (en la tenant un peu plus en hauteur
afin de continuer à voir l'horizon), je cite tous les repères,
cherche une route, un ruisseau, une forme dans la forêt...
c'est quand-même sport !!!! On survole une agglomération :
"
- C'est bien Port-sur-Saône ?
-
Oui, pas de doute, je reconnais la grosse maison près du pont
avec le parking derrière (private joke)"
Là,
mon instructeur n'a pas compris, donc j'énonce les autres
repères (ceux qui sont sur la carte)....
Allez,
on rentre... verticale pour regarder la manche à air et on fait
une vent-arrière pour la 08, (ceux qui étaient là le premier
juillet s'en rappellent, c'est celle qui donne vraiment
l'impression d'arriver sur un porte-avions).
Il
est 13h, je remplis le carnet de route de l'avion, mon carnet de
vol, on fait le débriefing et je me précipite vers le
restaurant du club où Martine a préparé un excellent repas
franc-comtois. Le vol était super, mais... ça creuse
!!!!
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12/03/2007
- Le feeling avec l'instructeur, ça change toute. - Patrick -
EDM910
Temps
superbe aujourd'hui à 14h00 pour ma cinquième leçon, j'en
connais un du côté de Vesoul qui doit me haïr et à qui je
conseille de passer de l'avion au sous-marin vue la pluviométrie
ambiante.
Bref,
aujourd'hui Kamel était absent (j'avais pourtant pris rendez-vous
avec lui), et j'ai eu un tout nouvel instructeur, Johann.
Énormes
changements !!! Tout d'abord j'ai eu droit à un véritable
briefing, et une sympathie réciproque s'est aussitôt créée.
Direction le parking, la prise d'ATIS (jamais fait auparavant)
et grosse surprise : personne ni au sol ni à la tour, nous
volerons donc en auto-contrôlé.
La
suite ici.
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11/03/2007
- Un avion, ça ne décroche pas - Patrick - EDM910
Encore
une fois, très beau temps ce samedi, et sans vent ...
On
commence par la visite prévol extérieure ... Une première !!!
Roulage
parking effectué par Kamel, pour éviter de perdre du temps (je
gagne en précision, mais pas en vitesse lors du roulage), et au
point d'arrêt de la 25 L, pendant les tests des magnétos, je
passe en "OFF" avec 1200 tours.
Le
résultat ne se fait pas attendre "BAAAAAMmmmm!".
La
suite ici.
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10/03/2007
- De nuit aussi... - Ludovic - EDM951
Il y a
une semaine, je reçois un mail de l'aéroclub exposant le thème
de la prochaine fête avec comme base le vol de nuit.
Une soirée réussie se terminant toujours autour d'une table,
le thème choisis pour ce samedi était Raclette.
Je me suis dit que je n'étais pas contre une petite raclette et
que c'était aussi l'occasion de faire connaissance
avec d'autres membres de l'aéroclub.
Maintenant, la question était aussi : Compte tenu de mon expérience
actuelle (12 heures de vol), devais-je m'inscrire au vol de nuit
?
Il m'a fallu à peu près 10 secondes de reflexion pour décider
que : Oui je me ferais un petit vol de nuit. A côté d'un
instructeur compétent, je ne risquais pas grand chose.
Et puis Vincent, encore lui, m'avais mis l'eau à la bouche,
alors !!!!!
Bref, inscription, choix de son avion de prédilection et
rendez-vous ce samedi à 17H30 pour le briefing.
Une quarantaine de personne présente, 5 avions prévus à
raison de 3 personnes plus l'instructeur par avion (2 Piper, 2
Cessna et 1 Cirrus), et 2 à 3 rotations envisagées.
Le programme du jour était de faire par rotation, un
Persan-Pontoise puis Pontoise le Plessis et enfin retour à
Persan, permettant à chacun de piloter.
Le briefing terminé, les taches se répartissent très vite.
Constitution des équipes par avion et par rotation.
