L'Aéroclub Du Mardi

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Dans cette rubrique vous trouverez les comptes-rendus de vols des membres de l'aéroclub en formation PPL.

Des moments d'appréhension, parfois comiques, de doute ou de satisfaction mais surtout de l'émotion et du bonheur à chaque sortie.

02/08/2008 - Ma première leçon. - Stéphane - EDM989

 

Ce matin donc, rendez vous pris pour ma première leçon, la paperasse expédiée ( faut aussi que je passe la visite médicale, la même que pour le PPL d'ailleurs), les demi pleins faits, et c'est parti ! 

La prévol, pas très compliquée, d'abord extérieure ( mon dieu qu'il sont petits ces écrous ... ), jauges réservoirs, purge, pas trop de caramel dans l'essence ?... du SP 95 ici, et on grimpe à l'intérieur. Bon, pas très spacieux certes, mais la position est confortable même avec des grandes jambes. C'est en tout cas la première impression.
C'est un LAND AFRICA, modèle Impala, tout alu, avec un Rotax 912UL de 80 cv pour 274 kg à vide et une MTOW de 450 kg, comme tout ULM qui se respecte. A deux pas trop lourds, ça laisse 25 kg de bagages pour 6 heures d'autonomie, plus qu'il n'en faut pour aller se baigner.

Chouette, un joli manche à balai avec un bouton pour les m.... NAN ! le push-to-talk de la radio bien sur. Construction propre, l'ensemble fait sérieux.
L'instrumentation est....suffisante, pas de "boule" ni de gyrocompas, va falloir uniquement se servir de ses yeux et de son cerveau... et plus tard le GPS ne sera pas inutile quand même. Il y a bien un compas magnétique, mais petit et perturbé car mal placé parmi les instruments électriques. (on s'en sert pas sur FS, hein , en plus ça tourne à l'envers...). Train tricycle, freins hydrauliques différentiels, des volets à commande électrique ( 3 crans + lisse ) qui font basculer l'ensemble du plan mobile des ailes, ailerons compris, et même un trim électrique également, le grand luxe quoi !
Check list pré-démarrage, démarrage du moteur, check pressions, contact avec Ivato tour, " T-AR au parking Tana Aero Formation, consignes et roulage pour un local sur la D7, 2 personnes à bord, pilote Marcel, 3 heures d'autonomie"....
- réponse "grhmzzz QNH 1025 cruchh ???.... piste 11 ?? .... point d'arrêt whisky", bon bah j'ai pas tout compris, je m'y attendais, c'est moins propre que sur Ivao !
"Ok on y va, tu mets tes pieds comme les miens, je lâche, 2000 tr/min et tu suis la ligne jaune jusqu'au point d'arrêt W." Bon, c'est parti, déjà les chaussures pas assez souples, pas pratique avec les palettes des freins franchement verticales. Après quelques erreurs de "dosage", ça n'est pas trop difficile de manœuvrer, mais tenir la ligne pile dans l'axe l'est déjà plus. Je me présente au point d'arrêt, Marcel me fait placer l'avion (je vais appeler ça comme ça dorénavant, plus simple ! ) à 45° ?!? " il y en a un autre derrière, c'est plus sympa ça évite le souffle !!! " Ouais, bon, je sais pas, c'est un Rotax devant, pas une turbine de Boeing...
Je m'aligne sur la 11 et je rend les commandes ( en fait non, je garde main et pieds au contact mais je relâche, histoire de suivre la manœuvre ), c'est le co-pilote qui poursuit ( eh oui, au moment de montrer dans l'appareil, je me suis poliment dirigé du côté droit mais c'est pas comme ça la vie ! ).
"Tango-Alpha Romeo autorisé décollage piste 11, vents 10 ? nœuds du 170, virage à droite" Yes ! cette fois j'ai presque tout entendu-compris !
La piste fait 3100 mètres, nous sommes à peine au premier tiers, ça devrait le faire....
Un cran de volet, Plein gaz, ça se promène un peu, 40 nœuds, "badin actif" ( je me marre !), on accélère encore, 60 nœuds, ok on décolle, on a du parcourir une cinquantaine de mètres, et encore ! ( ce n'est pas un appareil rapide, par contre il est équipé de becs d'attaques permanents impressionnants qui lui confère des caractéristiques VSTOL...évidentes ! )
Dès les premiers mètres, ça bouge bien, c'est pas mon tout premier vol mais je me fais encore surprendre ! On se détend... y'a que ça à faire, 500 ft/min "tranquille", mais ça monte ! ( il tient les 1000 ft/min sans problème, au détriment de la conso bien sur ). Le lac en bout de piste génère quelques turbulences.
Virage à droite, on continue à monter vers 5000 ft en direction de la "D7", une petite zone réservée aux leçons basiques notamment. 5000 pieds en palier, (ç'est vite fait, ça fait 800 ft AGL !) ,réduction moteur, on touche pas au trim ( réglé avant décollage ), on est stable .
Pas très loin, un immeuble de 23 étages en construction, complètement incongru dans cet environnement ( pour ne pas dire saugrenu ), mais je me rappelle l'expérience vécue d'une première nav solo ici même d'un ami et je me rends compte que cette construction unique est désormais le meilleur repère VFR du terrain.
Ensuite démonstration sur les 3 axes, tangage, roulis, lacet, je ne suis quand même pas complètement en terre inconnue, merci FS !
Je reprends les commandes, je cherche un repère visuel, une mouche explosée sur le pare brise pile en face de moi fait très bien l'affaire, et premier exercice en vol : pas bouger ! je vise une petite colline au loin et je m'y mets....
Je dérive à droite, je corrige, oulala, il est vachement sensible ton joystick, Marcel ! On se calme, on y va doucement, ok, ça va un peu mieux, 1 seconde, 2,3,...5 bing une rafale de côté, et puis une autre, je fais de la mayonnaise avec le manche... bon ça c'est pas évident, pas la peine de corriger quand c'est trop tard ! On "sent" bien l'air, et on sent bien qu'on ne fait pas la loi !
Ca va, mais je suis pas super à l'aise, je regarde ma main, phalanges blanches, ok j'ai compris, le garçon est "légèrement" crispé ! ( les pieds j'en parle même pas ). J'essaie de me détendre (t'en as de bonnes toi, je te signales que je pilote là !) et j'enchaîne quelques virages coordonnés ( ou presque ! ). Pas évident, faut pas non plus rester les yeux dans la bille, il y a du vent et l'effet est différent à droite de la gauche. ( et pourtant je connais à peu près la théorie ).
Il est temps de rentrer sur Ivato, intégration directe en base de la 11, puis je rends les commande pour la finale et l'atterrissage. Bonne idée, aujourd'hui ça va comme ça, pas envie de le tenter.

En courte finale de la 11, il y a un trou dans le relief, juste avant la route elle même en contrebas de la piste. Ca provoque une dévente qu'on ressent même parfois en avion de ligne, à anticiper donc.
Et toi le gros au point d'arrêt, tu bouges pas ! "Appareil en finale" . Ils doivent être contents les pilotes de Air Mad !

A quelques mètres de la piste, on récupère d'un seul coup la sensation de vitesse, 50 nœuds sur un badin, c'est "lent", pas quand on regarde la piste juste en dessous... ça touche un peu franchement, et on passe gaillardement devant un ATR72 de Air Madagascar au point d'arrêt Whisky, nous obligeant à poursuivre pour sortir par la bretelle suivante "Charlie" ( celle des 747 et des A340 donc....)

Je reprends les pédales pour un nouvel exercice de roulage, attention de ne pas accrocher un autre ATR en passant... non je rigole ! C'est hyper large vu d'ici. Dans ce sens ça monte franchement, un peu plus de tours sont nécessaires si on veut pas y passer la journée.
Retour au parking, entre temps on a perdu le contact radio avec la tour, ( mauvaise manip radio, faut dire que c'est un module standard diamètre 63 au tableau de bord, faut pas des gros doigts ! ) en tout cas il va falloir s'expliquer ! ( mais moi je suis élève, hé hé....et puis c'était pas mes doigts )
C'est terminé pour cette fois, pas loin d'une heure finalement, rien vu passer bien sur. Première ligne dans le carnet, mais c'est pas moi qui remplis !

Je jette un dernier coup d'œil sur les appareils au parking, y'a du beau monde, deux Cheyennes, une corvette, un cardinal ( celui là je le connais ! ) et... un baron en train de pourrir, si c'est pas malheureux ! Si un peu...

26/07/2008 - 17h57, bah alors ! Qu'est-ce qui te retient ? - Guillaume - EDM772

 

... La trouille peut être...
16h30, le casque, la planchette (et son crayon), le carnet de vol, et les lunettes sont bien dans le sac a dos. Un bisou à ma chérie, les clefs de la bagnole dans une main, la clope prête à être allumée dans l'autre, direction Lognes...
16h55. Michèle, alias MIMI me dit que nous partirons encore en tours de piste, que le vent est calme, légèrement du nord, et qu'il faudra mettre un petit peu de pied à gauche pour l'attero... Fais ta prévol , je te rejoins me dit elle.
17h15. Mise en route, ce sera un décollage en 26. On roule.
17h18. F-XL  au point d'arrêt et nous sommes  prêts.
            F-XL Maintenez le point d'arrêt et veiller la 26.
Euh quoi kékidi? Me dis-je dans la tête. Normalement cela aurait du être "F-XL maintenez le point d'arrêt et veiller avec la tour au 118.60 !  Et je veille je ne sais pas trop quoi... Une 26 apparemment...
17h18 et 4s: Bah alors ! me dis MIMI. Tu réponds pas au Monsieur ? Et après tu passes avec la tour!
                     Il ne m'a pas dit de passer avec la tour... il m'a dit de veiller la 26...
                    Comment ça ? Le doute en elle, elle prend la radio et demande à la tour qui nous attendait, l'autorisation de s'aligner et au passage de demander au contrôleur sol de réécouter son message... Nous nous alignons, et effectivement le troleur s'excuse et nous confirme que son message était un peu foireux. Et MIMI qui réponds " bah, c'est malin,  j'engueule mon élève alors qu'il à raison et très obéissant ! " Tous ça dans la bonne humeur bien-sûr. Il fait chaud, très chaud... Remarque ! Question message radio foireux, j'en ai fait un beau il y a 2 semaines. De retour de Meaux pour quelques touchers j'annonce: "F-XL De retour de Meaux, nous passons l'HOTEL avec l'information Ferrières! 2-3 trafics, MIMI plus la tour qui rigolent! " Bin Quoi ?" sûr de mon message... 15/15
17H19. Décollage! ... En vent arrière je m' annonce pour un toucher gazonné. L'air est très calme, mon altitude pile poil 1200 pieds, ma vitesse d'approche bien stabilisée, je passe en base, finale, je touche, je remets les gaz. Cette fois si tu demandes pour la dure me dit MIMI. Manche dans le vent, pied contraire, un petit poc ou boum, à vous de choisir le son. Je remets les gaz! Je me sens à l'aise, je me sens bien, aucun reproche, une sensation de maîtrise de son avion... Puis un troisième tour similaire au dernier. Vent arrière, MIMI me dit d'annoncer pour un complet, et là, c'est pas normal, pas normal du tout ! Cela fait à peine 35 min que nous tournons, alors que d'habitude la séance dure facilement 50 min. Une goutte sur le front, mon cœur qui fait boum, et je le sens gros comme le nez au milieu de la figure! J'ai des raisons de penser à ça " Tu es cuit, elle veut te lâcher !" . Çà fait deux fois qu'elle voulait me lâcher, mais trop de vent. J'étais bel et bien en sursis. On essuie la goutte, et on passe le message...

17H55. Piste dégagée, on switche avec le sol directement (consigne particulière sur LFPL).
"Attends, attends ! Tu leur dis que tu vas au parking tour pour me déposer, et toi tu repars tous seul, ok ?" Elle me confirme bien ma crainte. "Hein? Euh Oui !" en faisant non avec la tête! M... mais qu'est ce que je fous là ?
Je croise les axes, je m'arrête au parking tour,  elle qui ouvre la verrière, et moi qui lui dis " Mais vous les instructeur, vous êtes tous aussi inconscients ? Un léger sourire et moi qui transpire. " Bin quoi tu veux y aller oui ou non?" oui et non dans ma tête... "Alors, qu'est ce qui te retiens ?" La frousse peut être je lui réponds. " Allez zou, la frousse tu t'en moques, je descends, je vais à la tour, tu me fais un toucher, puis un complet sur la dure, tu checkes tes instruments, pas d'essais moteur, trois choses, n'oublies pas la verrière, la pompe, et le cran de volet. Euh ok, mais j'en ferais qu'un..."
Je suis seul, il fait chaud, très chaud. Elle s'éloigne, je la regarde, elle s'éloigne, mon cœur qui tape, je la regarde pensant à une mauvaise blague, elle me fait un signe du genre allez dégage ! Je me ronge l'ongle du pouce, je me suis jamais rongé les ongles, je regarde si elle est encore là, elle n'est plus là. Seul, je suis tous seul. Faut que je trouve un truc pour y aller ! Je me tape dans les mains, me les frotte, ça me booste ! Et puis non, mon coup de motivation retombe dans les chaussettes... Je fixe un point dans mon HR200. Tiens elle a oublié son casque David Clark ! Suis pas tout seul finalement... Je pense à tous ces récits lus et relus sur la pilotlist, sur pilote virtuel, sur les blogspot... M... Eux l'ont fait, pourquoi pas moi ? Une grande inspiration!
"F-XL Au parking tour, demande roulage pour la 26 !
Roulez et rappelez point d'arrêt 26 F-XL."
Tic tac tic tac...
"F-XL autorisé au décollage."
Je suis autorisé au décollage, la piste est à moi, je m'aligne, en bout de piste, la N104.
Je pousse les gaz en trois temps, je maintiens bien l'axe, il accélère, je prononce à voix haute :" Il prend ses tours ! Le badin est actif, pas d'alarme ! On poursuit !". On maintient l'axe, on bloque bien ses palonniers, F-XL souffre d'une petite dissymétrie au pied. 90 km/h, 100 km/h, 110 km/h, rotation, je décolle !
Là où beaucoup de jeunes "lâchés" ont le moment magique en vent arrière, moi je l'ai dès le levé des roues, un mélange de cri de joie, d'un fou rire (très curieux), et d'une vue qui devient humide. Coup d'œil à droite, je passe le travers tour, je me ressaisis, je maintiens l'axe, montée 130km/h sourire aux lèvres. 700 Pieds, la pompe et les volets, on va chercher les 150 km/h. A peine passé en vent traversier j'atteins les 1200 pieds " assiette, puissance, compensation ". Le poids plume en moins de mon instructrice se fait bien ressentir, mon avion est vite monté. Je passe en vent arrière, fou rire et cri de joie numéros 2, je mets la pompe, simule de mettre la réchauffe carbu  (Il fait chaud), réduction de la puissance, badin dans l'arc blanc, un cran de volet, régime 2200 tours. Je regarde à droite, en dessous, le siège vide a côté de moi, je crie, je pense à la famille, les potes, je pousse un petit refrain des Beatles... Je vole. Exactement comme le décrit Pierre Clostermann dans Le Grand Cirque "Un sentiment d'avoir les ailes qui vous sortent des côtes". Je m'annonce à la tour pour un complet sur la piste gazonnée. Étape de base, finale, je réduis, 2 ème cran de volet, on va chercher un 135 km/h 140 km/h. La piste est devant moi, toute à moi. Plan, axe, vitesse. Plan, axe vitesse ! Autorisé à l'atterrissage. Je suis sur des rails, la piste dans mon "collimateur", j'arrive en courte, je pense déjà à mon arrondi. Je vise les "V" , je réduis toute la puissance, j'arrondis, je plane à 50 cm du sol. Manche en arrière, je le bloque, je le bloque, "allez descends !", il touche, je suis posé! YESSSS! Je sors par la dernière bretelle, et décide quand même de remercier la tour pour le contrôle au lieu de switcher sauvagement avec le sol.
"La tour du F-XL, je tiens à vous remercier pour le contrôle, et au passage faites une bise à mon instructrice. je passe avec la fréquence sol.
Toutes nos félicitations F-XL."
J'ai envie d'y retourner. En espérant que ce récit vous plaise, qu'il vous donne envie de franchir le pas, ou à d'autres de réveiller de bons vieux souvenirs!

