L'Aéroclub Du Mardi

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Un aéroclub, c'est avant tout une association qui fonctionne grâce au travail des bénévoles, donc, régulièrement, les week-ends sont consacrés à "garder la maison" et à accueillir le public. Un pilote-baptême pour emmener d'éventuels passagers et un autre pilote pour assurer les avitaillements (carburant et bar !).

Si en été il est souvent préférable d'être trois tant l'aérodrome reçoit de visiteurs, les permanences d'hiver sont un peu plus "calmes" !

Donc, ce samedi 14 février, j'arrive au club entre deux averses de neige, pas un avion sur le parking. Myriam montera peut-être boire un café et Pierre viendra me tenir un peu compagnie. Joël, l'un des deux instructeurs du club est devant l'ordi et consulte la météo, pas terrible, il préfère reporter sa séance d'instruction. Didier, le pilote baptême du jour arrive juste après moi. "Quel calme, on risque fort de ne voir personne aujourd'hui !". Il va faire un tour sur la piste pour vérifier si elle n'est pas trop verglacée. "C'est en train de fondre, d'ici une demi-heure, ça devrait être possible de voler, je sors un DA20, tu viens avec moi ?" Quelle question ! Comme si j'allais me faire prier !

Joël sort l'autre DA20 pendant que je fais un café à Myriam qui vient d'arriver, frigorifiée. Pierre arrive à son tour et je n'ai que le temps de lui dire bonjour et lui "confier" Myriam (il ne dit d'ailleurs pas non !) alors que Didier me lance "Décollage dans 5 minutes !!!!"

On s'installe à bord pour un petit tour d'une trentaine de minutes qui, finalement, durera deux heures !!!!!! Joël s'aligne devant nous, Soudain une idée surgit

"- F-QB de F-HS, Joe, ça te dirait un petit vol en patrouille pour faire quelques photos ?

- C'est parti, je décolle, je fais un circuit de piste et je me place derrière toi."

On s'aligne et on décolle à notre tour. Cap au sud et palier pendant que Joël s'annonce en remise de gaz.

On maintient 90 kts et rapidement il nous rejoint.

Ca bouge un peu, pas évident de conserver une hauteur relative constante.

Mais Joël, qui était instructeur sur M2000 ne se laisse pas impressionner par si peu !

On volera comme ça une bonne dizaine de minutes avant de devoir virer en raison d'un grain juste devant.

Joël fait demi-tour et on poursuit. Où va-t-on, me demande Didier ? Tiens, bonne question ! Je prends la carte et on décide d'aller du côté de la Bourgogne voir si il y fait meilleur qu'en Franche-Comté.

Ce sera donc Til-Châtel dans un premier temps. J'avoue que j'ai eu bien du mal à repérer la piste en herbe ! Un tour de piste avec remise de gaz, un second tour avec un touché et on se reporte en vent-arrière avant d'aller voir plus loin.

Le café bu juste avant le décollage commence à se rappeler au bon souvenir de notre vessie... "Til-Châtel, FGVHS en finale 02 pour un 'pissé' !" Pas très orthodoxe comme phraséo, mais explicatif !!!!!

L'esprit et la vessie allégés, on redécolle et on décide d'aller prendre quelques photos de Langres. A mi-chemin, un énorme cumulus déverse son trop plein de neige. Discussion à bord : "On passe en dessous ? Pas terrible, ça semble bouché jusque très près du sol, il vaut mieux passer au-dessus" On amorce une montée en spirale mais le nuage est bien haut, finalement on décide de rebrousser chemin.

Au niveau 085 on retrouve le soleil et un petit -12°C, heureusement, en cette saison, Didier ne se sépare jamais de son bonnet !

On poursuit vers Gray on top.

Celui-là nous barre encore la route, on continue à monter pour voir les Alpes, mais c'est bien bouché.

On plonge alors dans un trou pour faire un cliché de Gray puis on enchaînera par quelques exercices de décrochage et des virages serrés avant de remettre le cap sur Vesoul.

On passe vertical terrain, le soleil commence à descendre sur l'horizon, ça fait déjà deux heures qu'on est en l'air, le temps passe à une vitesse folle là-haut !

En finale 08 on constate que ça ne s'est pas vraiment réchauffé, la piste est bien gelée. Le temps de faire le plein, et de rentrer l'avion avec l'aide Pierre qui nous a attendus, la nuit est déjà là, mais une fois de plus, on fera de beaux rêves.