Certains s'occuperont de faire les pleins, pendant que d'autres
mettront en place le balisage de piste, dépôt des plans de vol
sur internet à activer en contactant Le Bourget et bien sûr
certains à la cuisine pour préparer le casse-croûte (corvée
d'épluchure pour la salade de fruit). Les derniers mettant en
place les tables et préparant la petite projection vidéo avec
les must glanés sur internet (le meilleur comme le pire)
Après consultation de la liste, je me retrouve sur le C172
F-GKCO dans la deuxième rotation prévue à 21h30.
C'est à 22h que l'on prendra place dans CO. Un peu de temps
perdu car on s'est vite rendu compte que le C172 avec ses 160cv
ne pourrait pas emmener les 4 solides gaillards. On dépassait
franchement la masse max.
Bref, nous voilà partis pour un périple d'une heure et
quarante minute environ.
Magique, féerique, divin.
Je ne sais quel mot employer pour transcrire ce que j'ai
ressenti. L'air est calme donc une fois bien compensé, l'avion
vole tout seul.
Mais qu'il est difficile de repérer une piste dans cette
constellation de lumière.
Anecdote, on était en finale sur le Plessis, Dominique au
commande, quand d'un seul coup le balisage de piste s'éteint.
"Merde, au Plessis c'est combien de coup d'alternat déjà
?"
Pas le temps de répondre, on était bon pour une remise de gaz
et refaire un tour. Même pas grave.
Vint le temps de prendre les commandes pour ramener notre cher
Charlie Oscar au bercail, et puis il commençait à faire faim.
Quel pied de piloter de nuit, mais vachement dur pour apprécier
le bon plan en approche.
La première ne fut pas la bonne et donc obliger de faire une
remise des gaz.
C'est au deuxième essai que j'ai réussi. J'ai vraiment eu
l'impression de me poser au pif tellement le sol me paraissait
invisible.
C'est fourbu et avec le sourire béat que l'on est descendu de
l'avion, impatient de jeter un sort à cette raclette qui nous
attendait.
Après avoir refait le monde, c'est vers 3 heures du mat que
l'on a bordé les avions et que je suis rentré épuisé mais
avec encore des sensations de plaisir pleins la tête.
Aujourd'hui, dimanche, c'était reparti pour les tours de piste.
Très chaud, dans tous les sens du terme.
Ca vient, ça vient.
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09/03/2007
- On se fait un petit coup de fun et on rentre - Thierry -
EDM700
Pour ce
troisième vol en moins de 10 jours, pas même eu besoin de
cliquer (pour allumer la piste, bien sûr). Ce n'est pas que la
météo était au beau fixe, mais, pour une fois je me suis
posé de jour et, cerise sur le gâteau, la pluie a eu la décence
d'attendre que je sois au sol pour se mettre à tomber.
Donc
départ sous un ciel chargé mais avec une bonne visi
horizontale. Comme d'habitude, Jacques me lance "Tu
remplis les documents, tu fais la prévol, tu commences la check
et j'arrive...".
Quelques
exercices pour parfaire le roulage et c'est parti... Un petit
coup de radio, on remonte la 26, on s'aligne, on décolle et cap
vers l'ouest. Virages à puissance constante, à vitesse
constante, que du classique jusqu'au moment où..... il me fait
afficher 20 pouces de pression d'admission, puis 25, 18, 22,
24.... Sur le moment, pas trop compris ce qui se passait,
pourquoi changer dès qu'une puissance est affichée et que j'ai
compensé l'avion ? J'ai vite compris...
"-
Maintenant mets 20 pouces...
- D'accord,
mais je ne vois rien tu as la main sur le mano !
- Oui,
je sais, mais si jamais il était en panne, on n'a pas fait
varier le pas d'hélice, donc tu devrais pouvoir te repérer au
bruit du moteur."
Bien
plus facile à dire qu'à faire... Enfin, je suis déjà
prévenu, prochainement ce sera panne de badin...
Comme
il y a du monde qui attend et qu'en ce moment un seul DA20 est
disponible, on ne fera que 40 minutes et il est déjà temps de
rentrer.