25/07/2008 - Con... voyage, en un seul mot - Thierry - EDM700

 

Certains risquent de se moquer, car ce n'est pas grand chose, mais pour moi c'est une étape supplémentaire.

Suite à un petit soucis de retard des avions par rapport au planning, je n'ai pas pu voler hier, mais à la place Jacques, mon instructeur, me proposait de prendre les commandes aujourd'hui pour convoyer un avion chez Jolliet à Dole. En effet F-GVHS était en panne d'alticodeur et il était urgent de faire la réparation.

"- Alors, ça vous intéresse ?"

Rapide remise en mémoire de mes occupations pour cette journée de vendredi, juste un rendez-vous que je devrais pouvoir reporter.

"- Bien sûr ! Le décollage est prévu à quelle heure ?

- 7h30...

- Euh !!!!!! 7h30 Z ?

- Non, non, loc !"

Ca c'était moins drôle car en plein milieu de mes vacances, me faire lever si tôt (j'ai près d'une heure de route pour arriver à l'aérodrome), il n'y avait que Jacques et un voyage en avion pour réussir cet exploit !!!! Résultat, ce matin, j'étais même le premier au terrain avec un quart d'heure d'avance...

La soirée d'hier avait été bien occupée, car en partant de l'aéroclub mon instructeur n'avait pas oublié de me lancer : "Moi, je me repose, c'est vous qui préparez la nav. Départ direct par Pesmes puis retour par Champlitte." Et comme c'était la première que je préparais (à part dans le secteur proche de Vesoul), il ne fallait rien rater.

Donc, 7h30, on fait le plein et c'est parti avec un vent de 15 à 20 kts, mais presque dans l'axe. En l'air c'est calme, toujours du vent et une bonne dérive, mais aucune turbulence, un régal. Arrivée sur Dole sans problème, les contrôleurs de Riesling-radar ne répondent pas, ils sont encore au lit, eux... donc la R8A et la R158B ne sont pas actives.

Et c'est là que je commence à me croire sur IVAO. C'est en fait la première fois où quelqu'un me répond à la radio !!!!!!! En effet, à part demander un renseignement à Reims-Info, je n'ai pour l'instant volé qu'en auto-information ! Eh, oui, c'est la campagne !

"- Dole-tour, F-GVHS, bonjour.

- F-HS, Dole-tour, bonjour.

- F-HS, un DA20 en provenance de Vesoul et à destination de vos installations, actuellement à 4 minutes dans le secteur nord, 3500 ft QNH 1015, pour un complet...

- La 05 en service, les derniers vents du 080 pour 9 kts, QNH 1013,  prévoyez une approche semi-directe, vous êtes numéro un, rappelez en base main droite...."

Et là, c'est bizarre, mais on se sent soudain en monde connu. Alors que la plupart des élèves-pilotes de Vesoul, qui ne sont pas habitués à la radio, sont un peu perdus et bégayent en collationnant, moi, au contraire, je me détends. En plus pour une fois les FPS sont impeccables et il n'y a pas de plantage du PC au mauvais moment !!!!!!

En fait, le plus impressionnant était de se poser sur un aéroport, régional, certes, mais pas un aérodrome, bien un aéroport, avec une piste de 45 mètres de largeur. On se sent tout petit dans le DA20 !

"- Dole-tour, F-HS, piste dégagée, je roule au parking J " Eh oui, parking J, comme Jolliet, c'est l'atelier, malheureusement de l'autre côté de la piste par rapport à l'aérogare, donc pas moyen d'aller boire un café pendant que les mécaniciens s'affairent à changer et calibrer le nouvel alticodeur.

Il est maintenant 12h30, la réparation est terminée. Nous remontons à bord.

"- Dole-tour, F-GVHS, re-bonjour Monsieur.

- F-HS, re-bonjour.

- F-HS un DA20 au parking J pour un VFR à destination de Vesoul, on prévoit une sortie par le nord.

- F-HS, rappelez pour le roulage..."

C'est bête, cette dernière phrase, mais c'était la première fois que je l'entendais en réel ! Habituellement on ne demande jamais rien, on indique nos intentions et on se débrouille en espérant que les autres appareils qui pourraient être dans le secteur ont bien entendu.

Après décollage, cap au nord, je clôture avec Dole et passe avec Reims-Info. Et à nouveau, c'est comme sur IVAO.

"- F-HS, Reims-Info, transpondez 7011, sept zéro unité unité."

Retour un peu plus tumultueux que l'aller ; la météo est en train de changer et ça remue. Ce n'est pas désagréable mais j'ai parfois du mal à tourner les petits boutons de la radio avec mes gros doigts ! A l'arriver, il me faudra trois essais pour repasser sur la fréquence de Vesoul, à chaque fois, je prends bien mon élan, mais une turbulence fait que les doigts arrivent à côté du bouton !!!!!! J'ai presque l'impression d'avoir trop bu, et pourtant, même pas un café !

Le vent à totalement changé de direction, alors qu'au départ il était pour la 08, cette fois il est plein axe de la 26. Verticale, vent-arrière, base, finale et la piste, avec un atterro pas très beau je l'avoue, j'ai un peu trop laissé filer la vitesse et l'avertisseur de décrochage se déclenche...

Pas toujours très simple de se repérer en l'air dans un secteur que l'on ne connaît pas. Pour Jacques, la nav était très bien mais j'ai un peu le sentiment d'avoir parfois cherché trop longtemps pour trouver les bons repères. Mais, bon, c'est comme tout, ça s'apprend !

Pour ceux qui seraient intéressés ou tentés de la refaire sur FS (je la referai certainement moi-même dans les jours qui viennent), voici la carte et mon log.

 

 

15/07/2008 - Solo... c'est reparti ! - Thierry - EDM700

 

Eh bien, ça y est, il était temps ! C'est vrai que l'hiver et le printemps ne m'ont pas été favorables ; j'ai en fait peu volé, et quand je l'ai fait, les conditions météo n'étaient pas terribles, voire totalement détestables.

Mardi 15 juillet, le ciel, est bleu et le vent est calme ; du jamais vu depuis des mois ! Jacques, mon instructeur, attendait ce moment depuis longtemps. Moi aussi, mais avec un peu d'appréhension quand-même car mes deux solos précédents remontent à septembre et novembre... il y a 10 mois !!!!!

On part avec F-GNQB, l'avion que Gilles n'aime pas car il vole en crabe, et il faut toujours s'acharner sur le palonnier (ce qui de plus est l'une de mes faiblesses et j'ai un peu tendance à oublier cette satanée bille).

Un premier tour de piste sans histoire, juste quelques pompes dans la vent-arrière qui me font prendre 100 ft et m'obligent à jouer pas mal du manche et de la manette de gaz pour rester dans les clous. C'est que les consignes de mon instructeur sont strictes, et il a bien raison : "La vent-arrière, c'est 2200 ft, je veux voir l'aiguille de l'alti collée sur 2200, pas un poil en dessous ou au dessus !". Le second tour sera le même mais, après le toucher, à peine passé 300 ft/sol, simulation de panne moteur. Ca faisait des mois que je n'y avais pas eu droit, mais cette fois je m'y attendais un peu... Retour parking, 10 minutes de repos le temps d'aller chercher le carnet de vol et c'est reparti.

La consigne est simple, "Ce sera trois complets, remontée de piste et réalignement à chaque fois."  C'est parti ! Comme d'habitude avec le DA20 et un quintal d'instructeur en moins à l'intérieur, ça monte vite. J'atteins l'altitude du tour de piste en début de vent traversier alors qu'à deux, on n'y est qu'en début de vent-arrière. Dans l'avion, c'est le silence presque absolu si ce n'est quelques messages radio de liners. Je m'applique à respecter l'altitude et à ne pas me laisser embarquer par les ascendances qui semblent encore plus fortes du fait que je suis léger. Passage en base, en finale, premier atterrissage, je remonte la piste et je repars. Le second tour sera identique, je commence à me détendre. F-GVHS est au point d'arrêt, il m'appelle pour un essai radio et attend que je sois posé pour pénétrer (merci Joe !). Une nouvelle fois, je remonte la piste et m'aligne un peu plus loin que le taxiway pour laisser HS décoller devant moi, ça fait un moment qu'il est prêt et a préféré attendre pour ne pas me gêner. J'attends qu'il soit en l'air et je mets les gaz pour un troisième tour et à nouveau un bel atterrissage malgré un vent qui est maintenant hésitant et instable. Troisième et dernier tour, je m'apprête à entrer en base quand Jacques m'appelle : "F-QB, ça se passe bien, vous pouvez en faire un quatrième pour le plaisir !"  Yes! C'est reparti ! Mais cette fois, peut-être trop décontracté ou l'attention un peu relâchée du fait des trois premiers, j'arrondis un peu trop tôt et je décrabe un peu trop faiblement... Immédiatement, avec le DA20, la bête commence à refuser le sol et l'atterrissage sera un peu plus dur. Je le ramène bien dans l'axe mais heureusement qu'il n'y a pas de taxe d'atterrissage car je rebondis et j'aurais dû passer trois fois à la caisse !!!!!!

Ce sera, sur le livret de progression, une ligne qui veut tout dire "Très bien, dommage que la fête se soit terminée par un atterrissage folklorique !

Mais c'est formateur et la prochaine sera meilleure car je sais maintenant qu'il ne faut pas se déconcentrer avant d'être revenu au parking !

Encore deux heures de solo et ce sera le BB avant d'attaquer les choses sérieuses...

Pour marquer cette journée j'en ai profité pour me faire un petit cadeau et suis reparti de l'aéroclub avec un beau casque tout neuf rien que pour moi ! J'ai pris un Pilot PA11-20 qui est parmi les moins chers du marché et semble de bonne qualité d'après ce que j'en ai entendu dire. Et pour terminer la fête j'ai débauché une copine vésulienne pour aller boire un verre. Non, mais, ça s'arrose ces choses-là !!!!!!!

Comme on est dans une semaine faste, je vous livre un secret ; Pierre (EDM703) fait son premier vol d'instruction cet après-midi... Bon vol à lui en lui en souhaitant plein d'autres derrière et beaucoup de plaisir.

10/07/2008 - Chaude journée - Thierry - EDM700

 

Rien d'extraordinaire lors de ma première journée de vacances à l'aéroclub, mais quelques surprises tout de même.

J'arrive assez tôt car j'ai à faire avec l'installation de la webcam et surtout sa programmation qui me pose bien des soucis. A mon arrivée je suis accueilli par mon ami Hubert-le-notaire que je n'avais pas vu depuis un moment. Jacques, notre instructeur, vient se joindre à la conversation, et comme d'habitude, on ne voit pas le temps passer. Hubert part pour un premier vol pendant que je m'attaque à la caméra.

Il fait chaud, très chaud, sur le terrain, 29,9°C  (pas 30 !) d'après la station météo toute neuve, elle aussi accessible en ligne sur le site de l'aéroclub. On n'arrête pas le progrès et moi, je n'arrête pas d'en baver avec la programmation de tout ça.

Notre nouvelle station météo, donc, nous donne également le vent (c'est un minimum) et là, je me dit que ça va être chaud également car 18 à 23 kts du 200 avec une piste 08/26, ce n'est pas loin d'être plein travers !!!!!

Hubert revient, fait le plein du F-GNQB et me tend les documents. Je m'apprête à préparer l'appareil quand Charlélie arrive. Mince ! Il a prévu une nav et on a un petit souci de disponibilité d'avions en ce moment, beaucoup de trafic et de voyages, pas facile de caser des heures d'instruction. Sur le coup je ne comprends pas pourquoi, mais Jacques me lance : "Prenez HS, Charlélie a besoin du QB !"

Pas de problème pour moi, peu importe. Je ressors la mallette du F-GVHS, vérifie le carnet de vol. C'est bon, 2 h de carburant, la visite faite la veille, il devrait aller à merveille.

J'ouvre la cabine et là, une petite surprise ! Il y a comme un vide au milieu du tableau de bord.... Jacques arrive et me confirme "On est en train de changer les instruments et on a un souci avec le nouveau conservateur de cap, les prises ne sont pas les mêmes et il faut faire une modif. Au moins vous ne serez pas embêté pour le recaler !!!! Donc on fera des tours de piste avec simulation d'une panne d'indicateur de cap (rire) !" Ca au moins pour de la simulation de panne, c'est très réaliste au moins !

Premier tour, un peu surpris par le vent en vent arrière, encore beaucoup plus fort qu'au sol. Je peine à afficher et maintenir une dérive pour ne pas converger. Passage en base, la finale arrive vite, très vite, et je me retrouve dans les rouleaux caractéristiques de l'approche en 26 à Vesoul. En raison du relief, ça secoue toujours à cet endroit, même quand il y a très peu de vent, alors là, je ne suis pas déçu. Point d'aboutissement presque mi-piste, c'est la procédure habituelle pour éviter le plus gros des turbulences, mais ça secoue bien quand-même et il faut se battre pour conserver l'axe et le plan... sans parler de la vitesse !

C'est pas mal mais le second tour sera mieux car cette fois je sais à quoi m'attendre. Par contre au troisième passage, c'est toujours mon point faible, je déclenche l'arrondi un peu trop tôt, un peu trop vite avec la majoration de vitesse nécessaire en finale en raison du vent... résultat, c'est un peu sec car avec le DA20 ce qui est très particulier, c'est qu'il a une certaine tendance à refuser le sol, puis à "tomber" dès que la vitesse chute, ce n'est pas Michel (EDM491) qui me dira le contraire, même sur FS ! Je parviens tout de même à le récupérer pour éviter que la roulette de nez ne touche la première, mais c'était chaud !!!!

Les derniers tours seront meilleurs. Hubert est venu en bord de piste pour voir de plus près comment j'allais m'en sortir car il avait bien transpiré au même endroit quelques minutes plus tôt. Au retour il me dira qu'il était un peu estomaqué par le crabé en finale, c'est vrai qu'avec ce vent j'ai une dérive de 20° pour maintenir l'axe en descente. Ca fait un peu drôle de voir arriver la piste et la maintenir complètement à droite du pare-brise. Et là, on se dit qu'il n'y a pas intérêt à rater le coup de palonnier à l'arrondi !

Retour au parking, Hubert n'est pas encore rentré du bord de piste et il attendra donc le retour de l'avion, qui est déjà reparti, pour faire son second vol.

On discute un moment avec Jérémy, un petit jeune bien sympa qui cumule les bonnes nouvelles puisqu'après avoir obtenu son bac S la semaine dernière avec la mention Très Bien, il nous annonce qu'il vient de réussir le PPL il y a moins d'une heure. Un grand bravo, ça le mérite.

Je m'apprête à repartir quand un premier biplan Sterman se pose, suivi de son coéquipier. Ce sont nos visiteurs habituels et hautement sympathiques du Team Guinot qui sont de passage et viennent refiouler avent de poursuivre vers Reims. Petite discussion avec les deux pilotes et je m'aperçois qu'il faut que je révise mon anglais. Hubert s'est effacé, me laissant faire... prudent ! Par contre il revient très vite lorsque Danielle et Lucy, les deux charmante (très charmantes même) Wing-walkers de la patrouille s'approchent de nous. Là aussi, je ne sais pas pourquoi, subitement, c'est chaud, très chaud !!!!!!!!! Et je confirme qu'il faut vraiment et très rapidement que j'améliore mon anglais !!!!!

11/06/2008 - Il faudrait se mettre d'accord ! - Thierry - EDM700

 

Cela faisait un moment que je n'avais pas alimenté cette rubrique, donc un petit récit de mon dernier vol afin de ne pas perdre la main.