Comme
d'habitude je n'ai pas vu le temps passer. Jacques me regarde en
rigolant et me dit "Allez, avant de rentrer on va se
faire un petit coup de fun"... Là je m'attends au pire
et je n'avais pas tort. "Tu vois la N19 devant ? Tu te mets
parallèle vers l'est... Maintenant tu coupes tout, et tu me
bloques l'aiguille du vario sur la butée basse, je veux au
moins 1500 ft/min."
Là ça
commence à descendre un peu vite...
"A
2500 ft tu fais une ressource en virage à 180° par la gauche,
inclinaison maximum pour remonter à 3500 et ressortir
parallèle à la nationale, mais dans l'autre sens, le plus vite
possible."
J'exécute,
ça secoue un peu quand-même, surtout au moment de la ressource
où je suis comme tassé dans le siège !!!!!
"Alors
qu'est-ce que tu en dis ? Super hein ? Et bien tu le refais,
mais à droite cette fois, et gare à la bille !!!"
C'est
vrai que ça faisait un moment que je ne l'avais pas entendu ça
!
On
reprend le cap sur le terrain, cette fois il faut se poser.
L'axe, le plan, l'axe, le plan, l'axe, le plan... c'est plus
classique, mais il y a encore du boulot à faire.
Débriefing,
c'est bon, et thème du prochain vol : mercredi matin, on va se
balader, on prend les cartes et on attaque un peu de repérage
et de nav, ce sera plus calme, quoi que...
Histoire
de bien terminer la journée, on enchaîne avec la première
séance d'une série de 12 briefings avec tous les pilotes du
club (enfin, ceux qui sont venus). Gilles arrive et ne sachant
pas que j'avais volé me lance : "Si tu avais vu, en
début d'après-midi, il y a un DA20 qui est passé au-dessus de
mon chantier, il était fou le mec...." Ah, bon ?!?!?!?!?!
Vivement
mercredi en espérant que pour une fois, il fasse beau.
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06/03/2007
- Quand la météo s'acharne - Thierry - EDM700
Certains
vont encore en profiter pour se moquer, mais dans la région
quand la météo s'acharne... on vole quand-même. Après un
dimanche presque estival, un lundi largement printanier, ce
mardi nous fait faire un pas vers l'automne !!!! Rapidement en
début d'après-midi le ciel s'était couvert et le vent levé.
D'ailleurs à Vesoul tous les vols étaient suspendus jusqu'à
16h30.
En
arrivant au club je vois un DA20 partir (c'est bon j'étais en
avance). Briefing avec Jacques qui me donne le contenu du jour :
manœuvres au sol, vol en palier rectiligne, compensation avec
différentes puissances et vitesses.
Ca
me convient et je redescends au parking en attendant
l'avion.
Il
revient enfin avec Joël, le second instructeur, et un élève
qui me confie que "Ca secoue bien, limite décrochage
de... l'estomac !!!" Ca rassure...
Je
prends la météo : vent à 16 kts, conditions givrantes.... les
documents de l'avion sous le bras, c'est parti pour la prévol
pendant que Jacques va voir où en sont les travaux dans
l'atelier.
Check-list,
démarrage, je fais la radio et c'est parti. Comme d'habitude la
visi est plutôt faible et il commence à faire sombre. Départ
par l'ouest, virage à gauche, virage à droite, palier, on
remonte, re-palier (tiens j'ai dévié de 30° !!!), descente,
ralenti, plein régime, et déjà l'heure de retourner vers
Vesoul.
"Où
est le terrain ?"... Comme d'habitude, dans la purée
de pois !!! J'allume le balisage de piste, verticale, vent
arrière 26, en finale pour une option.... "A 100 pieds,
tu me feras une remise de gaz." C'est parti... "Et
cette fois on fait une main droite." Heu, oui, pas de
problème, à part que là, on ne voit plus la piste du tout
!!!! Bon, pas grave, on rattrape la base et la finale, mais où
ça devient chaud c'est que le vent s'est encore renforcé et
s'est maintenant établi de travers, donc, manche dans le vent,
pied où je peux et le nez vers les pâturages... ça fait
sourire les vaches ! Faudra s'y
habituer, mais ça fait quand-même une drôle d'impression
d'arriver complètement en crabe...