Ce devait être un petit solo car j'ai très peu volé depuis la fin de l'automne pour diverses raisons, à peine 25 heures au total depuis 18 mois.

Arrivée à l'aéroclub suivie d'une petite discussion sur la gestion du site internet, l'installation de la nouvelle station météo et de la webcam qui vous permettra bientôt de voir en direct le climat tropical de la région, puis préparation de l'avion. Pendant que je fais le tour, Jacques commence à me poser quelques questions : 

"- A vue de nez, combien de visi ?

- 8 ou 9 km vers l'est, beaucoup moins vers l'ouest !

- Plafond ?

- Entre 3000 et 3500 pieds et de gros cumulonimbus dans l'ouest avec des grains.

- Donc après décollage on montera à 3500 pieds plein ouest

- Comment ?

- Si, si, c'est pour voir si vos observations sont correctes et comment ça fait quand on est dans une météo merdique...

- Ah, bon !!!!!!"

Donc on y va... Le vent du nord, 10 nœuds plein travers, je choisis la 08 plus favorable à cause des turbulences en bout de 26 quand ça souffle dans ce sens.

Décollage, montée, cap au 270 en évitant la ville. Ca passe mais on est quand-même limite question altitude. 

" - Direction le cunimb devant....

- Hein !!!!!!!

- On va voir près du cunimb ce que ça fait.

- Bon, d'accord.....

- Cap sur l'éclair juste devant le capot.

- Heu !!!!"

Et on a bien vu, ou plutôt bien senti ce que ça faisait !!!!!! Quelques zigs et autant de zags pour slalomer entre ces fichus nuages noirs ; 90° par la gauche puis 90° par la droite enchaînés. Ca "turbule" sec, ou plutôt humide car on est en plein dans le grain et on ne voit plus grand-chose à travers le pare-brise. Au moins, ça décolle les moustiques !

Histoire de bien profiter de l'agitation ambiante, j'ai droit à une série d'exercices de recherche de VS, décrochages, vol lent.... Que du bonheur... pour mon instructeur que ça fait rire.

"- Retour au terrain, intégration standard.

- Oui, chef !"

C'est parti. Verticale terrain, coup d'œil sur la manche, c'est la 26, ça a changé... et le vent s'est encore renforcé. Finale 26, atterrissage long, très long !!!! Je regarde à nouveau la manche, le vent a encore tourné.

Remise de gaz et circuit basse hauteur avec changement de QFU, ce sera pour la 08. Je passe en base 08 quand F-HS s'annonce en finale... 26 ! Suivi d'un second appareil, sur la même piste !

"- Qu'est-ce qu'on fait ? Faudrait peut-être se mettre d'accord, non ?

- Ils sont devant, donc on change de FU et on les suit." me lance Jacques.

Donc re-re-changement de QFU et comme je m'y attendais, le vent dans le dos.... Un quatrième appareil s'annonce en début de vent-arrière. Et en plus, c'est la première fois qu'il y a autant de monde, à croire qu'ils se sont donné le mot pour m'embêter ! Histoire de compliquer encore un tout petit peu les choses, mon instructeur m'annonce que ce sera une PTU... avec 3 autres avions dans le circuit et le vent dans le dos, ça promet.

Bon finalement ce n'est pas si mal, donc on repart pour un tour, avec toujours HS devant et cette fois, un ULM au décollage qui s'amuse à faire des pannes moteur. On suit HS dans le tour de piste, le seul problème c'est qu'il est un peu perdu et s'éloigne. Plus beaucoup de visi et un nouvel appareil, venant de Suisse s'annonce en vent arrière 08, donc en sens inverse, encore une fois. Je lui demande de confirmer son altitude et monte 300 pieds plus haut pour le cas où...

Une nouvelle fois Jacques me coupe tout... je me prépare à une nouvelle PTU. Coup de bol, j'ai le terrain pile poil sous deux alpha, donc j'entame l'approche, en changeant encore une fois de QFU. Ca se terminera par une remise de gaz car je n'avais pas estimé correctement le vent qui repasse plein nord, donc de face en étape de base, et je n'avais pas prévu que le nuage allait se vider juste au moment où j'arriverais !!!!!

Retour parking, on coupe et Jacques me demande :

"- Vous y retournez en solo ??????

- NON !!!!!!

- Bonne réponse, je ne vous aurais pas laissé repartir seul avec ces conditions, c'était pour voir !

- Ouffffffffff !!!!!!!"

Ce sera pour mercredi prochain, s'il fait meilleur. Une heure de vol, mais je suis vidé.

En attendant, samedi soir ce sera mon premier vol de nuit, certainement aussi une aventure !

12/02/2008 - Ma première passagère, et un nouvel avion - Thierry - EDM700

Un vol d'instruction fort en émotions aujourd'hui puisque je prenais pour la première fois (officiellement) les commandes du DA40 et surtout en raison d'une passagère un peu particulière à l'arrière, mon épouse dont c'est l'anniversaire et le baptême de l'air plus qu'improvisé.

Je devais voler à 11h et vu la météo, ce devait être mon troisième (eh oui, seulement) vol en solo. La journée était pourtant un peu spéciale puisque chez nous, en 48 heures, on enchaîne l'anniversaire de ma femme et la Saint-Valentin. J'avais choisi l'horaire afin de pouvoir discrètement aller faire les magasins au retour pour cette double occasion. A part que pour une fois, elle m'accompagnait pour aller s'inscrire dans une agence d'intérim. Pour la petite histoire, elle a une peur vraiment panique des avions et n'avait jamais osé faire un vol, ni même approcher un appareil à moins de 100 mètres.

Arrivés à l'aéroclub elle devait me laisser pour aller à Vesoul et me récupérer après le vol. Allez savoir pourquoi, alors que l'appréhension lui interdisait d'approcher un engin ailé, une fois sur le parking du club, il ne lui a fallu que quelques secondes pour accepter de venir faire un petit tour. Le temps de vérifier si le DA40 était libre et c'est parti ! On attend 30 minutes le temps qu'un autre pilote fasse trois tours de pistes et on s'installe. "Je suis d'accord, mais pas plus de 20 minutes et tu montes avec moi à l'arrière" m'avait-elle dit.... Heu ! Oui ! Finalement je monte devant, et en place gauche !!!!! Une petite dizaine de nœuds de vent dans l'axe, pas de turbulences, mais de la brume. Je fais la prévol, Jacques me donne les paramètres et m'explique la mise en route totalement différente de celle des DA20.

On remonte la 08, on s'aligne et c'est parti. Direction Vauvillers et un petit passage 3000 ft au-dessus de la maison puis on prépare le retour... mais c'est bête de rentrer si vite ! Donc, ma passagère appréciant de plus en plus la promenade, ce sera un retour par le plateau des Mille-Etangs au nord-est de Luxeuil. On monte au niveau 055 pour améliorer la visi sur les Alpes qui sont prises dans la brume. Une double couche d'inversion, à 3000 ft et vers 10000 ft laisse entrevoir seulement une bande de terrain mais, comme d'habitude, c'est un peu plus clair du côté de la Forêt-Noire et des Alpes autrichiennes.

Deux Mirages 2000 sont au décollage de Luxeuil, s'envolent sous nos yeux, se regroupent et entament une montée rapide. Il est maintenant temps de rentrer, je mets le cap vers Vesoul et me présente vertical à 3000 ft. L'occasion est trop bonne pour Jacques qui me coupe tout : "Panne moteur, encadrement..." Je vérifie bien tous les paramètres car je ne connais pas cet avion. On se pose en douceur, moteur réduit et le plaisir est tel que j'enchaîne sur une remise de gaz, histoire de faire un tour de plus ! Le second circuit sera basse hauteur pour un complet.

Résultat, même en avion, il a fallu que je lui fasse le coup de la panne ! Mais elle ne s'en est même pas aperçue ! Et les 20 minutes qui étaient la limite maximum annoncée se sont transformées en près d'une heure de bonheur...

C'est bizarre, depuis qu'on est rentrés, elle ne me parle que d'avion et veut déjà recommencer.... chouette !!!

06/02/2008 - Quand ça secoue... ça secoue !!!! - Thierry - EDM700

Près de deux mois que je n'avais pas mis les fesses (ni le reste) dans un avion et ça commençait à me manquer. Les semaines dernières, le verglas, le brouillard et la neige avaient rendu tout vol impossible.

Cet après-midi je n'étais pas si fier que cela en voyant les conditions météo : de gros nuages, des averses et surtout du vent, beaucoup de vent, trop de vent même.... La station météo de l'aéroclub affiche 28 kts avec des rafales à 35 kts ! Jacques m'accueille en me lançant : "Un temps idéal pour s'y remettre et travailler les atterrissages difficiles...." Ca, c'est sûr !

Heureusement le vent est presque dans l'axe mais les rafales sont impressionnantes. Décollage 26, pour une fois, puis un petit tout dans l'ouest pour faire quelques virages, des décrochages et des sorties de virages engagés. Il me faudra tout de même plusieurs essais pour que ça revienne, mais c'est loin d'être parfait et j'ai un mal de chien à maintenir le cap et l'altitude.

Tout à coup j'entends dans le casque : " Target à 3 heures, on les accroche ! " Ben, tiens, il ne manquait que cela ! En sens inverse deux mirages 2000 à la même altitude. Jacques, ancien pilote de chasse, sent ressurgir les souvenirs et me fait faire une manœuvre un peu inattendue (enfin pour moi). Virage à droite pour mettre et surtout conserver les deux Mirages dans l'axe du capot. On fait trois quarts de tour comme ça puis brusque dégagement par la gauche.... si bien que je ne savais plus trop où était le nord ! Enfin, ça vous étonnera peut-être, mais on ne les a pas rattrapés !

Retour sur les installations pour quelques tours de piste. Le premier atterrissage n'est pas très beau. Le nez dans les paramètres, la vitesse qui fout le camp à cause d'un gradient énorme, l'axe et le plan qui se dérobent en raison des rafales... Heureusement que mon instructeur était là pour décraber car j'avais un peu le nez dans la choucroute !

Second tour, main droite, un peu mieux mais secoués dans tous les sens. Troisième passage, basse hauteur cette fois, qui se terminera par une remise de gaz car impossible de poser la libellule, j'ai pratiquement utilisé 700 à 800 mètres de piste, tout coupé, en planant à 2 mètres au-dessus du sol sans réussir à faire descendre la bête !!!!!!!!

J'espère que la semaine prochaine la météo sera un peu plus calme car Jacques m'a rappelé que je devais maintenant faire une paire d'heures en solo afin de passer le brevet de base dans les semaines qui viennent.....

28/11/2007 - Une étape supplémentaire est franchie - Thierry - EDM700

A force de réviser, il fallait bien se décider à passer ces satanés examens théoriques. Rendez-vous était donc pris le mercredi 21 novembre pour la session de Marsannay-la-Côte, près de Dijon, en plein cœur du vignoble bourguignon, juste à côté du charmant village de Gevray-Chambertin.

Départ tôt le matin sous une pluie battante et dans un brouillard à couper au couteau, arrivée sur place à midi et pique-nique dans les vignes, ou plutôt dans la voiture garée dans les vignes vu ce qu'il tombait...

A l'heure dite, j'étais devant la salle et faisais connaissance avec les autres candidats ; onze pilotes avions et deux pilotes hélicoptères. Petite surprise avec la série de questions qui semblait inédite, ou du moins pas encore sur le site de Gligli, et qui contenait quelques "pièges", par exemple une carte qui ressemblait à une 1/1 000 000 et sur laquelle il fallait mesurer une distance, mais qui en fait n'était pas tout à fait à l'échelle attendue. Une erreur de photocopie ? Toujours est-il que ceux qui avaient utilisé une règle se trouvaient fort perplexes ! En ce qui me concerne, un peu les mains dans les poches, je m'étais contenté de reporter la fameuse longueur sur un bord de feuille blanche puis de la comparer aux graduations du méridien, ce qui ne laisser subsister aucun doute...

Surpris également par certains autres candidats qui en étaient à leur troisième ou quatrième tentative et sortaient en disant que ce serait encore raté. Manque de préparation ? 

Surpris encore une fois d'en voir certains transpirer à grosses gouttes et trouver le temps imparti trop juste alors que pour chaque épreuve j'avais eu le temps de remplir la fiche et relire systématiquement quatre fois en moins du quart du temps prévu.

Toujours est-il que pendant quelques jours, même si je pensais que c'était bon, je guettais ardemment le facteur chaque matin. Il aura fallu attendre une semaine et ce mercredi matin les résultats tombaient : reçu aux cinq épreuves avec un total de 117 point sur 120. Pas si mal que ça, même si j'avais en tête de réussir le sans faute.

Ce qui me rassure c'est qu'ayant montré les questions à mon instructeur il n'a pas réussi non-plus à trouver où j'avais commis mes trois erreurs...

Et un "kiss-solo-soleil-couchant" pour fêter ça !!!

La fête ne pouvant être complète qu'après un petit vol et comme justement (pour une fois) il fait beau, direction l'aéroclub de Vesoul ce mercredi après-midi. Jacques me dit d'aller préparer l'avion. Ce sera F-GVHS car F-GNQB est indisponible.

Comme je m'y attendais, quelques tours de piste en double, simulation de panne moteur au décollage pour voir si les réflexes étaient toujours là après 6 semaines sans voler, puis retour au parking. "Restez là, me lance Jacques, je vais chercher votre carnet de vol et vous m'en refaites deux tout seul. Mais en vitesse car il va faire nuit." Effectivement, en cette saison, à 16h50, il commence à faire sombre. Un peu d'appréhension au départ (ce n'est que mon second vol en solo) mais une grande joie d'y retourner et surtout la volonté de faire une bel atterro, enfin plus beau que lors de mon lâcher. Une fois de plus avec "100 kg d'instructeur" en moins dans l'avion, ça monte vite. Passage en vent-arrière 08 et là, magnifique spectacle que celui du soleil en train de se coucher juste devant moi. Finale, atterrissage en douceur. Second tour et cette fois c'est un véritable kiss... je n'ai même pas entendu le bruit des roues qui touchaient le sol, donc retour au parking avec un grand sourire aux lèvres, pour une fois j'étais content de ma prestation.

Histoire de pimenter un peu la journée, j'ai également eu le plaisir de voir un superbe avion, un Beech 1900, appartenant au directeur de la fromagerie Entremont (un homme passionné et très sympathique), qui passe souvent par Vesoul et qui repartait pour Annecy.

Petite anecdote enfin, et une chose pas courante, se faire "griller la priorité" en finale par l'hélicoptère de la gendarmerie qui venait ravitailler à l'aérodrome. Mais bon, comme la pilote avait une voix suave et sensuelle à la radio, je ne pouvais rien dire....

 

Merci les amis...

Il est bien évident que la réussite au théorique du PPL devait être fêtée avec quelques amis et les membres de l'aéroclub les plus proches, donc chose faite avec Gilles (EDM701) et Pierre (EDM703). Bien sûr, s'agissant de gens possédant une très bonne éducation, ils ne sont pas arrivés les mains vides et qu'offrir à un apprenti-pilotaillon ? Un avion bien entendu. Avant même d'avoir le PPL j'ai donc mon propre appareil.... que je me suis empressé d'essayer ce matin...

Au-dessus de la Haute-Saône

Vu la météo, il fallait monter un peu

Retour à Vesoul


C'est sûr ça change du DA20 !

12/09/2007 - Cette fois c'est fait !!!! Lâché et pas cassé... - Thierry - EDM700

 

Ce devait être aujourd'hui le grand jour et ça l'a été après de multiples reports les semaines dernières. Mais comme d'habitude, il fallait bien quelques anecdotes pour que ça ne soit pas trop monotone.

 

Comme c'est maintenant de coutume depuis trois semaines, le vent du nord soufflait fort cet après-midi, mais heureusement un peu moins vigoureusement que les jours derniers, 14 kts avec une composante de 8 kts de travers, c'est déjà pas mal !