Une
fois de plus que du bonheur et 48 minutes de plus au carnet de
vol.
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03/03/2007
- J'ai perdu ma phraséo - Patrick - EDM910
Grand
vent sur Toussus ce matin, 20 nœuds avec des rafales à 30 par
moment.
Curieusement, ça secoue au sol (obligation de maintenir le
manche en butée) mais pas vraiment en l'air ...
Au
sol, nous avons fait une "vraie" check-list, et il y a
de l'apprentissage "par cœur" en vue...
Ensuite,
quelques exercices de montée, descente, virages, et
modifications de la vitesse. Ca commence à rentrer, et les manœuvres
de base, même si elles sont à perfectionner, sont maintenant
beaucoup plus simples à mon avis. Des problèmes de lenteur à
exécuter les actions (notamment sur la tirette des gaz) et lors
de la mise en virage sont les "reproches" les plus fréquents.
J'ai
enfin trouvé la différence entre les freins et le palonnier,
et compris l'utilité de ce dernier : éviter notamment de voler
en "crabe", ce qui était très net ce matin !!!
Et
puis survint le drame...
La
suite ici. |
26/02/2007
- 37 minutes au carnet de vol - Thierry - EDM700
Bon,
OK, 37 minutes sur un carnet de vol, ce n'est vraiment pas grand
chose, mais quand c'est la première ligne, c'est bizarre, ça
compte beaucoup malgré que j'ai l'impression d'avoir fait
beaucoup moins tellement c'est passé vite.
Allez, je plante le décor : départ de la maison à 15h15 sous
une pluie battante et de belles rafales, j'arrive au club 45
minutes plus tard... il fait toujours aussi mauvais. Pas un
avion sur le parking, le hangar est fermé. Je monte en salle de
briefing et reste une heure avec les jeunes du BIA qui parlent
des classes d'espace aérien (ça ne me fait pas de mal non
plus). Jacques, l'instructeur termine le cours, me regarde et me
lance "Alors, on y va ?" Il ne fallait pas me le dire
deux fois.
Direction le bureau de piste, je prends un casque, la mallette
du FGVHS, vérification, tout est dedans. En route pour le hangar,
visite prévol... "Quel est le c... qui a rentré l'avion
avec les réservoirs vides ????"
Premier boulot, aller faire le plein (au moins, comme ça, c'est
vu !), je remets 35 litres, j'enroule le tuyau en me mettant de
la boue plein les mains et on s'installe à bord.
Verrière fermée à cause de la pluie.... de la buée partout,
on ne voit rien !!!! Pas grave, le principal est de pouvoir
voler.
En place droite, Jacques, 1m80, 95 kg.... en place gauche, bibi,
1m80, 95 kg.... eh bien, quoi ? il est équilibré au moins le
petit DA20. Le seul problème c'est qu'on ne peut plus bouger :
"Tu peux m'attraper mon casque ? Oui, mais si tu enlèves
ton coude gauche de mes côtes droites...." La prochaine
fois j'amènerai un chausse-pied pour nous glisser à l'intérieur...
Un peu de manipulations au sol, quelques zigs et pas mal de zags
!!!! (je n'arrive pas à sentir correctement les freins), on
s'aligne et on décolle.
Il fait toujours aussi mauvais, on sort d'une averse pour passer
sous un grain et ça bouge dans tous les sens...
Histoire d'apprendre plus vite, on se fait un petit givrage
carbu !!!! Ah, c'est ce bouton là la réchauffe ?
On tourne on vire on monte, on descend et ça passe très très
vite.