Comme un signe prémonitoire, dans la voiture j'entends à la radio l'une des chansons-phares de cet automne : "Jacques à dit cours... Jacques à dit vole.... c'est pas le jour.... où je décolle." Et bien si, c'est le jour et Jacques, pas celui de la chanson, mais mon instructeur me le confirme dès mon arrivée. "Au fait, il ne faudra pas oublier de prendre votre carnet de vol, ça évitera de revenir.

Histoire de faire encore un peu monter la pression, j'assiste à la fin de la séance de lâcher d'un autre élève. Lui en est à 24h, c'est à dire pile le double de ce que j'affiche avec seulement 12h23 de vol. Les conditions ne sont pas optimales (bien que bonnes pour la région !) et il y a pas mal de turbulences. Thierry, car il s'appelle également Thierry, arrive en courte finale, arrondit et se pose.... à côté de la piste !!!! Heureusement plus de peur que de mal et.... une remontée de bretelles ! Je me fais tout petit dans le coin de la salle de briefing...

 

Cette fois c'est parti, Jacques est en place droite pour trois tours de piste qui se passent bien. Je rentre au parking, il prend mon carnet de vol et signe l'autorisation de vol solo.

 

La tension monte un peu. Je mets en route, vérifie à deux fois les paramètres ; tout est bon, enfin presque : le voltmètre dans le vert, l'ampèremètre dans le vert.... le trouillomètre dans le rouge !!!!!!!!!!!

 

Essais moteur et voilà que ça commence, comme ça arrive parfois avec F-GNQB, les vibrations déclenchent l'alarme de verrouillage de la verrière. Bien sûr c'est le capteur côté passager qui merde donc séance de gymnastique avec le harnais pour déverrouiller et re-verrouiller. Je m'aligne piste 08 et je décolle. Immédiatement une petite surprise car sans Jacques à mes côtés ça fait tout de même 105 kg en moins, et dans un avion aussi léger que le DA20, ça se sent. Cette fois ça monte, et même plus vite que prévu. Alors qu'habituellement je passe en palier en début de vent-arrière, je suis déjà à l'altitude en début de vent traversier... De même avec du poids en moins, j'ai l'impression que les turbulences s'amusent à me secouer encore un peu plus. Je suis comme la célèbre boisson à l'orange, la pulpe est bien mélangée ! Autre surprise, du haut de ses 1,90 m, Jacques à forcément toujours les pieds qui traînent sur le palonnier et je dois appuyer comme un cheval pour le bouger... cette fois j'ai l'impression que ça s'enfonce dans le vide.

Passage en vent-arrière, j'ai un peu de mal à compenser et je me prends une bonne ascendance. J'attaque la base, un avion s'annonce au départ et un autre en début de vent-arrière. D'habitude je suis presque toujours seul, cette fois ils se sont donné le mot, j'en ai un devant et un derrière....

Passage en base, là encore la différence de masse se fait sentir et ça descend moins vite, ce qui fait que j'arrive un peu haut. Je sors toute la ferraille pour ralentir et prendre une pente plus forte. C'est bon, le seuil est là, devant, au-dessus de la butte comme sur un porte-avions. Le plan est bon mais en courte finale un grand coup de vent me fait quitter l'axe. Je corrige par un léger lacet et je touche en jouant du pied afin d'essayer de ne pas faire comme mon prédécesseur, c'est à dire ne pas aller taquiner le gravier et la balise sur le bord de la piste. C'est bon, je reste bien au milieu  mais je touche un peu fort. Au moment d'arrondir, l'effet de sol et une manœuvre certainement un peu trop brusque m'ont fait légèrement remonter je ne suis pas du tout content de mon atterrissage. Mais bon, je suis au sol, c'est déjà ça !!!! Je vais peaufiner un peu au cours des prochains vols afin que le solo suivant soit meilleur.

 

Ca fait quand-même une drôle d'impression la première fois et l'esprit est bien occupé. Beaucoup de choses à vérifier et paramétrer surtout que là, on y regarde à deux fois pour être sûr que tout est bon. Étrange sentiment également lorsqu'une grosse rafale me déporte complètement en finale. Pendant une fraction de seconde je me suis demandé si j'allais y arriver, mais à quelques secondes seulement de toucher le sol, j'ai vite repris les choses en main !!!... pas le choix.

 

Autre particularité de ce vol, une image devant les yeux qui m'a permis d'aller au bout ; une bonne fée qui était toujours à mes côtés à la place de mon instructeur. Il y a quelques temps, un pilote du club m'avait dit de ne surtout pas oublier une chose lors du premier vol solo : dédier ce moment hors du commun à la personne qui a le plus fait pour que l'on se retrouve comme ça, un beau jour, en place gauche seul à bord. Et bien c'est la première chose à laquelle j'ai repensé dès que les roues ont quitté le sol et ce vol, je l'ai dédié à celle qui, sans même le vouloir, est à l'origine de cette aventure. Même si c'était un rêve d'enfant, c'est elle qui a fait que ce rêve, je suis en train de le réaliser. En plus d'être ma meilleure amie, elle est devenue aujourd'hui ma bonne fée. Certains d'entre vous la connaissent et comprendront donc beaucoup plus facilement quelle chance j'ai d'avoir une telle amie. Il était juste que je lui dise un grand merci.

09/09/2007 - Et encore la météo - Thierry - EDM700

 

Ces derniers jours ont à nouveau été contrariés par la météo et malgré les prévisions, je ne suis toujours pas lâché...

 

Mardi 21 août, même pas besoin de faire la route, un simple coup de fil à l'aéroclub me confirme qu'aucun avion ne volera à cause de la météo. Petite tristesse... mais bon un autre vol est prévu le lendemain.

 

Mercredi 22 août, mon instructeur me l'avait bien annoncé la fois précédente, cette fois ce sera le lâcher... Mais une fois de plus c'était sans compter sur le vent et avec 18 kts de travers, c'est encore raté. Finalement, pas grave, car je ne me sentais pas encore prêt. A la place on fera quelques exercices et surtout on travaillera les atterrissages vent de travers... c'est le moment.

 

Mardi 28 août, dès le début de la matinée la météo s'annonce défavorable : pluie, vent, plafond assez bas... Ca devient lassant ! Finalement en fin d'après-midi ça devient "volable" mais pas moyen d'envisager le premier vol solo à cause du vent. Je monte en salle de briefing et ce sera très simple puisque mon instructeur me lance : "Après-décollage, on passe dans le secteur ouest. Quarante minutes de vol pendant lesquelles je ne touche à rien. Vous enchaînez tout ce que l'on a déjà fait et on rentre au terrain." Arrivé sur zone j'improvise : virages à gauche, à droite, avec des inclinaisons diverses jusqu'à 60°, en palier, en montée, en descente, à vitesse ou puissance constante.... je finis pas manquer d'imagination !!!! Et là, Jacques me dit : "Lâchez tout et regardez le bout de l'aile gauche." Je la regarde jusqu'à ce qu'il me dise "Maintenant il faut faire quelque chose ; on est en virage engagé, il faut rétablir..." Tout ça avec le sourire et en croisant les bras (lui, pas moi !!!) Il est joueur tout de même ! Donc je réduis la puissance remets les ailes à l'horizontale, ressource souple et c'est reparti... j'ai quand-même un peu transpiré sur le coup !!!!

Retour terrain, intégration et finale avec un gradient de vent énorme. 

 

Samedi 1er septembre les cartes Temsi annonce V8 et un plafond à 8.000 ft, c'est pas mal mais ça ne correspond pas du tout à ce que je vois depuis ma fenêtre.... Le METAR de Luxeuil me semble plus réaliste visi 1500 m, BKN002... Arrivé à Vesoul c'est encore pire car le terrain est sur un plateau, en plein dans la couche. Donc ce sera cours théorique !!!! Par contre on a beau consulter la météo à chaque actualisation des prévision, la carte continuera toute la journée à nous dire qu'il fait beau !!!!!

 

Mercredi 5 septembre, pas génial côté ciel mais c'est encore une fois le vent qui m'inquiète le plus, 16 kts plein nord. Sur une piste 08/26 ce n'est pas l'idéal ! Jacques me confirme "Trop de vent pour un lâcher. Comme on a déjà bien avancé aujourd'hui on va prendre un peu d'avance et on va faire un peu de nav. Départ de Vesoul, complet à Montbéliard et retour en radio-nav".

Je prépare le vol : ce sera un départ sur la 08 puis cap 074 pour entrer dans la R24 et passer au nord de la R45S en contournant la R45D, puis direct Montbéliard en passant sous la TMA 5 de Bâle. Je décolle, clôture avec Vesoul et passe sur Luxeuil approche. L'estimée sur Lure est bonne puis je quitte Luxeuil pour l'AFIS de Montbéliard. Un petit détour pour aller jeter un coup d'œil rapide sur les éoliennes des Eplatures, en Suisse, un survol de la piste d'essai des automobiles Peugeot à Belchamp. Une piste ulta-secrète protégée des regards indiscrets par de hauts murs (mais à 3.000 pieds on voit bien...), les arènes de Mandeure, les travaux de la ligne TGV, tout cela avec en toile de fond les Alpes et le Mont-Blanc... Magnifique. Complet à Montbéliard puis redécollage. Et là, c'est la surprise, après une conversation il y a quelques semaines avec Jacques (EDM70A) à propos de la colline située dans le prolongement de la 26, je m'aperçois qu'elle est vraiment dans l'axe. Décollage court, montée à pente max... j'ai l'impression que ça passe de justesse et que je frôle les arbres au sommet. Le retour se fera sur la radiale 335 de LUL, je programme 117.10 et mon instructeur est surpris car il avait prévu de me faire cogiter sur la déviation de l'aiguille mais pas de chance pour lui, je reste sur ma trajectoire et il devra me dérégler le VOR afin quand-même placer son explication... Arrivé au point prévu je prends un repère sur RLP et direct Vesoul avec un petit sourire.

Bon, je savais bien qu'il ne fallait pas énerver Jacques, alors, il m'ordonne :"Ouvrez la vitre et dites-moi ce que ça sent".... je ne sens rien... "Mettez le nez dehors et sentez bien".... toujours rien et je réfléchis sans trouver ce que ça pourrait bien sentir ! "Vous ne trouvez pas que ça sent la panne moteur ?" Et il joint le geste à la parole en me coupant tout. Celle-là je ne l'avais pas vue venir... Ce sera donc un encadrement en 26, pas évident avec ce vent et encore moins à cette heure-ci. Eh oui ! 20h20 sur la 26 un 5 septembre, ça veut dire le soleil couchant en plein dans les yeux. Mais c'était de toute beauté.

 

Samedi 8 septembre, nouvelle tentative infructueuse. Je dois voler à 15h. Après dissipation des brumes matinales, comme nous dit la présentatrice de la météo à la télé, le soleil revient. Le ciel est parfaitement bleu.... chouette, ce sera pour aujourd'hui. Vers midi le vent commence à se lever, comme d'habitude depuis plusieurs semaines. Une fois de plus il est orienté plein nord ! J'arrive à l'aérodrome, sur le plateau ça souffle encore plus. Jacques arrive à son tour et alors que je lui demande si on monte en salle de briefing, il me répond : "Pas la peine, vous connaissez le menu ; on fait quelques tours de piste et si le vent est régulier, il y a quand-même 14 kts de travers, vous retournez m'en faire tout seul." C'est vrai que j'imaginais qu'il allait me dire ça et je m'y étais préparé. J'attendais même impatiemment qu'il me le dise.

Je prépare l'avion et on roule vers le point d'arrêt. Pendant ce temps Joël, l'autre instructeur, est en finale avec le Cessna 182 des parachutistes, il vient de faire un largage. Pour la première fois depuis que je le connais, je l'entends annoncer à la radio qu'il fait une remise de gaz à cause des fortes turbulences au seuil. Effectivement j'ai vu son avion, pourtant lourd, faire un écart en arrivant en très courte finale. Ca ne me dit rien de bon cette histoire ! Je m'aligne et décolle de la 08. A peine le nez de l'appareil levé je me prends comme une grande claque... aïe, aïe, aïe !!!... Ce n'est que le début ! En virage pour passer en vent arrière je n'arrive pas à tenir l'inclinaison fixe. Dans la branche vent arrière j'ai bien du mal à contenir les paramètres, ça va dans tous les sens... une pompe, Jacques m'annonce en riant : "Attention, quand ça monte, il faut s'attendre à ce que ça redescende...." Pas le temps de finir sa phrase que nous voilà dans la dégueulante.... dur...

En finale c'est encore pire, la vitesse, le plan, l'axe, tout bouge en permanence. J'ai bien du mal à sortir le second cran de volets car ça secoue tellement que je n'arrive pas à attraper l'interrupteur... La finale est catastrophique et je me prends encore une descendance en courte si bien que je me retrouve pratiquement sous le niveau de la piste (pour ceux qui ne connaissent pas, la piste est située sur le bord d'un plateau, on dirait un porte-avions). J'aurais bien voulu toucher plus loin, avec 1400 m on a de la marge, mais Jacques n'était pas d'accord et voulait que je touche pile sur le seuil "sinon c'est trop facile !". Je suis tellement perturbé par cette manœuvre et concentré sur la tenue de l'axe qu'une fois sur la piste, au lieu de laisser un cran de volets, je rentre tout et redécolle comme ça!!!!!! 

Finalement on fera 4 tours, mais c'est bien suffisant car cette fois je suis vidé, pressé, crevé......... mais pas lâché...

14/08/2007 - Avec ou sans moteur ? - Thierry - EDM700

 

Je n'avais pas prévu de vous ennuyer avec ce récit, mais comme on me l'a demandé, voici ma maigre (très maigre) expérience d'une première panne moteur au décollage.

 

Tout d'abord, pour situer le contexte, certainement mon vol le plus calamiteux depuis le début de mes cours. Certains diront que dans ces cas là on se cherche toujours de brillantes excuses, mais ce n'était pas la grande forme : avant d'aller à l'aérodrome petite visite à un parent proche hospitalisé pour un cancer en phase terminale, mon épouse qui entre également à l'hôpital pour une intervention chirurgicale aux yeux le 16 août, l'appréhension du lâcher qui approche à grands pas, la présence comme spectateur de mes "exploits" de mon épouse qui est venue avec moi pour la première fois depuis que j'ai démarré le PPL et surtout (peut-être) mon 22ème jour sans tabac après avoir fumé deux paquets par jour pendant 25 ans.... en fait des conditions qui ne sont pas vraiment les meilleures pour se concentrer, mais excuses valables ou pas, j'ai le sentiment d'avoir été mauvais !!!!

 

Bon, il faut également dire que la situation à l'aérodrome était un peu déstabilisante : un élève de Joël, le second instructeur du club, est lâché juste au moment où j'arrive. Quand il rentre Jacques demande à Joël de ne pas ranger la radio portable... aïe, ça pourrait vouloir dire que... !!!! 

 

Briefing, on prévoit de peaufiner les PTU et c'est parti. Mise en route : paumé dans la check-list..., roulage : pas très droit..., choix de la piste : grosse hésitation (la station météo donnerait la 26 alors que la manche serait pour la 08, que faire ? Ca n'arrête pas de tourner...). Ce sera la 08 mais j'annonce 26 à la radio !!!! En l'air, bien du mal à maintenir tous les paramètres si bien que l'on annule les PTU pour faire de simples tours de piste. Troisième tour, en vent arrière 08, coup d'œil sur la manche, le vent s'est renforcé et a encore tourné, changement de QFU, je fais demi-tour pour reprendre la vent arrière 26 pour un touché... déstabilisant !!! Posé et au moment où j'allais repartir, alarme de verrouillage de la verrière, tout réduit, freinage, arrêt, vérifications, réalignement et redécollage.

 

Comme ça ne suffisait pas, à 500 pieds Jacques me coupe tout et m'annonce "Panne moteur...", là c'est le bouquet !!! Immédiatement je rends un peu la main et cherche la vitesse de plus grande finesse. Devant la forêt et une forte pente vers la nationale 19, impossible ; derrière même pas la peine d'y penser ; à gauche de trop petites parcelles entourées par les arbres, pas moyen ; seule solution, à droite une parcelle allongée avec au milieu une haie de peupliers. C'est le seul choix possible, j'entame le virage à droite en surveillant la vitesse. Pas de chance, au milieu du champ, un brave paysan et son tracteur.... pouvait pas rester chez lui celui-là !!!!!!!!!!! Ce sera donc la seconde partie du terrain, mais je suis bien bas et les peupliers sont bien hauts.... à mon avis ça ne passera pas. A côté de moi Jacques reste stoïque, ce qui est encore plus déstabilisant.

Il faut donc diminuer l'angle de descente et c'est là qu'il faut se battre contre les habitudes et les réflexes car cette fois, pour prendre du cabré il faudra pousser le manche !!!! A priori absurde de pousser quand on est déjà trop bas mais c'est logique, le problème est d'y penser pendant la manœuvre et de ne pas faire le contraire dans la précipitation.

 

Un petit schéma pour expliquer la situation :

En rouge.

- 1 : Plan d'arrivé en respectant la vitesse de finesse max. pente trop forte qui mène directement dans les peupliers.

En vert.

- 2 : On rend un peu la main, ce qui a pour conséquence d'augmenter la pente pendant quelques secondes, mais surtout d'augmenter la vitesse.

- 3 : De 65 kts on est passés à 75 kts et la pente diminue pendant quelques secondes (le temps que la vitesse se remette à baisser), repassant au-dessus du plan de départ (en rouge). On peut donc passer les peupliers.

- 4 : On est trop haut (à cause des arbres et du terrai très court en légère descente), deux crans de volets en maintenant 60 kts, la pente est beaucoup plus forte.

- 5 : Arrondi... Oufffff !!!!!! Mais on est quand même vraiment près du sol quand Jacques remet les gaz, je commençais à chercher un trèfle à quatre feuille dans l'herbe de la pâture...

 

Vu comme ça, ça semble facile, mais heureusement que mon instructeur était à côté de moi. Après ces 43 minutes harassantes et 10h00 au carnet de vol (pas fait volontairement) je suis vidé. J'espère que la prochaine fois sera meilleure. Comme je ne serai pas disponible en fin de semaine, rendez-vous est pris pour mardi 21 à 17h et mercredi 22 à 15h30 avec un petit commentaire de Jacques "Mardi on retravaille sérieusement le lâché..." Il a vraiment décidé de me mettre la pression....

11/08/2007 - Je rattrape mon retard - Patrick - EDM910

 

Voilà déjà trois instructions que je n'ai pas relatées, à l'occasion du vol de ce matin, le 11 août 2007, je me remet au boulot en m'en va vous conter mes dernières aventure !

 

Voici trois leçons que je n'ai pas documentées, y compris celle de ce matin, le 11 août 2007 ...

Il faut dire que pour celle du 8 juillet, il n'y a pas grand chose à raconter : Un temps pourri avec vent et pluie qui nous a conduit à nous poser au bout de deux tours de piste seulement. La tenue des paramètres machine étant impossible avec mon niveau actuel de pilotage. C'est dommage car pour cette leçon, mon instructeur était Patrick de Verneuil, qui vient récemment de rejoindre "la ligne" en tant que pilote professionnel de Falcon 900.

 

Celle du 31 juillet était plus intéressante : En conditions météo idéales, c'est à dire grand soleil et un vent de quelques kilomètres / heure, quatre tours de piste se sont succédés avec de très modiques interventions de l'instructeur. Le "déclic" ?

 

La suite ici.

10/08/2007 - Quand c'est la météo qui décide - Thierry - EDM700

 

C'est une chose que l'on aurait trop tendance à oublier, mais monter dans un avion n'est pas tout à fait comme monter dans une voiture, il y a un élément primordial qui doit toujours rester à l'esprit en VFR, que ce soit avant ou pendant le vol, on ne joue pas avec la météo. Mais parfois, c'est l'occasion d'apporter quelques modifications à ce qui était prévu. Trois rendez-vous à l'aéroclub en une semaine, et trois fois il a fallu composer avec le temps.

 

Vendredi 3 août : le ciel est bleu au moment de partir pour l'aéroclub, la température est estivale mais le vent commence à se lever. Après décollage, montée à 3500 ft pour quelques exercices de mania... virages dans tous les sens et un petit dernier à 60° d'inclinaison histoire de taquiner les 2 G. Rien pour un pilote expérimenté, mais pour un apprenti-pilotaillon-débuttant, il y a tout de même une sensation étrange.... "vos paupières sont lourdes, lourdes.... vous allez dormir..." heu ! Non, ce n'est pas la même histoire, mais drôle d'impression quand-même et la tête qui tourne pendant quelques secondes au bout d'un moment.

Fin de vol plus classique avec quelques tours de piste afin de peaufiner encore les atterrissages, mais pas si simple que cela puisque le vent est orienté plein travers et affiche un petit 12 kts (pas énorme, mais bien suffisant pour moi). Le manche, le pied... le problème est de tout mettre du bon côté !

Après le débriefing mon instructeur m'annonce le programme du prochain vol : "Ce sera à nouveau des tours de piste, mais cette fois sur un autre terrain". 

 

Lundi 6 août : puisqu'on doit aller faire des tours de piste sur un autre terrain autant prendre les devants, donc la veille j'imprime et j'étudie les cartes VAC de tous les aérodromes situés à moins de 20 minutes de vol de Vesoul... ça peut servir !

Mais cette fois encore, c'est la météo qui déterminera le programme. En fait ce sera des tours de piste à Vesoul et l'occasion de tester la nécessité de majorer la vitesse en finale par grand vent. Et grand vent il y a puisque l'on dépasse les 22 kts, heureusement dans l'axe, mais un gradient énorme qui surprend au premier passage. Après plusieurs manœuvres, on attaque les PTU et là, avec ce vent, il y a intérêt à virer au bon moment si on veut atteindre la piste...

 

Vendredi 10 août : après deux journée automnales les prévisions sont "moins pires" que les jours précédents mais malheureusement elles s'avèrent fausses. Arrivé au terrain ce sera : pluie, visi très en dessous des minima et conditions givrantes.... eh oui, un 10 août !!!!! Donc une fois de plus Dame Nature a gagné la manche et l'heure de vol prévue se transforme en deux heures... de théorie ! Mais c'était quand même bien utile...

09/08/2007 - 1h05 au carnet de vol - Guillaume - EDM772

Pour Guillaume des vacances en Normandie ne sont qu'un prétexte pour survoler la baie du Mont-Saint-Michel et remplir la première ligne de son carnet de vol.

Les photos et le récit sur le forum

07/08/2007 - Je l'ai eu !!!! - Ludovic - EDM951


Quand Ludovic passe brillamment l'examen théorique du PPL, toute l'équipe trinque à sa santé et se laisse gagner par son enthousiasme :

 

"Voilà les dernières nouvelles du front.


JE L'AI EU - YESSSSSSSS


Voilà encore une étape de franchie. Maintenant, j'ai 2 ans pour réussir le pratique.
Ce soir, je fais péter la roteuse à votre santé."

La discussion complète sur le forum

18/07/2007 - Une histoire d'estime - Thierry EDM700

 

C'est reparti, après quelques semaines d'inactivité dans les airs, un petit vol le 12 juillet pour reprendre les bonnes habitudes avec quelques tours de piste et le 19 pour aborder de nouvelles notions.

A l'arrivée au club Jacques, qui met en pratique son option PPL-TG (TG pour Tondeuse à Gazon) me lance : "Montez en salle de briefing, j'arrive, on va parler estime..." Je lui réplique qu'il n'y a aucun problème car j'ai beaucoup d'estime pour lui, mais en fait ce n'était pas là le sujet.

Donc, après m'avoir rappelé qu'il m'inscrivait pour le théorique en septembre puis que je volerais bientôt seul (pas si pressé que ça en fait !), on sort les cartes et il me donne quelques indications : "On passe Vauvillers, Passavant-la-Rochère, Jussey, Champlitte et retour. Cinq minutes pour me tracer ça sur la carte, relever les caps et calculer les temps... c'est parti..."

Pour une première nav, ça commence bien, mais il faut bien se lancer. Donc, comme il dit, c'est parti. Je m'exécute puis descends préparer l'avion.

Mise en route, roulage, essais moteur, alignement, décollage... je contourne Vesoul par le sud pour venir sur mon premier point tournant, le lac (au moins c'est visible et je ne risque pas de le rater !). Vertical lac de Vesoul, je prends le top, le cap et on monte vers 3000 ft. Passage sur la fréquence de Luxeuil qui est active, tiens c'est une demoiselle qui répond ! Autorisé à transiter dans la zone, des mirages dans le secteur il va falloir ouvrir l'œil. La carte sur les genoux, je prends des points de repère, vérifie les temps de passage, recalcule les estimées, c'est génial. Ca change de la mania et quel sentiment de liberté !

On passe Vauvillers, rappelle le contrôle pour poursuivre vers Passavant, tout roule (comme sur FS mais en mieux). Direction Jussey, puis Champlitte, c'est tout bon, tant sur les directions que sur les temps. On en profite même pour papoter un peu, ça sent les vacances et la promenade. On passe à côté d'un groupe de buses, c'est superbe de voir ces rapaces de si près en vol.

Jacques reparle du lâcher, décidément il y tient ! "On a encore à voir les PTU et ça sera bon..."

On arrive à Champlitte, petit coup d'œil rapide sur le magnifique château avant de reprendre le cap direct vers Vesoul et là j'entends : "Stop, ce serait trop simple !", je me disais aussi que c'était trop calme comme vol, ça devait bien cacher quelque chose, "on passe par Frétigney, il faut recalculer les caps et les estimées..." Bon, et bien voilà... la carte sur les genoux, le temps de retrouver le crayon qui avait un peu volé quand Jacques s'était amusé, au-dessus de Vauvillers, à me mettre sans prévenir l'avion sur l'aile.... Pas facile de tracer un trait droit avec les turbulences... Pas de règle pour mesurer les distances alors ce sera à la Mc Gyver, avec le corps du crayon pour évaluer la longueur de la branche par rapport à celles tracées avant le départ.

Finalement c'est à nouveau tout bon et j'arrive sur Frétigney avec moins de 30 secondes d'écart par rapport à l'estimée...

Cette fois-ci on rentre. Je m'annonce à 3 minutes du terrain, puis vertical et là, car il devait bien y avoir à nouveau un "et là", Jacques me coupe tout. "On n'avait pas parlé de PTU ? Eh bien, c'est le moment, au moins ce sera fait !"

J'essaie de faire de mon mieux et finalement on touche pile sur les plots... Oufffffffffffff ! Mais pas évident quand-même ce truc là ! Bon, c'est promis, on en refera la prochaine fois...

06/06/2007 - Charmante escorte en finale - Thierry - EDM700

 

Une séance d'instruction presque comme les autres, du moins au début, si ce n'est qu'il fallait commencer par une petite révision après 6 semaines d'interruption pour diverses raisons. Pour la suite, c'était un peu inattendu et ça donnait ça :

Mais pour l'instant revenons à la séance elle-même. Je prépare l'avion et Jacques, mon instructeur, me rejoint. Au programme, tours de piste. C'est la troisième séance du genre, et certainement pas la dernière. C'est drôle, malgré ces quelques semaines d'arrêt j'ai l'impression que ça va subitement bien mieux pour le roulage, ce qui me posait quelques problèmes, et cette fois je parviens sans trop de difficultés à rester sur la ligne et prendre les virages correctement.

Donc après le briefing de décollage me voilà aligné et prêt sur la 08. Entre les orages, la météo est bizarrement bonne, pas un souffle de vent alors que 30 minutes plus tôt, c'était presque tempétueux.

Je vérifie les derniers paramètres, mets plein gaz, attends 51 kts, vitesse d'arrondi, et c'est parti. Un premier tour main droite et je m'annonce pour une option. Le second tour sera le même puis on passera main gauche et enfin on en fera deux en basse hauteur.

J'en suis déjà au cinquième atterrissage, c'est presque monotone, mais chacun sait que la monotonie est l'ennemi du pilote, donc pour briser l'ennui Jacques m'a préparé une petite surprise. Finale avec un oeil sur le plan, un oeil sur la vitesse et le troisième sur l'axe. On touche, on roule, plein gaz et c'est reparti, enfin presque.... Un oeil (et oui, encore un) sur le badin : 40 kts... 45 kts... 48 kts.... plus qu'une ou deux seconde avant la rotation et là.... une alarme qui s'allume sur le tableau de bord !!!!!!! Je coupe les gaz, freine en veillant à rester sur la ligne et j'entends :

"- Très bien, tu ne t'es pas laissé prendre." 

Mon instructeur avait très discrètement déverrouillé la verrière de son côté avec le coude... je ne l'avais absolument pas vu faire.

"- Bon, maintenant on repart, as-tu assez de piste ?

- Oui, on est à peu près à la moitié, donc plus de 700 m, ça devrait aller."

Décollage court : pleine puissance, debout sur les freins, le manche au ventre et on lâche tout. Rapidement l'avion se cabre, je prends l'assiette en palier pour le laisser accélérer et à la bonne vitesse je tire légèrement.

Le dernier tour se présente bien, rien à signaler si ce n'est un message à la radio, en anglais, auquel je ne prête pas attention (on entend souvent les liners et je crois que s'en est un. Jacques me rappelle à l'ordre :

"- Faudrait peut-être répondre, non ?

- Heu..... Last station please, can you repeat ?

- Vesoul, Utterly leader, two Steerman for un full landing. What's the runway in use please.

- Utterly leader from F-HS, runway 08. I'm in final.

- Thank you sir, after landing look at me."

Un peu surpris je scrute le ciel à la recherche des visiteurs et je vois les deux biplans un peu plus haut, se positionner de chaque côté de mon DA20. Pas trop le temps d'admirer car la piste se rapproche, mais quelques chose de bizarre bouge sur les ailes supérieures des avions. Jacques n'en perd pas une miette et ne se préoccupe pas trop de mon atterrissage.

Demi-tour sur la piste.

"- Vesoul, F-HS, piste dégagée, runway vacated."

Retour au parking, je coupe tout et saute de l'avion alors que le premier Steerman se pose, suivi à quelques seconde par son coéquipier. Et là, tout à coup, il fait très chaud.... tous les membres du club sont sur le parking, regardent et applaudissent. Bien sûr les applaudissements ne sont pas pour moi mais pour les deux charmantes créatures qui sont à bord des biplans et qui nous font de grands signes des deux mains.

Étrangement tout le monde se précipite pour les aider à débarquer, leur proposer de faire les pleins, un petit rafraîchissement.... tiens donc !!!! Charlély, l'un de nos jeunes pilotes s'avance appareil photo à la main et rempli la carte de son APN (en fait il ne fait que peu de photos des avions, ce ne sont pas les moteurs qui l'intéressent !).

Malheureusement je n'avais pas mon appareil donc, en attendant que Charlély m'envoie les siennes, deux photos prises sur Internet de cette fameuse patrouille anglaise "Utterly-Butterly" qui revenait d'une exhibition en Suisse et avait décidé, comme à chaque fois, de faire escale à Vesoul avant de repartir vers la "Perfide Albion"... enfin pas si perfide que ça finalement !

Un petit détour par le bar pour discuter un peu et je m'aperçois qu'il va quand-même bien falloir que je révise mon anglais... pour la prochaine fois ! 

09/05/2007 - J'avais eu les sujets avant. - Patrick - EDM910

 

Si vous venez pour les jolies images et les superbes vidéo, circulez ! C'était hier et il ne faudrait pas que vous en preniez l'habitude non plus.

Bref, départ ce 9 mai à 13h20, très en retard car Saint-Cyr n'est pas à côté, mais le temps de retrouver le livret de progression de l'élève pilote, d'imprimer en double A5 les traces GPS de Vincent, et la pendule tourne !