Retour sur les installations... heu !!! oui, mais c'est où ? La
nuit commence à tomber... Jacques m'explique comment on active
l'éclairage de la piste, mais on ne la voit toujours pas, un
gros grain sur le terrain, plus de visi...
Ca va être sport !!!! Verticale, vent arrière 26, pas évident
de tenir l'axe, le plan, l'axe, le plan, l'axe, le plan (tiens
ça me rappelle quelqu'un, salut Vincent).
Finalement on est au sol, il parait qu'il faut rester sur la
ligne... enfin, on dira que c'est la ligne qui ne restait pas
sous l'avion....
Maintenant
il faut s'extraire de l'habitacle et j'ai bien aimé la remarque
de Jacques : "On va se lever et descendre chacun notre
tour, sinon ça va coincer !!!!"
On rentre l'avion et on ferme les portes du hangar. Remplissage
du carnet de route et du carnet de vol, débriefing...
C'était un peu particulier pour un premier vol, mais que de
plaisir !!!!!! Un peu fatigué quand même... c'est intense, pas
une seconde de libre (mais ça, ça viendra), même pas eu le
temps d'admirer le paysage... et puis de toute manière avec
cette météo il n'y avait rien à voir !!!!
Une seule chose à ajouter : c'était GÉNIAL !!!! La preuve
c'est que je remets ça la semaine prochaine, mardi à 17h et
vendredi à 14h30 !!!!
Et
en plus ce qui pour moi est le plus beau dans cette journée,
c'est surtout que derrière il y a des grandes histoires d'amitié.
C'est vrai que depuis que je suis enfant que je rêvais de le
faire, mais il y a eu l'aventure du réseau, un projet scolaire
et au bout un certain 1er juillet qui restera dans les mémoires,
un vol d'initiation offert par un parent d'élève qui est
maintenant un ami et que j'ai entraîné dans cette aventure
(Gilles - EDM701), et, cerise sur le gâteau le plaisir de
retrouver quelqu'un avec qui j'avais beaucoup apprécié
travailler il y a 20 ans alors qu'il était pilote de chasse et
qui est maintenant mon instructeur... que du bonheur.
Certainement que sans tout cela je ne l'aurais pas fait, ça
paraissait trop inaccessible. |
19/02/2007
- 10 heures 50 minutes - Ludovic - EDM951
Cela
fait donc maintenant 10H 50min que j'apprend à faire passer cet
objet insolite que l'on appelle avion de l'état immobile à l'état
d'objet volant totalement identifié (OVTI). Faire voler un
avion dans une direction donnée, à une certaine altitude et à
une vitesse choisie n'est vraiment pas chose facile. Beaucoup
plus simple dans la douce quiétude d'une pièce spécialement aménagée
à cet effet, derrière un écran d'ordinateur. En vrai, en deux
coups de cuillère à pots, on a le cerveau à genou.
Hier, on a attaqué les premiers tours de piste. Je sais
maintenant ce que ressent un citron quand il est pressé. Eh
bien, il est vidé...
Ceci dit, mon instructeur me dit que si je ne suis pas cassé
après un vol, c'est qu'il ne m'a pas fait assez bossé. Le TDP
est vraiment la synthèse de tout ce que l'on a travaillé
depuis des semaines.
Décollage - Montée à vitesse constante - Palier - Montée en
virage à vitesse constante - Descente à vario constant, en
virage ou pas - Virage à puissance ou vitesse constante - Le
vol lent à différentes configurations - etc...
Vachement plus facile à écrire qu'à faire
Maintenant, quand il faut enchaîner tout ça en quelques
minutes, avec la radio, le trafic et un TDP à Persan vraiment
petit, moi j'vous le dis, c'est chaud, très chaud.
Mais quand tu descend du tagazou avec les jambes molles,
tellement t'as cramé de ressources, et que tu reçois les félicitations
de ton instructeur, c'est une joie et un bonheur indescriptible.
Je remercie donc encore ceux qui ont contribué à me faire
franchir le pas: Vincent, Patrick, Peps, l'Aéroclub du Mardi et
ma femme bien sûr. |
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