14h00 pile-poil aux Alcyons, et longues discussions avec Jean Charles, qui nous mène au Tecnam à 14h45. JC me demande de faire la visite prévol, et je m'acquitte de cette tâche avec un peu plus d'assurance, bien que j'ai oublié comment procéder pour la partie moteur ! (en fait c'est simple, le bocal bleu - me rappelle plus à quoi ça correspond - les ressorts du pot d'échappement qui ont tendance à se faire la valise en vol, et le niveau d'huile). J'apprend qu'une pompe à essence sans plomb 95 va être installée et que le Tecnam va l'utiliser (son moteur Rotax est prévu pour).

Dans le cockpit, je procède à une vraie check-list complète, mettant à profit les réflexes que j'ai observé chez Vincent, et en essayant d'imiter ce "professionnalisme". Pour le moment, difficile de localiser les jauges au premier coup d'œil. Je saute une ligne et nous voilà avec une verrière non verrouillée ... oup's ...

 

La suite ici.

06/05/2007 - Y'a des jours comme ça. - Ludovic - EDM951

 

Oui, il y a des jours comme ça où, à peine le pied posé par terre, on sent au fond de soi qu'une bonne journée se prépare.
Effectivement, avion réservé entre 12h et 14h pour une n.ième séance de tours de piste (j'aime bien les tours de piste)
Comme d'habitude, arrivée 1/2 heure avant à l'aéroclub. J'aime bien me plonger dans l'ambiance avant la leçon.
La météo s'annonçait bien et la période du déjeuner est propice aux tours de piste car peu de monde dans le circuit.
Petite particularité du jour, c'était la 28 en service. Or, depuis le début des exercices de tours de piste, je me suis toujours posé en 10 (finale très courte).
Visite prévol effectuée, mise en route et roulage pour le point d'arrêt de la 28 herbe (moins de taxi à faire).
Et nous voilà partis. Il m'a fallu un tour pour prendre mes repères (pas l'habitude de tourner main droite le gars ), et puis on enchaîne les tours.
A mon grand étonnement, bien que n'ayant pas volé depuis quinze jours, je réussis plutôt bien mes atterrissages; J'avais du mal avec le deuxième arrondi.
Bref, je me sentais super bien et prenais vraiment beaucoup de plaisir.
Cependant, un étrange pressentiment commençait à me tarauder l'esprit quand lors d'un touché l'instructeur me dit "Stop" dans l'intercom.
Il ne m'a pas fallu plus d'une seconde pour comprendre ce qui allait se passer.
Il ajoute "Tu remonteras le taxiway et t'arrêteras au point d'arrêt". "Ca va, tu es en forme". Moi: "Oui, oui, je me sens bien".
Arrivé au point d'arrêt, on se fait un petit brief et voilà mon garde-fou qui quitte l'avion et me laisse l'entière responsabilité de l'engin.
C'est avec la boule au ventre que j'ai mis plein gaz en me disant "c'est partis mon vieux, à toi de jouer maintenant".
Le mélange de stress et de concentration provoque une alchimie étrange qui n'a pas eu comme effet de faire un tour de piste exemplaire ni un bel atterrissage, mais un hurlement de joie dans le cockpit après mon retour sur le plancher des vache. "Ca y est, je l'ai fait".
C'est une étape que je redoutais et que j'étais en même temps impatient de franchir. Et bien ça y est, et j'ai vécu quelque chose d'extraordinaire.
Voilà, je voulais vous faire partager ma joie, tout simplement.


Bilan des opérations :

18 heures 30 minutes en double commande
15 minutes en solo à bord du C172 F-GKCO


YAHOUUUUUUU !!!!

23/04/2007 - Le début d'une longue série - Thierry - EDM700

 

Un vol de 40 minutes sans aucune gaffe, cette fois-ci !!!! D'ailleurs il valait mieux éviter car c'était tout de même assez intense. A mon arrivée mon instructeur part avec un pilote qui venait pour refaire quelques exercices après une interruption de 18 mois. Le planning avait un peu souffert de l'indisponibilité du second DA20 qui avait volé beaucoup plus que prévu et dont il fallait avancer la visite d'une dizaine de jours.

Au lieu de 17h le décollage se fera donc à 18h30, avec 27° et quelques cumulonimbus en formation sur le relief tout proche, en attendant petite causette avec les gens qui sont au club, ça fait du bien également.

Jacques revient, on bavarde un peu, ainsi qu'avec le pilote qu'il emmenait, c'est bien sympa. On monte en salle de briefing et là, le programme est vite tracé : "On a commencé à faire des tours de piste la semaine dernière... ce n'est que le début d'une longue série. Cette fois on alterne à gauche et à droite."

Je vais préparer l'avion et on démarre. Il me semble que j'arrive enfin à maîtriser le roulage, il était temps ! Check-list, radio, on remonte la 26 après qu'un C152 "venu d'ailleurs" se soit posé en 08, à contre QFU, on s'aligne et c'est parti.... Alors que le roule, mon instructeur commence à me donner les paramètres en cas de panne moteur au décollage, aurait-il une idée derrière la tête ? Je me méfie quand-même.

51 kts rotation ; 300 pieds hélice 2260 tr/min, pompe et phare coupés ; 500 pieds virage à gauche à 65 kts et 10° ; 2200 pieds on stabilise et on affiche 20 pouces de pression d'admission, phare, pompe ; check-liste pendant la vent-arrière (ça doit être rapide mais sans rien oublier, d'ailleurs à peine ai-je fini que Jacques me cache la jauge d'essence et me demande "Autonomie restante ?" C'est bon, environ 2h... j'avais bien relevé...) ; le terrain approche des 45° arrière, plein réduit, on attend 65 kts et on amorce la descente tout en passant en base ; on vise l'axe, on passe en finale, plein petit pas, 2 crans de volet, 57 kts, 500 pieds/minute, c'est bon. Le plan, l'axe, la vitesse... pas facile de tout tenir mais ça commence à rentrer. Courte finale, plein réduit, on arrondi en faisant très attention car avec une finesse de 15, ce satané Katana a une réelle envie de remonter. Touché, on roule, et on repasse immédiatement en configuration de décollage. Les 51 kts arrivent très vite et c'est reparti par la droite cette fois. Là c'est un peu plus délicat car il n'y a plus aucune vision sur la piste en fin de vent-arrière et il faut prendre des repères au sol.

On enchaînera 4 circuits et à chacun d'eux il me semble que ça va un peu mieux. Bien sûr il faut que ça devienne instinctif et il y a encore du boulot, surtout pour visualiser le plan (ils auraient bien dû installer un PAPI à Vesoul !), mais comme me l'avait dit Jacques, ce n'est que le début d'une longue série.

17/04/2007 - Y'a des jours comme ça ! - Thierry - EDM700

 

La journée avait commencé bizarrement, je me sentais un peu vaseux. Généralement quand ça démarre ainsi, ça se termine genre Gaston Lagaffe... Premier rendez-vous de la journée : chez ma coiffeuse (et oui, le dessus du crâne est bien nu, mais ça pousse encore sur les bords !). Tout va bien jusqu'au moment où la charmante jeune fille laisse échapper le rasoir.... résultat 11 € (10€ pour la coupe et 1 € pour le pansement...). 

Un bon repas, suivi d'un petit café (qui me termine sur le pantalon), histoire de se remettre en forme et direction le médecin pour un renouvellement de traitement. Là, à part un geste brusque qui balaie son bureau et envoie par terre le pot à crayons (heureusement pas un vase Ming), tout va bien. Juste le temps de passer à la pharmacie, en oubliant de prendre l'ordonnance, et ma carte vitale qui se bloque dans le lecteur (jamais vu ça avant !). 

A ce moment, je commence sérieusement à me demander si je dois aller voler ou pas !!!!

C'est parti quand même et, miracle, les 50 km qui me séparent de l'aérodrome se passent normalement. Comme il fait chaud, très chaud (27°) je me gare un peu sur l'herbe, sous un arbre, et je descends prestement de la voiture sans manquer de me tordre la cheville dans un trou.... ça continue...

Je fume tranquillement une cigarette sur la terrasse en regardant les avions arriver et repartir. Je l'écrase et la jette dans la poubelle... A peine ai-je tourné le dos que j'entends quelqu'un lancer : "De l'eau, il y a le feu dans la poubelle !!!!" Et c'est vrai... ça fume...

Beaucoup de monde à l'aéroclub, des promeneurs, des pilotes de passage et des membres du club qui attendent les avions qui sont tous en vol. Jacques, mon instructeur, se pose avec un élève (bonjour docteur !).

"- Bonjour, alors comment ça va depuis vendredi ?

- Bof, un peu vaseux et gaffeur aujourd'hui !

- Ah, bon, et bien décidément c'est la journée !" (ça, c'était pour l'élève précédent qui, visiblement, était dans le même état que moi.)

On monte en salle de cours, débriefing pour mon prédécesseur et briefing pour moi, on fera la même chose, c'est à dire des tours de piste.

"- Allez préparer l'avion et installez-vous, j'arrive."

Je m'exécute. Tiens, manque d'huile ! Tiens, le carter de la roue gauche est en train de se barrer ! Je me disais bien, cela faisait au moins 5 minutes que tout allait bien.

J'appelle le mécano qui resserre les boulons et c'est parti. On roule au point d'arrêt, essais moteur et.... calé ! Ca ne m'était jamais arrivé mais il semble que la butée de ralenti du carburateur est un peu basse.

Vent dans l'axe pour la 26 à 12 kts, premier décollage et là, une grande baffe, à peine quitté le sol, le vent est plein nord et, comme moi, pas très calme. On prend la vent-arrière, je suis un peu paumé entre les différentes actions, la radio, la sécurité (jamais vu autant de monde dans le circuit à Vesoul), base, finale et là ça se corse. En théorie, c'est simple : le plan, l'axe, la vitesse... mais en pratique ça l'est un peu moins. Dès que je "soigne" le plan, la vitesse fait ce qu'elle veut, je la corrige et voilà l'axe qui n'en fait qu'à sa tête, tout ça avec le soleil dans les yeux !!! On s'annonce pour un touché, c'était loin d'être un kiss... remise de gaz et c'est reparti.

Jacques m'annonce :

"- Chasseurs à 2 heures.

- Ah, bon, je croyais que c'était fermé la chasse à cette époque !

- Non, enfin oui, mais c'est pas ça. Là, deux mirages 2000...

- OK, visuel"

Mais ils vont vite les bougres.

Trois tours de piste plus tard on se pose. Ca a été court, seulement 31 minutes, mais plutôt intense. Une fois de plus, je ne suis pas satisfait de ma prestation, heureusement mon instructeur me rassure, il a trouvé qu'avec moins de 5 heures de vol, ce n'était pas mal du tout. Ouf !

La suite lundi, on verra bien ce que l'on va faire, et je ne pourrai qu'être en meilleure forme.

17/04/2007 - C'est reparti pour un tour... Voire plusieurs ! - Patrick - EDM910

 

Départ du boulot ce 17 avril 2007, en costume cravate, pour ma leçon de 14h00. Prise de contact avec Jean-Charles, mon nouvel instructeur, et long débriefing pour essayer de comprendre ce que j'avais déjà acquis et ce qu'il me reste à apprendre.

Visite prévol du Tecnam flambant neuf, et check-list prévol effectuée par l'instructeur pour gagner sur le temps de vol : amusant, il marche à l'huile automobile. La montée dans le cockpit est surprenante, elle se fait par l'avant, et la plongée à l'intérieur semble difficile du fait de l'étroitesse du cockpit. Mais en fait ça rentre (d'autant plus que JC à le même gabarit que moi). Les palonniers sont bizarres (des tubes horizontaux) mais le manche se manipule agréablement. Grosse surprise : les freins ne sont pas aux pieds, mais entre les deux sièges comme un frein à main de voiture. Les commandes gaz sont très dures, ce qui n'est pas franchement agréable. La visibilité du fait de la verrière est exceptionnelle, sauf sur le plein arrière.

Un peu de gaz, et c'est parti pour le roulage qui est très facile malgré des commandes palonniers dures et pas trop progressives. Un avion nous vient de la gauche, obligeamment la tour demande à l'avion de nous laisser passer, l'autre collationne et ... nous coupe la route puis s'arrête pour avitailler en plein dans le chemin. C'est là qu'on apprend l'avantage des pistes en herbe, on peut contourner le taxiway.

Au point d'arrêt, JC fait les tests moteur, il s'occupera de la radio tout du long par ailleurs.

On s'aligne, pleins gaz, l'avion accélère fort et on atteint les 55 nœuds en un rien de temps (la piste en herbe n'est finalement pas si différente). Passage au dessus de l'A12 (enfin il me semble) et c'est parti pour des tests dans les champs.

 

La suite ici.

11/04/2007 - Complètement vidé... - Thierry - EDM700

 

Encore une fois je me sens un peu vidé à le fin de ce vol. Mais pour la première fois, il faisait beau ! Si, si, je vous jure.... j'en vois qui rigolent, là-bas au fond de la classe, près du radiateur.... mais c'est pourtant vrai.

Rendez-vous à 11h à l'aéroclub de Vesoul. J'arrive avec une bonne vingtaine de minutes d'avance et attends un peu en bavardant avec des pilotes que je n'avais pas vu depuis un bon moment.

A 11h, j'aperçois Hubert qui descend au hangar avec Jacques, on échange quelques mots puis ils partent avec HS. Vers 11h40, ils sont de retour. Pendant qu'ils font le débriefing je vais préparer l'autre DA20, QN. Il faut brasser un peu pour faire remonter l'huile puis il est prêt.

Pendant que Jacques règle quelques problèmes au téléphone, Hubert vient discuter un peu. "Je suis crevé... Fais attention aujourd'hui Jacques n'est pas de bonne humeur, il est encore plus speed que d'habitude !" me lance-t-il. Déjà Jacques calme, ça va vite, alors là !

Je mets en route, on roule au point d'arrêt, Jacques m'annonce "briefing de départ".... Et là, silence ! J'attends qu'il me dise ce que l'on va faire... rien ! C'est moi qui lui demande "On fait quoi ?". Un sourire en guise de réponse puis "Aujourd'hui, c'est l'élève qui prend les initiatives, j'interviendrai une fois en palier."  Bon, et bien, allons y ! Alors je propose timidement un départ "décollage 08, à 500 pieds/sol on vire à gauche pour éviter la zone R et prendre vers l'ouest à 3.000 pieds ?" C'est parti comme ça.

Toujours un peu de mal à rouler droit, 51 kts je lève le nez, on monte, passant 300 pieds/sol je coupe la pompe et le phare... 500 pieds/sol en virage à gauche. Oups ! J'ai bien failli oublier la radio ! Cap 270, 3.000 pieds, je rentre les volets, je stabilise, je compense et on vole pendant environ 3 minutes sans entendre un mot de la par de mon instructeur.... bizarre ! 

Et puis :

"- Bon c'est bien, maintenant virage de 180° par la gauche inclinaison 30°.... 360 par la droite inclinaison 30°... 360 par la gauche inclinaison 45°

- Glourps !!!!! A 45° et à  pleine vitesse ça commence à tirer sec sur le manche !

- Maintenant le même à droite mais sans perdre d'altitude, là on est sorti à 2.400 pieds."

Moi qui trouvait que 100 pieds ce n'était pas si mal que ça !!!!!

On le refait : 20 pieds de différence entre l'entrée et la sortie du virage... encore trop !!!! Drôle d'impression à cette inclinaison, j'ai enfin senti ce que c'était le facteur de charge, je me sens tout ratatiné ! 

A force d'essais ça finit par venir. Histoire de rigoler (enfin, Jacques, pas moi), on fait quelques autres virages mais à basse vitesse cette fois puis une série de montées et de descentes en essayant de maintenir 65 kts et 500 ft/min.

Retour vers le terrain pour une verticale puis une vent-arrière de la 08 et à nouveau le credo : le plan, l'axe, la vitesse, la bille (c'est vrai je l'avais oubliée celle-là), le plan, l'axe............

Posé, je roule vers le parking, je descends.... complètement vidé. Mais j'aurai le temps de me refaire une santé d'ici mardi après-midi pour le prochain vol. 

Encore une fois l'impression d'avoir fait du "sur place" mais mon instructeur me rassure en me faisant remarquer qu'il n'était pratiquement plus intervenu dans la gestion du vol et qu'en fait il avait calqué la séance sur ce qu'il fait avec un groupe d'élèves qui en sont à 25 heures de vol.... mais je n'ai que 4h30, moi !!!!! Hubert avait raison, c'était bien speed....

10/04/2007 - Je ne vais pas redescendre tout de suite - Guillaume - EDM77A

 

Voila juste pour vous dire que ce week-end, j'ai réalisé le rêve d'Icare! J'aimerais vous faire un bel article, mais je n'ai pas la plume d'un écrivain, c'est encore trot tôt, vous me pardonnerez, mais dans ma tête je suis encore à 1500 ft.
Un peu stressé durant le vol surtout les 10 premières minutes, mais quelle p...... de sensation de tirer sur le manche et de se sentir pousser au cul ! Chose que notre flight-simulator ne pourra jamais simuler, ainsi que la sensation des turbulences !
Je crois que cela va me revenir cher dans un avenir proche ... Allô monsieur le banquier...

PS: Autre chose que FS ne simule pas. La totale non maîtrise de l' avion!

04/04/2007 - Semaine printanière sauf... - Thierry - EDM700

 

Une semaine printanière, elle avait dit la grenouille de la météo (je parle bien sûr du batracien dans son bocal et non pas de la présentatrice à la télé...), sauf....

Et là, le sauf, je commençais à deviner pour qui il était.

Sauf, donc, dans l'est, mercredi.... Et bien, tiens donc, justement j'ai un avion de réservé !!!! Cela fait déjà trois semaines que je n'ai pas volé en raison de la neige, il ne manquerait plus que....

Bien vu !!!! Prévisions ce mercredi matin : plafond à 3.000 pieds, averses de neige, givrage sévère, turbulences fortes et du vent.... Un conseil, si vous voulez savoir à l'avance s'il va faire mauvais, consultez les réservations de l'aéroclub de Vesoul, s'il y a mon nom, sortez petites laines, parapluies et après-skis...

Donc, réveillé tôt ce matin par les volets qui claquaient, ça s'annonçait bien... Je pars au club sans trop d'espoir de voler. Quarante-cinq minutes de trajet avec parfois déjà du mal à tenir la voiture en ligne droite, ça promet !!!

Mon instructeur est là, on monte en salle de briefing. Je suis persuadé de faire de la théorie. Rétroprojecteur en marche, on parle de vol à basse vitesse pendant 40 minutes. Il éteint l'appareil et me lance : "Bon, on y va, maintenant il faut mettre en application, va préparer l'avion, j'arrive.

Je n'osais plus y croire. Je descends au bureau de piste, remplis les documents et prends la météo... aïe !!!! 5°C, 69% d'humidité, donc risque de givrage assez sérieux. Le vent... re-aïe !!! 27 kts avec une composante de travers à 18 kts.... limite...

Direction le hangar.

Aujourd'hui ce sera FGNQB (la première fois que je le prends), HS a perdu un morceau du pot d'échappement !!!

Prévol presque normale : les carters des roues sont démontés, les flammes n'ont pas été remises en place, les volets sont sortis, il faut brasser un coup, mais pour une fois, il reste de l'essence.

Un peu surpris par l'avion, les gouvernes sont plus dures que sur HS, mais on s'habituera. Pendant ce temps un DR400 décolle un peu en crabe.

Première question de Jacques : 

"- On s'aligne où ?

- Ben ! Sur la piste !!! Heu, pardon, la 08, on a largement la place depuis le point d'arrêt.

- Mauvaise réponse !!!! On remonte car il faut avoir décollé avant la petite cuvette car à cet endroit il y aura des turbulences."

 J'exécute et effectivement, à peine les roues ont quitté le sol, on se prend une grande claque... et ce ne sera pas la dernière ! Pas une seconde d'arrêt, on fait un virage à 180° en montée vers 3.000 pieds, pas le temps de stabiliser qu'on se reprend une rafale et on dévie de 30°, je rétablis, on se ramasse une ascendance et on monte subitement de 200 pieds. En haut, en bas, à gauche, à droite, ça va dans tous les sens....

Et pendant ce temps, imperturbable, mon instructeur enchaîne des ordres : "70 kts, virage à 180 par la droite... 360 par la gauche en palier... 180° à gauche en descente à 500 ft/min 65 kts... attention au givrage... 90° droite en montée 70 kts... la bille nom d'une pipe... 180 par la droite en descente 70kts... c'est quoi la rivière en dessous ?... attention à la bille (elle va dans tous les sens)... montée 3.000 ft en virage à droite au 090... c'est quoi l'inclinaison avec un cran de volet ?... direction Vesoul pour une intégration en longue finale 08.... le plan.... l'axe.... le vent.... la vitesse... la réchauffe.... les volets.... l'axe.... la vitesse.... le vent.... le plan..."

C'est bizarre de se poser avec la piste complètement à droite !!!! Touché, on freine, ça part dans tous les sens, retour parking.... Seulement 40 minutes, mais je suis vidé !!!! et le sentiment d'être une bouteille d'Orangina, secouée dans tous les sens....

Débriefing, j'ai l'impression d'avoir été mauvais, d'avoir été promené par l'avion au lieu de le maîtriser. Jacques rigole "C'était bien, et en plus c'est formateur de voler dans de telles conditions, non ?"

Programme de la semaine prochaine : les décrochages... eh oui, il fallait bien que ça arrive un jour !!!! Espérons que la météo sera plus clémente.

21/03/2007 - Printemps, neige et testament... - Thierry - EDM700

 

Ca peut paraître étrange comme association, mais ça résume cette matinée. J'arrive à l'aéroclub sans beaucoup d'espoirs de voler tant la neige tombe à gros flocons serrés. Avant de partir, j'avais consulté la météo et déjà je savais à quoi m'en tenir : broken à 600 pieds, averses fortes de pluie et de neige, pluie surfondue, givrage sévère, turbulences fortes... j'en passe et des meilleures.

Je rejoins Jacques qui est avec Hubert, un autre élève pilote, qui lui aussi a dû se résoudre à faire un peu de théorie.

On parle virage engagé, vrille, décrochage à basse vitesse... que des choses gaies !!!!

Je demande à Jacques de profiter du mauvais temps pour descendre au hangar et faire calmement la check-list de mise en route afin de me la mettre en tête, car lors des vols, ça va un peu vite et ce n'est pas évident à mémoriser.

Hubert nous a accompagnés et profite de la révision. Tout ce passe bien et Jacques revient sur le cours précédent : "Au fait, tout ce que l'on a vu tout à l'heure, il faut l'avoir vécu et ressenti pour savoir le maîtriser. Dans la formation PPL j'inclus toujours une heure de vol sur ces thèmes, ce sera au mois de mai, j'ai loué un Cap 10.... On verra tout ça en vol, et je vous ferai voir la planète sous tous les angles.... Au programme, descente en vrille, tonneaux, tonneaux-barriqués, loopings et tout ce que l'on peu faire de sympa en voltige..."

Là, ça a jeté comme un froid !!! Hubert et moi nous sommes regardés l'air un peu inquiet et j'ai décidé de prendre rendez-vous avec mon collègue-apprenti-pilotaillon pour lui confier mon testament... ça tombe bien, Hubert est mon notaire !

18/03/2007 - Fin de l'aventure chez Jar Venture - Patrick - EDM910

 

Il n'y a pas que des satisfactions dans les écoles de pilotage.

J'avais réussi à négocier un vol gratuit de trente minutes à la place de l'heure de simulateur comprise dans le forfait. Je me suis donc présenté vendredi à Toussus, avec un temps mitigé (vent et nuages parsemés), Johann m'a fait un briefing complet du tour de piste et puis une visite chez le contrôleur météo où j'ai pris mon dossier météo et signé le registre de prise de connaissance.

 

La suite ici.

16/03/2007 - Une journée inoubliable - Gilles - EDM701

 

C'est par cette journée brumeuse que j'ai pris mes ailes.

Un peut de slaloms entre les lignes blanches, et de maintien en alignement  je n'ai pas eu de problèmes, c'est le reste qui s'est corsé...

Aligné prêt a décoller, garder le cap sur la piste avec un vent de 12 nœuds, pas évident !

Ensuite, repérage des lieux (Port-sur-Saône) on est où ?????

Virage a 90 ° en visant un point (gag ce n'est que de la brume, je ne vois rien), Jacques, l'instructeur, met les mains sur les instruments pour pas que je guette, et il me dit de viser un nuage (ils sont tous identiques), tous compte fait je réussi à me repérer par rapport a la voie rapide, donc retour sur Vesoul pour moi cap 110 au lieu de 90, réglage trim (il aime le dérégler), altitude 2500 pied arrivé sur Vesoul 3500 pied, verticale vent arrière main gauche pour descendre à 2200 pieds (le tout en 5 minutes, j'étais perdu)

Le bouquet en phase finale... j' atterris avec le DA20 en crabe sur la piste à cause du vent Merci Jacques !!!

Mais comme on dit, les fous on les reconnaît car ils osent tout, je revole vendredi.

14/03/2007 - Une promenade, mais.... - Thierry - EDM700

 

Aujourd'hui mercredi le programme était simple : décollage à 11h pour une promenade, mais... je ne sais pas pourquoi, je me doutais qu'il y aurait un "mais"... c'était trop simple comme programme "promenade" !

Pour une fois le soleil était là, mais la brume aussi et la visi de l'ordre de 4 à 5 km, c'est déjà mieux que les vols précédents mais... pas énorme, surtout avec le soleil de face. Par contre cela offre une sensation étrange, soleil dans les yeux le paysage vallonné n'est plus qu'une succession d'ondes gris-bleuté de tonalités différentes mais... offrant un magnifique dégradé.

Donc, revenons au vif du sujet, briefing très simple "On décolle de la 08, à 500 pieds virage à gauche, vers le lac, on monte à 3500 pieds et là, on fait une promenade, mais.... ce serait trop simple donc le but est de prendre des repères et ne faire une mini-nav. Premier point tournant, Frétigney, puis Ray-sur-Saône, après ce sera la surprise...."

Je calcule les caps, je regarde la carte, à priori rien de bien compliqué : Frétigney, c'est à la sortie d'une forêt sur une route qui va vers le sud et il y a un contournement le long de la rivière, mais.... le village juste avant, Mailley, est à la sortie d'une forêt sur une route qui va vers le sud et il y a un contournement le long de la rivière !!!!!! Mais pourquoi ils ont construit des villages qui se ressemblent ??????

Second point, Ray-sur-Saône, en venant de Frétigney, c'est à gauche d'un méandre de la Saône, plus facile, mais.... ça doit cacher quelque chose !

Je descends au hangar, prépare F-GVHS et ça commence : tiens, plus beaucoup d'essence, il va falloir aller faire le plein... tiens, il manque de l'huile, il va falloir en remettre.... tiens le phare d'atterrissage ne fonctionne pas, on utilisera celui prévu pour le roulage....

Plein fait, niveaux rétablis, on roule au point d'arrêt, on pénètre la 08 et c'est parti... A gauche passant 500 pieds, on monte, on prend le cap. Arrivés au-dessus du lac, on ne voit vraiment pas grand chose, il faut trouver le bon vallon, la bonne forêt et direction le 230. Je repère la route, un premier village mais avec cette visi il faut attendre d'être pratiquement à la verticale pour être sûr que c'est le bon. Il n'y a pas la petite route à gauche donc ce n'est pas Frétigney, mais Mailley ; le premier piège est passé, on poursuit. 80° à droite direction Ray-sur-Saône, tout va bien mais... Jacques décide d'animer un peu la promenade ! Il pointe le doigt sur la carte, 

"- Où est cette rivière ?

- à 2 heures...

- Et celle là ?

- A notre gauche...

- C'est bon, et ce village devant, comment il s'appelle ?"

Coup d'œil sur la carte...

"- Heu !!!! Je ne le trouve pas !!!!

- C'est normal, il n'est pas sur la carte (rire) !

- Ah (rire crispé) !"

Et ça s'enchaîne comme ça pendant un petit moment jusqu'à l'arrivée sur notre second point tournant.

"- Maintenant on va vers Combeaufontaine."

Je me penche sur la carte.

"- Il monte cet avion, me lance Jacques.

- Ben oui, je regardais la carte !"

Pendant que je corrige l'assiette les questions continuent de fuser... Quand j'ai le nez sur la carte, j'ai droit à une question sur les instruments de bord, mais.... dès que je relève les yeux sur le tableau de bord, arrive immédiatement une question sur la carte... j'ai les yeux qui font du yo-yo !!!!!

Finalement j'identifie le village, puis nouvelle consigne :

"- Maintenant, verticale Port-sur-Saône, qu'est-ce qu'on va voir et comment sera-t-on sûr que c'est le bon point ?"

A nouveau j'épluche la carte (en la tenant un peu plus en hauteur afin de continuer à voir l'horizon), je cite tous les repères, cherche une route, un ruisseau, une forme dans la forêt... c'est quand-même sport !!!! On survole une agglomération :

" - C'est bien Port-sur-Saône ?

- Oui, pas de doute, je reconnais la grosse maison près du pont avec le parking derrière (private joke)"

Là, mon instructeur n'a pas compris, donc j'énonce les autres repères (ceux qui sont sur la carte)....

Allez, on rentre... verticale pour regarder la manche à air et on fait une vent-arrière pour la 08, (ceux qui étaient là le premier juillet s'en rappellent, c'est celle qui donne vraiment l'impression d'arriver sur un porte-avions).

Il est 13h, je remplis le carnet de route de l'avion, mon carnet de vol, on fait le débriefing et je me précipite vers le restaurant du club où Martine a préparé un excellent repas franc-comtois. Le vol était super, mais... ça creuse !!!!

12/03/2007 - Le feeling avec l'instructeur, ça change toute. - Patrick - EDM910

 

Temps superbe aujourd'hui à 14h00 pour ma cinquième leçon, j'en connais un du côté de Vesoul qui doit me haïr et à qui je conseille de passer de l'avion au sous-marin vue la pluviométrie ambiante.

Bref, aujourd'hui Kamel était absent (j'avais pourtant pris rendez-vous avec lui), et j'ai eu un tout nouvel instructeur, Johann.

Énormes changements !!! Tout d'abord j'ai eu droit à un véritable briefing, et une sympathie réciproque s'est aussitôt créée. Direction le parking, la prise d'ATIS (jamais fait auparavant) et grosse surprise : personne ni au sol ni à la tour, nous volerons donc en auto-contrôlé.

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11/03/2007 - Un avion, ça ne décroche pas - Patrick - EDM910

 

Encore une fois, très beau temps ce samedi, et sans vent ...

On commence par la visite prévol extérieure ... Une première !!!

Roulage parking effectué par Kamel, pour éviter de perdre du temps (je gagne en précision, mais pas en vitesse lors du roulage), et au point d'arrêt de la 25 L, pendant les tests des magnétos, je passe en "OFF" avec 1200 tours.

Le résultat ne se fait pas attendre "BAAAAAMmmmm!".

 

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10/03/2007 - De nuit aussi... - Ludovic - EDM951

 

Il y a une semaine, je reçois un mail de l'aéroclub exposant le thème de la prochaine fête avec comme base le vol de nuit.
Une soirée réussie se terminant toujours autour d'une table, le thème choisis pour ce samedi était Raclette.
Je me suis dit que je n'étais pas contre une petite raclette et que c'était aussi l'occasion de faire connaissance
avec d'autres membres de l'aéroclub.
Maintenant, la question était aussi : Compte tenu de mon expérience actuelle (12 heures de vol), devais-je m'inscrire au vol de nuit ?
Il m'a fallu à peu près 10 secondes de reflexion pour décider que : Oui je me ferais un petit vol de nuit. A côté d'un instructeur compétent, je ne risquais pas grand chose.
Et puis Vincent, encore lui, m'avais mis l'eau à la bouche, alors !!!!!
Bref, inscription, choix de son avion de prédilection et rendez-vous ce samedi à 17H30 pour le briefing.
Une quarantaine de personne présente, 5 avions prévus à raison de 3 personnes plus l'instructeur par avion (2 Piper, 2 Cessna et 1 Cirrus), et 2 à 3 rotations envisagées.
Le programme du jour était de faire par rotation, un Persan-Pontoise puis Pontoise le Plessis et enfin retour à Persan, permettant à chacun de piloter.
Le briefing terminé, les taches se répartissent très vite. Constitution des équipes par avion et par rotation.
Certains s'occuperont de faire les pleins, pendant que d'autres mettront en place le balisage de piste, dépôt des plans de vol sur internet à activer en contactant Le Bourget et bien sûr certains à la cuisine pour préparer le casse-croûte (corvée d'épluchure pour la salade de fruit). Les derniers mettant en place les tables et préparant la petite projection vidéo avec les must glanés sur internet (le meilleur comme le pire)
Après consultation de la liste, je me retrouve sur le C172 F-GKCO dans la deuxième rotation prévue à 21h30.
C'est à 22h que l'on prendra place dans CO. Un peu de temps perdu car on s'est vite rendu compte que le C172 avec ses 160cv ne pourrait pas emmener les 4 solides gaillards. On dépassait franchement la masse max.
Bref, nous voilà partis pour un périple d'une heure et quarante minute environ.
Magique, féerique, divin.
Je ne sais quel mot employer pour transcrire ce que j'ai ressenti. L'air est calme donc une fois bien compensé, l'avion vole tout seul.
Mais qu'il est difficile de repérer une piste dans cette constellation de lumière.
Anecdote, on était en finale sur le Plessis, Dominique au commande, quand d'un seul coup le balisage de piste s'éteint.
"Merde, au Plessis c'est combien de coup d'alternat déjà ?"
Pas le temps de répondre, on était bon pour une remise de gaz et refaire un tour. Même pas grave.
Vint le temps de prendre les commandes pour ramener notre cher Charlie Oscar au bercail, et puis il commençait à faire faim.
Quel pied de piloter de nuit, mais vachement dur pour apprécier le bon plan en approche.
La première ne fut pas la bonne et donc obliger de faire une remise des gaz.
C'est au deuxième essai que j'ai réussi. J'ai vraiment eu l'impression de me poser au pif tellement le sol me paraissait invisible.
C'est fourbu et avec le sourire béat que l'on est descendu de l'avion, impatient de jeter un sort à cette raclette qui nous attendait.
Après avoir refait le monde, c'est vers 3 heures du mat que l'on a bordé les avions et que je suis rentré épuisé mais avec encore des sensations de plaisir pleins la tête.
Aujourd'hui, dimanche, c'était reparti pour les tours de piste. Très chaud, dans tous les sens du terme.
Ca vient, ça vient.

09/03/2007 - On se fait un petit coup de fun et on rentre - Thierry - EDM700

 

Pour ce troisième vol en moins de 10 jours, pas même eu besoin de cliquer (pour allumer la piste, bien sûr). Ce n'est pas que la météo était au beau fixe, mais, pour une fois je me suis posé de jour et, cerise sur le gâteau, la pluie a eu la décence d'attendre que je sois au sol pour se mettre à tomber.

Donc départ sous un ciel chargé mais avec une bonne visi horizontale. Comme d'habitude, Jacques me lance "Tu remplis les documents, tu fais la prévol, tu commences la check et j'arrive...". 

Quelques exercices pour parfaire le roulage et c'est parti... Un petit coup de radio, on remonte la 26, on s'aligne, on décolle et cap vers l'ouest. Virages à puissance constante, à vitesse constante, que du classique jusqu'au moment où..... il me fait afficher 20 pouces de pression d'admission, puis 25, 18, 22, 24.... Sur le moment, pas trop compris ce qui se passait, pourquoi changer dès qu'une puissance est affichée et que j'ai compensé l'avion ? J'ai vite compris... 

"- Maintenant mets 20 pouces...

- D'accord, mais je ne vois rien tu as la main sur le mano !

- Oui, je sais, mais si jamais il était en panne, on n'a pas fait varier le pas d'hélice, donc tu devrais pouvoir te repérer au bruit du moteur."

Bien plus facile à dire qu'à faire... Enfin, je suis déjà prévenu, prochainement ce sera panne de badin...

Comme il y a du monde qui attend et qu'en ce moment un seul DA20 est disponible, on ne fera que 40 minutes et il est déjà temps de rentrer. 

Comme d'habitude je n'ai pas vu le temps passer. Jacques me regarde en rigolant et me dit "Allez, avant de rentrer on va se faire un petit coup de fun"... Là je m'attends au pire et je n'avais pas tort. "Tu vois la N19 devant ? Tu te mets parallèle vers l'est... Maintenant tu coupes tout, et tu me bloques l'aiguille du vario sur la butée basse, je veux au moins 1500 ft/min."

Là ça commence à descendre un peu vite...

"A 2500 ft tu fais une ressource en virage à 180° par la gauche, inclinaison maximum pour remonter à 3500 et ressortir parallèle à la nationale, mais dans l'autre sens, le plus vite possible."

J'exécute, ça secoue un peu quand-même, surtout au moment de la ressource où je suis comme tassé dans le siège !!!!!

"Alors qu'est-ce que tu en dis ? Super hein ? Et bien tu le refais, mais à droite cette fois, et gare à la bille !!!"

C'est vrai que ça faisait un moment que je ne l'avais pas entendu ça !

On reprend le cap sur le terrain, cette fois il faut se poser. L'axe, le plan, l'axe, le plan, l'axe, le plan... c'est plus classique, mais il y a encore du boulot à faire.

Débriefing, c'est bon, et thème du prochain vol : mercredi matin, on va se balader, on prend les cartes et on attaque un peu de repérage et de nav, ce sera plus calme, quoi que...

Histoire de bien terminer la journée, on enchaîne avec la première séance d'une série de 12 briefings avec tous les pilotes du club (enfin, ceux qui sont venus). Gilles arrive et ne sachant pas que j'avais volé me lance : "Si tu avais vu, en début d'après-midi, il y a un DA20 qui est passé au-dessus de mon chantier, il était fou le mec...." Ah, bon ?!?!?!?!?!

Vivement mercredi en espérant que pour une fois, il fasse beau.

06/03/2007 - Quand la météo s'acharne - Thierry - EDM700

 

Certains vont encore en profiter pour se moquer, mais dans la région quand la météo s'acharne... on vole quand-même. Après un dimanche presque estival, un lundi largement printanier, ce mardi nous fait faire un pas vers l'automne !!!! Rapidement en début d'après-midi le ciel s'était couvert et le vent levé. D'ailleurs à Vesoul tous les vols étaient suspendus jusqu'à 16h30.

En arrivant au club je vois un DA20 partir (c'est bon j'étais en avance). Briefing avec Jacques qui me donne le contenu du jour : manœuvres au sol, vol en palier rectiligne, compensation avec différentes puissances et vitesses.

Ca me convient et je redescends au parking en attendant l'avion. 

Il revient enfin avec Joël, le second instructeur, et un élève qui me confie que "Ca secoue bien, limite décrochage de... l'estomac !!!" Ca rassure...

Je prends la météo : vent à 16 kts, conditions givrantes.... les documents de l'avion sous le bras, c'est parti pour la prévol pendant que Jacques va voir où en sont les travaux dans l'atelier.

 

Check-list, démarrage, je fais la radio et c'est parti. Comme d'habitude la visi est plutôt faible et il commence à faire sombre. Départ par l'ouest, virage à gauche, virage à droite, palier, on remonte, re-palier (tiens j'ai dévié de 30° !!!), descente, ralenti, plein régime, et déjà l'heure de retourner vers Vesoul.

"Où est le terrain ?"... Comme d'habitude, dans la purée de pois !!! J'allume le balisage de piste, verticale, vent arrière 26, en finale pour une option.... "A 100 pieds, tu me feras une remise de gaz." C'est parti... "Et cette fois on fait une main droite." Heu, oui, pas de problème, à part que là, on ne voit plus la piste du tout !!!! Bon, pas grave, on rattrape la base et la finale, mais où ça devient chaud c'est que le vent s'est encore renforcé et s'est maintenant établi de travers, donc, manche dans le vent, pied où je peux et le nez vers les pâturages... ça fait sourire les vaches ! Faudra s'y habituer, mais ça fait quand-même une drôle d'impression d'arriver complètement en crabe...

Une fois de plus que du bonheur et 48 minutes de plus au carnet de vol.

03/03/2007 - J'ai perdu ma phraséo - Patrick - EDM910

 

Grand vent sur Toussus ce matin, 20 nœuds avec des rafales à 30 par moment.
Curieusement, ça secoue au sol (obligation de maintenir le manche en butée) mais pas vraiment en l'air ...

Au sol, nous avons fait une "vraie" check-list, et il y a de l'apprentissage "par cœur" en vue...

Ensuite, quelques exercices de montée, descente, virages, et modifications de la vitesse. Ca commence à rentrer, et les manœuvres de base, même si elles sont à perfectionner, sont maintenant beaucoup plus simples à mon avis. Des problèmes de lenteur à exécuter les actions (notamment sur la tirette des gaz) et lors de la mise en virage sont les "reproches" les plus fréquents.

J'ai enfin trouvé la différence entre les freins et le palonnier, et compris l'utilité de ce dernier : éviter notamment de voler en "crabe", ce qui était très net ce matin !!!

Et puis survint le drame...

La suite ici.

26/02/2007 - 37 minutes au carnet de vol - Thierry - EDM700

 

Bon, OK, 37 minutes sur un carnet de vol, ce n'est vraiment pas grand chose, mais quand c'est la première ligne, c'est bizarre, ça compte beaucoup malgré que j'ai l'impression d'avoir fait beaucoup moins tellement c'est passé vite.
Allez, je plante le décor : départ de la maison à 15h15 sous une pluie battante et de belles rafales, j'arrive au club 45 minutes plus tard... il fait toujours aussi mauvais. Pas un avion sur le parking, le hangar est fermé. Je monte en salle de briefing et reste une heure avec les jeunes du BIA qui parlent des classes d'espace aérien (ça ne me fait pas de mal non plus). Jacques, l'instructeur termine le cours, me regarde et me lance "Alors, on y va ?" Il ne fallait pas me le dire deux fois.
Direction le bureau de piste, je prends un casque, la mallette du FGVHS, vérification, tout est dedans. En route pour le hangar, visite prévol... "Quel est le c... qui a rentré l'avion avec les réservoirs vides ????"
Premier boulot, aller faire le plein (au moins, comme ça, c'est vu !), je remets 35 litres, j'enroule le tuyau en me mettant de la boue plein les mains et on s'installe à bord.
Verrière fermée à cause de la pluie.... de la buée partout, on ne voit rien !!!! Pas grave, le principal est de pouvoir voler.
En place droite, Jacques, 1m80, 95 kg.... en place gauche, bibi, 1m80, 95 kg.... eh bien, quoi ? il est équilibré au moins le petit DA20. Le seul problème c'est qu'on ne peut plus bouger : "Tu peux m'attraper mon casque ? Oui, mais si tu enlèves ton coude gauche de mes côtes droites...." La prochaine fois j'amènerai un chausse-pied pour nous glisser à l'intérieur...
Un peu de manipulations au sol, quelques zigs et pas mal de zags !!!! (je n'arrive pas à sentir correctement les freins), on s'aligne et on décolle.
Il fait toujours aussi mauvais, on sort d'une averse pour passer sous un grain et ça bouge dans tous les sens...
Histoire d'apprendre plus vite, on se fait un petit givrage carbu !!!! Ah, c'est ce bouton là la réchauffe ?
On tourne on vire on monte, on descend et ça passe très très vite.
Retour sur les installations... heu !!! oui, mais c'est où ? La nuit commence à tomber... Jacques m'explique comment on active l'éclairage de la piste, mais on ne la voit toujours pas, un gros grain sur le terrain, plus de visi...
Ca va être sport !!!! Verticale, vent arrière 26, pas évident de tenir l'axe, le plan, l'axe, le plan, l'axe, le plan (tiens ça me rappelle quelqu'un, salut Vincent).
Finalement on est au sol, il parait qu'il faut rester sur la ligne... enfin, on dira que c'est la ligne qui ne restait pas sous l'avion....

Maintenant il faut s'extraire de l'habitacle et j'ai bien aimé la remarque de Jacques : "On va se lever et descendre chacun notre tour, sinon ça va coincer !!!!"
On rentre l'avion et on ferme les portes du hangar. Remplissage du carnet de route et du carnet de vol, débriefing...
C'était un peu particulier pour un premier vol, mais que de plaisir !!!!!! Un peu fatigué quand même... c'est intense, pas une seconde de libre (mais ça, ça viendra), même pas eu le temps d'admirer le paysage... et puis de toute manière avec cette météo il n'y avait rien à voir !!!!
Une seule chose à ajouter : c'était GÉNIAL !!!! La preuve c'est que je remets ça la semaine prochaine, mardi à 17h et vendredi à 14h30 !!!!

Et en plus ce qui pour moi est le plus beau dans cette journée, c'est surtout que derrière il y a des grandes histoires d'amitié. C'est vrai que depuis que je suis enfant que je rêvais de le faire, mais il y a eu l'aventure du réseau, un projet scolaire et au bout un certain 1er juillet qui restera dans les mémoires, un vol d'initiation offert par un parent d'élève qui est maintenant un ami et que j'ai entraîné dans cette aventure (Gilles - EDM701), et, cerise sur le gâteau le plaisir de retrouver quelqu'un avec qui j'avais beaucoup apprécié travailler il y a 20 ans alors qu'il était pilote de chasse et qui est maintenant mon instructeur... que du bonheur. Certainement que sans tout cela je ne l'aurais pas fait, ça paraissait trop inaccessible.

19/02/2007 - 10 heures 50 minutes - Ludovic - EDM951

 

Cela fait donc maintenant 10H 50min que j'apprend à faire passer cet objet insolite que l'on appelle avion de l'état immobile à l'état d'objet volant totalement identifié (OVTI). Faire voler un avion dans une direction donnée, à une certaine altitude et à une vitesse choisie n'est vraiment pas chose facile. Beaucoup plus simple dans la douce quiétude d'une pièce spécialement aménagée à cet effet, derrière un écran d'ordinateur. En vrai, en deux coups de cuillère à pots, on a le cerveau à genou.
Hier, on a attaqué les premiers tours de piste. Je sais maintenant ce que ressent un citron quand il est pressé. Eh bien, il est vidé...
Ceci dit, mon instructeur me dit que si je ne suis pas cassé après un vol, c'est qu'il ne m'a pas fait assez bossé. Le TDP est vraiment la synthèse de tout ce que l'on a travaillé depuis des semaines.
Décollage - Montée à vitesse constante - Palier - Montée en virage à vitesse constante - Descente à vario constant, en virage ou pas - Virage à puissance ou vitesse constante - Le vol lent à différentes configurations - etc...
Vachement plus facile à écrire qu'à faire
Maintenant, quand il faut enchaîner tout ça en quelques minutes, avec la radio, le trafic et un TDP à Persan vraiment petit, moi j'vous le dis, c'est chaud, très chaud.
Mais quand tu descend du tagazou avec les jambes molles, tellement t'as cramé de ressources, et que tu reçois les félicitations de ton instructeur, c'est une joie et un bonheur indescriptible.
Je remercie donc encore ceux qui ont contribué à me faire franchir le pas: Vincent, Patrick, Peps, l'Aéroclub du Mardi et ma femme bien sûr.